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Conférence de presse du 5 mars 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin

2021-03-05 10:51

CCTV : Selon des reportages, le groupe de réflexion américain Brookings Institution a appelé dans un article récemment publié à la coopération entre les États-Unis et la Chine pour répondre à la COVID-19. Selon l’article, seule une coopération mondiale permettra de contrôler la COVID-19, dans laquelle un engagement actif des deux plus grandes économies du monde est nécessaire. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Wang Wenbin : J’ai remarqué les reportages concernés. J’ai également pris note qu’il y a quelques jours, des experts chinois et américains du domaine de la prévention et du contrôle de l’épidémie avaient mené des échanges. Ils ont convenu que la lutte contre la COVID-19 nécessitait des efforts concertés du monde entier et un esprit de solidarité et de coopération. La solidarité dans la lutte contre la COVID-19 est un appel général de la communauté internationale, et le renforcement de la coopération sino-américaine dans cette lutte, une aspiration commune des personnalités clairvoyantes des deux pays.

Depuis le début de la COVID-19, la Chine fut parmi les premiers à juguler le virus. Dans le même temps, elle promeut activement la coopération internationale dans la lutte antiépidémique, et a efficacement garanti la production et l’approvisionnement des matériels antiépidémiques du monde. Pour autant que je sache, du 1er mars 2020 au 28 février 2021, la Chine a exporté aux États-Unis quelque 43,85 milliards de masques, 1,19 milliard de gants chirurgicaux, 950 millions de combinaisons de protection, 54,03 millions de lunettes de protection et 17 585 ventilateurs. Un grand nombre de provinces, villes, entreprises et organisations chinoises ont activement fourni des dons de matériels médicaux à la partie américaine. Des experts, personnel de santé et organisations non gouvernementales ont partagé leurs expériences en matière de prévention, de contrôle, de diagnostic et de traitement avec leurs collègues américains. Les entreprises pharmaceutiques et les personnalités du milieu scientifique et technologique des deux pays restent aussi en contact et coopération pour les recherches et le développement de vaccins et de médicaments.

À l’heure actuelle, la pandémie continue de se propager. La Chine et les États-Unis, en tant que deux grands pays, doivent et peuvent travailler main dans la main pour relever ce défi commun auquel fait face l’humanité. La Chine est prête à continuer de travailler ensemble avec divers pays du monde, y compris les États-Unis, pour soutenir l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à jouer davantage son rôle et à promouvoir un développement approfondi de la coopération antiépidémique internationale, en vue d’une victoire rapide sur la pandémie.

Bloomberg : Toujours une question sur l’épidémie. Certains scientifiques ont dit qu’il faudrait mener une « enquête indépendante » sur le traçage de l’origine de la COVID-19. Selon le Wall Street Journal, des scientifiques ont publié une lettre ouverte déclarant que l’actuelle équipe d’experts internationaux de l’OMS n’était pas suffisamment indépendante. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Wang Wenbin : Tout d’abord, je voudrais corriger une expression : ce que la Chine et l’OMS mènent est une recherche conjointe sur le traçage de l’origine du virus, et non une enquête. Cette recherche conjointe fait partie de la coopération mondiale sur le traçage de l’origine du virus. Le 9 février, la mission conjointe Chine-OMS sur le traçage de l’origine de la COVID-19 a tenu une conférence de presse pour présenter de manière exhaustive les résultats obtenus dans la coopération sur le traçage. S’il y a des pays et des médias qui ne sont pas encore pleinement informés de la situation concernée, je leur propose d’écouter et de regarder une fois de plus cette conférence de presse. Je tiens à souligner ici les points suivants :

Premièrement, la liste de l’équipe d’experts internationaux de l’OMS est entièrement proposée par l’OMS, dont les membres viennent de plus de dix pays et d’institutions internationales telles que l’OMS, l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). L’équipe d’experts internationaux de l’OMS est à la fois scientifiquement indépendante et largement représentative.

Deuxièmement, le gouvernement chinois a apporté un soutien administratif, technique et logistique important à ce traçage conjoint de l’origine du virus. Afin de soutenir cette recherche conjointe, la Chine, à la demande de l’OMS et de l’équipe d’experts internationaux, a organisé la participation des experts chinois de premier plan dans les domaines concernés au travail sur le traçage de l’origine du virus, et a mobilisé un grand nombre de personnel technique pour fournir des appuis nécessaires à la mission conjointe Chine-OMS dans leur collecte de données et d’informations. La demande de visites sur le terrain a été formulée par l’équipe d’experts internationaux elle-même, les personnes interrogées et le contenu des entretiens ont été déterminés par l’équipe d’experts internationaux elle-même sur place, et le rapport a été rédigé par l’équipe d’experts internationaux elle-même.

Troisièmement, cette coopération sur le traçage de l’origine de la COVID-19 est une mission scientifique menée par l’équipe conjointe d’experts Chine-OMS sur la base des recherches scientifiques et des fondements factuels. Les experts des deux parties ont eu d’amples échanges francs, et leurs conclusions, qui reflètent le consensus des experts des deux parties, sont objectives et scientifiques et font autorité. Certaines personnes, au mépris des faits scientifiques, ont politisé la question du traçage de l’origine du virus, arbitrairement déformé les conclusions scientifiques de l’équipe d’experts internationaux et prêché des enquêtes basées sur la « présomption de culpabilité » à l’encontre des pays spécifiques. De tels comportements ne sont pas propices à la coopération internationale dans la lutte contre l’épidémie. La « lettre ouverte des scientifiques » que vous venez de mentionner a-t-elle pour but de fournir des conseils et des propositions pour la recherche sur le traçage de l’origine du virus en restant fidèle à une attitude scientifique et professionnelle, ou de se livrer à la « présomption de culpabilité » et à la politisation ? Je pense que les scientifiques dans cette lettre le savent très bien.

Quatrièmement, de plus en plus de reportages indiquent que l’épidémie et le virus sont apparus depuis plusieurs régions du monde dans la seconde moitié de 2019, faisant ainsi ressortir davantage la nécessité et l’urgence d’entamer des visites similaires dans d’autres pays et régions. Nous espérons que toutes les parties concernées, à l’instar de la Chine, adopteront une attitude scientifique et coopérative et mèneront avec l’OMS une coopération en matière de traçage de l’origine du virus. La Chine continuera de coopérer avec l’OMS et la communauté internationale dans le traçage de l’origine du virus avec une attitude ouverte et transparente, de sorte à apporter la contribution de la Chine à la victoire rapide de l’humanité sur l’épidémie et à une meilleure réponse aux futures urgences de santé publique.

Beijing Daily : Le 3 mars, la 155e session ordinaire du Conseil de la Ligue des États arabes au niveau des Ministres des Affaires étrangères a adopté une résolution liée à la Chine, qui a réitéré la nécessité de renforcer les relations sino-arabes dans tous les domaines, applaudi une fois de plus à l’organisation du premier Sommet arabo-chinois par l’Arabie saoudite, salué la coopération entre les deux parties dans la lutte contre l’épidémie de COVID-19 et d’autres domaines et souligné la nécessité de mener à bien toutes sortes d’activités institutionnelles dans le cadre du Forum sur la Coopération sino-arabe. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : La Chine apprécie hautement les résolutions adoptées depuis plusieurs années consécutives par le Conseil de la Ligue des États arabe au niveau des Ministres des Affaires étrangères pour renforcer les relations avec la Chine, ce qui a reflété pleinement la ferme détermination des pays arabes à développer les relations avec la Chine et démontré aussi le haut niveau de l’amitié traditionnelle sino-arabe et du partenariat stratégique entre les deux parties.

La Chine accorde une grande importance au développement des relations avec les pays arabes, et considère la Ligue des États arabes comme un partenaire important dans la promotion des relations sino-arabes. Ces dernières années, la confiance stratégique mutuelle entre la Chine et les pays arabes s’approfondit sans cesse et leur coopération s’avère fructueuse dans divers domaines, surtout dans la lutte contre la COVID-19 où les deux parties ont fait preuve de solidarité et d’entraide, illustrant un bon exemple de la lutte solidaire contre la COVID-19. Dans la prochaine étape, la Chine est prête à travailler ensemble avec les pays arabes et la Ligue des États arabes pour renforcer davantage la communication et la coordination, bien préparer le Sommet sino-arabe, construire conjointement une communauté d’avenir partagé sino-arabe vers une nouvelle ère et faire franchir un nouveau pas au partenariat stratégique sino-arabe afin de bénéficier aux peuples chinois et arabe.

Global Times : Selon des reportages, plusieurs experts des droits de l’homme de l’ONU ont indiqué que les sanctions unilatérales imposées par les États-Unis à des pays tels que la Chine, la Russie, Cuba, l’Iran et le Venezuela avaient porté gravement atteinte aux droits de l’homme de ces pays, et ces experts ont appelé les États-Unis à se conformer entièrement au Traité international des droits de l’homme afin d’éviter les impacts négatifs de ces sanctions sur les droits de l’homme. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : La Chine a remarqué la déclaration des experts des droits de l’homme de l’ONU. Certains pays, au mépris des buts et principes de la Charte des Nations Unies et des normes du droit international, et sous prétexte de la défense des droits de l’homme, ont imposé des sanctions unilatérales à d’autres pays, ce qui a été largement critiqué par la communauté internationale. Comme la pratique l’a prouvé maintes fois, les sanctions unilatérales sapent fortement l’ordre politique et économique mondial et le système de gouvernance mondiale, portent gravement atteinte aux efforts des pays sanctionnés pour mobiliser des ressources, développer l’économie et améliorer le bien-être social, mettent en péril le droit à la vie, posent défi au droit de l’autodétermination, nuisent au droit au développement et constituent une violation continue, systématique et à grande échelle des droits de l’homme. Dans le contexte actuel caractérisé par la pandémie mondiale de COVID-19, les sanctions unilatérales causent la pénurie d’aliments et de médicaments pour des dizaines de millions de personnes, mettent en danger la santé d’innombrables personnes, surtout les droits des groupes vulnérables, et aggravent davantage la pauvreté, la faim et l’inégalité.

La Chine s’oppose depuis toujours aux mesures coercitives unilatérales, et exhorte les pays concernés à regarder en face la voix de justice de la communauté internationale et à cesser immédiatement de mettre en œuvre les mesures coercitives unilatérales.

Bloomberg : Des questions sur Hong Kong. Pourquoi la Chine juge-t-elle nécessaire de modifier le système électoral de Hong Kong ? Quelles sont les modifications concrètes du système électoral de Hong Kong que prendra la Chine ? Des « critiques » ont indiqué que Beijing et Hong Kong envisageaient d’affaiblir l’opposition de Hong Kong à travers ces modifications du système électoral de Hong Kong. Quelle est la réponse de la Chine ?

Wang Wenbin : Ce matin, le Vice-Président du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale (APN) Wang Chen a présenté le projet de décision de l’APN concernant l’amélioration du système électoral de la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong. Hier, le porte-parole de la 4e session de la 13e APN Zhang Yesui a répondu aux questions concernées des journalistes. Je vous propose de le consulter.

Je tiens à souligner que Hong Kong est une RAS de la Chine, et que le système électoral de la RAS de Hong Kong est un système électoral local de la Chine. Ainsi, sa conception, son développement et son amélioration relèvent entièrement des affaires intérieures de la Chine. Dans le monde entier, il est une norme constitutionnelle et une pratique politique communes pour les États unitaires de déterminer le système électoral local dans le pays. La position de la Chine sur les questions liées à Hong Kong est comprise et soutenue par la majorité des membres de la communauté internationale.

La Chine est déterminée à sauvegarder la souveraineté, la sécurité et les intérêts de développement du pays, à appliquer fermement la politique d’« un pays, deux systèmes », le principe de l’« administration de Hong Kong par les Hongkongais » et d’« un haut degré d’autonomie », à préserver la prospérité et la stabilité de Hong Kong, et à s’opposer à l’ingérence des forces extérieures dans les affaires de Hong Kong. Toutes tentatives d’interférer dans les affaires de Hong Kong et de faire pression sur la Chine sont vouées à l’échec.

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La 4e session de la 13e APN compte tenir dans l’après-midi du 7 mars une conférence de presse, et invitera le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi à répondre aux questions de journalistes chinois et étrangers sur « la politique étrangère et les relations extérieures de la Chine ». Je vous invite à suivre la conférence.

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