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Conférence de presse du 23 juin 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2021-06-23 00:15

CCTV : Hier, le Canada et certains d'autres pays ont critiqué et attaqué la Chine pour ses politiques liées au Xinjiang, à Hong Kong et au Tibet lors de la 47e session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies. Nous avons également constaté que le Bélarus, au nom de plus de 60 pays, a donné une déclaration conjointe pour soutenir la Chine. De plus, les six pays membres du Conseil de coopération des États arabes du Golfe (CCG) ont adressé une lettre pour soutenir la position de la Chine et plus de 20 pays sont prêts à prendre des discours pour soutenir la Chine et lui faire écho. Un porte-parole du Ministère des Affaires étrangères y a déjà répondu hier soir. Avez-vous plus de commentaires à faire ?

Zhao Lijian : Comme vous l'avez mentionné, lors de la 47e session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies d'hier, le Bélarus a donné un discours conjoint au nom de 65 pays, soulignant que le respect de la souveraineté, de l'indépendance et de l'intégrité territoriale de tous les pays et la non-ingérence dans les affaires intérieures des pays souverains font partie des normes fondamentales régissant les relations internationales. Selon la déclaration, les affaires de Hong Kong, du Xinjiang et du Tibet relèvent des affaires intérieures de la Chine, dans lesquelles l'extérieur ne doit pas s'immiscer. Ces pays ont préconisé le respect scrupuleux des buts et principes de la Charte des Nations Unies ainsi que le respect du droit des peuples de tous les pays de choisir indépendamment la voie du développement des droits de l'homme selon leurs conditions nationales, et ont exprimé leur opposition à la politisation des questions des droits de l'homme, à la pratique du « deux poids deux mesures » en la matière, aux critiques déraisonnables contre la Chine faites par des motifs politiques et basées sur de fausses informations, et à l'ingérence dans les affaires intérieures de la Chine sous prétexte de droits de l'homme. Les six pays membres du CCG ont adressé une lettre pour soutenir la position de la Chine et plus de 20 pays sont prêts à prendre la parole pour soutenir la Chine et lui faire écho.

Ces plus de 90 pays ont fait entendre une voix pour la justice dans le Conseil des droits de l'homme, ce qui a justement démontré que l'opinion publique connaissait bien la vérité et que la justice se trouvait dans le cœur de chacun, reflété pleinement l'opinion populaire dominante dans la communauté internationale et divulgué l'hypocrisie d'une poignée de pays occidentaux qui interféraient dans les affaires intérieures d'autrui sous prétexte de droits de l'homme. Comme les faits l'ont prouvé à plusieurs reprises, une poignée de pays occidentaux s'obstinent à concocter des rumeurs liées à la Chine, à faire du tapage autour de la Chine et à s'immiscer dans les affaires intérieures de la Chine sous prétexte de droits de l'homme. Leur objectif est de réprimer et de contenir la Chine et d'empêcher le processus de développement de la Chine. Cela est voué à l'échec. Je tiens à avertir sévèrement ces pays occidentaux que la Chine est déterminée à promouvoir et à protéger les droits de l'homme dans le pays et à préserver sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement.

Je tiens également à souligner qu'un petit nombre de pays comme le Canada, les États-Unis et le Royaume-Uni qui se prennent pour des « juges des droits de l'homme » s'adonnent à se poser en « donneurs de leçon en matière de droits de l'homme » en fermant les yeux sur leurs propres graves problèmes en la matière ou en les contournant. Les bilans de certains pays en matière de droits de l'homme sont choquants. On peut citer, entre autres, la persécution des enfants autochtones, la violence policière fréquente, le racisme profondément enraciné, la prolifération des armes à feu, la multiplication des actes et propos antisémites, antimusulmans, anti-africains et anti-asiatiques, les graves catastrophes humanitaires causées par l'intervention militaire et la violation de droits de l'homme fondamentaux dans d'autres pays par des mesures unilatérales coercitives. Avec un bilan si triste, comment ont-ils la légitimité de critiquer à tort la situation des droits de l'homme dans d'autres pays et de donner des leçons là-dessus ? Nous recommandons à ces pays de se regarder bien dans le miroir, d'engager une réflexion profonde, et de prendre des mesures concrètes pour régler leurs propres graves problèmes en matière de droits de l'homme. Ils doivent respecter les buts et principes de la Charte des Nations Unies et les normes fondamentales régissant les relations internationales, et apporter réellement une contribution tangible au développement sain de la cause internationale des droits de l'homme.

Reuters : Selon un reportage du Financial Times, le Secrétaire d'État américain Antony Blinken rencontrerait des responsables de la partie chinoise lors de la réunion des Ministres des Affaires étrangères du G20 prévue en Italie. La Chine peut-elle confirmer cela ?

Zhao Lijian : Le G20 est un forum principal de coopération économique internationale. La Chine attache de l'importance à la coopération au sein du G20 et soutient le G20 dans la conduite de la lutte mondiale contre la pandémie en vue d'une rapide victoire, dans ses efforts visant à améliorer la gouvernance mondiale, et dans sa contribution positive au redressement régulier de l'économie mondiale. Quant à votre question spécifique, je n'ai aucune information à vous fournir à l'heure actuelle.

Beijing Youth Daily : Selon des informations, l'attaque du Canada contre la Chine sous prétexte de droits de l'homme lors de la 47e session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies hier a été soutenue par les États-Unis. Mais selon des commentaires, la communauté internationale se préoccupe généralement de la mauvaise situation des droits de l'homme des États-Unis. Le professeur de l'Université de Columbia des États-Unis Jeffrey Sachs a indiqué lors d'une interview récente que les États-Unis, au mépris de leurs propres violations des droits de l'homme, critiquaient avec préjugés la situation des droits de l'homme d'autres pays. Quels sont les commentaires de la Chine sur la situation des droits de l'homme aux États-Unis ?

Zhao Lijian : Hier, au cours de la 47e session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, plus de 90 pays se sont prononcés en faveur de la justice, mettant à nu l'hypocrisie d'une poignée de pays tels que les États-Unis et le Canada qui utilisaient les questions de droits de l'homme pour s'ingérer dans les affaires intérieures de la Chine et saper la stabilité et le développement de la Chine. Leur tentative de discréditer la Chine a essuyé encore une fois un échec honteux.

Les propos du professeur Sachs que vous avez mentionnés reflètent un fait objectif, à savoir que depuis longtemps, tout en se vantant d'être un « modèle des droits de l'homme », les États-Unis, au mépris de leur bilan saisissant en matière de droits de l'homme, pratiquent sans aucun scrupule le « deux poids deux mesures » sur la question des droits de l'homme et instrumentalisent les droits de l'homme pour maintenir leur hégémonie et s'immiscer dans les affaires intérieures d'autrui. Pourtant, les péchés commis par les États-Unis ne peuvent plus être masqués. L'Histoire et la réalité ont déjà noté toutes leurs violations des droits de l'homme. Du massacre racial contre les autochtones à la discrimination raciale globale, systémique et persistante, du déclenchement des guerres en Afghanistan, en Iraq et en Syrie qui ont causé des centaines de milliers de morts et quelque dix millions de personnes déplacées à l'abus de sanctions unilatérales violant les droits de l'homme des citoyens d'autres pays, les violations de droits de l'homme des États-Unis dépassent toute description.

Cette année marque le centenaire du massacre de Tulsa. Le 31 mai 1921, une bande criminelle des Américains blancs a « massacré » la communauté afro-américaine de Greenwood à Tulsa dans l'État de l'Oklahoma par des moyens cruels tels que l'incendie, les armes à feu et le bombardement aérien, tuant environ 300 Afro-Américains locaux, contraignant quelque dix milliers de personnes à fuir leur foyer et détruisant près de 1 400 bâtiments. L'ancien « Wall Street des Noirs » prospère a été anéanti en une nuit. Les enquêtes de médias ont montré que le gouvernement et le commissariat locaux avaient fourni des armes à la bande criminelle blanche pendant le massacre, et que la Garde nationale avait même participé au crime de la bande. Ce qui est encore plus scandaleux, c'est qu'après l'affaire, l'administration américaine, au lieu de regarder sa faute en face, a détruit les preuves, bloqué les informations et même altéré la mémoire collective pour duper la population. En tant que massacre racial le plus grave de l'histoire américaine, cette affaire s'est terminée avec l'impunité des malfaiteurs, l'indifférence envers les victimes et l'ignorance de ce qui s'est passé parmi la population et même de beaucoup de descendants des survivants du massacre, et ne regagne l'attention de la société américaine que cent ans après, de nos jours. C'est vraiment choquant.

Quand les États-Unis utilisent le sujet des droits de l'homme comme arme et tentent de fabriquer des mensonges pour critiquer d'autres pays et faire la manipulation politique, ils ne doivent pas oublier les mânes des victimes afro-américains de Tulsa et le fait que les blessures de la discrimination et des conflits raciaux aux États-Unis sont loin de se guérir. Nous conseillons sérieusement aux États-Unis de regarder en face leurs graves problèmes en matière de droits de l'homme, d'y réfléchir et de prendre des mesures efficaces pour les résoudre, afin de répondre aux appels des minorités ethniques et de rendre justice à l'Histoire et au monde.

China Review News : Hier, le Premier Ministre canadien Justin Trudeau a déclaré que la Chine ne reconnaissait pas l'existence de violations des droits de l'homme au Xinjiang. Nous avons également remarqué des commentaires selon lesquels le Canada, qui parle toujours des droits de l'homme, est en effet un exemple typique des pays ayant un triste bilan en matière de droits de l'homme. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Zhao Lijian : Comme nous l'avons dit, le Canada n'est pas en mesure de critiquer la Chine, et la chose la plus importante qu'il doit faire est de réfléchir à ses mauvaises conduites en matière de droits de l'homme.

Il n'y a pas si longtemps, les restes de 215 enfants autochtones ont été découverts sur le site d'un ancien pensionnat catholique pour autochtones au Canada. Nous avons noté que bien que le gouvernement canadien ait qualifié cette découverte de « déchirante » et de « honte », il avait refusé les responsabilités qui lui incombaient en invoquant que les enquêtes concernées avaient été rejetées par l'Église, et qu'il s'attendait à ce que l'Église s'acquitte de sa part des responsabilités. De telles « larmes de crocodile » révèlent l'hypocrisie du gouvernement canadien, reflètent son manque de sincérité et de courage pour faire face à son propre bilan notoire en matière de droits de l'homme, et nous amènent à nous demander si la situation des autochtones au Canada va réellement s'améliorer.

Ce n'est pas un cas isolé. Dans la société canadienne, les phénomènes de discrimination raciale systémique à l'encontre des autres minorités ethniques ne sont pas moins nombreux que chez son voisin. Depuis le début de l'épidémie de COVID-19, la discrimination, la stigmatisation et la violence visant les groupes asiatiques se sont accrues de manière significative dans la société canadienne. Des rapports montrent que de mars 2020 à février 2021, plus de 1 000 cas d'abus verbaux et d'attaques violentes contre les personnes d'origine asiatique se sont produits au Canada, soit un nombre plus important que celui des États-Unis en termes de pourcentage dans la population. En 2020, les crimes de haine contre les personnes d'origine asiatique à Vancouver, à Ottawa et à Toronto ont augmenté respectivement de 717%, 600% et 400%. Ces dernières années, plusieurs citoyens d'origine africaine ont été tués par la brutalité policière, il en a résulté des protestations et des manifestations de grande ampleur des personnes d'origine africaine. En Ontario, près d'un jeune Noir sur 15 a été emprisonné, contre seulement un sur 70 parmi les jeunes Blancs. La discrimination et les crimes de haine contre les musulmans sévissent au Canada. Selon les données de Statistique Canada, en 2017, les crimes de haine contre les musulmans ont augmenté de 151% en glissement annuel. Face à une discrimination raciale et à des violations des droits de l'homme aussi flagrantes, le gouvernement canadien parle plus qu'il n'agit et manque d'initiatives concrètes pour sauvegarder les droits et intérêts légaux des minorités ethniques.

Suite à la découverte des restes de 215 enfants autochtones canadiens, le Rapporteur spécial sur la promotion de la vérité, de la justice, de la réparation et des garanties de non-répétition du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies et le Rapporteur spécial sur les droits des peuples autochtones et d'autres experts de mécanismes spéciaux ont publié une déclaration conjointe, exhortant la partie canadienne à mener une enquête globale en la matière, indiquant que les victimes ont droit à la justice et à une compensation. Maintenant, nous voudrions également demander à la partie canadienne, quand commencera-t-elle cette enquête ? Quand mettra-t-elle en œuvre les compensations ? Quand prendra-t-elle des mesures systémiques contre la discrimination raciale ?

The Paper : Le Secrétaire d'État aux Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement du Royaume-Uni Dominic Raab a dit que la partie britannique soutenait la déclaration publiée par le Canada au Conseil des droits de l'homme condamnant la Chine pour avoir violé les droits de l'homme au Xinjiang et sapé les droits et libertés de Hong Kong. Il a également dit que la Chine devrait honorer ses obligations internationales en matière de droits de l'homme. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Nous exprimons notre fort mécontentement et notre ferme opposition aux remarques de la partie britannique. Il s'agit d'une accusation sans fondement politiquement motivée et basée sur des mensonges et de fausses informations, et d'une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Chine sous prétexte de droits de l'homme. Je ne sais pas d'où viennent le courage et les qualifications du Royaume-Uni pour se hisser à une position de supériorité morale et exiger que « le gouvernement chinois respecte ses obligations internationales en matière de droits de l'homme ».

Le Royaume-Uni, se prenant pour un « porte-drapeau » international de la protection des droits de l'homme et un « leader » mondial des droits de l'homme, est depuis longtemps en proie à divers problèmes en matière de droits de l'homme : nombre croissant des populations pauvres, forte indifférence à l'égard de droit à la vie et à la santé du peuple, détérioration des conditions de vie des minorités ethniques, aggravation de l'« islamophobie », carences et injustices croissantes dans l'éducation, taux de criminalité qui atteint de nouveaux sommets, « esclavage moderne » qui reste un problème grave et tentatives de dissimuler de nombreux crimes de guerre. Les problèmes du Royaume-Uni en la matière se multiplient à n'en plus finir, et sont trop nombreux pour être énumérés. Il n'y a pas longtemps, la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme a fait part de sa préoccupation à l'égard du projet de loi sur les opérations à l'étranger (militaires en service actif et vétérans) en cours d'examen au Parlement britannique, indiquant que le projet de loi pourrait protéger des militaires britanniques qui avaient commis de graves crimes tels que la torture à l'étranger, et empêcher de pleinement traduire en justice les auteurs. Malgré les nombreuses atrocités consistant à maltraiter et à blesser des civils innocents locaux commises par les troupes britanniques pendant les guerres en Afghanistan et en Iraq, la partie britannique tente encore de justifier ouvertement les crimes de militaires britanniques en saisissant l'instrument de la loi. Une telle pratique du « deux poids deux mesures » est vraiment indigne.

Le Royaume-Uni n'est en aucun cas un « bon élève » et n'a aucune qualification pour agir en tant que « donneur de leçons » devant d'autres pays. Nous exhortons la partie britannique à se regarder bien dans le miroir, à réfléchir sérieusement à ses propres graves violations des droits de l'homme, et à ne pas essayer de détourner l'attention et de se soustraire à ses responsabilités en salissant et en attaquant la Chine.

Fuji TV : Aujourd'hui, « Shin Shin », un panda géant femelle venu de Chine au zoo d'Ueno à Tokyo du Japon, a donné naissance à des jumeaux. Bien que les sujets autour des relations sino-japonaises deviennent un peu sérieux ces derniers temps, cette nouvelle devrait être réconfortante. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Zhao Lijian : Nous sommes tous très heureux d'apprendre cette bonne nouvelle.

Le panda géant est un trésor national et une carte de visite de la Chine, ainsi qu'un messager pour promouvoir les échanges amicaux entre la Chine et le reste du monde. Le panda « Xiang Xiang », premier bébé de « Shin Shin », est profondément aimé par le peuple japonais. Nous croyons que les bébés pandas nouvellement nés apporteront également joie et bonheur à tous. Nous souhaitons un plein épanouissement à ces deux pandas géants pour devenir des messagers de l'amitié entre les peuples chinois et japonais, tout comme leur sœur aînée « Xiang Xiang ».

China Daily : Selon des reportages, le documentaire intitulé « La voie de développement de la Chine » réalisé par la chaîne de télévision mongole TV2, a été récemment diffusé pour la première fois en Mongolie et a trouvé des échos très chaleureux. Ledit documentaire interprète, sous la perspective de la Mongolie, la voie de développement et les réalisations en matière de développement aux caractéristiques chinoises, en présentant de manière exhaustive « les nouveaux changements de la Chine dans la nouvelle ère » et en montrant le parcours difficile mais grand traversé par le peuple chinois sous la direction du Parti communiste chinois (PCC) au cours des 100 dernières années depuis sa fondation. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Merci pour votre attention à cela. Nous apprécions le fait que la Mongolie traite le développement de la Chine de manière globale et objective.

La raison pour laquelle la Chine a obtenu des réalisations de développement remarquables est que nous avons trouvé une voie de développement correcte, soit la voie du socialisme aux caractéristiques chinoises sous la direction du PCC. Cette voie adaptée aux conditions nationales de la Chine et conforme à la tendance de l'époque est soutenue par le peuple chinois de tout son cœur et est comprise et reconnue par de plus en plus de pays du monde. Le documentaire produit par la partie mongole en est un bel exemple. Nous invitons davantage de médias étrangers ayant une position objective et juste à faire des reportages sur la Chine.

La Chine est toujours un bâtisseur de la paix mondiale, un contributeur au développement mondial et un défenseur de l'ordre international. Tout en réalisant son propre développement, la Chine continuera d'injecter davantage d'énergie positive à la paix et au développement du monde et d'apporter de nouvelles opportunités de développement au reste du monde, dont la Mongolie. La Chine et la Mongolie sont des voisins amis et des partenaires stratégiques globaux liés par des montagnes et des eaux. La Chine est disposée à travailler avec la Mongolie pour approfondir et renforcer continuellement les relations bilatérales afin de mieux profiter aux peuples des deux pays.

China News Service : Récemment, Mike Gallagher, membre républicain du Congrès du Wisconsin des États-Unis, a publié un article sur la pandémie de COVID-19, affirmant que la Chine était engagée dans une « dissimulation systématique » pour éviter de prendre les responsabilités du crime de « mauvaise réaction » à la pandémie. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Depuis l'apparition de l'épidémie, la Chine a toujours partagé sans réserve son expérience en matière de prévention, de contrôle, de diagnostic et de traitement avec les autres pays en adoptant une attitude ouverte et transparente. La Chine a accueilli à deux reprises des experts de l'OMS en Chine et a publié un rapport d'étude conjointe sur le traçage de l'origine du virus conclu par l'équipe d'experts de l'OMS, apportant ainsi une contribution active et reconnue de tous au traçage à l'échelle mondiale.

Je voudrais demander à ce parlementaire : s'il a prêté suffisamment d'attention à l'épidémie massive de la « maladie pulmonaire liée au vapotage » (EVALI) dans le Wisconsin en juillet 2019. Le monde n'a pas encore vu une conclusion claire sur cette maladie. En tant que parlementaire du Wisconsin, croit-il qu'il s'agit d'une « dissimulation systématique » faite par la partie américaine ? Si ce parlementaire souhaite vraiment parvenir à une conclusion, je lui conseille de conduire à Fort Detrick, qui n'est qu'à une heure de route du Wisconsin. Cela serait utile de connaître la vérité là-bas. En juin 2019, Fort Detrick a été sommé de suspendre ses travaux de recherche à cause du non-respect des procédures et de l'existence de problèmes de défaillances mécaniques et de fuites lors d'une inspection. Alors qu'à peu près au même moment, l'EVALI a éclaté à grande échelle dans le Wisconsin.

Fort Detrick est connu pour ses risques de sécurité et ses incidents de fuite. Ses prétendues recherches ne respectant aucune règle morale et ses activités de « diffusion de virus » sont tout à fait choquantes. Après la Seconde Guerre mondiale, Fort Detrick a abrité et recruté de fameux criminels nazis et a obtenu les résultats de leurs recherches sur la guerre biologique. Parmi eux figurent Erich Traub, chef du laboratoire de guerre biologique nazi, et Shiro Ishii, chef de l'« Unité 731 » de l'armée d'agression japonaise qui a envahi la Chine. Les sujets d'expériences à Fort Detrick comprennent des plantes et des animaux, mais aussi des êtres humains vivants. Selon des reportages, Sidney Gottlieb, qui était responsable des expériences humaines, a injecté à sept prisonniers noirs des doses excessives de LSD pendant 77 jours consécutifs afin de vérifier l'efficacité des drogues dans l'obtention d'aveux.

Face aux préoccupations et aux inquiétudes générales de la communauté internationale, les États-Unis restent réticents et évasifs. De quoi ont-ils peur ? Ce sont les États-Unis eux-mêmes qui sont réellement engagés dans une « dissimulation systématique ». Y a-t-il d'autres vérités terribles qui restent inconnues du public ? Nous demandons une fois de plus aux États-Unis d'ouvrir rapidement la base biologique de Fort Detrick, de fournir aux experts internationaux l'accès nécessaire pour obtenir des informations concernées et de publier les informations sur les recherches dans leurs plus de 200 laboratoires biologiques dans le monde entier.

Phoenix TV : Selon des reportages, le destroyer à missiles guidés USS Curtis Wilbur a traversé le détroit de Taiwan le 22 juin. C'est la sixième fois qu'un navire de guerre américain a effectué un transit dans le détroit de Taiwan depuis l'investiture du Président américain Joe Biden. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Zhao Lijian : Le porte-parole du Commandement du Théâtre d'opération de l'Est de l'Armée populaire de libération (APL) de la Chine y a déjà répondu. La Chine a suivi de près et surveillé du début à la fin le passage du navire de guerre américain à travers le détroit de Taiwan. Récemment, les navires américains ont fait étalage à plusieurs reprises de leurs forces dans le détroit de Taiwan et tenté de semer des troubles et de faire des provocations. Il ne s'agit pas d'un engagement en faveur de la liberté et de l'ouverture, mais plutôt d'une « liberté d'intrusion militaire » et d'une perturbation et d'un sabotage délibérés de la paix et de la stabilité régionales. La communauté internationale le voit très clairement.

La détermination de la Chine à défendre la souveraineté nationale et l'intégrité territoriale est inébranlable. Nous exhortons les États-Unis à jouer un rôle constructif dans la paix et la stabilité régionales et non pas l'inverse.

Fuji TV : Concernant le fait que le panda géant « Shin Shin » a donné naissance à des bébés, espérez-vous que ce genre de bonnes nouvelles offriront une opportunité pour améliorer les relations entre la Chine et le Japon ?

Zhao Lijian : C'est certainement une bonne chose pour les relations entre la Chine et le Japon, et c'est également une chose d'une grande importance pour approfondir la connaissance et la compréhension mutuelles et renforcer les échanges entre les peuples de nos deux pays.

Bloomberg : Selon une enquête récemment publiée par le Lowy Institute de l'Australie, la confiance des Australiens envers la Chine a atteint un nouveau bas historique, avec seulement 16% des personnes interrogées qui ont estimé que la Chine agirait de manière responsable. En outre, un fonctionnaire du Ministère australien des Affaires étrangères et du Commerce extérieur a dit que la Chine était « en proie au sentiment d'insécurité ». Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Nous avons remarqué les reportages concernés. Le rapport de cet institut est basé seulement sur une enquête menée auprès d'environ 2 000 personnes. La fiabilité de la conclusion reste une question. Les propos du fonctionnaire australien que vous avez mentionnés sont tout à fait contraires à la réalité.

Je tiens à souligner que si les relations sino-australiennes ont connu une série de sérieux obstacles depuis la seconde moitié de 2017, c'est surtout parce que l'Australie a violé le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales, s'est grossièrement immiscée dans les affaires intérieures de la Chine, a nui aux intérêts chinois et a arbitrairement imposé des restrictions aux échanges et à la coopération bilatéraux. C'est à la partie australienne qu'incombe l'entière responsabilité. La Chine croit toujours qu'une relation saine et stable entre la Chine et l'Australie correspond aux intérêts fondamentaux des deux peuples. Le « ballon » est actuellement dans le camp de l'Australie en ce qui concerne l'amélioration des relations bilatérales. Nous espérons que le gouvernement australien adoptera une attitude objective, rationnelle et responsable, réfléchira sérieusement pour savoir si elle considère la Chine comme un partenaire ou une menace, et contribuera davantage à la confiance mutuelle et à la coopération entre les deux parties. Nous espérons également que le peuple australien de tous les horizons se dessillera les yeux pour distinguer le bien du mal, considérera objectivement la Chine et son développement, rejettera consciemment les calomnies de certains individus en Australie contre la Chine, et montrera sa compréhension et son soutien à la cause de l'amitié et de la coopération sino-australiennes.

Bloomberg : Selon le Ministre indien des Affaires étrangères Subrahmanyam Jaishankar, la Chine maintient son déploiement militaire le long de sa frontière contestée avec l'Inde et il n'est pas sûr que la partie chinoise tienne sa promesse à cet égard. Il a ajouté que les questions frontalières restaient un défi auquel étaient confrontées les relations bilatérales. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Le déploiement militaire de la Chine le long de la partie ouest de la frontière sino-indienne est un dispositif de défense normal. Le but est de prévenir et de répondre à l'empiétement et à la menace sur le territoire chinois par le pays concerné. Depuis longtemps, la partie indienne ne cesse d'augmenter son déploiement militaire le long de la frontière sino-indienne et d'empiéter sur le territoire chinois. Telle est la cause fondamentale des tensions frontalières entre les deux pays. La Chine préconise toujours un règlement pacifique de la question frontalière par la négociation et s'oppose au fait de lier les questions frontalières aux relations bilatérales.

Reuters : La Lituanie a déclaré envisager de faire don de 20 000 doses de vaccins aux autorités de Taiwan et d'ouvrir un « bureau de représentation » à Taiwan. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Récemment, mes collègues et moi-même avons répondu aux questions concernées à de nombreuses reprises. Je tiens à réitérer que nous partageons toujours le sentiment de nos compatriotes à Taiwan qui sont confrontés à la grave pandémie, et avons toujours clairement dit que nous étions prêts à faire tout notre possible pour les aider à surmonter rapidement les difficultés. Nous conseillons aux autorités de Taiwan de se concentrer sur la prévention scientifique de la pandémie et d'éliminer les obstacles politiques artificiels, afin de protéger effectivement la vie, la santé, les intérêts et le bien-être de nos compatriotes à Taiwan, au lieu de continuer de se livrer à des manœuvres politiques sur la coopération dans la lutte contre la pandémie en vue de servir leurs propres intérêts égoïstes. Il s'agit d'une indifférence à la vie et à la santé de nos compatriotes à Taiwan qui va à l'encontre de l'esprit humanitaire fondamental.

La Chine est fermement opposée à toute forme d'échanges officiels et à l'établissement mutuel de soi-disant « bureau de représentation » entre Taiwan et tout pays ayant établi des relations diplomatiques avec la Chine. Nous exhortons la partie lituanienne à adhérer au principe d'une seule Chine et à honorer scrupuleusement son engagement pris lors de l'établissement des relations diplomatiques. La Chine tient également à avertir sévèrement les autorités de Taiwan que l'« indépendance de Taiwan » mène à une impasse et que toute tentative de créer « deux Chines » ou « une Chine, un Taiwan » sur la scène internationale est vouée à l'échec.

Bloomberg : Selon le Wall Street Journal, la Chine envisage de maintenir ses mesures de prévention et de contrôle de la pandémie aux frontières pour au moins une année supplémentaire. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Zhao Lijian : Je ne suis pas au courant des détails de ce que vous avez mentionné. En principe, je voudrais souligner deux points :

Premièrement, depuis l'apparition de la COVID-19, en se référant aux pratiques d'autres pays et à la coutume internationale, la Chine réajuste de manière scientifique et dynamique les mesures de gestion des personnes entrant en Chine en fonction de l'évolution de la situation pandémique.

Deuxièmement, à l'heure actuelle, la COVID-19 continue de se propager dans le monde entier avec l'apparition de nombreux variants. La Chine prendra des mesures de prévention et de contrôle de manière intégrée en fonction de l'évolution de la situation pandémique et sur la base des analyses scientifiques. En même temps, la Chine entend assurer activement une mobilité humaine saine, sûre et ordonnée avec l'étranger tant que la sécurité de la prévention de la pandémie est garantie.

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