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Conférence de presse du 2 novembre 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin

2021-11-02 22:50

Agence de presse Xinhua : Les 1er et 2 novembre,le Sommet des dirigeants mondiaux de la 26e session de la Conférence des Parties (COP26) à laConvention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques(CCNUCC) se tient à Glasgow, au Royaume-Uni. Le Président Xi Jinping a adressé une allocution écrite au sommet pour expliquer les propositions de la Chine sur la gouvernance climatique et présenter les réalisations et la contribution de la Chine à cet égard. Pourriez-vous présenter davantage les informations concernées ?


Wang Wenbin : La COP26 se tient à Glasgow, au Royaume-Uni, du 31 octobre au 12 novembre. Le Royaume-Uni a organisé le Sommet des dirigeants mondiaux les 1er et 2 novembre, auquel le Président Xi Jinping aadressé une allocution écrite.


Dans son allocution, le Président Xi Jinping a fourni la solution chinoise aux questions majeures de notre époque sur la façon de répondre au changement climatique et de relancer l’économie mondiale, et a avancé une proposition en trois points sur la préservation du consensus multilatéral, la concentration sur les actions concrètes et l’accélération de la transition verte. LePrésident Xi a souligné que la Chine, portantla vision d’un avenir partagé pour l’homme et la nature, continuait d’accorder la priorité à l’écologie et poursuivait une voie de développement vert et bas carbone. L’ensemble de politiques « 1+N » a clairement défini un calendrier, une feuille de route et des plans d’exécution pour que la Chine parvienne au pic des émissions et à la neutralité carbone.


L’allocution écrite du Président Xi Jinping a démontré le sens des responsabilités de la Chine en tant que grand pays qui répond activement au changement climatique et dirige la gouvernance climatique mondiale, recevant un fort éloge au sein de la communauté internationale. Comme l’a souligné le Président Xi, « La gouvernance efficace s’appuie sur l’action concrète. » La Chine est prête à travailler avec la communauté internationale pour relever le défi du changement climatique, protéger la planète Terre, notre foyer commun, et promouvoir la construction d’un avenir partagé pour l’homme et la nature.


Reuters : Pourquoi le dirigeant chinois n’a adressé qu’une allocution écrite auSommet des dirigeants mondiaux de la COP26, au lieu d’y participer par liaison vidéo ?


Wang Wenbin : Pour autant que je sache, l’organisateur du sommet n’a pas fourni la possibilité de participer par liaison vidéo. Je tiens à souligner que l’allocution écrite du Président Xi Jinping à la COP26 démontre la position ferme de la Chine pour promouvoir activement la coopération internationale sur le changement climatique et protéger la planète Terre, notre foyer commun, ainsi que son sens des responsabilités en tant que grand pays. Les propositions et mesures de la Chine ont été hautement appréciées et reconnues par la communauté internationale. 


MASTV : Selon des reportages, depuis le début de cette année,Antiy Labs, société chinoise contre les cybervirus, a capturé un grand nombre d’activités de phishing et de cyberattaques contre la Chine et les pays du sous-continent de l’Asie du Sud. Des cyberattaquants venant de l’Inde ont tenté de s’en prendre à des unités de la défense et de l’armée de la Chine ainsi que des entreprises d’État chinoises. Le rapport d’analyse concerné sera bientôt rendu public. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?


Wang Wenbin : Pour les détails, je vous conseille de vous renseigner auprès des autorités compétentes en matière de cybersécurité. Je tiens à souligner qu’en tant que position de principe, la Chine s’oppose à toutes formes de cyberattaques.

Agence de presse Yonhap : J’ai deux questions. Premièrement, selon des reportages, la Chine et la Russie ont récemment distribué conjointement un projet de résolution lié à la République populaire démocratique de Corée (RPDC) au Conseil de Sécurité des Nations Unies. Le Ministère des Affaires étrangères peut-il présenter les informations concernées ? Deuxièmement, la semaine dernière, Yang Jiechi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), a rencontré l’Ambassadeur de RPDC en Chine. Hier, le Représentant spécial du gouvernement chinois pour les affaires de la Péninsule coréenne a eu un entretien par liaison vidéo avec le Représentant spécial de la République de Corée pour la paix et les affaires de sécurité dans la Péninsule coréenne. Pourriez-vous présenter les efforts déployés récemment par la Chine pour encourager la RPDC à revenir au dialogue et aux négociations ? Quelles sont les attentes de la Chine à cet égard ?


Wang Wenbin : En ce qui concerne la première question, vendredi dernier, la Chine et la Russie ont distribué conjointement un projet de résolution lié à la RPDC au Conseil de Sécurité des Nations Unies. À l’heure actuelle, la situation dans la péninsule est compliquée et sensible, et le processus de règlement politique est au point mort. La principale considération de la décision de la Chine et de la Russie de présenter en ce moment ce projet de résolution réside dans les domaines suivants. Premièrement, c’est pour consolider la bonne direction du règlement politique de la question de la péninsule, créer une atmosphère propice et contribuer à la relance du dialogue entre les parties concernées dans les meilleurs délais. Deuxièmement, étant donné que la RPDC a pris de nombreuses mesures de dénucléarisation ces dernières années, ses préoccupations légitimes et raisonnables méritent une attention et une réponse. Troisièmement, il faut tenir en compte l’impact négatif causé par des sanctions internationales, la pandémie de COVID-19 et d’autres facteurs sur l’économie et le bien-être social de la RPDC, et le Conseil de Sécurité doit faciliter le soutien et l’aide extérieurs à la RPDC. Quatrièmement, le Conseil de Sécurité devra activer lesdispositions réversibles desrésolutions relatives à la RPDC à un moment approprié et réajuster certaines sanctions concernant l’économie et le bien-être du peuple, ce qui est conforme à l’esprit des résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité. Cinquièmement, améliorer les relations entre la République de Corée et la RPDC et promouvoir la réconciliation et la coopération constituent la tendance dominante, et la communauté internationale et les parties concernées doivent les soutenir et y créer des conditions nécessaires. Nous espérons que les parties concernées considéreront le projet de résolution avancé par la Chine et la Russie avec une attitude positive et constructive et feront des efforts conjoints pour faire avancer le règlement politique de la question de la péninsule.


Sur la deuxième question, la Chine a toujours joué un rôle constructif dans la promotion du processus de pourparlers de paix dans la péninsule et a engagé des interactions actives et des échanges approfondis avec les parties concernées. Nous défendons fermement la paix et la stabilité dans la péninsule, restons engagés à favoriser la paix et à promouvoir les pourparlers et soutenons tous les efforts en faveur de l’apaisement de la situation et de la promotion du dialogue. La Chine a proposé l’« approche à double voie » etle principe d’actions échelonnées et synchronisées, auquel toutes les parties ont attaché une grande importance et ont exprimé leur reconnaissance. La Chine et la Russie ont également proposé conjointement un projet de résolution au Conseil de Sécurité sur le règlement politique de la question de la péninsule, appelant à la reprise du dialogue à une date rapprochée. Tel est une initiative très constructive dans les circonstances actuelles.


La Chine estime qu’actuellement, le nœud de la question de la péninsule est que les mesures de dénucléarisation prises par la RPDC n’ont pas reçu l’attention qu’elles méritent et que ses préoccupations légitimes n’ont pas reçu de réponse appropriée. Les États-Unis doivent regarder en face le nœud du problème, présenter des plans de dialogue attrayants et prendre des actions concrètes au lieu de se contenter de crier des slogans. La Chine est prête à renforcer les échanges avec toutes les parties sur les affaires de la péninsule et à continuer de s’engager activement à faire avancer le règlement politique de la question de la péninsule.


Shenzhen TV : Selon des reportages, le 1er novembre, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que les États-Unis, lorsque la situation était mouvementée en Afghanistan, avaient tenté de persuader le Pakistan, l’Ouzbékistan, le Kirghizistan et d’autres pays d’autoriser les forces américaines à stationner sur leur territoire, mais ils avaient tous refusé. Lors d’une réunion entre les Chefs d’État russe et américain en juin dernier, la partie russe a clairement indiqué aux États-Unis qu’elle s’opposait fermement aux tentatives américaines de déployer des bases militaires dans les pays d’Asie centrale. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?


Wang Wenbin : La Chine a noté les reportages concernés. Les pays que vous avez mentionnés sont tous des États membres de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS). Le maintien de la paix et de la stabilité régionales constitue l’objectif commun de tous les États membres de l’OCS, et les pays concernés maintiennent une coopération étroite. La guerre des deux décennies en Afghanistan menée par les États-Unis a causé de graves dommages à la paix et à la stabilité en Afghanistan et dans la région, déclenchant une énorme catastrophe humanitaire. Les États-Unis doivent en tirer une leçon, rectifier leur politique belliqueuse, respecter effectivement la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale des pays de la région, agir davantage pour promouvoir la paix et la stabilité régionales et éviter de répéter les mêmes erreurs du passé.

Quotidien du Peuple :Selon des reportages,lors du Sommet des dirigeants mondiaux en marge de la COP26, plus de 100 pays, dont la Chine, rejoindront la Déclaration des dirigeants de Glasgowsur les forêts et l’utilisation des terres.Pourriez-vousnous en dire plus sur la situation concernée ?

Wang Wenbin : Les forêts sont les poumons de la Terre et le plus grand réservoir de carbone des écosystèmes terrestres. L’adhésion de la Chine à laDéclaration des dirigeants de Glasgowsur les forêts et l’utilisation des terres démontre sa résolution et sa contribution à la protection de l’environnement écologique et à la réponse active au changement climatique.


Fidèle au concept d’un avenir partagé pour l’homme et la nature, la Chine a pris des mesures de protection concrètes en matière de forêts et d’utilisation des terres et a obtenu des résultats remarquables. Dans le contexte du déclin continu des ressources forestières mondiales, le taux de couverture forestière de la Chine est passé de 12 % dans les années 1980 à 23,04 % aujourd’hui, et le volume de son stock forestier a augmenté de 8,5 milliards de mètres cubes, faisant de la Chine le pays avec la plus forte augmentation des ressources forestières qui a donné au monde entier un quart de la nouvelle zone verte.


La Chine a continué de mener des travaux de lutte contre la désertification, a réussi à freiner la tendance à l’expansion de la désertification, a réalisé la transition historique du « sable forçant l’homme à reculer » aux « arbres forçant le sable à reculer » et a réalisé l’objectif des Nations Unies d’atteindre un taux de croissance zéro de dégradation des terres d’ici 2030 avant la date prévue. La Chine a donné au monde entier un cinquième de la superficie mondiale nette des terres restaurées.


La Terre est le foyer commun de l’humanité. Les efforts de la Chine pour protéger les forêts et les terres ont non seulement rendu la Chine plus verte, mais également fait du monde un endroit merveilleux. Face aux défis mondiaux tels que le changement climatique et la perte de la biodiversité, la Chine est prête à travailler avec toutes les parties pour répondre aux crises et résoudre les problèmes par des actions concrètes afin de construire un monde magnifique où l’homme et la nature coexistent en harmonie.


CCTV : La Chine a officiellement demandé à adhérer à l’Accord de partenariat sur l’économie numérique (DEPA) le 1er novembre. Pourriez-vous nous présenter la considération de la Chine et la signification de cette décision ?


Wang Wenbin : Le Président Xi Jinping a annoncé, lors du Sommet des dirigeants du G20 à Rome, que la Chine avait décidé de demander à adhérer au DEPA. Hier, la Chine a officiellement soumis l’application à la Nouvelle-Zélande, dépositaire du DEPA. La demande d’adhésion au DEPA témoigne de l’attitude constructive de la Chine, qui participe activement à la coopération internationale en matière d’économie numérique et à l’élaboration de règles pertinentes, et reflète la ferme détermination de la Chine à élargir son ouverture et à s’aligner sur les règles et normes internationales de haut niveau.


La Chine est un partisan actif de la coopération économique régionale, un défenseur ferme des règles économiques et commerciales multilatérales et un promoteur fort d’une économie mondiale ouverte. Elle s’est toujours fermement engagée à approfondir les réformes et à élargir l’ouverture, a activement participé à l’amélioration des règles économiques et commerciales internationales et s’est efforcée de promouvoir l’intégration économique régionale ainsi que la libéralisation et la facilitation du commerce et des investissements. La Chine a été l’un des premiers pays à achever l’approbation de l’Accord de partenariat économique régional global(RCEP), et a officiellement demandé à adhérer à l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP), en vue de renforcer encore son engagement en faveur de l’ouverture. Lors de la série de réunions des dirigeants sur la coopération en Asie de l’Est qui vient de s’achever, la Chine a appelé à l’approfondissement de l’intégration économique et à la promotion d’une entrée en vigueur et d’une mise en œuvre rapides du RCEP, dans le but d’apporter des avantages le plus tôt possible aux populations de tous les pays dans la région. Cela a reçu une réponse positive des pays de la région.


Dans quelques jours, la 4e Exposition internationale d’importation de la Chine (CIIE) ouvrira officiellement ses portes à Shanghai. Cette année, un total de 58 pays et trois organisations internationales participeront à l’exposition des pays, et près de 3 000 exposants de 127 pays et régions seront présents à l’exposition des entreprises. Les nombres de pays et d’entreprises participants sont tous supérieurs à ceux de l’exposition précédente. La Chine continuera de prendre des mesures concrètes pour soutenir le système commercial multilatéral, promouvoir la construction d’une économie mondiale ouverte et apporter continuellement une nouvelle contribution à la reprise économique mondiale et au développement commun de tous les pays.


Bloomberg : Le Club des correspondants étrangers en Chine (FCCC) a publié hier une déclaration exprimant ses « préoccupations » quant à l’environnement de la couverture médiatique des Jeux Olympiques d’hiver de Beijing pour les journalistes étrangers en Chine, et a « appelé » le Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de Beijing 2022 et le Comité international olympique (CIO) à l’améliorer dès que possible. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?


Wang Wenbin : Tout d’abord, je tiens à souligner que la Chine n’a jamais reconnu l’organisation que vous avez mentionnée. Cette organisation ne représentera en aucun cas la vraie voix des plus de 400 journalistes étrangers en Chine.


Quant à la déclaration que vous avez mentionnée, elle est également incompatible avec les faits. La préparation des Jeux Olympiques d’hiver de Beijing suit le concept d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques ouvert. Dès le début des préparatifs, nous avons toujours accueilli les médias du monde entier pour des reportages et des couvertures. Compte tenu de l’impact de la pandémie, afin d’assurer la santé et la sécurité de tous les participants aux épreuves tests dans le cadre de l’« Expérience Beijing » au second semestre 2021, et de réduire le coût des opérations des médias en diminuant le nombre de personnes devant être mises en quarantaine après les épreuves tests, le Comité d’organisation des épreuves tests a pris des dispositions minutieuses et l’organisateur a surmonté de grandes difficultés pour diviser l’espace en deux sections, l’une sous gestion de la boucle extérieure et l’autre sous gestion de la boucle intérieure, et placer la zone de reportage des médias sous gestion de la boucle extérieure. En raison de l’espace limité dans les sites, chaque épreuve test n’a pu inviter qu’une partie des médias pour les reportages.


Le principe à suivre lors de l’invitation des médias est que seules les agences de presse internationales reconnues par le CIO, l’agence photographique officielle du CIO et certains médias des pays qui ont accueilli des Jeux Olympiques ces dernières années ou le feront dans les années à venir sont autorisés à accéder aux sites. Ils peuvent représenter la majorité des médias et répondre à leurs besoins. Dans le même temps, le Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de Beijing 2022 continue de fournir des bulletins d’information et d’envoyer des informations à tous les médias étrangers au fur et à mesure de l’avancement des épreuves tests. Il n’existe pas de soi-disant « divulgation inadéquate d’informations ».

Bien entendu, nous comprenons l’attention que les médias accordent aux préparatifs des Jeux Olympiques d’hiver de Beijing, et accueillons favorablement leur participation accrue à la couverture concernée. Pour répondre aux besoins des médias, le Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de Beijing 2022 coordonne activement la planification et l’organisation d’une série de reportages dans les trois zones de compétition sans affecter les épreuves tests en cours, pendant laquelle la plupart des médias invités seront des médias étrangers résidant à Beijing et n’ayant pas participé aux épreuves tests. En tenant compte des besoins réels des médias dans leurs reportages, le Comité d’organisation a surmonté les difficultés en coordonnant une fois de plus les sites pour élargir l’espace d’opération des médias, et a déjà élargi la liste des médias invités en fonction des conditions sur le terrain.

Phoenix TV : Première question, le Conseiller à la Sécurité nationale du Président des États-Unis Jake Sullivan a qualifié la Chine d’un cas particulier en matière d’action climatique et a dit que les États-Unis continueraient de faire pression sur la Chine à cet égard. Quelle est la réponse de la Chine ? Deuxième question, selon des reportages, les trains de marchandises entre la Chine et l’Afghanistan ont repris leurs activités et la Chine a fourni une aide humanitaire d’urgence à l’Afghanistan. Le gouvernement intérimaire des Talibans afghans a également annoncé hier qu’il avait exporté des pignons de pin vers la Chine. Pourriez-vous le confirmer et nous présenter davantage d’informations concernées ?


Wang Wenbin : Concernant la première question que vous avez mentionnée, le Président Xi Jinping a souligné lors du 16e Sommet des dirigeants du G20 que la Chine assumait toujours de sa propre initiative les responsabilités internationales correspondant à ses conditions nationales. Elle a promu activement la transition verte de son économie et n’a cessé d’intensifier de sa propre initiative ses actions pour répondre au changement climatique. Et elle honorera ses engagements et s’efforcera d’atteindre le pic de ses émissions de carbone avant 2030 et la neutralité carbone avant 2060.


La Chine tient toujours ses engagements. Elle a déployé des efforts ardus à cet égard et a enregistré des progrès remarquables. En 2020, l’intensité carbone de la Chine a diminué de 48,4 % par rapport à 2005, ce qui signifie que la Chine a dépassé son engagement envers la communauté internationale, celui d’atteindre d’ici 2020 une réduction de 40 % à 45 % de l’intensité carbone par rapport au niveau de 2005. Les émissions de dioxyde de carbone réduites totalisent d’environ 5,8 milliards de tonnes. La Chine s’efforce de promouvoir la transition vers une énergie verte et à faible émission. En 2020, l’électricité produite par des énergies non fossiles en Chine représentait plus d’un tiers de la consommation d’électricité de la société dans son ensemble ; les capacités installées de production d’électricité photovoltaïque et éolienne ont été multipliées respectivement par plus de 3 000 et plus de 200 par rapport à 2005. La Chine est devenue le plus grand marché du monde en termes de capacité photovoltaïque nouvellement installée pendant huit années consécutives et se classe au premier rang du monde dans la fabrication d’équipements de production d’énergie éolienne et photovoltaïque, tant en termes de technologie que d’envergure de production. Récemment, la Chine a organisé et lancé un grand nombre de projets éoliens et photovoltaïques à grande échelle avec une capacité installée totalisant de près de 30 millions de kilowatts, marquant le début de la première phase de projets d’une capacité installée d’environ 100 millions de kilowatts. Comme je l’ai dit hier, les pays développés se fixeront généralement un délai de 40 à 70 ans pour passer du pic des émissions de carbone à la neutralité carbone, tandis que la Chine, en tant que plus grand pays en développement du monde, ne se fixe qu’un délai de 30 ans. L’objectif de neutralité carbone avancé par la Chine est en parfaite conformité avec l’objectif fixé dans l’Accord de Paris, qui consiste à « maintenir l’augmentation de la température mondiale à un niveau bien inférieur à 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels et à poursuivre les efforts pour limiter encore davantage l’augmentation de la température à 1,5 degré Celsius ». Cela démontre aussi pleinement l’ambition climatique et le leadership mondial de la Chine à la mesure de son stade de développement et de ses conditions nationales.


Je tiens également à souligner que le changement climatique est le défi commun de toute l’humanité, qui met en jeu l’avenir et le destin de l’humanité et nécessite des efforts conjoints de la communauté internationale. Les pays développés ont émis de grandes quantités de gaz à effet de serre dans l’atmosphère au cours des plus de 200 dernières années et portent ainsi des responsabilités historiques irrécusables dans le changement climatique. En particulier, les États-Unis, en tant que principal émetteur dans l’histoire, ont fait volte-face et régressé dans leur politique climatique, et leurs émissions n’ont commencé à diminuer qu’après avoir atteint le pic ces dernières années. Nous nous attendons à ce que l’administration américaine propose dès que possible des politiques et mesures concrètes en faveur de la réduction des émissions. Les pays développés doivent poursuivre effectivement le principe des responsabilités communes mais différenciées, prendre l’initiative de remplir les obligations en matière de réduction à grande échelle des émissions et aider effectivement les pays en développement à améliorer leurs capacités à répondre aux défis climatiques en termes de financement, de technologie et de renforcement des capacités. Ils ne doivent pas demander à la Chine de réduire le charbon d’une part et de sanctionner les entreprises photovoltaïques chinoises d’autre part.


Sur la deuxième question liée à l’Afghanistan que vous avez mentionnée, les trains de marchandises entre la Chine et l’Afghanistan n’ont jamais été suspendus et le commerce de produits agricoles reprend. De petits pignons de pin apporteront un délice exotique au peuple chinois et rapporteront également des devises à l’Afghanistan chaque année, soulageant ainsi les difficultés de subsistance d’un grand nombre d’agriculteurs locaux. Le « couloir aérien des pignons de pin » est un microcosme et une illustration vivante de l’amitié entre les peuples chinois et afghan, qui remonte loin dans l’histoire, ainsi que du développement régulier de la coopération économique et commerciale entre les deux pays.


À l’heure actuelle, l’Afghanistan est toujours confronté à une grave crise humanitaire et à des difficultés économiques. La Chine a annoncé qu’elle fournirait une aide humanitaire d’urgence d’une valeur de 200 millions de yuans à l’Afghanistan et le premier lot de fournitures d’aide humanitaire d’urgence a été acheminé à Kaboul. La Chine continuera d’écouter les appels et la demande du peuple afghan, de lui apporter son soutien et son aide au mieux de ses capacités et de jouer un rôle constructif dans le rétablissement de la stabilité et la réalisation du développement en Afghanistan.


AFP : Selon des reportages, trois employés chinois enlevés au Mali ont été sauvés. Pourriez-vous le confirmer et présenter des détails ?


Wang Wenbin : Le gouvernement chinois attache une grande importance à l’enlèvement de trois employés d’une entreprise chinoise au Mali. Depuis le début de l’enlèvement, le Ministère des Affaires étrangères et l’Ambassade de Chine au Mali ont suivi de près l’évolution du cas, ont continué à déployer des efforts pour exhorter la partie malienne à tout mettre en œuvre pour le sauvetage en toute sécurité, et ont guidé l’entreprise concernée pour qu’elle y réponde adéquatement. Grâce aux efforts concertés de toutes les parties, les trois personnes enlevées ont été sauvées en toute sécurité le 1er novembre et sont maintenant en bonne santé. Nous sommes reconnaissants au Mali et aux gouvernements des pays concernés pour leurs efforts et leur soutien dans le sauvetage en toute sécurité des ressortissants chinois.

Le Ministère des Affaires étrangères et l’Ambassade de Chine au Mali continueront à rassurer ces personnes sauvées et à en prendre soin, tout en renforçant davantage l’alerte aux risques et la protection consulaire pour les ressortissants et les entreprises chinois au Mali, et en préservant effectivement leur sécurité et leurs droits et intérêts légitimes.


Global Times : Selon des reportages, dans une interview accordée à un média australien en marge du Sommet du G20 à Rome, le Président français Emmanuel Macron a déclaré que le Premier Ministre australien Scott Morrison avait menti à la partie française au sujet du contrat de sous-marins nucléaires. Il a ajouté que la partie française verrait ce que Scott Morrison ferait à propos de la possibilité de lui redonner sa confiance. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?


Wang Wenbin : La Chine a présenté à plusieurs reprises sa position de principe sur la question de la coopération entre l’Australie et les pays concernés en matière de sous-marins nucléaires. L’Australie doit non seulement répondre honnêtement aux questions de son propre partenaire, mais aussi faire face honnêtement aux préoccupations de la communauté internationale. En même temps, elle doit assumer véritablement ses obligations internationales en matière de non-prolifération nucléaire et cesser tout comportement irresponsable susceptible de créer une confrontation de blocs et des risques de prolifération.

RCI : LesMeilleures pratiques touristiques 2021 de l’Alliance mondiale du tourisme en faveur de la revitalisation rurale ont été récemment publiées à Beijing. Quels sont vos commentaires à cet égard ?


Wang Wenbin : Il y a quelques jours, l’Alliance mondiale du tourisme a publié les Meilleures pratiques touristiques de l’année 2021 en faveur de la revitalisation rurale. Ces pratiques ont pleinement démontré les réalisations exceptionnelles du tourisme chinois dans la promotion du redressement des régions rurales et ont formulé une série de propositions sur la revitalisation rurale sur la base de l’analyse approfondie, du bilan et de la recherche. La publication de ces pratiques est l’un des événements commémorant le 50eanniversaire du rétablissement de la République populaire de Chine dans son siège légitime aux Nations Unies. Il s’agit également d’une mesure importante de la Chine pour mettre en œuvre le Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies dans le domaine touristique et renforcer les échanges et l’apprentissage mutuel avec le reste du monde dans ce secteur.


Le PCC et le gouvernement chinois sont toujours attachés au travail lié aux régions rurales. Nous avons mis en place une série de politiques et de mesures pour accélérer continuellement la construction d’infrastructures et l’amélioration de services publics dans les régions rurales, et avons clairement exigé de faire du règlement des « problèmes liés à l’agriculture, aux régions rurales et aux agriculteurs » la priorité absolue dans le travail du Parti, de considérer la promotion de la revitalisation rurale sur tous les plans comme une tâche majeure de la réalisation du grand renouveau de la nation chinoise, de conjuguer les efforts de l’ensemble du Parti et de la société pour accélérer la modernisation de l’agriculture et des régions rurales afin que les agriculteurs puissent vivre une vie meilleure. Avec 50 exemples typiques de 31 provinces, régions et municipalités de la Chine, ce document constitue une incarnation vivante des réalisations de développement de la voie de la revitalisation rurale socialiste aux caractéristiques chinoises, mais aussi une contribution unique apportée par la Chine à la réduction de la pauvreté et au développement du monde.

Parmi les meilleures pratiques publiées, il existe de nombreux exemples réussis de développement et de redressement grâce à la construction de la civilisation écologique. On peut trouver des histoires encourageantes qui montrent comment les villages ont atteint la prospérité en mettant en œuvre de la stratégie du « Développement du village par l’écologie » et en développant un tourisme écologique original, comment ils ont transformé des terrains industriels gravement pollués en sites pittoresques grâce à la modernisation écologique, et comment ils ont mis pleinement en valeur les ressources de qualité du patrimoine naturel mondial pour trouver des moyens permettant à la protection du patrimoine, au tourisme rural et au développement durable du bien-être social de s’intégrer et se renforcer mutuellement. Ces exemples représentent les acquis positifs de la Chine dans la poursuite de la voie centrée sur l’écologie ainsi que le développement vert et bas carbone, et dans la construction d’une belle Chine marquée par la coexistence harmonieuse entre l’homme et la nature.


Si l’humanité ne portait pas d’atteinte à la nature, la nature ne nous porterait pas non plus d’atteinte. La revitalisation rurale ne peut être réalisée que lorsque la vision d’un ciel bleu, d’une terre verdoyante et de l’eau limpide s’enracine profondément au cœur de tous. De même, le développement de la Chine et du monde ne pourra être réalisé si nous ne protégeons pas notre foyer commun qu’est la Terre. À l’avenir, nous mettrons en œuvre sans relâche et inébranlablement le nouveau concept de développement innovant, coordonné, vert, ouvert et partagé, poursuivrons nos efforts pour mettre en œuvre le Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies et travaillerons de concert avec tous les autres pays pour construire un monde où les humains vivent en harmonie avec la nature et une communauté d’avenir partagé pour l’humanité marquée par la pauvreté zéro, la faim zéro et le développement commun. Nous invitons sincèrement tout le monde à visiter les villages magnifiques de la Chine.


South China Morning Post : La Marine américaine a publié un rapport d’enquête sur la collision du sous-marin nucléaire américain USS Connecticut le mois dernier. Le rapport indique que le sous-marin avait été gravement endommagé en heurtant un « mont sous-marin inconnu » et n’était pas en collision avec d’autres navires. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?


Wang Wenbin : Nous avons exprimé à plusieurs reprises notre grave préoccupation face à cet accident et avons demandé aux États-Unis d’adopter une attitude responsable, de fournir des explications détaillées et de donner une réponse satisfaisante à la communauté internationale et aux pays de la région.


Ce que nous avons vu, c’est qu’une semaine après l’accident, les États-Unis ont seulement publié une déclaration ambiguë disant que le sous-marin nucléaire avait heurté un objet inconnu. Près d’un mois après l’accident, les États-Unis ont déclaré que le sous-marin avait heurté un mont sous-marin inconnu et ont délibérément brouillé l’emplacement de l’accident avec le terme « eaux internationales de la région Indo-Pacifique ». Ils n’ont toujours pas donné des explications claires sur les questions suscitant de grandes inquiétudes et de grands doutes de l’extérieur, telles que les intentions de navigation du sous-marin nucléaire, le lieu précis de l’accident, la question de savoir si l’accident s’est produit dans la zone économique exclusive ou dans les eaux territoriales d’un autre pays, et la question de savoir si l’accident a provoqué une fuite nucléaire ou endommagé l’environnement marin. Cela a pleinement exposé le manque de transparence et de responsabilité de la partie américaine.


Nous exhortons une fois de plus les États-Unis à donner une description détaillée de l’accident et à répondre pleinement aux préoccupations et aux inquiétudes des pays de la région. La clé est de cesser d’envoyer des navires de guerre et des avions militaires pour faire des provocations, susciter des troubles et étaler la force, et d’arrêter les actes qui portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité des autres pays. Sinon, des accidents similaires ne feront que se produire davantage, et non moins.


Bloomberg : Selon des reportages, une entreprise d’engrais au Sri Lanka a obtenu une ordonnance du tribunal local pour bloquer le paiement à une entreprise chinoise, parce que celle-ci aurait vendu des engrais contaminés à cette entreprise sri-lankaise. Le Ministère des Affaires étrangères peut-il confirmer cette information ?


Wang Wenbin : Je ne suis pas au courant de la situation spécifique que vous avez mentionnée. Je peux vous dire que la Chine a toujours attaché une grande importance à la qualité des marchandises exportées. En ce qui concerne la coopération commerciale des engrais entre la Chine et le Sri Lanka, les engrais concernés avaient passé avec succès les tests d’organismes tiers désignés par la partie sri-lankaise avant d’être expédiés. À l’heure actuelle, la Chine et le Sri Lanka travaillent sur la question par le biais de la communication et de la coordination.


China Daily : Nous avons noté que la 76e session de l’Assemblée générale des Nations Unies avait récemment tenu une session plénière pour examiner le rapport du Conseil des droits de l’homme. Lors de la réunion, la partie chinoise a clairement exprimé son opposition à la politisation des droits de l’homme. Pourriez-vous nous donner plus de détails, y compris sur le rôle joué par la Chine ?


Wang Wenbin : Comme vous l’avez dit, la 76e session de l’Assemblée générale des Nations Unies a récemment tenu une session plénière pour examiner le rapport du Conseil des droits de l’homme, et la Troisième Commission de l’Assemblée générale a eu un dialogue interactif avec la Présidente du Conseil des droits de l’homme. Lors de cette réunion, la Chine s’est jointe à de nombreux pays pour s’opposer conjointement à la politisation de la question des droits de l’homme, et à l’ingérence dans les affaires intérieures des autres pays en profitant de la question des droits de l’homme.


Le représentant chinois a souligné que les droits de l’homme n’étaient pas la propriété exclusive de quelques pays occidentaux, mais des droits dont jouissent les populations de tous les pays. Le Conseil des droits de l’homme est une plateforme pour mener des dialogues constructifs et des coopérations sur les questions de droits de l’homme, et non une occasion pour créer délibérément des conflits et déclencher des confrontations politiques. À l’heure actuelle, le travail du Conseil des droits de l’homme est confronté à de multiples défis tels que l’intensification de la politisation des questions relatives aux droits de l’homme, l’investissement insuffisant dans les droits économiques, sociaux et culturels et le droit au développement, l’abus de résolutions et de mécanismes nationaux relatifs aux droits de l’homme, et la violation des principes d’objectivité et de neutralité par certains mécanismes spéciaux de droits de l’homme. La Chine est fermement opposée à la politisation des droits de l’homme et à la pratique du « deux poids deux mesures » sur cette question, ainsi qu’à l’instrumentalisation des droits de l’homme pour s’ingérer dans les affaires intérieures d’autre pays.


Le Venezuela a prononcé une déclaration commune au nom des membres du « Groupe des Amis pour la Défense dela Charte des Nations Unies », dont la Chine. La Russie, le Pakistan, l’Égypte, Cuba, la Syrie, l’Inde, l’Indonésie, l’Iran, l’Algérie et d’autres pays ont également pris la parole, appelant au respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des États membres, à l’arrêt immédiat de la politisation des droits de l’homme et de la pratique du « deux poids deux mesures », et à l’opposition à l’ingérence dans les affaires intérieures des autres pays. Ils ont exprimé leurs profondes préoccupations face à la prolifération des mécanismes des droits de l’homme spécifiques, aux échecs croissants à parvenir à un consensus sur les résolutions du Conseil des droits de l’homme, et au fait que les experts des mécanismes spéciaux s’écartent des principes d’objectivité et d’impartialité. Ils ont appelé le Conseil des droits de l’homme à accorder plus d’attention à des sujets tels que les mesures coercitives unilatérales, le racisme et le terrorisme, et ont exhorté les experts des mécanismes spéciaux à adhérer à leur code de conduite. Les déclarations susmentionnées ont permis de faire entendre une voix de la justice qui répond aux attentes communes de la communauté internationale.


La Chine est prête à continuer à œuvrer en collaboration avec les autres pays pour préconiser le respect scrupuleux des buts et principes de laCharte des Nations Unieset des normes fondamentales régissant les relations internationales, pour résister conjointement à la tendance indésirable à la politisation des droits de l’homme et pour déployer des efforts inlassables en vue d’atteindre l’objectif noble que tous les peuples puissent jouir pleinement des droits de l’homme.


Beijing Youth Daily: Selon un sondage publié parNational Public Radio des États-Unis, 81% des Américains pensent que la démocratie américaine est confrontée à de graves menaces. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?


Wang Wenbin : J’ai pris note des reportages concernés. Je n’ai pas d’intention de commenter le point de vue du peuple américain sur la démocratie de son propre pays. Je tiens à souligner que la démocratie est un droit appartenant aux peuples de tous les pays, nonla propriété exclusive dequelques pays. La question de savoir si un pays est démocratique ou non doit être jugée par son propre peuple, et non par des personnes extérieures. Il existe de divers moyens de parvenir à la démocratie. La démocratie américaine a ses propres problèmes, lesquels doivent être résolus par le peuple américain. Les autres pays ne peuvent pas les résoudre.


De même, la voie et le modèle démocratiques de chaque pays doivent s’adapter à ses conditions nationales et aux réalités de son développement, et doivent être explorés et développés par son peuple. Il va à l’encontre même du concept de démocratie d’utiliser une norme et un modèle pour évaluer si un pays est démocratique ou non. Imposer son propre modèle de démocratie aux autres par la force, la coercition ou la pression est complètement le contraire de la démocratie. Il s’agit là de l’hégémonisme déguisé en démocratie. Cela ne fera qu’aggraver la division et la confrontation et conduire au conflit et au chaos. Ces actes pseudo-démocratiques et de fausse démocratie seront sûrement combattus et rejetés par la communauté internationale.


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