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Conférence de presse du 18 février 2021 tenue par la porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Hua Chunying

2021-02-18 19:31

Sur invitation des gouvernements qatari, ougandais, zambien et koweïtien, le membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et Directeur du Bureau de la Commission des Affaires étrangères du Comité central du PCC Yang Jiechi effectuera une visite dans ces quatre pays du 19 au 23 février.

Lors de sa visite, le Directeur Yang Jiechi procédera à des échanges de vues approfondis avec ces pays sur des sujets tels que les relations bilatérales, la situation régionale, l'échiquier international et la gouvernance mondiale. La Chine s'attend à ce qu'à travers cette visite, les consensus importants atteints d'une part par le Président Xi Jinping et d'autre part respectivement par les dirigeants des quatre pays soient mis en œuvre, l'amitié entre la Chine et ces pays soit consolidée, les stratégies de développement soient mises en meilleure synergie et la coopération dans divers domaines soit approfondie dans le cadre de « la Ceinture et la Route ». Nous sommes disposés à travailler avec les pays concernés pour apporter une plus grande contribution à la préservation du multilatéralisme ainsi que de la paix et de la stabilité internationales et régionales, et à la construction d'une communauté d'avenir partagé pour l'humanité.

CCTV : La réunion ministérielle ouverte du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur le vaccin contre la COVID-19 s'est tenue hier. Le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi y a participé. Le Secrétaire général de l'ONU António Guterres a indiqué dans la réunion que l'équité dans l'accès aux vaccins était le « test moral » le plus grand que devait passer la communauté internationale. Le G20 est bien placé à son avis pour créer un groupe de travail d'urgence chargé de préparer un « Plan mondial de vaccination » contre la COVID-19. Quels sont vos commentaires là-dessus ? D'ailleurs, lors des vacances de la Fête du Printemps, la Chine a continué à fournir des vaccins à l'étranger. Pourriez-vous présenter les informations concernées ?

Hua Chunying : La Chine salue l'initiative d'un « Plan mondial de vaccination » avancée par le Secrétaire général de l'ONU António Guterres, et soutient ses efforts visant à réaliser l'équité dans l'accès aux vaccins. Dans la situation actuelle, la Chine est ouverte à toute initiative aidant à réaliser la distribution équitable des vaccins et nous sommes prêts à maintenir la communication et la coordination avec toutes les parties.

Comme l'a indiqué le Conseiller d'État Wang Yi lors de la réunion hier, rien n'est plus important que le peuple, et aucune considération ne peut être placée au-dessus de la vie. La Chine honore ses engagements en mettant toujours effectivement en œuvre la déclaration importante du Président Xi Jinping visant à faire des vaccins un bien public mondial et à promouvoir leur accessibilité et abordabilité dans les pays en développement.

La Chine est parmi les premiers à adhérer au Dispositif pour accélérer l'accès aux outils de lutte contre la COVID-19 (Accélérateur ACT) dirigé par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et mène activement une coopération sur la recherche et le développement des vaccins avec plus de 10 pays, mobilisant plus de 100 000 bénévoles de plus de 100 nationalités. La Chine a adhéré au mécanisme COVAX en y apportant un soutien. À la demande de l'OMS, la Chine a décidé de fournir 10 millions de doses de vaccins chinois au mécanisme COVAX pour répondre aux besoins urgents des pays en développement. La Chine a fourni une aide en matière de vaccins à 53 pays en développement qui en ont exprimé la demande. Elle soutient les entreprises concernées dans l'exportation des vaccins vers des pays ayant un besoin urgent, homologué les vaccins chinois et autorisé leur utilisation d'urgence dans leur pays, et a exporté ou est en train d'exporter des vaccins vers 22 pays. Dans le même temps, la Chine exploite activement ses atouts de la chaîne industrielle et apporte le soutien et l'aide aux autres pays dans la transformation et la production de vaccins en Chine ou localement afin d'aider à augmenter la capacité de production mondiale. La partie chinoise a décidé de rejoindre l'initiative du Groupe des amis de la vaccination des Casques bleus et de leur donner des vaccins.

Comme ce qu'ont remarqué beaucoup, lors des vacances de la Fête du Printemps, nous n'avons pas cessé de fournir et d'offrir des vaccins à l'étranger. Nous avons livré des vaccins au Zimbabwe, à la Turquie, au Pérou, au Maroc, au Sénégal, à la Hongrie et aux Émirats arabes unis. Des dirigeants de plusieurs pays tels que ceux de la Hongrie ont accueilli les vaccins à l'aéroport et ont sincèrement remercié la Chine de son aide et de son offre de vaccins.

Grâce aux efforts conjoints des gouvernements, des entreprises et des scientifiques de divers pays, le développement et la production des vaccins anti-COVID-19 se poursuivent à une vitesse record, mais il y a aussi des problèmes dits « déficit de capacité de production » et « déficit de distribution » qui doivent être résolus promptement. Nous sommes d'avis que toutes les parties doivent travailler ensemble pour rejeter le « nationalisme vaccinal » et promouvoir une distribution équitable et raisonnable des vaccins, notamment en les rendant accessibles et abordables dans les pays en développement, dont ceux en proie aux conflits.

L'objectif de la Chine dans la coopération internationale sur les vaccins anti-COVID-19 est de faire des vaccins un véritable bien public mondial. Nous continuerons à travailler avec toutes les parties pour renforcer la coopération en matière de vaccins ainsi que de prévention et de contrôle de la pandémie pour apporter la contribution chinoise à la construction d'une communauté de santé pour tous et à la victoire finale dans la lutte mondiale contre la pandémie.

Beijing Youth Daily : Selon un sondage d'opinion effectué récemment par l'Institut de sondage indépendant « Arab Barometer » dans 6 pays du Moyen-Orient tels que l'Algérie, les peuples arabes apprécient généralement plus favorablement la Chine. Toujours selon le sondage, la politique étrangère de la Chine est plus populaire dans les pays du Moyen-Orient. Quelles sont selon vous les raisons principales pour la popularité de la Chine parmi les pays arabes ?

Hua Chunying : Je suis contente de voir ce sondage parce qu'il reflète le fait que l'amitié sino-arabe est profondément enracinée dans les cœurs des gens.

Malgré la grande distance géographique qui les sépare, les nations chinoise et arabe sont toujours proches comme une famille. Nous avons fait du commerce à travers l'ancienne Route de la Soie, lutté côte à côte pour l'indépendance nationale et la libération du peuple, et mené une coopération mutuellement avantageuse dans la construction et le développement de notre pays respectif. Nous avons ainsi écrit dans l'histoire un chapitre de la compréhension mutuelle et du développement commun de pays en développement. Face à la survenue de la pandémie de COVID-19, la Chine a fourni une grande quantité de matériels antiépidémiques aux pays arabes et envoyé des équipes d'experts médicaux à 8 pays arabes. Les deux parties ont organisé plus de 40 visioconférences d'experts. Depuis l'année dernière, la coopération sur les vaccins entre la Chine d'une part, et d'autre part l'Égypte, les Émirats arabes unis, Bahreïn, et le Maroc s'est déroulée avec succès. Les nations chinoise et arabe se soutiennent, coopèrent et travaillent main dans la main pour créer des exemples de la coopération en matière d'aides réciproques de matériels, de partage d'expériences, et de recherche et de développement de vaccins, ce qui constitue une illustration vivante du soutien mutuel et d'une communauté d'avenir partagé entre les deux nations.

Quant à votre question pour savoir pourquoi la politique étrangère de la Chine est plus populaire dans les pays arabes, d'après moi, c'est parce que la Chine s'attache toujours à ne pas s'ingérer dans les affaires intérieures d'autrui et adhère aux principes de respect réciproque, de bénéfice mutuel et de gagnant-gagnant. Fidèles au principe d'égalité entre tous les pays quelle que soit leur taille, nous soutenons les efforts des pays arabes pour préserver leur souveraineté et dignité nationales. Nos deux nations nous traitons sincèrement avec amitié et partageons heurs et malheurs. Cette confiance est indéfectible et ne peut pas être achetée avec de l'argent. Nous entendons continuer à travailler ensemble avec nos frères arabes pour nous soutenir mutuellement sur le développement du pays et le renouveau national et promouvoir régulièrement notre coopération pragmatique dans différents domaines tels que la lutte contre la pandémie, en vue d'injecter plus d'énergies positives à la défense du multilatéralisme et à la sauvegarde de la justice et de l'équité internationales tout en bénéficiant aux peuples chinois et arabe.

Bloomberg : Certains critiques prétendent que la Chine est en train de promouvoir une course aux armements mondiale en matière de drone militaire et que par rapport aux États-Unis, la Chine impose moins de contraintes sur la vente et l'utilisation des drones militaires. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Hua Chunying : Cette allégation est sans fondement et déraisonnable. La Chine poursuit toujours une politique de défense nationale de nature défensive et n'a pas l'intention d'engager une course aux armements, sous quelque forme que ce soit, avec quelque pays que ce soit. En ce qui concerne l'exportation d'articles militaires, le gouvernement chinois adopte toujours une attitude prudente et responsable en respectant strictement trois principes : contribution à la capacité d'autodéfense légitime des pays destinataires ; non-atteinte à la paix, à la sécurité et à la stabilité des régions concernées et du monde ; non-ingérence dans les affaires intérieures des pays destinataires. En particulier, la Chine ne vend jamais d'armes aux entités non-étatiques ou aux individus, ce qui est fondamentalement différent des pays tels que les États-Unis.

Global Times : Selon des reportages, le 16 février, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a annoncé que l'Iran l'avait informée le 15 février qu'il cesserait d'appliquer à partir du 23 février les mesures de transparence volontaires prévues par le Plan d'action global commun (PAGC-JCPOA), y compris le protocole additionnel. Sept autres mesures concernées que l'Iran prévoit de cesser de mettre en œuvre ont également été énumérées. Par ailleurs, selon l'Associated Press, le directeur général de l'AIEA Rafael Grossi se rendra en Iran ce samedi pour trouver une solution acceptable par toutes les parties et qui permettra à l'AIEA de poursuivre les vérifications nécessaires. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : La question du nucléaire iranien se trouve actuellement à un moment critique, avec à la fois des opportunités et des défis. La Chine est toujours d'avis que le retour des États-Unis au PAGC-JCPOA est le seul moyen correct pour sortir de l'impasse sur cette question. Toutes les parties doivent agir de toute urgence, travailler ensemble pour mettre en œuvre le consensus atteint lors de la réunion des Ministres des Affaires étrangères sur la question du nucléaire iranien en décembre dernier et pousser à un retour inconditionnel des États-Unis au PAGC-JCPOA dans le plus bref délai et la levée de toutes ses sanctions contre l'Iran, tandis que ce dernier devra renouer avec tous ses engagements dans le cadre du PAGC-JCPOA. En attendant, nous appelons toutes les parties à rester calmes et à faire preuve de retenue, à éviter de prendre des actions qui aggraveront la situation et à réserver une place aux efforts diplomatiques.

La Chine soutient l'AIEA et l'Iran dans le traitement adéquat des questions liées aux garanties et à la surveillance par le dialogue et les consultations. Nous espérons que toutes les parties concernées joueront un rôle constructif à cet égard.

Shenzhen TV : Selon des reportages, le 15 février, Eurostat a publié des données montrant que le volume du commerce total entre la Chine et l'Union européenne (UE) a atteint 586 milliards d'euros en 2020, et que la Chine a remplacé pour la première fois les États-Unis comme premier partenaire commercial de l'UE. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : C'est une excellente nouvelle pour les deux parties.

L'année 2020 a vu les liens économiques et commerciaux entre la Chine et l'UE se renforcer face à la pandémie de COVID-19 qui faisait des ravages dans le monde entier et plongeait l'économie mondiale dans une profonde récession. La Chine est devenue le premier partenaire commercial de l'UE pour la première fois. Selon la dernière enquête de la Chambre de commerce de l'UE en Chine, plus de 60% des entreprises de l'UE en Chine sont prêtes à accroître leurs investissements en Chine, ce qui démontre la forte résilience, la grande vitalité et les belles perspectives de la coopération économique et commerciale entre la Chine et l'UE.

À la fin de l'année dernière, le Président Xi Jinping et les dirigeants de l'UE ont annoncé conjointement l'achèvement des négociations sur l'accord d'investissement Chine-UE, portant les relations Chine-UE et leur coopération pragmatique à un nouveau niveau. Pour les futurs investissements mutuels entre la Chine et l'UE, l'accord signifie un accès plus large au marché, un meilleur environnement d'affaires, une garantie institutionnelle plus forte et de meilleures perspectives de coopération.

À l'heure actuelle, La Chine s'efforce de promouvoir activement une nouvelle dynamique de développement, ce qui offrira à l'Europe et au monde davantage de débouchés commerciaux et un espace de coopération plus large. La partie chinoise est prête à continuer à travailler avec l'UE pour promouvoir la ratification et l'entrée en vigueur rapides de l'accord d'investissement afin que les entreprises des deux parties puissent en bénéficier le plus tôt possible, maintenir conjointement un environnement ouvert aux échanges et aux investissements, ouvrir un espace plus large pour la poursuite du développement des relations économiques et commerciales entre la Chine et l'UE, et mettre les atouts des deux parties au service du maintien du multilatéralisme et de la promotion de la reprise économique.

De Telegraaf : Le sentiment antichinois s'exacerbe au Myanmar à cause des rumeurs selon lesquelles la Chine soutient l'armée du Myanmar dans le changement politique du pays. Certains ont protesté devant l'Ambassade de Chine au Myanmar, demandant à la Chine de cesser de soutenir l'armée du Myanmar et appelant au boycott des produits chinois. Quels sont vos commentaires à ce sujet ? La Chine s'inquiète-t-elle de la sécurité des Chinois résidant au Myanmar ?

Hua Chunying : En fait, vous avez la réponse dans votre question. Ce sont des rumeurs. L'Ambassadeur de Chine au Myanmar Chen Hai a accordé une interview à ce sujet, dans laquelle il a exposé la position de la Chine et a réfuté ces rumeurs. Aujourd'hui, je voudrais profiter de cette occasion pour déclarer solennellement, une fois de plus que les rumeurs circulant sur Internet sont complètement fausses et qu'elles visent à saboter les relations d'amitié entre la Chine et le Myanmar.

Pour ce qui s'est passé au Myanmar, nous avons exposé à plusieurs reprises la position de la Chine. En tant que pays voisin et ami du Myanmar, la Chine entretient des relations d'amitié avec la Ligue nationale pour la démocratie (LND) et l'armée du Myanmar. La situation actuelle n'est pas ce que nous voulions voir. Nous espérons que toutes les parties au Myanmar pourront donner la priorité aux aspirations et aux intérêts du peuple, traiter adéquatement leurs divergences dans le cadre constitutionnel et juridique et préserver la stabilité politique et sociale.

Les entreprises et citoyens chinois au Myanmar ont apporté une contribution au développement du Myanmar et à la coopération amicale entre la Chine et le Myanmar. Nous espérons que les parties concernées du Myanmar prendront des mesures concrètes pour garantir leur sécurité.

Asahi Shimbun : Ma question porte sur les Jeux Olympiques (JO) de Tokyo. Le Président du Comité d'organisation des JO de Tokyo Yoshiro Mori a démissionné après ses propos sexistes. La Ministre chargée des JO Seiko Hashimoto succède à Yoshiro Mori. Quels sont vos commentaires là-dessus ?

Hua Chunying : Le choix du président du Comité des JO de Tokyo relève des affaires intérieures du Japon, et je ne fais pas de commentaire à ce sujet. Nous espérons et sommes convaincus que grâce aux efforts du Japon, nous verrons une édition des JO de Tokyo sûre et réussie organisée dans d'heureuses conditions. Nous sommes disposés à coopérer étroitement avec la partie japonaise pour que le Japon organise une édition des JO sûre et réussie.

China Daily : Selon des reportages, le Secrétaire d'État aux Affaires étrangères du Royaume-Uni Dominic Raab a exprimé ses inquiétudes pour savoir si l'équipe d'experts internationaux de l'OMS sur le traçage de l'origine de la COVID-19 a pu bénéficier d'une pleine coopération et avoir les réponses dont elle avait besoin en Chine, et a dit espérer que la Chine coopérerait pleinement avec l'équipe d'experts. Le Conseiller à la Sécurité nationale du Président des États-Unis Jake Sullivan a déclaré que le rapport de l'équipe d'experts devait être indépendant et que la Chine devait fournir toutes les données brutes des premiers jours de l'épidémie. Quelle est la réponse de la Chine ?

Hua Chunying : Je crois que vous avez remarqué que de nombreux experts de l'OMS et chercheurs concernés avaient déclaré publiquement que les reportages de certains médias occidentaux sur « le refus de la Chine de partager les données brutes permettant au monde de mieux comprendre l'origine de la pandémie de la COVID-19 » étaient totalement incompatibles avec leur expérience en Chine. Ils ont exprimé leur déception face à l'interprétation délibérément déformée et à la citation sélective des déclarations des membres de l'équipe d'experts par les médias occidentaux concernés, et ont dit avoir honte de ces médias.

Une poignée de politiciens occidentaux ne cessent pas de parler de l'indépendance, mais je pense que nous sommes tous d'accord que l'indépendance n'est pas la même chose que la soumission à l'Occident en vue de la « présomption de culpabilité » de la Chine. Ce n'est qu'en respectant la science et en se basant sur des faits qu'un rapport indépendant peut être produit et des conclusions scientifiques, tirées. Vous avez mentionné que certaines personnes aux États-Unis et en Occident avaient demandé que la Chine mène une coopération pleine et totale avec l'équipe d'experts de l'OMS. En fait, c'est exactement ce que la Chine a fait. La visite de l'équipe d'experts de l'OMS en Chine fait partie de la coopération scientifique mondiale sur le traçage de l'origine du virus. Après avoir surmonté les obstacles causés par la pandémie de COVID-19, les experts chinois et étrangers se sont assis face à face pour la première fois et ont eu une communication franche, approfondie et amicale dans un esprit de rigueur scientifique et d'objectivité. Les membres de l'équipe d'experts de l'OMS ont déclaré à plusieurs reprises que leurs collègues chinois avaient été hautement coopératifs dans leur travail, affirmant qu'ils « s'étaient rendus dans tous les endroits où ils voulaient aller et avaient rencontré toutes les personnes qu'ils voulaient rencontrer », et que, dans le cadre de leur travail, ils « avaient le sentiment que leurs homologues chinois étaient francs et dignes de confiance », et qu'ils « avaient obtenu de nouvelles données importantes et appris davantage d'informations sur les modes de transmission du virus ». C'est là, je le crois, une attitude vraiment scientifique et professionnelle. Quant aux déclarations de certains politiciens que vous venez de mentionner, ce sont justement un autre exemple de l'ingérence politique dans la science.

Comme nous l'avons déjà dit à maintes reprises, en fait, de plus en plus de reportages ont été publiés par des médias internationaux indiquant que le virus et la pandémie étaient apparus depuis de nombreux endroits du monde dans la seconde moitié de l'année 2019. Par exemple, je viens de lire aujourd'hui un reportage selon lequel une étude récente publiée dans le Journal européen d'épidémiologie suggère qu'en novembre 2019, la COVID-19 est déjà apparue en Europe et a commencé à se propager en France. Cette conclusion est basée sur une étude rétrospective à grande échelle réalisée par plusieurs experts français. Le responsable de ce projet de recherche a déclaré que certains cas positifs à la COVID-19 montraient que le taux d'infection avait déjà atteint 0,1% en France entre octobre et décembre 2019, et que ces cas n'étaient pas regroupés dans certaines régions mais étaient dispersés sporadiquement dans toute la France. Un autre expert a indiqué que maintenant, la question était de savoir si le virus était déjà présent en France en septembre 2019.

Les médias américains ont commencé à couvrir les problèmes de Fort Detrick en juin et juillet 2019. Selon leurs reportages, en juillet 2019, des maladies respiratoires inexpliquées ont commencé à apparaître dans le nord de la Virginie et une épidémie massive de la maladie pulmonaire liée au vapotage (EVALI) s'est produite dans le Wisconsin. Le même mois, le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) des États-Unis a envoyé une lettre de résiliation au Fort Detrick, lui demandant de mettre fin à la plupart de ses activités. Fin juillet 2019, une maladie respiratoire d'origine inconnue causant une pneumonie a été signalée dans deux maisons de retraite proches de la base. En août 2019, le CDC américain a déclaré qu'il ne pouvait pas publier les détails et les raisons concernant la fermeture de la base, étant donné des « préoccupations sur la sécurité nationale ». En septembre 2019, le Maryland, où se trouve la base, a signalé un doublement du nombre de cas d'EVALI. En mars 2020, le directeur du CDC américain a reconnu publiquement que certains des décès dus à la grippe en automne 2019 aux États-Unis pourraient avoir été atteints de la COVID-19. Des reportages ont également indiqué que des anticorps contre la COVID-19 étaient déjà présents dans les échantillons de sang de certains donneurs américains en décembre 2019.

Ce sont tous des reportages faits par des médias américains eux-mêmes. Ce dont les gens sont curieux et ce qu'ils veulent savoir, c'est si les États-Unis peuvent fournir toutes les données brutes concernées, s'ils peuvent mener une coopération globale et pleine avec l'OMS, et s'ils peuvent inviter des experts de l'OMS à se rendre dans le pays pour mener une étude de traçage et en tirer des conclusions indépendantes.

Comme l'ont souligné les experts, il y aura des changements géographiques dans le travail de traçage à mesure que les preuves factuelles s'accumulent et que les hypothèses scientifiques évoluent. La Chine mène déjà, dans un esprit ouvert et transparent, une coopération approfondie, professionnelle et scientifique avec les experts de l'OMS. Nous espérons que tous les pays concernés adopteront également une attitude active, scientifique et coopérative dans le traçage de l'origine du virus à l'échelle mondiale, partageront et échangeront les résultats de la recherche et assumeront ensemble les responsabilités et obligations qui leur incombent en termes de coopération internationale dans la lutte contre la pandémie et de construction d'une communauté de santé pour tous.

CCTV : Récemment, l'Ofcom du Royaume-Uni a retiré la licence de diffusion britannique de CGTN, et peu après, l'Administration nationale de la Radiodiffusion et de la Télévision de la Chine a annoncé la suspension de l'autorisation de diffusion en Chine de la chaîne BBC World News, et le refus du traitement de son dossier d'application pour la nouvelle année. Selon plusieurs médias, il s'agit d'une riposte à la décision britannique de révoquer la licence de CGTN. Le Secrétaire d'État aux Affaires étrangères du Royaume-Uni Dominic Raab a qualifié les mesures chinoises d'« atteinte inacceptable de la liberté de la presse ». Quels sont vos commentaires là-dessus ?

Hua Chunying : L'Administration nationale de la Radiodiffusion et de la Télévision a publié la décision concernée. Selon ses investigations, le contenu des reportages faits par la chaîne BBC World News a gravement violé les dispositions énoncées dans les Normes de gestion de la radiodiffusion et de la télévision et les Règles de gestion de la diffusion des chaînes étrangères de télévision par satellite, ainsi que le principe d'objectivité et d'impartialité des informations, a nui aux intérêts d'État de la Chine, sapé l'unité interethnique de la Chine, et ne se conforme pas aux conditions de diffusion en Chine des chaînes étrangères. L'Administration nationale de la Radiodiffusion et de la Télévision a donc décidé de ne plus autoriser la diffusion en Chine de la chaîne BBC World News, et ne recevra pas sa demande de diffusion pour la nouvelle année.

Je tiens à souligner trois points :

Premièrement, comme vous l'avez constaté, depuis un certain temps, BBC a produit et diffusé à plusieurs reprises de fausses informations ayant un fort préjugé idéologique antichinois, et a fait propager des mensonges sur les questions liées à Hong Kong, au Xinjiang et à la pandémie de COVID-19, dans le but d'attaquer et de discréditer la Chine.

Depuis 2019, dans ses reportages liés à Hong Kong, BBC a négligé intentionnellement la violence des émeutiers et a critiqué la police de Hong Kong pour « avoir aggravé la violence dans les manifestations par la brutalité policière ». Dans ses reportages liés au Xinjiang, les journalistes de BBC à Beijing, seulement sur la base de quelques images satellite irréelles et de prétendus rapports d'éléments antichinois, se sont permis de fabriquer le « mensonge du siècle » pour attaquer et ternir sans scrupule le Xinjiang. En ce qui concerne la COVID-19, BBC a même utilisé une vidéo de manœuvres antiterroristes comme « preuve » de la violence chinoise dans la prévention de l'épidémie.

Deuxièmement, la révocation de la licence de diffusion de CGTN par la partie britannique est une répression politique contre la chaîne.

La partie chinoise a réitéré plusieurs fois que CGTN, en tant que média professionnel et international, avait respecté scrupuleusement les lois et règlements britanniques, la déontologie du journalisme, les principes d'objectivité, d'impartialité, de réalité et de précision dans sa diffusion au Royaume-Uni. Le professionnalisme de la chaîne est reconnu dans le monde entier. Depuis 18 ans de diffusion au Royaume-Uni, CGTN s'est toujours conformé à l'éthique professionnelle et a mené une bonne coopération avec la partie britannique. Le travail de la chaîne, respectueux des lois de la communication, a joué un rôle important pour renforcer la connaissance et les échanges entre les deux peuples, et promouvoir les échanges humains et culturels entre les deux pays. Cependant, depuis le mois de février 2020, l'Ofcom a ouvert soudainement la procédure d'investigation pour révoquer la licence de diffusion britannique de la chaîne en anglais CGTN sous prétexte de son « contrôle éditorial » et de sa nature politique. Bien que ce soit une action totalement injustifiée, CGTN a choisi de s'efforcer de se conformer à toutes les exigences de l'Ofcom dans l'investigation, et a adopté une attitude constructive pour trouver une issue, faisant preuve d'une grande sincérité.

Mais ce qui nous indigne, c'est que l'Ofcom a rejeté sans cesse les propositions chinoises, et a pris le 4 février dernier la décision brutale de révoquer la licence de diffusion britannique de la chaîne en anglaise CGTN malgré toute tentative d'apaisement. Les faits ont prouvé que les actions prises par la partie britannique, loin d'être liées à de prétendues questions techniques, étaient purement et simplement une répression politique partant de forts préjugés idéologiques.

Troisièmement, la partie britannique se targue d'un côté de la liberté de la presse, et de l'autre parle tout le temps de la nature politique des médias, d'où sa forte hypocrisie.

Il est à noter que le critère le plus important pour évaluer un média est de voir si ses reportages sont respectueux de la déontologie du journalisme et sont objectifs et impartiaux. La Chine est dirigée par le PCC. Tel est un fait un inchangé depuis l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et le Royaume-Uni et le commencement de la diffusion de CGTN dans le pays. Le peuple britannique n'a pas interrompu ses échanges avec le peuple chinois, les entreprises britanniques n'ont pas cessé leur coopération avec les entreprises chinoises, et le gouvernement britannique n'a pas renoncé à la coopération avec la Chine sur les questions internationales et régionales majeures simplement parce que la Chine est dirigée par le PCC. Alors pourquoi la coopération avec des médias chinois est devenue aujourd'hui un problème ?

D'un côté, la partie britannique se targue de la liberté de la presse, et de l'autre, elle exerce une répression politique sur CGTN, perturbe sa diffusion au Royaume-Uni et crée des obstacles délibérément. D'un côté, elle reste les bras croisés devant les fausses informations de ses propres médias, et de l'autre, elle instrumentalise la nature de CGTN pour se justifier. D'un côté, elle vante l'objectivité et l'impartialité, et de l'autre, elle se permet partout la machination politique, et laisse ses médias tracer des lignes idéologiques quant à la position et à l'angle d'analyse de leurs reportages, et voire fabriquer des mensonges. Il s'agit d'une pratique de « deux poids deux mesures » extravagante, et d'une manœuvre politique typique.

Depuis toujours, la partie chinoise adopte une attitude ouverte et bienveillante face au travail en Chine des médias étrangers dont les médias britanniques, et leur a fourni des facilités de travail et de vie en Chine. La Chine s'oppose aux préjugés idéologiques visant la Chine, à la fabrication de fausses informations sous prétexte de liberté de la presse, et à tout acte violant la déontologie du journalisme. Lors de la révocation de la licence de CGTN par l'Ofcom, la Chine a dit clairement qu'elle se réservait le droit de faire des réactions nécessaires pour défendre les intérêts légitimes des médias chinois.

Pour terminer, je tiens à souligner qu'il est tout à faire légitime pour la Chine de faire des réactions justes et raisonnables après les répressions britanniques rudes et injustifiées contre CGTN. La partie chinoise exhorte la partie britannique à cesser immédiatement la machination politique et à remédier aux erreurs sans tarder, et se réserve le droit de poursuivre ses réactions légitimes et nécessaires.

The Paper : Le 15 février, le Canada a initié la Déclaration contre la détention arbitraire dans les relations d'État à État qu'il a dit bénéficier déjà de la cosignature de plusieurs pays et de l'Union européenne (UE). Lors de la cérémonie de lancement de la déclaration, le Directeur de l'organisation Human Rights Watch a prétendu que la Chine avait pratiqué la « détention arbitraire » contre les citoyens canadiens Michael Kovrig et Michael Spavor. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Le Canada a réuni quelques pays pour publier la prétendue « déclaration contre la détention arbitraire » et a volontairement organisé la prise de parole des personnes concernées pour critiquer à tort la Chine d' « avoir détenu arbitrairement » les citoyens canadiens Michael Kovrig et Michael Spavor. C'est un voleur qui crie au vol, c'est la falsification des faits, et c'est un acte typique de « sachez que l'argent n'est pas enterré ici ». La Chine s'y oppose fermement et a formulé des représentations solennelles auprès de la partie canadienne.

Il faut souligner que Mme Meng Wanzhou a été arrêtée et détenue de manière déraisonnable par la partie canadienne depuis plus de deux ans sans avoir violé aucune loi canadienne. Ce que le Canada a fait dans l'affaire Meng Wanzhou est bel et bien un exemple flagrant de l'arrestation et la détention arbitraires des citoyens étrangers. La prétendue « déclaration » du Canada ressemble plutôt à une « confession » du Canada pour reconnaître ses erreurs dans l'affaire Meng Wanzhou. D'une part, le Canada se vante de son « engagement pour la primauté du droit », mais d'autre part, il a agi de connivence avec les États-Unis pour détenir arbitrairement une citoyenne chinoise. Quelles bassesse et hypocrisie ! Si la partie canadienne s'oppose réellement à la « détention arbitraire », elle devra donc joindre sa parole à ses actes, faire valoir ses convictions dans la pratique, libérer immédiatement Mme Meng Wanzhou et la laisser retourner en Chine en toute sécurité.

La partie canadienne a prétendu qu'elle avait obtenu le soutien des pays concernés, mais c'est purement un « procédé de la victoire spirituelle ». Selon nos informations, certains pays se sont laissés tromper par la partie canadienne et ont retiré la cosignature. D'autres pays qui figurent sur la liste de cosignataires ont dit que la signature a été faite à leur insu et qu'ils ont « été utilisés ».

En ce qui concerne les cas de Michael Kovrig et Michael Spavor, la partie chinoise a exposé sa position à maintes reprises. Ils sont soupçonnés des crimes de menacer la sécurité nationale de la Chine. Les organes judiciaires chinois ont ouvert un procès contre eux et traitent les cas en toute indépendance conformément à la loi et protègent pleinement les droits légaux des deux personnes. En fait, la Chine a signé plus de 500 traités multilatéraux, et s'acquitte activement des obligations découlant des 26 conventions internationales relatives aux droits de l'homme auxquelles elle est partie, la Chine est donc un réel acteur dans l'opposition à la « détention arbitraire ». Le Canada a tenté de relier l'affaire Meng Wanzhou aux cas de citoyens canadiens, qui sont pourtant deux choses complètement différentes. C'est une confusion totale entre le vrai et le faux non sans arrière-pensées. Le Canada essaie de faire de la « diplomatie de microphone » par cette méthode, et de créer un groupe sur la scène internationale pour exercer des pressions sur la Chine. Ces tentatives n'ont pas marché dans le passé et ne marcheront jamais dans le futur. Le Canada finira par se tirer une balle dans le pied.

China Review News : Selon Associated Press, les résultats d'une enquête menée conjointement par le Conseil atlantique des États-Unis et elle-même ont montré que la Chine avait lancé ce qui pourrait être sa première campagne mondiale de désinformation numérique, visant à produire et diffuser des histoires sur la création par les États-Unis de la COVID-19 en tant qu'arme biologique. Le reportage a également déclaré que le nombre de comptes diplomatiques de la Chine sur Twitter et Facebook avaient respectivement triplé et doublé depuis 2019. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : J'ai noté que vous aviez dit « pourrait ». Je ne sais pas comment cette enquête a été réalisée. Qu'est-ce que la désinformation ? Qui en diffuse réellement ? Nous avons remarqué que depuis le début de l'épidémie, les médias sociaux aux États-Unis et en Occident étaient inondés de théories du complot sur la pandémie. Certains fonctionnaires, parlementaires, médias et institutions aux États-Unis ont concocté et diffusé beaucoup de fausses informations à l'encontre de la Chine sans fournir aucune preuve, et diffamé et attaqué la Chine avec la « présomption de culpabilité » en ignorant les faits fondamentaux. Un exemple simple : bien que déjà publiquement démentis par presque tous les scientifiques et experts éminents en contrôle des maladies du monde, ils ont continué de diffuser de façon fréquente leurs rumeurs et mensonges tels que « la fuite du virus depuis l'Institut de virologie de Wuhan ». Tout le monde le voit clairement.

Quant au nombre de comptes sur Twitter, je me demande s'ils ont enquêté sur le nombre de médias et de diplomates étrangers qui utilisent WeChat et Weibo. Pourquoi les Chinois ne peuvent-ils pas utiliser Twitter et Facebook alors que les étrangers peuvent utiliser les médias sociaux chinois ? C'est seulement un canal de plus pour partager des informations et communiquer avec les publics étrangers.

La raison fondamentale de l'apparition de ce genre de tapage est que sur des questions telles que le traçage de l'origine du virus, certaines personnes aux États-Unis et en Occident ne veulent pas entendre la voix objective et réelle de la partie chinoise. Elles ont peur que davantage de personnes apprennent la vérité, de sorte qu'elles ne pourront plus diffuser de fausses informations sans scrupule et faire ce qu'elles veulent pour fourvoyer et monopoliser l'opinion publique internationale.

AFP : Première question, les États-Unis ont annoncé qu'ils renouvelleraient l'Alliance du « Quad » avec le Japon, l'Inde et l'Australie. Quels sont vos commentaires à ce sujet ? Deuxième question, le Chef du Département de la Santé de Taiwan Chen Shih-chung a indiqué dans une interview à la radio qu'en raison des pressions politiques, Taiwan n'avait pas réussi à signer un accord pour acheter 5 millions de doses du vaccin Pfizer-BioNTech à la dernière minute. Quels sont vos commentaires là-dessus ?

Hua Chunying : Pour votre première question, la paix et le développement constituent le courant de notre époque. Nous espérons que la coopération entre les pays concernés sera ouverte, inclusive et gagnant-gagnant, bénéficiera à la paix et à la stabilité du monde et de la région et deviendra des forces positives pour le bien, au lieu de viser un pays spécifique avec des desseins. C'est ainsi qu'elle pourra recevoir un soutien.

Concernant votre deuxième question, le gouvernement central chinois attache toujours une grande importance à la santé et au bien-être de nos compatriotes de Taiwan et nous entendons fournir des assistances nécessaires à leur lutte antiépidémique. Les autorités du Parti démocrate progressiste doivent renoncer à la manipulation politique et au tapage politique sous prétexte de la pandémie et contribuer à promouvoir la santé et le bien-être des habitants de la région de Taiwan par des actions concrètes.

RIA Novosti : Zamir Kaboulov, envoyé spécial pour l'Afghanistan du Président russe Vladimir Poutine, a déclaré dans une interview qu'une nouvelle réunion internationale sur l'Afghanistan pourrait se tenir à Moscou à la fin de ce mois. Il espérait que la Chine participerait à cette réunion et a dit que sans la participation de la Chine, il serait difficile de résoudre les problèmes concernés. La Chine participera-t-elle à cette réunion ? Si oui, qui sera le représentant du pays ?

Hua Chunying : Actuellement, le processus de paix et de réconciliation en Afghanistan se trouve à un moment critique. La réalisation rapide de la paix et de la stabilité en Afghanistan ne peut pas se passer de l'appui et de l'assistance de la communauté internationale. La Chine attache depuis toujours une grande importance au rôle des mécanismes multilatéraux sur la question de l'Afghanistan et maintient la communication avec les parties concernées sur la tenue de consultations et de réunions en la matière.

Question de suivi : Voulez-vous dire que la Chine a confirmé sa participation à cette réunion, mais les participants n'ont pas encore été déterminés ?

Hua Chunying : La Chine attache une importance au rôle des mécanismes multilatéraux sur la question de l'Afghanistan et maintient la communication avec les parties concernées sur la tenue de consultations et de réunions en la matière. Pourtant, sur la question de savoir qui y sera présent, à quel niveau et sous quelle forme, je n'ai pas encore d'informations détaillées à l'heure actuelle. Je vous en informerai à temps s'il y en a.

TASS : Le Secrétaire général de l'OTAN a déclaré hier que la vision stratégique de l'OTAN devrait être renouvelée puisqu'elle n'avait pas pris en compte l'essor de la Chine et la détérioration des relations entre l'OTAN et la Russie. Il a également annoncé que les Ministres de la Défense des pays de l'OTAN se réuniraient par visioconférence cette semaine, afin notamment de formuler une nouvelle vision stratégique et de déclarer la Russie et la Chine comme principaux adversaires de l'OTAN. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Hua Chunying : Ces propos reflètent la mentalité de guerre froide. La Chine adhère toujours au développement pacifique et à la coopération gagnant-gagnant, poursuit une vision de sécurité commune, globale, coopérative et durable, et s'en tient toujours à une stratégie de défense nationale à caractère défensif. La Chine est toujours un bâtisseur de la paix mondiale et un défenseur de l'ordre international qui a contribué à la paix et au développement du monde. L'essor de la Chine offre également des opportunités pour le monde. Nous continuerons de suivre fermement la bonne voie de la paix et de la coopération. Nous espérons que l'OTAN traitera le développement de la Chine avec une attitude objective, positive et ouverte et fera davantage de choses favorables à la sécurité et à la stabilité internationales et régionales. La mentalité de guerre froide n'aboutira à rien.

PTI : Une semaine s'est passée depuis le commencement du désengagement des parties chinoise et indienne dans la région du lac Pangong. Quels sont vos commentaires à cet égard ? Avez-vous plus d'informations à fournir ?

Hua Chunying : Selon le consensus atteint par la Chine et l'Inde lors de plusieurs cycles de consultations par les voies diplomatique et militaire, les troupes de première ligne des armées chinoise et indienne dans la région du lac Pangong ont commencé le 10 février à organiser le désengagement de manière synchronisée et planifiée. Actuellement, pour autant que je sache, le processus se déroule dans d'heureuses conditions dans l'ensemble. Nous espérons que les deux parties continueront d'aller dans le même sens, et observeront strictement le consensus atteint ainsi que les accords signés afin d'assurer l'achèvement sans heurts du processus de désengagement.

Question de suivi : Connaissez-vous quand le désengagement sera terminé ? Si vous ne disposez pas d'informations concernées pour le moment, pourriez-vous nous en fournir plus tard ?

Hua Chunying : Je viens de dire que pour autant que je sache, le processus se déroule à l'heure actuelle dans d'heureuses conditions dans l'ensemble. Nous espérons que les deux parties iront dans le même sens et assureront l'achèvement sans heurts du processus de désengagement. Pour plus de détails, je n'en suis pas au courant pour le moment et vous pourrez vous renseigner directement auprès de l'armée.

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