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Conférence de presse du 6 juillet 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2021-07-06 19:05

Agence de Presse Xinhua : Selon des reportages, le Ministre d'État émérite de Singapour Goh Chok Tong a indiqué récemment, lors du 9e Forum mondial pour la paix, que la Chine se concentrait entièrement sur l'amélioration de la qualité de vie de son peuple par la croissance économique, plutôt que de rechercher l'hégémonie en Asie ou de défier la suprématie mondiale des États-Unis. Le développement de la Chine joue un rôle positif pour l'Asie et le monde entier. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Nous tenons à saluer ses commentaires positifs.

Le Secrétaire général Xi Jinping a solennellement déclaré lors du rassemblement de célébration du centenaire du Parti communiste chinois (PCC) que nous avions réalisé l'objectif du premier centenaire : nous avions édifié intégralement sur la vaste Chine la société de moyenne aisance et mis fin pour la première fois dans son histoire à la pauvreté absolue. La pratique du développement conjoint entre la Chine et le monde montre que nous avons non seulement réussi à ouvrir une voie en faveur de la modernisation aux caractéristiques chinoises, mais aussi fourni de nouvelles opportunités au reste du monde grâce à un nouveau développement de la Chine.

La Chine a souligné à plusieurs reprises que la paix, l'entente et l'harmonie étaient des concepts que la nation chinoise transmettait depuis toujours, et que les pratiques hégémoniques, intimidantes et arbitraires n'avaient jamais été une option pour la Chine. Ni l'agression ni l'hégémonisme ne font partie de l'ADN des Chinois. Nous nous opposons toujours aux actes qui consistent à rechercher ses propres intérêts au détriment d'autrui et au jeu à somme nulle.

Le monde d'aujourd'hui a plus que jamais besoin de défendre la coopération et l'ouverture et de rejeter la confrontation et la fermeture. La Chine continuera à marcher main dans la main avec les éléments progressistes du monde entier, à faire rayonner les valeurs communes de toute l'humanité que sont la paix, le développement, l'équité, la justice, la démocratie et la liberté, à promouvoir la paix mondiale et le développement commun du monde, et à s'opposer à l'hégémonisme et à la politique du plus fort, en déployant des efforts inlassables pour la construction d'une communauté d'avenir partagé pour l'humanité.

CCTV : Plus de 500 étudiants chinois ont récemment cosigné une lettre adressée à l'Ambassade de Chine aux États-Unis, indiquant que leurs demandes de visa pour étudier aux États-Unis avaient été rejetées par la partie américaine. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Nous avons noté que récemment, les demandes de visa soumises par certains étudiants chinois pour étudier aux États-Unis avaient été refusées par la partie américaine en invoquant la violation du décret présidentiel 10043 signé sous l'administration Trump. La Chine exprime sa profonde préoccupation à ce sujet et a déposé des représentations solennelles auprès de la partie américaine. Les échanges humains et culturels sont le fondement des relations sino-américaines. Les échanges académiques, éducatifs, scientifiques et technologiques, qui constituent une partie importante des échanges humains et culturels entre la Chine et les États-Unis, sont d'une grande importance pour améliorer la compréhension et la connaissance mutuelles entre les deux peuples et promouvoir le développement régulier des relations sino-américaines.

Les restrictions concernées en matière de visas des États-Unis perpétuent les maux laissés par l'administration Trump, et sont incompatibles avec la déclaration de la partie américaine selon laquelle qu'elle accueille favorablement les étudiants chinois. Ces restrictions portent une grave atteinte aux droits et intérêts légaux des Chinois qui souhaitent étudier aux États-Unis et compromettent gravement les échanges humains et culturels et la coopération éducative normaux entre la Chine et les États-Unis. Elles vont également à l'encontre des concepts tels que l'ouverture et la liberté dont les États-Unis se vantent, de la tendance actuelle à l'échange international des talents et de l'aspiration commune des peuples des deux pays aux échanges amicaux. Cela revient à inverser le cours de l'histoire.

La Chine exhorte les États-Unis à corriger leurs erreurs, à réexaminer les demandes de visa soumises par les étudiants chinois pour étudier dans le pays, à cesser d'utiliser diverses excuses pour restreindre et réprimer les étudiants chinois de façon injustifiée, à protéger leurs droits et intérêts légitimes et légaux, et à créer une atmosphère favorable aux échanges humains et culturels et à la coopération éducative entre la Chine et les États-Unis.

Associated Press du Pakistan : Hier, le Premier Ministre pakistanais Imran Khan a visité le port de Gwadar, une composante importante du Corridor économique Chine-Pakistan (CECP), et a lancé plusieurs projets de développement pour stimuler davantage les activités économiques. Les Ambassadeurs de sept pays de la région, dont l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Qatar, l'Égypte et le Kenya, ont également participé à l'événement et ont fait part de leur engagement en faveur de la coopération au développement de la ville de Gwadar. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Zhao Lijian : La Chine se félicite des nouveaux progrès réalisés dans le développement et la construction du port de Gwadar. J'avais visité le port de Gwadar six fois lorsque j'étais en poste au Pakistan. Je me suis beaucoup attaché à ce projet. Le port de Gwadar est un projet de coopération commerciale mené par la Chine et le Pakistan sur le principe de l'égalité et du bénéfice mutuel. Grâce aux efforts conjoints des deux parties, la capacité opérationnelle de la zone portuaire de Gwadar a pleinement repris, l'introduction des investissements dans la zone franche se fait sans encombre, et le commerce de transit international continue de se développer. Tout cela a joué un rôle positif dans la stimulation du développement économique local, l'amélioration du bien-être de la population et la promotion de l'interconnexion régionale. Dans le même temps, le port de Gwadar, en tant que composante importante du CECP, est construit en suivant le principe d'amples consultations, de contribution conjointe et de bénéfices partagés, ainsi que le principe de l'ouverture et de la transparence. La Chine et le Pakistan invitent toute tierce partie qui soutient la coopération dans le cadre de l'Initiative « la Ceinture et la Route » et la construction du CECP à participer au port de Gwadar et à d'autres projets dans le cadre du CECP sur la base du respect mutuel, des avantages réciproques et du consensus par voie de consultation, afin de partager les dividendes de la coopération dans le cadre de l'Initiative « la Ceinture et la Route ». Nous sommes convaincus qu'avec les efforts conjoints de toutes les parties, le port de Gwadar connaîtra un développement plus grand, deviendra un centre commercial régional et une base pour la coopération industrielle, et jouera un rôle plus important dans la promotion du développement et de la prospérité de la région.

China News Service : Selon des statistiques, la part perdue dans le marché chinois des produits agricoles australiens a offert une opportunité aux produits américains qui peuvent combler la lacune. L'année dernière, les exportations de plusieurs produits des États-Unis vers la Chine tels que le vin, le bœuf, le coton, le bois et le charbon ont toutes augmenté. En février dernier, le volume d'exportation américaine de vin en bouteilles de 2 litres ou moins vers la Chine a triplé par rapport à la même période de l'année précédente. D'après des remarques de la partie australienne, les États-Unis et l'Australie sont des concurrents dans les exportations agricoles, les États-Unis ne protégeront pas les intérêts économiques de l'Australie, et le gouvernement australien ne doit pas suivre aveuglément les États-Unis, mais doit gérer ses relations avec la Chine de manière plus rationnelle. Quels sont les commentaires de la Chine en la matière ?

Zhao Lijian : À l'heure actuelle, la Chine crée de manière accélérée une nouvelle dynamique de développement où la circulation domestique est le pilier principal et que la circulation domestique et la circulation internationale se renforcent mutuellement, et elle œuvre à réaliser un développement de meilleure qualité dans des conditions plus ouvertes, ce qui libérera d'énormes opportunités et marges de coopération. Dans les 15 ans à venir, les importations de marchandises de la Chine dépasseront les 30 000 milliards de dollars américains. La Chine s'engage toujours à développer la coopération économique et commerciale avec l'étranger et est disposée à partager les opportunités de développement avec les pays du monde, afin de construire conjointement une économie mondiale ouverte.

Dans le même temps, je tiens à souligner que le respect mutuel constitue la base et la garantie de la coopération pragmatique entre différents pays. Nous n'accepterons jamais le fait qu'une poignée de pays divisent le monde par l'idéologie, accusent et dénigrent la Chine sans fondement et nuisent aux intérêts vitaux de la Chine, tout en tirant profit de la coopération avec la Chine. Un certain pays a été utilisé comme « bouc émissaire » par autrui, ce qui ne pourra que faire payer son peuple pour les mauvaises politiques du gouvernement. Le scénario que vous avez présenté est justement ce à quoi ils doivent s'attendre.

CCTV : Selon des reportages, auparavant, le professeur de microbiologie et d'immunologie à l'Université de Columbia Vincent Racaniello a dit dans une interview que si l'administration américaine précédente avait voulu faire du tapage sur le traçage de la pandémie de COVID-19, c'était pour donner une tournure politique à cette question. Selon lui, ils n'ont absolument pas tenu compte de la science, et la soi-disant histoire de laboratoire est arrivée à son terme ! Quels sont les commentaires de la Chine en la matière ?

Zhao Lijian : La Chine a souligné à plusieurs reprises que le traçage était une question scientifique et que les travaux concernés devraient être effectués par des scientifiques du monde entier. Depuis quelque temps, nous regrettons de voir certains scientifiques qui mènent des recherches sur le traçage de l'origine du virus avec une position objective et juste et dans un esprit scientifique faire l'objet des pressions politiques, des injures, voire des menaces. La virologue américaine Angela Rasmussen qui s'est publiquement opposée à la théorie du complot de la « fuite de laboratoire », a été victime de la cyberviolence, du harcèlement et même des menaces de mort sans discontinuer. La scientifique australienne Danielle Anderson qui a travaillé à l'Institut de virologie de Wuhan et a réfuté la théorie de la « fuite de laboratoire » avec sa propre expérience a fait l'objet d'insultes et d'intimidations fréquentes et virulentes. Selon le lauréat du prix Nobel et immunologue australien Peter Doherty, tant que les scientifiques contrediront les arguments fictifs des théories du complot, ils seront étiquetés comme de l'« extrême-gauche » ou voire subiront des diffamations.

Ces faits nous font voir de plus en plus clairement que les soi-disant études de traçage menées par certains pays comme les États-Unis sont en fait des manipulations politiques, et que ces pays font tout leur possible pour jeter les responsabilités sur autrui et salir la Chine, allant même jusqu'à jouer leurs sales tours dans le domaine de la science et à s'engager dans une campagne d'étouffer la voix contre les scientifiques en favorisant leurs partisans et en attaquant leurs opposants. Ces pays prétendent toujours être des « phares de la démocratie » et des « modèles de droits de l'homme », et pointent toujours du doigt partout, et accusent à tort et à travers d'autres pays de coercition, de répression et d'atteinte à la liberté. Cependant, ils restent les bras croisés devant les menaces flagrantes contre des individus et les atteintes à leur réputation, les tolèrent et voire encouragent. Cela ne montre que l'image dont ils se targuent n'est pas vraie, que leurs conspirations sont tellement sombres, et qu'ils peuvent consacrer tout pour leurs propres intérêts politiques égoïstes.

La politisation du traçage de l'origine du virus ne fera qu'entraver sérieusement la coopération internationale en la matière, saper les efforts mondiaux de lutte contre la pandémie et entraîner de nouvelles pertes de vies humaines. Les pays concernés doivent rectifier leur attitude, respecter la science, cesser immédiatement la coercition contre des scientifiques, arrêter de politiser le traçage du virus, et s'abstenir de saper, pour leurs propres intérêts égoïstes, la cause commune de la lutte solidaire contre la COVID-19 de la communauté internationale.

Bloomberg : Selon Kyodo News, le Vice-Premier Ministre japonais Taro Aso a dit que le Japon et les États-Unis auraient à défendre ensemble Taiwan en cas de problème majeur. Il a indiqué qu'une invasion de Taiwan par la Chine pourrait être considérée comme une « crise existentielle », permettant au Japon de pouvoir exercer le droit à l'autodéfense collective. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Zhao Lijian : Ces remarques sont extrêmement fausses et dangereuses, elles violent gravement les principes énoncés dans les quatre documents politiques signés par la Chine et le Japon et sapent le fondement politique des relations sino-japonaises. La Chine en est fortement mécontente, s'y oppose fermement et a déjà déposé des représentations solennelles auprès du Japon.

Le militarisme japonais a commis des crimes d'agression dépassant toute description contre la Chine. Pourtant, certains politiciens convoitent toujours Taiwan jusqu'aujourd'hui. Cela montre bien qu'ils n'ont pas tiré en profondeur les leçons de l'histoire.

La Chine d'aujourd'hui n'est plus celle d'alors. Nous ne permettrons jamais à aucun pays de se mêler dans la question de Taiwan de quelque manière que ce soit. Personne ne doit sous-estimer la détermination ferme, la volonté résolue et la forte capacité du peuple chinois à défendre la souveraineté nationale et l'intégrité territoriale.

Beijing Daily : Selon des reportages, les dirigeants du Japon et des pays et régions insulaires du Pacifique ont tenu récemment le 9e Sommet des dirigeants des îles du Pacifique (PALM9). Dans son discours d'ouverture, le Premier Ministre japonais Yoshihide Suga a dit que la région du Pacifique était confrontée actuellement à de nouveaux défis tels que l'impact socio-économique de la COVID-19 et la concurrence avec l'autoritarisme. Le Japon attache une grande importance à la durabilité de la dette des gouvernements bénéficiaires. Selon lui, l'aide du Japon est différente de celle de la Chine qui conduit les pays bénéficiaires au « piège de la dette ». Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Zhao Lijian : La Chine adhère toujours au concept d'une communauté d'avenir partagé pour l'humanité et au principe de sincérité, de résultats réels, d'amitié et de bonne foi dans la poursuite d'une coopération mutuellement bénéfique avec les pays insulaires du Pacifique, et leur a fourni, au mieux de ses capacités, de l'aide sans aucune condition politique assortie. La coopération entre les deux parties est fondée sur le respect mutuel et la consultation sur un pied d'égalité et vise à promouvoir le développement économique et à améliorer le bien-être de leurs populations. Cette coopération a été sincèrement saluée par les gouvernements et les peuples des pays insulaires du Pacifique. Certains pays mal intentionnés prétendent que l'aide de la Chine entraîne les pays insulaires du Pacifique dans le piège de la dette, mais leur tentative est impopulaire.

En ce qui concerne les défis, c'est le projet du Japon de déverser de l'eau contaminée de Fukushima dans le Pacifique qui constitue un défi majeur pour l'environnement des pays côtiers du Pacifique ainsi que la santé et la sécurité de leurs populations. Le Secrétaire général du Forum des îles du Pacifique a publié une déclaration exprimant les préoccupations au nom des dirigeants des membres du forum. Plutôt que de s'adonner à salir la Chine par la désinformation, le dirigeant japonais ferait mieux d'expliquer comment il compte faire pour éviter d'entraîner les populations des pays insulaires du Pacifique dans un « piège environnemental » par son déversement de l'eau contaminée dans l'océan.

Global Times : Ces derniers jours, selon un article publié par The Australian, la Chine a abordé, dans des documents officiels soumis aux Conférences d'examen de la Convention sur l'interdiction des armes biologiques (CIAB) en 2011 et 2016, des théories telles que la synthèse artificielle de virus, l'utilisation de virus comme « arme génétique » et la mise en place des attaques dissimulées, et a évoqué que les erreurs opérationnelles dans la synthèse artificielle de virus dans les laboratoires causeraient une énorme menace pour l'humanité. Selon cet article, la Chine a lancé « un avertissement terrifiant dans ces documents ». Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Zhao Lijian : J'ai noté les reportages concernés. Les documents auxquels il a fait référence sont des rapports sur le développement des biotechnologies que la Chine a soumis aux Conférences d'examen de la CIAB. L'examen du développement biotechnologique a toujours été un sujet important dans le cadre de la CIAB. La soumission des rapports concernés est une exigence de la CIAB. Dans ces rapports, la Chine a présenté de manière objective le développement de la biotechnologie à l'échelle mondiale, analysé son impact sur la CIAB et formulé des recommandations sous des perspectives comme le renforcement des mécanismes de la CIAB. Cela reflète pleinement l'attitude responsable de la Chine qui agit sérieusement en conformité avec la CIAB.

Le reportage fait par The Australian a cité nos rapports hors de leur contexte avec des arrière-pensées. Les rapports de la Chine ont présenté l'évolution de la biotechnologie dans le monde entier, de nombreuses recherches mentionnées étant en effet effectuées aux États-Unis, y compris la synthèse artificielle d'agents pathogènes par des scientifiques américains. En fait, les États-Unis ont toujours été le plus grand sponsor de ce type de recherche au niveau mondial et qui s'y engagent le plus, y compris l'Université de Caroline du Nord mentionnée dans le reportage.

Les rapports de la partie chinoise soulignent les diverses sortes de risques potentiels apportés par le développement biotechnologique, y compris le risque de fuite de laboratoire, ce qui représente un point de vue commun dans le monde entier. Il est très ridicule que le reportage de The Australian tente de les instrumentaliser pour faire du tapage autour de la théorie du complot sur le nouveau coronavirus. Je tiens à souligner encore une fois que le traçage est une question scientifique sérieuse. Le rapport d'études conjointes Chine-OMS a tiré une conclusion claire, selon laquelle il est extrêmement improbable que le virus se soit échappé d'un incident de laboratoire. Selon les exigences de la résolution de l'Assemblée mondiale de la Santé et la conclusion et les recommandations du rapport d'études conjointes, la bonne direction consiste à engager une recherche et une coopération scientifiques plus approfondies et plus détaillées dans un cadre plus large.

En même temps, je voudrais également souligner que le renforcement de la sécurité des laboratoires a toujours été un sujet important dans la gouvernance mondiale de la biosécurité, alors que les États-Unis constituent exactement le pays le moins transparent avec le plus grand nombre de laboratoires biologiques dans le monde, et c'est le seul pays qui s'oppose à l'établissement d'un mécanisme multilatéral de vérification biologique. La Chine appelle une fois de plus la partie américaine à répondre sérieusement aux préoccupations de la communauté internationale en adoptant une attitude responsable, à fournir des éclaircissements sur les activités de ses laboratoires tant sur son territoire qu'à l'extérieur, tels que Fort Detrick, et à les ouvrir pour être soumis à une vérification.

CNR : Selon des reportages, une fuite s'était produite en mars dernier dans des conteneurs utilisés pour stocker des déchets nucléaires de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, et des masses gélatineuses hautement radioactives avaient été découvertes dans la zone de l'incident. Le 1er juillet, la Compagnie d'électricité de Tokyo (TEPCO) a déclaré que 548 de ces conteneurs avaient été corrodés ou bosselés et qu'elle avait réparé et renforcé les conteneurs concernés avec du ruban en fibre de verre. Quels sont les commentaires de la Chine à cet égard ?

Zhao Lijian : Nous avons pris note des reportages concernés et nous en sommes profondément préoccupés. Cela révèle une fois de plus que d'énormes risques sécuritaires potentiels se cachent derrière la décision japonaise de rejeter dans la mer l'eau contaminée issue de la centrale nucléaire de Fukushima. En vue de servir ses intérêts économiques à court terme, la partie japonaise s'est obstinée dans sa décision, a fait fi de ses engagements et ses obligations, et a méprisé la science, ce qui a mis à nu son hypocrisie et son égoïsme.

La partie japonaise a déçu son peuple. Le gouvernement japonais et la TEPCO sont parvenus à un accord avec plusieurs groupes civils concernés, promettant qu'aucun traitement de l'eau contaminée ne serait mis en œuvre sans avoir obtenu la compréhension des personnes concernées. La décision de la partie japonaise de déverser l'eau contaminée dans la mer va à l'encontre de la volonté du peuple et de ses propres engagements. Auparavant, la TEPCO a falsifié et dissimulé ses données à plusieurs reprises, sans savoir que ses falsifications répétées n'ont fait qu'aggraver le déficit de sa crédibilité.

La partie japonaise a violé ses obligations internationales. Le gouvernement japonais prétend que les pratiques concernées ont obtenu l'approbation de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Mais cette assertion a absolument trompé l'opinion publique. L'AIEA n'a jamais approuvé ni soutenu la décision japonaise de rejeter l'eau contaminée dans la mer, son équipe d'experts a indiqué clairement dans son rapport d'évaluation que les radionucléides dans l'eau contaminée, bien que traitée par la partie japonaise, devaient être purifiés encore davantage.

La partie japonaise a déformé les faits scientifiques. L'accident nucléaire de Fukushima est l'un des plus graves accidents nucléaires survenus dans le monde entier jusqu'aujourd'hui, et l'eau contaminée qui en découle contient une grande quantité de radionucléides issus de la fission nucléaire. Dans le monde, il n'y a aucun précédent de rejet d'eau de ce type, et son impact sur l'environnement marin, la sécurité alimentaire et la santé publique sera non négligeable. Affirmant que l'eau contaminée répond aux critères de rejet et est même potable, la partie japonaise est en réalité poussée par des considérations économiques, mais pas scientifiques. Le groupe de travail spécial du Japon sur l'eau contaminée au tritium a souligné dans un rapport que le rejet dans la mer était la solution la moins coûteuse, dont la dépense ne serait qu'un dixième de celle de la deuxième option la moins chère, la vaporisation. C'est aussi la solution la plus rapide.

Depuis longtemps, la partie japonaise tente de créer une image de pays responsable, et parle tout le temps des responsabilités et obligations internationales. Cependant, lorsqu'il est temps de remplir ses responsabilités, il a choisi de fermer les yeux et de contourner l'essentiel du problème. Une telle incohérence entre ses actes et ses paroles révèle pleinement le vrai visage de la partie japonaise.

À l'heure actuelle, l'AIEA travaille à créer un groupe de travail technique. Le Japon doit coopérer sincèrement avec celui-ci dans son travail, agir avec un fort sens de responsabilités pour l'intérêt public international et traiter prudemment les questions concernées de manière ouverte, transparente et scientifique. Nous exhortons une fois de plus la partie japonaise à se garder de commencer le rejet de l'eau contaminée dans la mer sans amples consultations et un consensus avec toutes les parties prenantes et les institutions internationales concernées.

RCI : Récemment, la 47e session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a tenu un dialogue interactif avec le Rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté d'opinion et d'expression. Au nom de nombreux pays, la Chine a fait une déclaration commune sur les méfaits de la désinformation. Avez-vous d'autres commentaires sur la question de la désinformation ?

Zhao Lijian : À l'heure actuelle, la COVID-19 fait toujours rage dans le monde et le « virus politique » tend à se propager. Certains pays et certaines forces, en se basant sur des préjugés idéologiques et motivés par des intérêts politiques égoïstes, continuent de répandre une grande quantité de fausses informations, de mensonges et de rumeurs pour attaquer et salir de manière malveillante d'autres pays. Ils ont non seulement diffusé une quantité frappante de fausses informations, mais se sont aussi engagés dans une voie « professionnelle », formant une chaîne complète de mensonges « allant de la diffusion de rumeurs au nom de soi-disant chercheurs aux actions gouvernementales en passant par du battage médiatique » pour créer continuellement des prétextes afin de s'immiscer dans les affaires intérieures d'autrui, de mettre en œuvre des mesures coercitives unilatérales et de réprimer et de contenir d'autres pays. Les soi-disant « génocide » et « travail forcé » au Xinjiang sont un exemple négatif par excellence de leur tentative de diffuser de la désinformation pour réprimer la Chine.

L'ancien Président américain Abraham Lincoln a dit un jour : « Vous pouvez tromper tout le monde un certain temps, vous pouvez même tromper quelques personnes tout le temps, mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps ». Nous espérons que les parties concernées cesseront de fabriquer et de répandre de fausses informations et de les utiliser comme outil politique pour attaquer les autres et faire pression sur eux. Nous espérons que les peuples du monde garderont les yeux ouverts et ne seront pas trompés et fourvoyés par de fausses informations, des mensonges et des rumeurs. Nous espérons également que les personnalités éclairées de la communauté internationale se prononceront en faveur de la justice, et dévoileront le faux par la vérité et les intentions sinistres par la conscience et la justice.

AFP : Les Jeux Olympiques de Tokyo s'ouvriront dans le courant du mois. Qui sera envoyé au niveau officiel par la Chine pour participer à l'événement ?

Zhao Lijian : La Chine soutient le Japon dans l'organisation réussie des Jeux Olympiques de Tokyo. Quant à votre question spécifique, je n'ai aucune information à fournir pour le moment.

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