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Conférence de presse du 27 avril 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin

2021-04-27 20:27

Selon un accord trouvé entre la Chine et l'Allemagne, le Premier Ministre du Conseil des Affaires d'État Li Keqiang et la Chancelière de la République fédérale d'Allemagne Angela Merkel présideront ensemble le 28 avril le sixième cycle de consultations intergouvernementales sino-allemandes par liaison vidéo.

CNR : La partie chinoise a annoncé hier que le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi présiderait la visioconférence des Ministres des Affaires étrangères de six pays sur la réponse à la pandémie de COVID-19. Quel est le contexte spécial de cette visioconférence ? Quelles sont les attentes de la Chine à cela ?

Wang Wenbin : Depuis l'apparition de la COVID-19, la Chine, l'Afghanistan, le Pakistan, le Népal, le Sri Lanka et le Bangladesh ont fait preuve d'entraide et de solidarité et ont activement contribué aux efforts régionaux dans la lutte contre le virus. Depuis juillet dernier, la Chine a successivement organisé la conférence des Ministres des Affaires étrangères de la Chine, de l'Afghanistan, du Pakistan et du Népal sur la réponse à la COVID-19, la Conférence des Vice-Ministres des Affaires étrangères de la Chine, du Pakistan, du Népal, du Sri Lanka et du Bangladesh sur la réponse à la COVID-19, et la réunion des groupes de travail au niveau des directeurs généraux de la Chine, de l'Afghanistan, du Pakistan, du Népal, du Sri Lanka et du Bangladesh sur la coopération dans la lutte contre la COVID-19 et la réduction de la pauvreté. Tout cela a efficacement promu la coopération entre les pays concernés dans la lutte solidaire contre la pandémie et la reprise économique.

Actuellement, la COVID-19 continue de se propager à l'échelle mondiale et une nouvelle vague d'épidémie émerge en Asie du Sud. Dans ce contexte, la Chine a pris l'initiative de tenir la visioconférence des Ministres des Affaires étrangères de la Chine, de l'Afghanistan, du Pakistan, du Népal, du Sri Lanka et du Bangladesh sur la réponse à l'épidémie de COVID-19, visant à démontrer la détermination régionale à lutter contre le virus, à continuer à promouvoir la coopération pragmatique antiépidémique, à consolider l'élan de la reprise économique et à préserver les résultats dans l'amélioration du bien-être social. Nous espérons que cette conférence entre des Ministres des Affaires étrangères sera couronnée de succès et injectera une nouvelle dynamique à la victoire sur le virus et à la réalisation d'un développement régulier de la région.

Cette conférence représente un suivi des efforts dans la lutte solidaire contre la pandémie et la reprise du développement socio-économique entre la Chine et les pays concernés en Asie du Sud, et une partie intégrale de la coopération dans la lutte contre le virus au niveau régional et international. L'événement poursuivra toujours l'idée d'ouverture, d'inclusion, de coopération et de gagnant-gagnant. Tous les pays de la région qui s'y intéressent seront les bienvenus.

Associated Press du Pakistan : Le troisième lot de vaccins contre la COVID-19 donné par le gouvernement chinois au Pakistan est arrivé et une cérémonie de remise a eu lieu à Islamabad hier. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : C'est exactement comme ce que vous avez dit, le gouvernement chinois a livré un nouveau lot de vaccins anti-COVID-19 au gouvernement pakistanais le 26 avril. Il s'agit de la dernière mesure prise par la Chine pour mettre en œuvre la déclaration importante du Président Xi Jinping de faire des vaccins un bien public mondial et pour aider notre ami fidèle, le Pakistan, à lutter contre l'épidémie. En tant que partenaire de coopération stratégique à toute épreuve, la Chine continuera de se tenir fermement au côté du Pakistan et de fournir du soutien et de l'assistance dans la mesure de ses capacités jusqu'à ce que l'épidémie soit finalement vaincue.

South China Morning Post : Concernant la visioconférence sur la lutte contre la COVID-19 entre six Ministres des Affaires étrangères présidée par le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi. La Chine a-t-elle invité l'Inde à y participer ? Sinon, pourquoi ? L'Inde a-t-elle exprimé son intérêt à y participer ? Deuxième question, la Chine a-t-elle un plan sur la fourniture de matériel antiépidémique à l'Inde ou elle a déjà commencé à le faire ? Pourriez-vous donner des chiffres concernés ?

Wang Wenbin : D'abord, pour votre première question, la Chine est un voisin ami lié par des eaux et des montagnes de l'Asie du Sud. Depuis le début de la pandémie de COVID-19, la Chine a mené une coopération antiépidémique sous diverses formes avec les pays de l'Asie du Sud, apportant des bénéfices aux peuples des pays de la région.

Cette conférence représente un suivi des efforts dans la lutte solidaire contre la pandémie et la reprise du développement socio-économique entre la Chine et les pays concernés en Asie du Sud, et une partie intégrale de la coopération dans la lutte contre le virus au niveau régional et international. La Chine, s'en tenant toujours à l'idée d'ouverture, d'inclusion, de coopération et de gagnant-gagnant, souhaite la bienvenue à tous les autres pays de l'Asie du Sud, y compris l'Inde.

Nous sommes disposés à fournir de l'aide dans la mesure du possible à l'Inde et à d'autres pays dans leur lutte contre le virus par le canal bilatéral, en vue de préserver la sécurité et la santé publique régionales à travers les efforts communs de tous les pays.

En ce qui concerne votre deuxième question, la Chine a exprimé sans tarder à l'Inde sa volonté de fournir soutien et aide nécessaires, et coordonne les efforts des entreprises chinoises pour répondre activement à la demande de l'Inde des matériels antiépidémiques tels que le concentrateur d'oxygène. Nous entendons mener une coopération antiépidémique sous diverses formes avec l'Inde et contribuer à sa lutte antiépidémique. Nous croyons que l'Inde sera certainement en mesure de vaincre le virus.

China Review News : Selon des reportages, la Secrétaire du Ministère australien des Affaires étrangères et du Commerce Frances Adamson a déclaré récemment dans un discours prononcé lors de la cérémonie de remise des diplômes à l'Université d'Adélaïde que l'Australie connaissait actuellement une série de difficultés dans ses relations bilatérales avec la Chine et que l'Australie souhaitait établir une relation constructive avec la Chine, mais la Chine voulait que l'Australie fasse des compromis sur des intérêts nationaux clés. Elle a souligné l'importance de défendre les règles convenues pour la sécurité et la prospérité mondiales, affirmant que c'était dans l'intérêt de l'Australie, de la Chine et de tous les pays. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : La Chine est toujours d'avis qu'une relation saine et stable entre la Chine et l'Australie est dans l'intérêt fondamental des deux peuples. Les graves difficultés auxquelles sont actuellement confrontées les relations entre la Chine et l'Australie trouvent leur origine dans l'ingérence brutale de l'Australie dans les affaires intérieures de la Chine, dans ses atteintes aux intérêts de la Chine et dans ses pratiques commerciales discriminatoires à l'encontre de la Chine, dont la responsabilité n'est pas du tout du côté de la Chine. L'Australie a décrit la Chine comme un « État autoritaire ». Cependant, elle a pris l'initiative d'interdire aux entreprises chinoises de participer à la construction du réseau 5G en Australie pour des motifs infondés, a opposé à plusieurs reprises son veto aux investissements des entreprises chinoises en Australie sous prétexte de « sécurité nationale », et a arbitrairement fouillé des journalistes chinois en Australie. L'Australie prétend que la Chine « enfreint les règles », tout en déchirant de manière flagrante des accords de coopération avec la Chine et en sapant délibérément les échanges et la coopération normaux entre les deux pays. L'Australie demande aux autres de prendre des médicaments quand c'est elle qui est malade, ce qui ne peut absolument pas résoudre le problème. Nous espérons que la partie australienne considérera la Chine et le développement de la Chine de manière objective et rationnelle, et fera davantage de choses favorables à la confiance mutuelle et à la coopération pratique entre les deux pays, au lieu d'aller plus loin sur la voie erronée.

Bloomberg : Vous venez d'annoncer la tenue du sixième cycle de consultations intergouvernementales sino-allemandes. Pourriez-vous nous donner plus d'informations sur ces consultations ?

Wang Wenbin : L'Allemagne est un partenaire stratégique tous azimuts de la Chine en Europe. Depuis 2020, la Chine et l'Allemagne ont travaillé dur pour surmonter l'impact de l'épidémie et favorisé une dynamique globalement positive de développement de leur coopération dans divers domaines. Les dirigeants des deux pays se sont entretenus à de nombreuses reprises par téléphone ou par vidéo, donnant une direction politique au développement régulier des relations bilatérales dans le contexte de l'épidémie. Rien qu'en ce mois, le Président Xi Jinping a eu deux entretiens avec la Chancelière Angela Merkel, et le Premier Ministre Li Keqiang et la Chancelière Angela Merkel présideront le sixième cycle de consultations intergouvernementales, ce qui démontre pleinement la confiance politique mutuelle et les relations de coopération de haut niveau entre les deux pays.

Actuellement, la situation épidémique mondiale reste grave, et l'échiquier mondial demeure complexe et changeant. La Chine et l'Allemagne, en tant que grands pays responsables et influents, devraient approfondir la coopération mutuellement bénéfique et gagnant-gagnant et promouvoir activement le partenariat stratégique global entre la Chine et l'Union européenne (UE), défendre conjointement le multilatéralisme ainsi que l'équité et la justice internationales et se donner la main pour relever les défis communs auxquels l'humanité est confrontée. Le cycle actuel des consultations intergouvernementales sino-allemandes permettra d'orchestrer la coopération pragmatique bilatérale dans divers domaines dans la période post-COVID-19 et de consolider davantage les fondements de la coopération sino-allemande. Dans le même temps, le Premier Ministre Li Keqiang et la Chancelière Angela Merkel procéderont à un échange de vues sur les relations sino-allemandes et les relations Chine-UE ainsi que sur des questions internationales et régionales, et auront des échanges avec des représentants des milieux économiques des deux pays. Grâce à ce cycle de consultations intergouvernementales, la Chine espère renforcer davantage les fondements des relations bilatérales, et enrichir et développer le contenu stratégique de la coopération sino-allemande, afin de fournir plus de perspectives positives pour l'économie mondiale et de contribuer davantage à la paix et à la prospérité dans le monde à travers la coopération bilatérale mutuellement bénéfique.

CCTV : Selon des reportages, le 23 avril, la Chine et la Russie ont publié la déclaration conjointe de l'Administration spatiale nationale chinoise et de la Roscosmos sur la coopération en matière de construction d'une station internationale de recherche lunaire, qui déclare que cette station sera une autre contribution importante des deux pays à la promotion du développement durable à long terme des activités des Nations Unies dans l'espace. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : L'espace est une dimension importante de la coopération tous azimuts et mutuellement bénéfique entre la Chine et la Russie, où les deux pays ont mené une coopération fructueuse ces dernières années. Récemment, la déclaration conjointe Chine-Russie sur la coopération en matière de construction d'une station internationale de recherche lunaire a démontré la confiance et la détermination des deux pays dans la coopération sur la Lune et l'espace profond. La Chine est prête à travailler avec la Russie et d'autres pays, organisations internationales et partenaires internationaux qui s'y intéressent pour construire conjointement la station internationale de recherche lunaire et apporter une contribution agissante au développement des sciences et technologies spatiales et au progrès économique et social de l'humanité.

NHK : Aujourd'hui, le gouvernement japonais a publié le Livre bleu diplomatique, dans lequel la relation entre le Japon et la Chine est qualifiée de l'une des relations bilatérales les plus importantes. Mais il exprime également de vives inquiétudes de sécurité des pays de la région, dont le Japon, et de la communauté internationale face aux activités maritimes et à l'expansion des forces militaires de la Chine dans la région. En outre, pour la première fois, il qualifie les multiples « invasions » de navires des garde-côtes chinois dans les eaux territoriales japonaises de « violations du droit international ». Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Vous avez mentionné que le gouvernement japonais qualifiait la relation sino-japonaise de l'une des relations bilatérales les plus importantes dans son Livre bleu diplomatique. Nous espérons que cela ne se limitera pas simplement à une déclaration verbale, mais pourra se refléter dans les actions concrètes.

L'île Diaoyu et ses îlots affiliés font partie intégrante du territoire chinois. En menant des activités de patrouille et d'application de la loi dans les eaux des îles Diaoyu, la Garde côtière chinoise exerce le droit inhérent à la Chine conformément à la loi. Les questions relatives à Hong Kong et au Xinjiang relèvent purement des affaires intérieures de la Chine et ne permettent l'ingérence d'aucune force extérieure.

La nouvelle édition du Livre bleu diplomatique du Japon fait du tapage autour de la prétendue menace chinoise, attaque et diffame la Chine de manière malveillante et s'immisce de façon injustifiée dans les affaires intérieures de la Chine. La Chine s'y oppose fermement et a fait des démarches solennelles auprès de la partie japonaise par voie diplomatique. Les relations entre la Chine et le Japon sont confrontées actuellement à de graves épreuves, et nous exhortons le Japon à corriger ses actes erronés et à honorer ses paroles sur l'établissement de relations stables avec la Chine par des actions concrètes.

Bloomberg : Le principal service de sécurité de la Chine a annoncé des mesures pour faire face à l'infiltration dans les entreprises et institutions chinoises par des forces hostiles. Pourriez-vous nous fournir des informations à ce sujet ? Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Wang Wenbin : Vous faites référence au Règlement sur les précautions de sécurité en matière de contre-espionnage annoncé hier par le Ministère chinois de la Sécurité de l'État, n'est-ce pas ? (Le journaliste a hoché la tête en signe d'approbation.)

Le Ministère de la Sécurité de l'État a publié l'autre jour le Règlement sur les précautions de sécurité en matière de contre-espionnage. En tant qu'autorité statutaire pour le travail de contre-espionnage, le Ministère de la Sécurité de l'État est habilité à promulguer des règlements départementaux pertinents dans le cadre de sa compétence fonctionnelle, conformément aux mandats prescrits dans les lois et règlements tels que la Loi sur la législation de la République populaire de Chine.

Ce Règlement régit le travail de précautions de sécurité en matière de contre-espionnage, en se fondant principalement sur la Loi sur la sécurité nationale de la République populaire de Chine, la Loi sur le contre-espionnage de la République populaire de Chine ainsi que ses règles d'application. Il souligne en particulier que le travail de précautions de sécurité en matière de contre-espionnage doit être effectué dans le strict respect des pouvoirs et des procédures statutaires, en respectant et en sauvegardant les droits de l'homme, et en protégeant les droits et intérêts légaux des citoyens et des organisations.

La formulation de ce Règlement par le Ministère de la Sécurité de l'État est d'une grande importance pour la mise en œuvre de la stratégie fondamentale de l'État de droit sur tous les plans, la coordination entre le développement et la sécurité, l'amélioration du système juridique et institutionnel de sécurité nationale de la Chine, ainsi que la prévention et la répression des activités d'espionnage et d'autres activités mettant en danger la sécurité nationale.

La sécurité nationale est une pierre angulaire importante pour la stabilité de l'État, et la sauvegarde de la sécurité nationale est dans l'intérêt fondamental des peuples de tous les groupes ethniques du pays. Le gouvernement chinois continuera d'améliorer le système de sécurité nationale et le renforcement des capacités, de renforcer le système légal de la sécurité nationale, de perfectionner la législation sur la sécurité nationale dans les domaines importants, de veiller à ce que le travail de maintien de la sécurité nationale soit plus normalisé, plus institutionnalisé, et plus conforme à la législation. Il s'efforcera également de prévenir, d'endiguer et de punir conformément à la loi toutes sortes d'activités qui mettent en danger la sécurité nationale de sorte à défendre résolument la souveraineté, la sécurité et les intérêts de développement du pays.

Agence de presse Xinhua : Selon les dernières données du Ministère chinois du Commerce, les investissements directs non financiers de la Chine dans les pays le long de « la Ceinture et la Route » ont augmenté de 5,2% en glissement annuel au premier trimestre de cette année. Comment voyez-vous l'importance de la coopération dans le cadre de « la Ceinture et la Route » pour la lutte contre la pandémie et la reprise économique à l'échelle mondiale ?

Wang Wenbin : Au premier trimestre de cette année, la coopération en matière d'investissement entre la Chine et les pays le long de « la Ceinture et la Route » a connu une croissance régulière. Les nouveaux contrats de construction des projets conclus avec les pays riverains et le chiffre d'affaires réalisé ont respectivement augmenté de 19,4% et de 12,4% en glissement annuel. Les trains de fret Chine-Europe ont effectué 3 398 services, transportant 322 000 conteneurs EVP, enregistrant ainsi une augmentation respectivement de 75% et de 84% en glissement annuel. Ces résultats brillants démontrent pleinement la forte dynamique de coopération dans le cadre de « la Ceinture et la Route ». Face aux énormes défis posés par la propagation mondiale de la pandémie de COVID-19 et la récession économique, ces réalisations sont d'autant plus remarquables.

L'Initiative « la Ceinture et la Route » est déjà devenue un bien public mondial populaire et la plus grande plateforme de coopération au monde, ainsi qu'une voie ensoleillée pour que tous avancent main dans la main. Il y a peu, la Chine a signé des documents de coopération dans le cadre de « la Ceinture et la Route » avec le Botswana et la République démocratique du Congo. À ce jour, la Chine a signé plus de 200 documents de coopération dans le cadre de « la Ceinture et la Route » avec 140 pays et 31 organisations internationales. Au fur et à mesure de l'avancement continu de la coopération dans le cadre de « la Ceinture et la Route », un grand nombre de projets de coopération importants ont été mis en œuvre, ce qui a renforcé le niveau des échanges économiques, commerciaux et d'investissement ainsi que la connectivité entre les pays, a offert des emplois à des milliers de personnes, et a apporté une contribution importante à la promotion du développement économique local et à l'amélioration du bien-être de la population.

Lors de la pandémie, la coopération dans le cadre de « la Ceinture et la Route » a joué un rôle important dans la protection de la vie et de la santé des habitants de tous les pays. La ligne ferroviaire de fret Chine-Europe est devenue un important canal logistique pour le transport de matériels de prévention de l'épidémie, avec 11,046 millions de matériels de prévention expédiés à la fin du mois de mars de cette année. Nous avons lancé la production conjointe de vaccins dans des pays partenaires dans le cadre de l'Initiative « la Ceinture et la Route », dont l'Indonésie, les Émirats arabes unis, la Malaisie, le Pakistan et la Turquie, et élargirons la coopération avec différentes parties dans des domaines tels que la prévention et le contrôle des maladies infectieuses, la santé publique et la médecine traditionnelle.

L'Initiative « la Ceinture et la Route » insuffle une énergie positive dans la réponse mondiale au changement climatique. La centrale solaire photovoltaïque achevée l'année dernière dans la région Somali, en Éthiopie, a apporté de l'électricité propre à plus de 2 000 foyers et à près de 6 000 personnes. Le projet d'énergie éolienne à Janatas, au Kazakhstan, devrait générer 350 millions de kilowatts-heures d'électricité et permettre d'économiser 109 500 tonnes de charbon standard par an. Il existe de nombreux autres exemples de ce type.

La Chine est prête à travailler avec toutes les parties pour promouvoir la coopération dans le cadre de « la Ceinture et la Route » de manière solide, et œuvrer à une coopération de haut standard, au service du bien-être des peuples et marquée par la soutenabilité, afin de constamment insuffler un nouvel élan à la prospérité et au développement stable des pays riverains.

NHK : Le gouvernement britannique a annoncé qu'il envisageait d'envoyer dans la région indo-pacifique un groupe d'attaque de porte-avions dirigé par le porte-avions le plus avancé, avec des escales au Japon, en Inde et en République de Corée. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous avons remarqué les reportages concernés. La Chine espère que les pays en dehors de la région respecteront l'aspiration des pays de la région à maintenir la paix et la stabilité et à promouvoir la coopération pour le développement, et qu'ils s'abstiendront de prendre des mesures qui pourraient compliquer la situation.

The Paper : Récemment, la Compagnie d'électricité de Tokyo (TEPCO) a déclaré qu'un réservoir de stockage contenant des déchets radioactifs à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi pourrait avoir fui. En mars dernier déjà, le personnel de l'entreprise a découvert dans la zone de stockage un objet gélatineux contenant des substances radioactives à forte concentration. On soupçonnait que le réservoir de stockage avait fui à cause de la corrosion. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : J'ai remarqué les reportages concernés. Ce dernier développement a une fois de plus mis en évidence la négligence majeure et les problèmes cachés de la partie japonaise dans la gestion de l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima. À en juger par ce qui est dit dans les reportages, l'incident s'est produit il y a plus d'un mois, mais il n'a été divulgué que très récemment, ce qui montre que si le Japon insiste sur le fait qu'il communique les informations de manière ouverte et transparente, il le fait de manière inopportune et sélective.

Je tiens également à souligner que ce n'est pas la première fois que TEPCO dissimule des informations et retarde leur divulgation. En effet, l'entreprise a de mauvais antécédents en matière de dissimulation et de falsification d'informations. Selon des reportages ouverts, TEPCO a admis en 2007 qu'elle avait falsifié des données et dissimulé des défaillances de réacteurs lors de 199 inspections de routine depuis 1977, notamment celles des centrales nucléaires de Fukushima Daiichi et Daini. L'entreprise a également tardé à gérer les conséquences de l'accident nucléaire de Fukushima pour diverses raisons. Par exemple, en août 2013, sous la pression du public, TEPCO a admis qu'environ 300 tonnes d'eau contaminée par des substances nucléaires à forte concentration s'était échappée du réservoir en acier, dont une partie pourrait avoir atteint l'océan Pacifique. Le 14 avril de cette année, la Commission japonaise de réglementation de l'énergie nucléaire a pris la décision officielle d'interdire l'exploitation de la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa de TEPCO en raison de multiples défaillances et de la gestion inappropriée des installations de prévention et de protection des matières nucléaires. Avant cela, de nombreux incidents étaient survenus à cause de la gestion et des mesures de sécurité défectueuses de cette centrale nucléaire. Par exemple, un employé de TEPCO est entré sans autorisation dans la salle de contrôle de la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa en utilisant le badge d'un autre employé, et les équipements de lutte contre l'incendie présentaient également des risques pour la sécurité.

Le Japon a confié à une telle entreprise des affaires majeures concernant la sécurité écologique et environnementale mondiale ainsi que la vie et la santé de l'humanité tout entière, et n'a pas rempli son obligation de supervision et de vérification, ce qui est extrêmement irresponsable. Nous exhortons une fois de plus solennellement le Japon à faire honnêtement face aux doutes et à l'opposition, tant au Japon qu'à l'étranger, à prendre au sérieux sa responsabilité et ses obligations dans la gestion de l'eau contaminée de Fukushima, à revenir sur ses mauvaises décisions et à reprendre la bonne voie de la consultation avec les parties prenantes et les institutions internationales concernées.

NHK : Hier, l'Institut de recherche pour l'énergie atomique de la République de Corée (KAERI) a émis un avis sur la question de l'eau contaminée de Fukushima, affirmant que la dose de radiation à laquelle sont exposés les citoyens de la République de Corée était à un niveau négligeable et que l'impact était minime. Selon elle, la plupart des reportages des médias de la République de Corée ont incité à la peur de la radiation nucléaire. Cette agence a dit espérer éliminer la peur excessive des gens de la radiation nucléaire et la méfiance à l'égard des produits aquatiques. Les experts de la République de Corée, qui est géographiquement plus proche du Japon que la Chine, ont avancé cette opinion. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Je n'ai pas lu le reportage que vous avez mentionné.

Ce que je tiens à vous dire, c'est que le rejet de l'eau contaminée de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima au Japon implique la sécurité de l'environnement écologique marin mondial ainsi que la vie et la santé des habitants dans tous les pays. La communauté internationale, en particulier les pays voisins tels que la Chine et la République de Corée, a exprimé de vives inquiétudes quant à son impact éventuel. Le Japon doit honnêtement faire face aux voix d'opposition et de doute à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, reconnaître ses propres responsabilités et obligations, révoquer les mauvaises décisions unilatérales, s'abstenir d'entamer le rejet de l'eau contaminée de façon arbitraire, et revenir sur la bonne voie de consultation avec les parties prenantes de l'affaire et les institutions internationales concernées.

Global Times : Récemment, un média chinois a publié un article intitulé Ce qu'il faut savoir sur tous les mensonges liés au Xinjiang : comment sont-ils arrivés ? Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Wang Wenbin : J'ai lu cet article. Il est très utile pour les lecteurs de comprendre comment certains individus et organisations occidentaux fabriquent des mensonges liés au Xinjiang pour salir et réprimer la Chine. Vous pouvez le lire attentivement.

Nous voyons que depuis un certain temps, les forces antichinoises ont utilisé des mensonges et des rumeurs pour diffamer et attaquer la Chine. Elles ont formé une routine : d'abord, elles diffusent des rumeurs au nom de soi-disant « chercheurs » et « victimes », puis des médias font du tapage autour de celles-ci, suivis par des ingérences officielles. Tout cela est pleinement reflété dans l'article intitulé Ce qu'il faut savoir sur tous les mensonges liés au Xinjiang : comment sont-ils arrivés ? Par exemple, Adrian Zenz et ses semblables ont publié des rapports et des articles sur le Xinjiang en fabriquant des cas et en faisant de la citation tronquée sortie du contexte. Ils ont calomnié le Xinjiang en l'accusant à tort de pratiquer la « stérilisation forcée », le « travail forcé » et le « génocide ». Certains médias occidentaux tels que la BBC et l'Australian Broadcasting Corporation ont fait du tapage en la matière. Certains politiciens occidentaux les ont ensuite cités l'un après l'autre, et ont profité de cela comme fondement pour promouvoir l'examen de motions liées au Xinjiang, en exigeant de soi-disant sanctions contre le Xinjiang.

Selon cette routine, des « témoignages » et des « rapports » n'ont cessé de voir le jour, et des « réalisateurs » et des « acteurs » sont montés sur scène. Leur style se renouvelle, mais l'essentiel reste le même. Il s'agit de tout faire pour perturber le Xinjiang afin de contenir la Chine. Cependant, les mensonges ne peuvent pas dissimuler la vérité. Depuis une certaine période, il y a de plus en plus de voix de la justice sur la scène mondiale exposant les mensonges et les rumeurs liés au Xinjiang inventés par l'Occident. Les routines de concocter des mensonges pour diffamer et attaquer la Chine sont vouées à l'échec.

Prasar Bharati : Une question sur l'absence de l'Inde à la visioconférence entre les Ministres des Affaires étrangères de la Chine, de l'Afghanistan, du Pakistan, du Népal, du Sri Lanka et du Bangladesh. D'une part, la Chine a dit qu'elle menait une communication avec l'Inde en matière d'aide à sa lutte contre la COVID-19, d'autre part, la Chine n'a pas invité l'Inde à cette conférence à laquelle participent tous les autres pays de la région. L'Inde héberge 20% de la population mondiale et est le plus grand voisin de la Chine. La partie chinoise croit-elle qu'il faut inviter l'Inde à la conférence pour renforcer la coopération antiépidémique ?

Wang Wenbin : La Chine adhère toujours à l'idée d'ouverture et d'inclusion. La conférence que vous avez mentionnée reste complètement ouverte envers l'Inde et tous les pays d'Asie du Sud. Nous nous félicitons de la participation active de l'Inde et de tous les pays de la région.

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