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Conférence de presse du 10 juin 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin

2021-06-10 17:09

CCTV : Nous avons remarqué que depuis l'apparition de l'épidémie de COVID-19, la Chine avait récemment lancé le programme « pousse de printemps » pour aider les citoyens chinois à l'étranger à se faire vacciner. Dans le même temps, la Chine a également mis en place un grand nombre de mesures pour faciliter la vaccination des étrangers en Chine. Pourriez-vous fournir plus d'informations à cet égard ?

Wang Wenbin : Depuis le début de l'épidémie de COVID-19, le Parti communiste chinois (PCC) et le gouvernement chinois se soucient toujours de la sécurité et de la santé de chaque citoyen chinois à l'étranger. Le 7 mars, le Conseiller d'État et Ministre des Affaire étrangères Wang Yi a annoncé le lancement du programme « pousse de printemps » lors d'une conférence de presse pendant les « Deux Sessions » de cette année. Le Ministère des Affaires étrangères et tous les Ambassades et Consulats de Chine à l'étranger ont pris des mesures actives pour aider nos compatriotes à l'étranger à se faire vacciner. À l'heure actuelle, plus de 1,18 million de citoyens chinois à l'étranger dans plus de 150 pays ont inoculé des vaccins chinois ou étrangers contre la COVD-19. Les Chinois résidant en Chine comme à l'étranger ont largement applaudi le programme « pousse de printemps » qui, selon eux, réchauffait le cœur et apportait la sollicitude de la patrie à travers le monde.

Dans la prochaine étape, nous continuerons à renforcer la communication et la coopération avec les pays concernés dans le respect des lois et règlements des pays d'accueil et de la volonté des citoyens, afin de fournir une aide à plus de citoyens chinois à l'étranger pour se faire vacciner sur le terrain, et de préserver efficacement la santé et la sécurité des citoyens chinois à l'étranger.

En parallèle, le gouvernement chinois attache une grande importance à la préservation et à la sauvegarde de la sécurité et de la santé des ressortissants étrangers en Chine. Pour garantir que le travail, la vie et les études des ressortissants étrangers en Chine se déroulent dans d'heureuses conditions et pour construire une barrière immunitaire efficace dans toute la mesure du possible, la Chine a intégré les ressortissants étrangers éligibles à la vaccination contre la COVID-19 dans le plan d'inoculation de vaccins chinois. Les autorités locales ont pris une série de mesures en fonction des conditions locales pour faciliter la vaccination des ressortissants étrangers, telles que la création de canaux faciles de réservation en ligne, la publication de mini-programmes multilingues pour la prise de rendez-vous et l'enregistrement, la désignation des services de consultations d'hôpitaux internationaux comme sites de vaccination et le déploiement de bénévoles maîtrisant des langues étrangères, ce qui a été bien applaudi par toutes les parties. Jusqu'à présent, plus de 200 000 ressortissants étrangers en Chine ont inoculé des vaccins contre la COVID-19.

Associated Press : Selon des reportages, le Président américain Joe Biden annoncera lors du sommet du G7 cette semaine que les États-Unis feront don de 500 millions de doses de vaccins de Pfizer à la facilité COVAX. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ? La Chine envisage-t-elle d'augmenter la quantité de son don de vaccins à la facilité COVAX ?

Wang Wenbin : Comme nous le savons tous, les États-Unis ont dit auparavant que les vaccins américains devaient être utilisés prioritairement pour inoculer le peuple américain. Maintenant que les États-Unis ont proposé de faire don de vaccins à la facilité COVAX, nous espérons qu'ils le mettront en œuvre le plus rapidement possible.

La Chine est toujours d'avis que le vaccin, en tant qu'arme puissante pour vaincre le virus, doit devenir un bien public mondial, afin de profiter au plus grand nombre de personnes possible dans le monde entier. Nous avons toujours appelé à la solidarité internationale dans la lutte contre la pandémie. Nous espérons que les grands pays en termes de recherche, de développement et de production de vaccins assumeront leurs responsabilités et prendront des mesures concrètes pour soutenir la facilité COVAX, de sorte à rendre les vaccins accessibles et abordables pour les pays en développement dans les plus brefs délais.

Par divers moyens tels que le don, l'exportation et la production conjointe, le gouvernement et les entreprises chinois ont mené une vaste coopération en matière de vaccins avec leurs partenaires de divers pays, et ont travaillé avec toutes les parties pour promouvoir une distribution équitable et raisonnable des vaccins dans le monde. Malgré ses propres besoins énormes et une offre très limitée de vaccins dans le pays, la Chine a déjà fourni jusqu'à présent 350 millions de doses de vaccins à ses partenaires internationaux, faisant tout son possible pour fournir de l'assistance en matière de vaccins à plus de 80 pays qui en ont un besoin urgent et exporter des vaccins vers plus de 40 pays, ce qui en fait le pays qui a fourni le plus de vaccins aux pays étrangers dans le monde. La Chine a annoncé qu'elle fournirait dans la première étape 10 millions de doses de vaccins à la facilité COVAX destinées à une utilisation d'urgence dans les pays en développement. Le premier lot de vaccins est officiellement sorti de la chaîne de production il y a peu. L'OMS a déjà inscrit les vaccins de Sinopharm et de Sinovac sur sa liste d'utilisation d'urgence, ce qui permettra aux vaccins chinois de contribuer davantage à la lutte mondiale contre la pandémie.

À l'heure actuelle, l'immense majorité des pays en développement sont toujours confrontés à des difficultés et défis particuliers en matière d'accès aux vaccins et de lutte contre la pandémie. Nous les comprenons parfaitement.

Il y a peu, le Président Xi Jinping a annoncé lors du Sommet mondial sur la Santé une série de nouvelles mesures de la Chine pour soutenir la réponse mondiale à la COVID-19. La Chine restera attachée à son engagement de faire des vaccins un bien public mondial, et continuera de fournir davantage de vaccins au monde extérieur au mieux de ses capacités et de soutenir ses entreprises de vaccins dans le transfert des technologies vers les autres pays en développement et la production conjointe avec eux, afin que davantage de pays, en particulier les pays en développement, puissent avoir accès aux vaccins le plus rapidement possible. Elle s'efforcera de réduire le « fossé vaccinal » et travaillera avec les autres parties pour construire ensemble une communauté de santé pour tous.

FSN : Le Premier Ministre australien Scott Morrison a dit que l'OMC devrait sanctionner les mauvaises conduites quand elles apparaissaient. En ce qui concerne les droits de douane sur les exportations australiennes envers la Chine, il a également déclaré lors d'une interview radio que les producteurs australiens d'orge et de vin avaient été soumis à des sanctions commerciales qui « nous semblent totalement déraisonnables ». Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : En ce qui concerne votre première question, comme nous le savons tous, les grands pays occidentaux sont les principaux décideurs des règles de l'OMC. Certains pays ont depuis longtemps adopté diverses mesures pour sauvegarder leur hégémonie et restreindre le développement des pays en développement. Nous avons tous vu qui a délibérément manipulé et contourné de façon ignoble les règles de l'OMC, qui a entravé unilatéralement la sélection des juges de l'Organe d'appel et conduit à la paralysie du mécanisme de règlement des différends, et qui a politisé les questions économiques et commerciales, généralisé le concept de sécurité nationale et abusé du pouvoir d'État pour bloquer et réprimer les entreprises d'autres pays. L'Australie doit en avoir une idée bien claire.

Nous nous opposons toujours fermement à la politisation des questions économiques et commerciales et à tous actes d'intimidation et de manipulation politique. Nous exhortons les pays concernés à mettre fin à la pratique erronée consistant à brandir le gros bâton de sanctions et à exercer une pression sur d'autres pays à tout propos. Ils devront prendre plus de mesures concrètes et jouer un rôle plus agissant dans la sauvegarde du système commercial multilatéral et la promotion du commerce équitable.

Quant à votre deuxième question, les mesures prises par la Chine sur les produits importés sont pour but de protéger les industries nationales et les droits et intérêts des consommateurs chinois. La Chine respecte toujours strictement les lois et règlements chinois ainsi que les règles de l'OMC, et les mesures sont tout à fait raisonnables et légales.

Agence de presse Xinhua : Lors de l'élection présidentielle de la Mongolie qui s'est tenue hier, Ukhnaa Khurelsukh, Président du Parti du peuple mongol et ancien Premier Ministre, a été élu avec une majorité écrasante. Quels sont les commentaires de la Chine sur cela ?

Wang Wenbin : M. Ukhnaa Khurelsukh est un homme politique mongol familier au peuple chinois. Il s'engage activement et depuis longtemps dans la coopération amicale entre la Chine et la Mongolie et a apporté une contribution importante au développement des relations bilatérales. Nous le félicitons pour son élection au poste de Président de la Mongolie.

La Chine et la Mongolie sont des voisins amis et des partenaires sincères liés par des montagnes et des eaux. Ces dernières années, les relations entre les deux pays maintiennent un bon élan de développement. Depuis le début de la pandémie de COVID-19, les deux parties ont travaillé ensemble pour lutter contre le virus et ont obtenu des résultats encourageants. La Chine est disposée à poursuivre ses efforts avec la Mongolie pour promouvoir conjointement le développement du partenariat stratégique global sino-mongol afin qu'il fasse de nouveaux progrès plus importants sur la base des réalisations du passé.

AFP : Le Président des États-Unis Joe Biden a révoqué un décret promulgué par son prédécesseur interdisant les applications chinoises TikTok et WeChat pour des raisons de sécurité nationale. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Wang Wenbin : J'ai remarqué les reportages concernés. Vous pouvez vous renseigner sur les détails auprès des autorités compétentes et des entreprises concernées. Par principe, la Chine exhorte toujours les États-Unis à respecter effectivement les principes de l'économie de marché et les règles économiques et commerciales internationales, à mettre fin à leurs actes consistant à généraliser le concept de sécurité nationale et à abuser du pouvoir d'État afin de réprimer de façon déraisonnable les entreprises technologiques chinoises, et à traiter les entreprises chinoises de manière équitable, juste et non discriminatoire. Le gouvernement chinois continuera de défendre fermement les droits et intérêts légitimes et légaux de ses entreprises.

Bloomberg : J'ai deux questions. Premièrement, le Secrétaire à la Défense des États-Unis Lloyd Austin a publié une directive visant à réorienter l'armée américaine pour mieux concurrencer la Chine. Le Département de la Défense des États-Unis a indiqué que cette initiative « était conçue pour cibler les processus et les procédures des départements afin de mieux aider les chefs de divers départements à contribuer aux efforts de l'ensemble de l'administration pour relever les défis que pose la Chine ». La Chine s'inquiète-t-elle de ces mouvements ? Deuxièmement, le Président américain Joe Biden se rend en Europe pour le sommet du G7, ce qui fait partie de son plan visant à construire une alliance pour contrebalancer la Chine. Selon des critiques, au cours des deux décennies de son adhésion à l'OMC, la Chine, en profitant des règles de l'OMC, a déployé jusqu'à 500 milliards de dollars américains de subventions d'État pour créer des entreprises pilotes dans des secteurs tels que la robotique, l'avion et les voitures électriques. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères sur cette allégation et sur le plan d'alliance des États-Unis ?

Wang Wenbin : Tout d'abord, je voudrais répondre à votre première question. Certains aux États-Unis qui s'arrochent aux mentalités de la guerre froide et du jeu à somme nulle ne parlent jamais du renforcement de la défense sans mentionner les « défis chinois ». Jouer la « carte de la Chine » est devenu l'excuse incontournable pour les États-Unis d'augmenter leur budget de défense et d'étendre leur force militaire. Sous le déguisement de la prétendue « réponse aux défis posés par la Chine » se cache l'intention malveillante des États-Unis de parvenir à une hégémonie totale, de s'assurer une sécurité absolue et de contenir la Chine.

Comme nous le savons tous, les États-Unis ont les plus grandes dépenses militaires dans le monde, qui sont équivalentes, depuis des années, aux dépenses militaires combinées des neuf pays qui les suivent, et sont environ quatre fois celles de la Chine. Il est également connu de tous que les États-Unis possèdent plus de 800 bases militaires à l'étranger dans le monde, et n'ont passé que 16 années sans guerre depuis la fondation du pays. Le monde sait clairement qui est la menace et qui pose le défi.

Nous exhortons les États-Unis à abandonner leurs mentalités démodées de la guerre froide et du jeu à somme nulle, à traiter le développement de la Chine de façon objective et rationnelle, à arrêter d'instrumentaliser la Chine à tout bout de champ, et à jouer un rôle constructif pour la paix et la stabilité dans la région Asie-Pacifique, au lieu de faire l'inverse.

Quant à votre deuxième question, je tiens à souligner que ceux qui prêchent la confrontation sont certainement sur une mauvaise voie. La paix, le développement et la coopération gagnant-gagnant constituent la tendance de l'époque et l'aspiration commune de tous les pays d'aujourd'hui. La poursuite de la politique des blocs et la formation de « petits clans » en regroupant des alliés ne trouveront aucun écho, et ne mèneront qu'à une impasse. Nous espérons que les pays concernés abandonneront leurs préjugés idéologiques, regarderont la Chine de manière objective et rationnelle, et feront davantage d'efforts concrets pour promouvoir la coopération internationale dans la lutte contre la pandémie, favoriser la reprise économique mondiale et aider les pays en développement à se développer plus rapidement.

Je voudrais également souligner que depuis l'adhésion de la Chine à l'OMC il y a vingt ans, nous avons toujours honoré nos engagements et tenu notre parole en respectant avec des actions concrètes les règles de l'OMC et en défendant fermement le système commercial multilatéral avec l'OMC en son centre. Nous espérons que les pays concernés adopteront une attitude constructive marquée par l'ouverture, l'inclusion et la coopération lors des discussions sur les dossiers mondiaux, et joueront un rôle plus positif dans la sauvegarde du système commercial multilatéral et la promotion d'une reprise régulière de l'économie mondiale.

Agence de presse Yonhap : Le 9 juin, le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a eu un entretien téléphonique avec le Ministre des Affaires étrangères de la République de Corée Chung Eui-yong. Leur choix de tenir l'entretien téléphonique avant le sommet du G7 a attiré l'attention des médias. Nous avons remarqué que le Conseiller d'État Wang Yi avait mentionné les États-Unis lors de leur entretien. Cela signifie-t-il que la Chine a l'intention de contenir les États-Unis avant le sommet du G7 ? Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères sur cet entretien téléphonique ?

Wang Wenbin : Les Ministres des Affaires étrangères de la Chine et de la République de Corée ont eu un entretien téléphonique pour répondre avant tout au besoin de la communication entre les deux parties. Concernant les informations de l'entretien, la Chine a déjà publié un communiqué de presse. La partie chinoise estime que cet entretien a été bien réussi, lors duquel les deux Ministres sont parvenus à de nombreux consensus importants sur les relations bilatérales et les questions d'intérêt commun. La Chine est prête à travailler avec la République de Corée pour mettre en œuvre les consensus concernés et faire progresser le développement des relations bilatérales.

Agence de presse Kyodo : Le Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale (APN) de la Chine vient d'approuver par vote la loi contre les sanctions étrangères. Pourriez-vous présenter la signification de cette législation ? La loi exercera-t-elle une influence sur les relations diplomatiques entre la Chine et certains pays ?

Wang Wenbin : En ce qui concerne l'approbation de la loi contre les sanctions étrangères que vous avez mentionnée, nous avons déjà exposé la position de principe sur cette question.

Je tiens à réitérer qu'afin de sauvegarder résolument la souveraineté, la dignité et les intérêts vitaux du pays et de s'opposer à l'hégémonisme et à la politique du plus fort de l'Occident, le gouvernement chinois a annoncé de multiples contre-mesures à l'encontre des entités et des individus des pays concernés depuis le début de cette année. Dans le même temps, les divers milieux sociaux estiment qu'il est nécessaire que la Chine formule une loi spéciale anti-sanctions, en vue de fournir un soutien et une garantie juridiques solides au pays pour contrer les mesures discriminatoires de pays étrangers conformément à la loi.

Votre inquiétude sur l'éventuelle influence de cette loi sur les relations entre la Chine et d'autres pays est totalement non nécessaire.

The Paper : Selon des reportages, le 9 juin, le Premier Ministre japonais Yoshihide Suga a déclaré, lors d'un débat au Parlement avec les chefs des partis d'opposition, que les mesures antiépidémiques des « trois pays » que sont l'Australie, la Nouvelle-Zélande et Taiwan avaient strictement restreint les droits privés de leurs citoyens. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : J'ai remarqué les reportages concernés. Le dirigeant japonais a publiquement qualifié Taiwan de soi-disant pays, ce qui constitue une violation grave des principes énoncés dans les quatre documents politiques signés entre la Chine et le Japon dont la Déclaration conjointe sino-japonaise et de l'engagement solennel de « ne pas traiter Taiwan comme un pays » fait par le Japon à plusieurs reprises jusqu'à présent. La Chine exprime son fort mécontentement à propos des remarques erronées de la partie japonaise et a déposé des représentations solennelles auprès du Japon, et lui a demandé de donner immédiatement des éclaircissements explicites pour éliminer les effets néfastes causés et de s'assurer que de telles situations ne se reproduisent plus.

Il n'y a qu'une seule Chine dans le monde et Taiwan fait partie intégrante du territoire chinois. La question de Taiwan concerne le fondement politique des relations sino-japonaises, la confiance fondamentale entre les deux pays, ainsi que l'État de droit et la justice internationaux. Nous exhortons sérieusement la partie japonaise à honorer effectivement ses promesses sur la question de Taiwan, à faire preuve de prudence dans ses paroles et ses actes à cet égard, ainsi qu'à ne pas porter atteinte à la souveraineté de la Chine et à ne pas envoyer de signal erroné aux forces prônant l'« indépendance de Taiwan » sous quelque forme que ce soit.

Beijing Youth Daily : Nous avons remarqué qu'un spécialiste de l'Institut de virologie de Wuhan de l'Académie chinoise des sciences avait déclaré récemment que la soi-disant « fuite d'un laboratoire de Wuhan » relevait d'un pur mensonge, et que si un petit nombre de personnes en Occident détenaient des preuves concernées, elles étaient priées de les montrer. Personne à l'Institut de virologie de Wuhan n'a été atteint de la COVID-19. Le reportage sur « la contamination de trois employés de l'Institut de virologie de Wuhan » d'une poignée de médias étrangers est complètement une fausse nouvelle. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Les spécialistes de l'Institut de virologie de Wuhan de l'Académie chinoise des sciences ont indiqué à maintes reprises qu'aucun employé de l'Institut n'avait été atteint de la COVID-19, et que la prétendue « fuite du virus d'un laboratoire de Wuhan » relevait d'une pure rumeur. Début cette année, l'équipe d'experts conjointe de l'OMS a visité l'Institut de virologie de Wuhan sur le terrain et mené des échanges approfondis avec les experts de l'Institut. L'équipe d'experts est convenue à l'unanimité que l'hypothèse selon laquelle le virus se serait échappé d'un incident d'un laboratoire était extrêmement improbable. Peter Daszak, membre de l'équipe d'experts internationale de l'OMS et président de l'Alliance Ecohealth, a déclaré récemment dans une interview accordée à un média américain : « Il n'y a aucune preuve montrant que le virus a été fabriqué en laboratoire. » Il a également dit : « Nous avons coopéré avec l'Institut de virologie de Wuhan pendant 15 ans. Nous savons qu'il n'existe pas de nouveau coronavirus dans leurs laboratoires. »

Bien que les experts chinois et internationaux et l'OMS aient déjà donné des opinions faisant autorité et scientifiques sur la soi-disant « fuite du virus d'un laboratoire », certains politiciens et médias américains continuent de faire du tapage autour de « la fuite du virus de l'Institut de virologie de Wuhan » et d'en prôner une « enquête ». Cela me rappelle qu'il y a presque 20 ans, les États-Unis ont diffusé à grand tapage dans le monde la nouvelle que « l'Irak dispose d'armes de destruction massive » afin de faire campagne pour lancer la guerre en Irak. La ruse utilisée dans ces deux affaires est tout à fait identique. Elle consiste à appliquer la présomption de culpabilité au mépris des avis des institutions internationales faisant autorité, et à jeter la confusion dans la population en citant des allégations de fonctionnaires ou d'agents de renseignements qui n'ont aucun fondement factuel. C'est même le même soi-disant auteur qui répand les fausses nouvelles. Selon des reportages, Michael Gordon, qui a fait récemment du tapage dans les médias pour prétendre que l'Institut de virologie de Wuhan était à l'origine du virus, est justement l'auteur de « l'histoire du tube d'aluminium » en Irak en septembre 2002. On ne peut pas s'empêcher de poser la question suivante : les États-Unis ont déclenché autrefois la guerre en Irak sous prétexte de la fictive « menace d'armes de destruction massive d'Irak » afin d'atteindre leur but géopolitique, et ils font aujourd'hui du tapage autour de « la théorie de la fuite d'un laboratoire » qui n'a aucune preuve solide et prônent la soi-disant « enquête » contre la Chine, quels sont au fond leurs desseins ?

Si la partie américaine a vraiment pour but le traçage de l'origine du virus, pourquoi s'appuie-t-elle sur les services de renseignements au lieu de compter sur les scientifiques ?

Si la partie américaine vise à connaître l'origine du virus, pourquoi prescrit-elle de tirer la conclusion dans un délai de 90 jours ? Vous savez tous que le traçage de l'origine du virus nécessite souvent beaucoup de temps. Une réponse claire ne peut pas forcément être trouvée en plusieurs années, même en une dizaine d'années. À quoi ressemblera la conclusion tirée par des agents de renseignements en 90 jours ?

La Chine a invité les experts de l'OMS à venir faire des recherches pour le traçage en Chine à deux reprises. Les experts de l'OMS ont visité les laboratoires biologiques de différents types, y compris l'Institut de virologie de Wuhan. Si les États-Unis attachent vraiment une importance à la transparence, quand inviteront-ils les experts de l'OMS à visiter Fort Detrick ?

Il faut souligner que la politisation du traçage de l'origine sert seulement les intérêts égoïstes des États-Unis au détriment des intérêts communs internationaux et de la vie et de la santé des peuples du monde. Elle doit faire l'objet de la vigilance et de l'opposition de la communauté internationale.

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