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Conférence de presse du 23 avril 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2021-04-23 20:45

CCTV : Lors du Sommet des dirigeants sur le climat tenu hier soir, le Président Xi Jinping a exposé pour la première fois le concept d'« avenir partagé pour l'homme et la nature » dans son discours intitulé « Construire ensemble un avenir partagé pour l'homme et la nature ». Quelles sont les considérations de la Chine pour proposer ce concept ? Quelle est sa signification pour la gouvernance environnementale mondiale ?

Zhao Lijian : Ces dernières années, à la lumière de la pensée de Xi Jinping sur la civilisation écologique, la Chine a intégralement concrétisé le nouveau concept de développement innovant, coordonné, vert, ouvert et partagé, et a accompli des avancées solides dans le développement vert, bas carbone et durable. Le changement climatique a posé des défis de plus en plus sérieux à l'existence et au développement de l'humanité. L'apparition de la COVID-19 a déclenché des réflexions profondes sur la relation entre l'homme et la nature dans divers pays. La promotion de la « reprise verte » de l'économie mondiale dans l'ère post-COVID-19 et la recherche d'une voie de coexistence harmonieuse entre l'homme et la nature répondent à l'aspiration des peuples de tous les pays à une meilleure vie et à un bon environnement et incarnent notre responsabilité envers les futures générations. Elles représentent également une idée inhérente à la promotion du perfectionnement de la gouvernance climatique mondiale.

Depuis toujours, la civilisation chinoise préconise l'unité entre le Ciel et l'homme, le respect des lois de la nature et la coexistence harmonieuse entre l'homme et la nature. Le Président Xi Jinping a souligné à de nombreuses occasions que nous devions faire en sorte que l'homme et la nature coexistent en harmonie et que nous devions chérir l'environnement comme nous chérissons notre propre vie. Cette fois-ci, M. Xi a participé sur invitation au Sommet des dirigeants sur le climat, au cours duquel il a prononcé un discours important, a discuté des moyens de relever le défi du changement climatique avec d'autres dirigeants et a proposé que la communauté internationale construise un avenir partagé pour l'homme et la nature avec une ambition et un engagement sans précédent. Le Président Xi Jinping a déclaré que nous devions rechercher l'harmonie entre l'homme et la nature, poursuivre un développement vert, promouvoir une gouvernance systémique, mettre le bien-être du peuple au cœur de nos actions, défendre le multilatéralisme et rester attachés au principe des responsabilités communes mais différenciées.

La Chine s'est fixé un délai de loin plus court que celui dans les pays développés pour passer du pic des émissions à la réalisation de la neutralité carbone. Nous sommes déterminés et confiants de remplir notre engagement à cent pour cent. Atteindre le pic des émissions et réaliser la neutralité carbone ont été inscrits dans les dispositions globales de l'édification de la civilisation écologique en Chine. Nous sommes en train d'élaborer des plans d'action pour atteindre le pic des émissions et de prendre des actions y relatives, et nous encouragerons les régions où les conditions sont réunies et les secteurs et entreprises clé à être les pionniers pour atteindre le pic. Nous effectuerons un contrôle plus strict des projets de centrales à charbon de sorte que la consommation du charbon n'augmente plus pendant la période du 14e Plan quinquennal et qu'elle diminue progressivement pendant la période du 15e Plan quinquennal. Convaincue que « mieux vaut apprendre à quelqu'un à pêcher que de lui donner des poissons », la Chine s'est engagée dans une coopération Sud-Sud pragmatique multiforme pour accompagner autant qu'elle peut les autres pays en développement dans le renforcement de leurs capacités à répondre au changement climatique, afin d'apporter sans cesse des bénéfices aux populations des pays partenaires de l'Initiative « la Ceinture et la Route ».

Le Président Xi Jinping a présenté la solution chinoise pour renforcer la gouvernance environnementale mondiale, et a fixé le cap pour la gouvernance environnementale mondiale qui se situait à un moment critique, ce qui a démontré le sens de responsabilité de la Chine dans la gouvernance environnementale mondiale en tant que grand pays. Son discours est d'une grande pertinence aujourd'hui et d'une portée historique profonde et durable. La Chine continuera à mettre en œuvre sa stratégie nationale de réponse active au changement climatique, à promouvoir le développement vert et la transition bas carbone et à contribuer à la promotion du processus multilatéral de gouvernance climatique mondiale et à la construction d'un avenir partagé pour l'homme et la nature.

Shenzhen TV : Selon des reportages, avec l'arrivée d'une nouvelle vague de l'épidémie en Inde, un manque de matériel médical est survenu dans le pays. Hier, votre collègue a déjà exposé la position de la Chine sur l'épidémie en Inde. La Chine a-t-elle eu une communication avec l'Inde sur les moyens de l'aider ? Quelle est concrètement l'aide que la Chine fournira ?

Zhao Lijian : J'ai remarqué les reportages concernés. La Chine exprime sa sincère sympathie à l'Inde pour la détérioration de la situation épidémique ces derniers jours dans ce pays. Le gouvernement et le peuple chinois soutiennent fermement le gouvernement et le peuple indiens dans leur lutte contre la COVID-19, entendent fournir soutien et aide en fonction du besoin de l'Inde, et maintiennent une communication avec l'Inde en la matière. La partie chinoise est convaincue que le peuple indien vaincra certainement et rapidement le virus.

Agence de Presse Xinhua : Selon des reportages, récemment, des experts et des chercheurs chinois ont beaucoup discuté de la décision prise par le gouvernement japonais de déverser en mer de l'eau contaminée de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima et ont proposé que la Chine s'associe avec des pays voisins pour déposer une demande d'arbitrage ou intenter une action en justice contre le Japon pour atteinte à l'environnement marin. Ils ont également souligné qu'en tant que premiers pays à être victimes de l'eau contaminée du Japon, la Chine, la République de Corée et d'autres pays ont pleinement le droit de réclamer des indemnités auprès du Japon. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Les opinions d'experts et de chercheurs que vous avez mentionnées reflètent, sous un certain angle, les vives préoccupations et inquiétudes que suscite cette question dans tous les pays, en particulier dans les différents milieux des pays voisins du Japon. Outre ces experts et chercheurs que vous avez cités, nous avons également noté que le gouverneur de la préfecture de Fukushima avait demandé hier au Premier Ministre japonais Yoshihide Suga que le gouvernement japonais doive faire face à la voix d'opposition des résidents de Fukushima contre le rejet de l'eau contaminée dans la mer. Dans la province de Jeju en République de Corée, le Conseil des présidents des coopératives du secteur de la pêche, le Conseil des armateurs de pêche et l'Association des opérateurs du secteur de l'aquaculture ont également publié une déclaration conjointe, condamnant fermement la décision du Japon. Le gouvernement de la province de Jeju a annoncé qu'il mettrait en place une commission avec d'autres provinces et villes côtières de la République de Corée pour adopter conjointement un plan de réponse rigoureux. Le Japon doit faire face avec sincérité à ces doutes et oppositions tant nationaux qu'étrangers et cesser de faire la sourde oreille sur cette question.

Le traitement de l'eau contaminée de la centrale nucléaire de Fukushima n'est en aucun cas « une affaire domestique » du Japon. Si l'eau contaminée ne porte pas atteinte à l'environnement, pourquoi le Japon ne la garde-t-il pas pour lui-même ? Le Japon ne doit pas fermer les yeux sur l'environnement écologique marin du monde ainsi que la santé et la sécurité des habitants de tous les pays. Il ne doit pas transférer sa propre responsabilité à l'humanité tout entière. Si le Japon s'obstine à placer ses propres intérêts égoïstes au-dessus des intérêts publics internationaux et à emprunter cette voie dangereuse, le peuple japonais ne l'acceptera pas, les pays voisins ne l'accepteront pas et la communauté internationale ne l'acceptera pas non plus. Le gouvernement japonais paiera également le prix de son comportement irresponsable, laissant une tache dans l'histoire.

Beijing Daily : Le 21 avril, le Président russe Vladimir Poutine a publié son discours annuel sur l'état de la Nation, exposant les principes directeurs du développement national et de sa politique étrangère. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Nous avons remarqué que dans son discours annuel sur l'état de la Nation de cette année, le Président Vladimir Poutine avait notamment fait le bilan des réalisations de la Russie en matière de développement économique et social et avait proposé une série de nouveaux plans et de nouveaux objectifs pour promouvoir le développement économique, améliorer les conditions de vie et le bien-être du peuple et maintenir la stabilité sociale. La Chine l'apprécie hautement. En tant que partenaire de coordination stratégique global pour une nouvelle ère, la Chine est heureuse de voir la Russie, sous la direction du Président Poutine, vaincre la pandémie de COVID-19 le plus rapidement possible et réaliser un nouveau développement économique et social du pays.

RCI : Le site Web américain « Project Syndicate » a publié un article intitulé Les accusations sur le génocide au Xinjiang sont injustifiées, affirmant que les États-Unis avaient calomnié, sans aucune preuve, la Chine en prétendant qu'elle avait perpétré un « génocide » au Xinjiang, et appelant l'administration américaine à changer de cap et à abandonner cette accusation gravement fausse. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Nous avons remarqué l'article concerné publié par le « Project Syndicate » américain, qui a une position objective et un contenu détaillé et exact. Nous tenons à applaudir la voix de justice émise par le média et les auteurs concernés sur les questions liées au Xinjiang.

Comme l'a souligné l'article, les accusations sur le « génocide » perpétré par la Chine au Xinjiang n'ont presque aucune preuve et reposent largement sur de faux rapports. En fait, la Chine a présenté à de nombreuses reprises des informations détaillées sur la situation réelle au Xinjiang. Le prétendu « génocide » au Xinjiang est un mensonge du siècle délibérément concocté par des forces extrémistes antichinoises et une farce ridicule pour salir et discréditer la Chine, dont le véritable objectif est de déstabiliser le Xinjiang et de contenir le développement de la Chine sous la bannière des droits de l'homme, et leurs desseins sont voués à l'échec.

L'article a également indiqué que la politique chinoise liée au Xinjiang avait vu le jour dans un contexte de lutte contre le terrorisme. La Chine a exprimé à plusieurs reprises sa position à cet égard. L'essence des questions liées au Xinjiang réside dans la lutte contre le terrorisme violent, la radicalisation et la sécession. Le Xinjiang a profondément souffert du terrorisme et de l'extrémisme religieux, la vie et la sécurité du peuple ont été sérieusement menacées. Face à une telle situation, le gouvernement chinois a résolument combattu le terrorisme sous toutes ses formes conformément à la loi et a consenti d'énormes efforts et sacrifices. Les mesures en la matière ont donné des résultats positifs. Il n'y a pas eu d'incident terroriste violent au Xinjiang depuis plus de quatre années consécutives. Tous les groupes ethniques chérissent cette vie stable durement gagnée.

Récemment, de plus en plus de personnes sur la scène internationale ont fait entendre leurs voix objectives et impartiales sur les questions liées au Xinjiang, y compris un article publié par le site d'information indépendant américain « The Grayzone » dénonçant le mensonge du siècle du « génocide » lié au Xinjiang, et un article de South China Morning Post de Hong Kong qui a raconté les efforts de la Chine en matière de lutte contre le terrorisme et a dénoncé l'approche de « deux poids deux mesures » de l'Occident sur la question antiterroriste. Nous avons également lu le livre Ouïghours, pour en finir avec les fake news écrit par l'écrivain français Maxime Vivas, qui montre pleinement que la justice est dans le cœur de chacun et que les mensonges ne peuvent pas dissimuler la vérité.

Nous croyons qu'il y aura de plus en plus de personnes sur la scène internationale ayant une position objective et impartiale qui prendront la parole pour dire la vérité sur le Xinjiang et émettre une voix en faveur de la justice.

FSN : En réponse à la déclaration d'hier de la Chine sur l'annulation par l'Australie des accords de coopération signés entre l'État de Victoria et la Chine dans le cadre de « la Ceinture et la Route », le Ministre australien de la Défense Peter Dutton a déclaré que l'Australie ne céderait pas aux menaces de la Chine. Il a également dit que certaines des actions menées par la partie chinoise, telles que les cyberattaques, n'étaient pas celles d'un ami. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Les commentaires du Ministre australien de la Défense confondent totalement le noir et le blanc. La situation difficile des relations entre la Chine et l'Australie est le résultat de l'ingérence flagrante de l'Australie dans les affaires intérieures de la Chine et de sa volonté de nuire aux intérêts de la Chine, ainsi que de ses pratiques commerciales discriminatoires envers la Chine. Il est ridicule que l'Australie se présente comme une « victime ».

Quant aux prétendues cyberattaques qu'il a mentionnées, cette étiquette ne pourra jamais être collée à la Chine. Elle convient en revanche à l'Australie elle-même. Nous exhortons l'Australie à reconnaître la vérité et à faire des efforts pour améliorer les relations sino-australiennes.

South China Morning Post : Le 22 avril, la Chambre des communes du Royaume-Uni a adopté une motion déclarant que des « crimes contre l'humanité » et un « génocide » étaient commis dans la région chinoise du Xinjiang. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : L'accusation du prétendu « génocide » au Xinjiang en Chine est un mensonge monstrueux fabriqué par des forces antichinoises internationales. Le gouvernement chinois et le peuple de tous les groupes ethniques du Xinjiang s'y opposent fermement et la condamnent avec force.

Le Royaume-Uni a assez de problèmes intérieurs. Les législateurs britanniques feraient mieux de s'occuper de leurs propres affaires et de faire des choses pratiques pour leurs électeurs.

Beijing Media Network : Le 21 avril, la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale (USCIRF) a publié son rapport annuel 2021 dans lequel la Chine est redésignée comme « pays attirant une préoccupation particulière ». Le rapport recommande à l'administration américaine de déclarer publiquement que les États-Unis ne participeront pas aux Jeux Olympiques d'hiver de Beijing si la répression de la liberté religieuse en Chine se poursuit. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Zhao Lijian : La prétendue commission que vous avez mentionnée a toujours été politiquement biaisée à l'égard de la Chine. Elle publie des rapports tous les ans pour calomnier la politique religieuse de la Chine et s'immiscer dans les affaires intérieures de la Chine. Les fausses accusations contenues dans le rapport confondent le noir et le blanc et ne tiennent pas compte des faits, suscitant une forte indignation au sein du peuple chinois. En mars dernier, la Chine a déjà annoncé des sanctions à l'encontre des responsables concernés de cette commission.

La Chine est un État de droit et le gouvernement chinois protège la liberté de croyance religieuse des citoyens conformément à la loi. Les personnes de tous les groupes ethniques en Chine jouissent pleinement de la liberté de croyance religieuse comme le prescrit la loi. À l'heure actuelle, la Chine compte près de 200 millions de croyants, toutes religions confondues, plus de 380 000 professionnels religieux, environ 5 500 groupes religieux et plus de 140 000 lieux de culte enregistrés conformément à la loi. Ce sont des faits qui ne peuvent être changés, quelle que soit la façon dont les États-Unis dénigrent et calomnient la Chine. En même temps, comme dans d'autres pays du monde, la loi chinoise interdit à toute personne de se livrer à des activités illégales ou criminelles au nom de la religion.

En ce qui concerne les Jeux Olympiques d'hiver de Beijing, comme nous l'avons dit à plusieurs reprises, la Chine s'oppose fermement à la politisation des sports, car celle-ci va à l'encontre de l'esprit de la Charte olympique et nuit aux intérêts des athlètes de tous les pays ainsi qu'à la cause olympique internationale. Elle n'obtiendra pas le soutien de la communauté internationale et est vouée à l'échec. Nous sommes convaincus qu'en travaillant ensemble avec les autres parties, nous ferons des Jeux Olympiques d'hiver de Beijing 2022 un événement olympique sobre, sûr et splendide.

Nous exhortons les États-Unis à respecter les faits fondamentaux, à abandonner les préjugés et à cesser de s'immiscer dans les affaires intérieures de la Chine en tirant parti des questions religieuses.

Bloomberg : Le chef du service d'espionnage britannique, le quartier général des communications du gouvernement (GCHQ), a déclaré qu'il prononcerait aujourd'hui un discours dans lequel il pourrait aborder les menaces que la Chine, la Russie et d'autres pays posaient sur la liberté et la sécurité de l'Internet et la nécessité pour les pays occidentaux de prendre des mesures de réponse. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Les remarques concernées du côté britannique sont dénuées de tout fondement et n'ont aucun sens. J'aimerais souligner que le cyberespace est hautement virtuel et que le traçage des cyberattaques est difficile à cause de la diversité des acteurs. Les enquêtes et l'identification des incidents relatifs à l'Internet doivent être fondées sur des preuves suffisantes et non sur des spéculations sans fondement. En fait, les pays occidentaux comme les États-Unis et le Royaume-Uni sont justement des « empires du piratage » et des « empires de mise sur écoute ». La Chine s'oppose fermement à ce que toute institution ou tout pays instrumentalise les questions de cybersécurité pour diffamer la Chine ou pour servir ses objectifs politiques.

Le gouvernement chinois interdit fermement et réprime sévèrement le piratage informatique sous toutes ses formes. Cette position est constante et claire. La cybersécurité est un problème mondial qui appelle une réponse concertée de la communauté internationale. En septembre 2020, la Chine a proposé l'Initiative mondiale sur la sécurité des données, offrant une solution chinoise à la formulation des règles de gouvernance numérique mondiale et obtenant des commentaires positifs de nombreux pays. La Chine est prête à intensifier la communication avec tous les autres pays et à défendre conjointement la sécurité des données et la cybersécurité du monde par le dialogue et la coopération.

China Daily : Récemment, le Cambodge a connu une résurgence des cas de COVID-19. Le Premier Ministre Hun Sen a annoncé un verrouillage d'urgence de deux semaines de la capitale Phnom Penh et a interdit la circulation interprovinciale des personnes. Pourtant, chaque jour, le nombre de nouveaux cas au Cambodge continue de croître à trois chiffres. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a prévenu que le système de santé cambodgien risquerait de s'effondrer si l'on ne parvenait pas à mettre un terme à la transmission communautaire actuelle. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ? La Chine fournira-t-elle au Cambodge une aide antiépidémique ?

Zhao Lijian : La Chine suit de près l'évolution de la situation épidémique au Cambodge. Nous pensons que, sous la protection du Roi Norodom Sihamoni et la direction ferme du Premier Ministre Hun Sen, le peuple cambodgien sera certainement en mesure de surmonter les défis actuels et de vaincre la COVID-19 le plus tôt possible.

Depuis l'année dernière, la Chine et le Cambodge se serrent toujours les coudes contre vents et marées et s'entraident fermement. Au moment critique de la lutte chinoise contre le virus, le Premier Ministre Hun Sen s'est rendu en Chine, ce qui a témoigné d'un soutien ferme du Cambodge à la Chine. Nos relations bilatérales et l'amitié entre les deux peuples se sont renforcées grâce à la résistance à la pandémie.

À l'heure actuelle, le Cambodge est confronté à de graves défis dans sa lutte contre la pandémie. En tant qu'ami fidèle, la Chine fera sûrement de son mieux pour mener une coopération avec le Cambodge dans la lutte contre la pandémie. Il s'agit non seulement d'une incarnation de notre amitié particulière, mais aussi d'une partie importante de notre effort commun pour bâtir une communauté d'avenir partagé.

La Chine mène activement une coopération avec le Cambodge en matière de vaccins, en l'aidant à construire des laboratoires de tests d'acide nucléique et en faisant don de réactifs de dépistage. Nous continuerons à aider autant que possible le Cambodge à prévenir et à contrôler la pandémie en fonction de ses besoins.

The Paper : Selon des médias, lors d'une réunion des législateurs du Parti libéral-démocrate le soir du 22 avril, le Ministre japonais de la Défense Nobuo Kishi a déclaré, en parlant des activités de la Chine autour des îles Diaoyu, que l'invasion menée par la Chine se faisait de manière subtile étape par étape. Il a également abordé la question de Taiwan lors de la réunion. Quels sont les commentaires de la Chine ?

Zhao Lijian : Ce genre de propos est complètement inconsidéré et hautement irresponsable. Avec une telle personne au pouvoir fourvoyant l'opinion publique, comment le peuple japonais peut-il voir le développement de la Chine de manière objective et rationnelle et renforcer la confiance dans les relations sino-japonaises ? Je tiens à souligner certains points ici :

Premièrement, la Chine adhère toujours à la voie du développement pacifique et poursuit fermement une politique de défense nationale de nature défensive. Dans son discours prononcé lors de la cérémonie d'ouverture de la Conférence annuelle 2021 du Forum de Boao pour l'Asie, le Président Xi Jinping a réaffirmé que la Chine demeurerait bâtisseur de la paix mondiale, contributeur au développement dans le monde et défenseur de l'ordre international. Quel que soit son niveau de développement, la Chine ne prétendra jamais à l'hégémonie, à l'expansion ou à la conquête de sphère d'influence ni se livrera à la course aux armements. Le Japon doit l'écouter attentivement et arrêter de dire des bêtises sur le développement de la Chine pour induire le public en erreur.

Deuxièmement, l'île Diaoyu et ses îlots affiliés sont une partie inhérente du territoire de la Chine. Les patrouilles et l'application de la loi par la partie chinoise au large des îles Diaoyu sont l'exercice de droits inhérents à la Chine. La question de Taiwan est une affaire purement intérieure de la Chine. La partie chinoise ne permettra jamais à aucun pays d'y interférer de quelque manière que ce soit. Les propos erronés de certaines personnes au Japon concernant Taiwan révèlent pleinement leur pensée sinistre qui trahit qu'ils ne veulent pas voir la réunification pacifique de la Chine et font tout leur possible pour faire obstacle à cette grande cause. La Chine doit être et sera réunifiée. La partie japonaise doit se garder de toute pensée illégitime à cet égard.

Troisièmement, l'agression et l'expansion du Japon partout en Asie dans l'époque moderne ont causé de profondes souffrances aux populations des pays victimes, y compris la Chine. Cependant, à ce jour, le Japon ne veut pas être honnête pour faire face à son histoire d'agression et y faire une réflexion, mais a organisé des farces politiques l'une après l'autre pour nier et blanchir cette histoire. Certains politiciens japonais dénigrent sans scrupule la Chine tout en fermant les yeux sur les déplorables antécédents du Japon. Le monde devra être hautement vigilant quant à leur intention réelle. Nous exhortons le Japon à réfléchir sur lui-même, à cesser immédiatement de fabriquer des mensonges pour diffamer la Chine et à s'abstenir d'aller plus loin sur la voie erronée.

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