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Conférence de presse du 25 février 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2021-02-25 18:28

CCTV: Nous avons constaté que récemment, les aides et exportations vaccinales de Chine étaient arrivées en Mongolie, en Égypte, en Thaïlande, à Singapour, en République dominicaine, en Bolivie, etc. Nous avons également remarqué que les autorités sanitaires de plusieurs pays qui coopèrent avec la Chine en matière de vaccins avaient reconnu la sécurité et l'efficacité des vaccins chinois. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Zhao Lijian : La Chine a fourni ou fournit actuellement une aide en matière de vaccins à 53 pays et exporte des vaccins vers 27 pays. Il s'agit d'une mesure concrète prise par la Chine pour mettre activement en œuvre la déclaration du Président Xi Jinping de faire des vaccins un bien public mondial.

Le gouvernement chinois accorde toujours la priorité absolue à la sécurité et l'efficacité des vaccins dans une attitude responsable vis-à-vis de la vie, et guide les entreprises pour qu'elles mènent la recherche et le développement de vaccins dans le strict respect des lois scientifiques et des exigences réglementaires. Vous avez mentionné que les autorités sanitaires des pays concernés avaient fait des commentaires positifs sur la sécurité et l'efficacité des vaccins chinois. En outre, des dizaines de pays ont autorisé l'utilisation de vaccins chinois dans leurs pays, ce qui constitue une forte reconnaissance de la qualité des vaccins chinois. Nous continuerons à travailler avec toutes les parties pour promouvoir une distribution équitable des vaccins à l'échelle mondiale afin de lutter conjointement contre la pandémie.

Phoenix TV : Selon des reportages, le 24 février, le Président américain Joe Biden a signé un ordre exécutif visant à revoir les chaînes d'approvisionnement mondiales de quatre produits clés, dont les semi-conducteurs, afin de se libérer de la dépendance vis-à-vis des fournisseurs étrangers, notamment chinois. Si des « risques majeurs » sont identifiés dans des industries clés, les États-Unis avanceront activement le transfert des chaînes d'approvisionnement. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ? Y a-t-il un risque croissant de découplage technologique entre les États-Unis et la Chine ?

Zhao Lijian : À l'ère de la mondialisation, les intérêts de tous les pays sont fortement imbriqués. La formation et le développement des chaînes industrielles et d'approvisionnement mondiales sont le résultat à la fois des règles du marché et des choix des entreprises. La Chine estime que promouvoir artificiellement le « transfert » et le « découplage » des industries et forcer la modification des lois de l'économie par la force politique sont irréalistes. Une telle approche ne peut pas résoudre les problèmes intérieurs et portera également préjudice aux chaînes industrielles et d'approvisionnement mondiales. Nous espérons que la partie américaine respectera effectivement les lois de l'économie de marché et les règles du libre-échange, et préservera la sécurité, la fiabilité et la stabilité des chaînes industrielles et d'approvisionnement mondiales.

Global Times : Récemment, certains pays occidentaux, en instrumentalisant les questions liées au Xinjiang, ont accusé la Chine d'avoir violé les droits de l'homme lors du segment de haut niveau de la 46e session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, et le représentant chinois a réfuté les critiques. Avez-vous d'autres commentaires à faire à ce sujet ?

Zhao Lijian : La fabrication des rumeurs n'a besoin que des mots, alors que la réfutation exige de grands efforts. Les prétendus « génocide » et « travail forcé » au Xinjiang ne peuvent jamais tenir devant les faits. Permettez-moi de vous citer quelques chiffres et exemples : au cours des 60 dernières années, l'espérance de vie moyenne au Xinjiang a plus que doublé en passant de 30 à 72 ans. La population ouïgoure au Xinjiang a plus que doublé au cours des 40 dernières années. De 2010 à 2018 seulement, la population ouïgoure au Xinjiang a augmenté de 25%, soit un taux 12 fois plus élevé que celui des Han. Je voudrais vous poser une question, les amis journalistes, avez-vous jamais connu un tel « génocide » ?

De plus, la partie chinoise a donné des éclaircissements à plusieurs reprises au sujet des mensonges liés au Xinjiang concoctés par le chercheur antichinois Adrian Zenz et l'Institut australien de stratégie politique (ASPI). Par exemple, Adrian Zenz a cité dans son prétendu « rapport » une photo montrant « deux habitants âgés d'une région rurale du Xinjiang soumis à un examen médical en mai 2017 », mais a donné l'annotation en disant que « la Chine ne ménage aucun effort pour mettre en œuvre le contrôle démographique ». Cependant, si nous cherchons l'origine de la photo, nous comprendrons qu'il s'agit d'une photo montrant l'offre des examens médicaux et des traitements gratuits par le Xinjiang aux populations rurales locales. En ce qui concerne les 380 « centres de détention » mentionnés dans le rapport de l'ASPI, vous trouverez qu'il s'agit d'écoles, d'organes gouvernementaux et d'autres institutions similaires, sans exception, et qu'ils ne sont en aucun cas de prétendus « centres de détention ».

Comme le dit un adage chinois, les excuses ne manquent jamais pour fabriquer une accusation. Je tiens à souligner que certains pays occidentaux ne sont en aucun cas préoccupés par le bien-être de la population du Xinjiang, mais tentent d'instrumentaliser les droits de l'homme pour s'immiscer dans les affaires intérieures de la Chine et de perturber le processus de développement du Xinjiang et même de la Chine. Un tel complot ne réussira jamais. Ces pays ne doivent pas oublier leur histoire de massacre des autochtones et ne doivent pas non plus ignorer les problèmes dans leur propre pays, dont la grave discrimination raciale et les atteintes aux droits et intérêts des autochtones. Ils doivent garder bien eux-mêmes l'étiquette du « génocide ».

AFP : Le Ministre français des Affaires étrangères a déclaré devant le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies : « De la région chinoise du Xinjiang nous parviennent des témoignages et des documents concordants, qui font état de pratiques injustifiables à l'encontre des Ouïgours, et d'un système de surveillance et de répression institutionnalisé à grande échelle ». Quelle est la réponse de la Chine à ces propos ?

Zhao Lijian : La Chine a exposé maintes fois sa position sur les questions liées au Xinjiang. Les questions liées au Xinjiang sont au fond des questions concernant la lutte contre le terrorisme violent et le séparatisme. Le Xinjiang engage la déradicalisation conformément à la loi, ce qui n'a pas de différence fondamentale par rapport aux pratiques de nombreux pays, se conforme pleinement aux principes et à l'esprit incarnés dans la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies et représente une concrétisation du Plan d'action pour la prévention de l'extrémisme violent des Nations Unies.

Il n'y a aucun cas de prétendue « répression » dans la région du Xinjiang. Le Xinjiang se trouve aujourd'hui dans la meilleure période de développement et de prospérité dans son histoire, les populations locales de tous les groupes ethniques s'entendent bien et vivent une vie heureuse et paisible, leur liberté ne faisant l'objet d'aucune restriction. La porte de la région du Xinjiang est ouverte comme toujours. Les personnalités des divers pays qui ont visité le Xinjiang peuvent voir les faits et la vérité elles-mêmes.

Reuters : Le candidat au poste du directeur de la Central Intelligence Agency (CIA) nommé par le Président américain Joe Biden a déclaré que la clé de la sécurité nationale des États-Unis était de vaincre l'« adversaire d'autoritarisme » qu'est la Chine. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Zhao Lijian : Ces dernières années, l'administration américaine a eu une grosse erreur d'analyse et mal interprété la direction des actions et les politiques de la Chine, et pris diverses mesures pour endiguer et réprimer la Chine, ce qui a infligé des dommages incalculables aux relations bilatérales. Cela ne correspond pas aux intérêts fondamentaux des peuples de deux pays.

Nous sommes toujours d'avis que les relations sino-américaines ne sont pas un jeu à somme nulle où l'une partie gagne et l'autre perd. La Chine et les États-Unis partagent de vastes intérêts communs. Il est normal pour eux d'avoir des divergences. Pourtant, il ne faut pas définir les relations sino-américaines seulement par des divergences. Nous espérons que les États-Unis pourront abandonner la mentalité de jeu à somme nulle, voir la Chine et les relations sino-américaines de manière objective et rationnelle, adopter des politiques positives et constructives à l'égard de la Chine, aller dans le même sens que la Chine, se concentrer sur la coopération et gérer les divergences, afin de remettre les relations sino-américaines sur la voie du développement sain et régulier.

Prasar Bharati : L'Inde et l'Afrique du Sud ont présenté une proposition à l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) en octobre dernier, demandant une exemption des obligations de propriété intellectuelle sur les vaccins et les médicaments contre la COVID-19. La Chine va-t-elle participer à cette initiative ?

Zhao Lijian : La question que vous avez posée est une question professionnelle. Veuillez vous renseigner auprès des autorités compétentes.

UPI : La Chine est toujours l'un des gros importateurs de maïs américains, même dans l'année dernière. Les importations chinoises de maïs se maintiendront au même niveau ? Quelle est votre anticipation sur les importations chinoises de maïs américains ?

Zhao Lijian : Hier, un responsable du Ministère chinois du Commerce a présenté la position de la Chine sur la prochaine étape du développement des relations économiques et commerciales sino-américaines. Veuillez vous y référer. Quant aux questions spécifiques dans le domaine de l'économie et du commerce entre la Chine et les États-Unis, veuillez vous renseigner auprès des autorités chinoises compétentes.

AFP : Certains fonctionnaires américains ont déclaré avoir eu des tests anaux de COVID-19 en Chine. Un porte-parole du Département d'État américain a déclaré dans sa réponse à une question posée par The Washington Post que la partie américaine évaluait toutes les options raisonnables pour assurer autant que possible la dignité des diplomates américains en conformité avec la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques. Des reportages ont indiqué que ces diplomates avaient été testés par erreur. La Chine effectue-t-elle des tests anaux pour les diplomates étrangers arrivant en Chine ? Pourriez-vous le confirmer ?

Zhao Lijian : J'ai fait la vérification auprès de mes collègues. À ma connaissance, la Chine n'a jamais demandé aux personnels diplomatiques américains en Chine de passer des tests anaux.

Associated Press : La Chine a dit l'autre jour que la Chine et les États-Unis devaient gérer leurs divergences et se concentrer sur la coopération. À en juger par les remarques concernées des fonctionnaires de l'administration Biden jusqu'à présent, pensez-vous qu'ils travaillent activement dans ce sens ? Ou pensez-vous qu'il est encore trop tôt pour tirer des conclusions ?

Zhao Lijian : Le 11 février, le Président Xi Jinping a eu un entretien téléphonique avec le Président Biden. Les deux Chefs d'État ont indiqué une orientation claire à suivre pour le développement des relations sino-américaines dans la prochaine étape. Les services compétents des deux pays doivent faire valoir l'esprit de l'entretien téléphonique entre les deux Chefs d'État et mettre sérieusement en œuvre l'important consensus atteint par les deux Chefs d'État lors de cet entretien téléphonique.

Prasar Bharati : Je voudrais poser une autre question sur l'assouplissement des restrictions en matière de propriété intellectuelle. Je me suis déjà renseigné auprès du Ministère du Commerce, mais je n'en ai reçu aucune réponse. Cette question ne concerne pas seulement le commerce, mais est également relative à la diplomatie, c'est pourquoi j'ai également posé cette question ici. La Chine a-t-elle envisagé cette initiative ? Quels sont ses commentaires à ce sujet ?

Zhao Lijian : Je viens de clarifier la position chinoise à cet égard. Je peux transmettre de nouveau les questions concernées aux départements compétents pour vous.

Prasar Bharati : Selon des reportages, le Pakistan a demandé à la Chine de rééchelonner le remboursement d'une dette de 22 milliards de dollars due à un projet énergétique financé par la Chine. Quels sont vos commentaires là-dessus ?

Zhao Lijian : La Chine a déjà donné, à plusieurs reprises, des réponses claires aux questions similaires.

Je ne sais pas d'où viennent les chiffres que vous avez mentionnés. À ce que je sache, il y a beaucoup de projets de coopération en matière d'électricité et d'énergie dans le cadre du Corridor économique Chine-Pakistan (CECP). Vous faites peut-être référence à des prêts pour ces projets, c'est ça ?

Ayant été en poste au Pakistan pendant de nombreuses années, je connais très bien les projets énergétiques dans le cadre du CECP. Je peux vous dire de manière responsable que ces projets énergétiques sont tous des projets d'investissement commercial ou ceux d'investissement direct étranger (IDE). Ces projets relèvent des investissements réalisés par des entreprises chinoises au Pakistan et le gouvernement pakistanais n'a rien à rembourser à cet égard. Donc, ils ne créeront pas de fardeau de la dette pour la partie pakistanaise.

Je peux également vous dire que maintenant, la construction et le fonctionnement des projets concernés se déroulent généralement dans d'heureuses conditions, fournissant une grande quantité d'électricité stable et bon marché à la partie pakistanaise et augmentant également les recettes fiscales du gouvernement pakistanais, ce qui a apporté des bénéfices économiques et sociaux tangibles. Nous sommes convaincus que la coopération énergétique entre la Chine et le Pakistan continuera de contribuer davantage au développement national et à l'amélioration du bien-être du peuple du Pakistan.

Bloomberg : Katherine Tai, candidate proposée par le Président Biden au poste de représentant américain au commerce, a déclaré que la Chine était à la fois un rival et un partenaire des États-Unis, selon le texte des remarques vu par Bloomberg avant son audience de confirmation. Tai a également déclaré que la Chine devait être tenue pour responsable des pratiques commerciales déloyales. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Zhao Lijian : La coopération économique et commerciale sino-américaine est par nature mutuellement bénéfique et gagnant-gagnant. Pour les questions dans les relations économiques et commerciales entre les deux pays, les deux parties doivent les résoudre adéquatement dans un esprit de respect mutuel, d'égalité et de consultations. Nous nous opposons fermement à tous actes visant à attaquer déraisonnablement et à stigmatiser les pratiques économiques et commerciales normales de la Chine.

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S'il n'y a pas d'autres questions, je tiens à vous dire que le 22 février, le Bureau des porte-parole a ouvert un compte Bilibili, qui a vu ses abonnés augmenter à un million en une seule journée. Je suis très heureux de voir que le nombre des abonnés du compte Weibo du Bureau des porte-parole frôle 2 millions, celui du compte Kuaishou 5 millions, et celui du compte Douyin 15 millions.

Ici, j'aimerais vous remercier pour votre soutien énergique aux comptes du Bureau des porte-parole sur les réseaux sociaux, et j'espère que vous continuerez de suivre nos comptes et nous vous attendons dans le Lanting.

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