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Conférence de presse du 20 décembre 2021 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2021-12-20 20:33

CCTV : La directrice générale du Comité olympique et paralympique américain (USOPC), Sarah Hirshland, a déclaré le 17 décembre que les États-Unis enverraient environ 230 athlètes aux Jeux olympiques et 65 autres aux Jeux paralympiques de Beijing. Elle a déclaré que le briefing d’avant-Jeux de l’USOPC pour les athlètes inclura de nombreuses informations sur la COVID-19 ainsi que sur les lois et réglementations chinoises et les règles du CIO. L’USOPC a « un très haut degré de confiance dans les plans de sûreté et de sécurité » pour les olympiens américains en Chine. Avez-vous un commentaire à faire là-dessus ?

Zhao Lijian : Alors que les Jeux olympiques d’hiver de Beijing approchent à grands pas, les athlètes de sports d’hiver attendent avec impatience le grand événement. Les athlètes du monde entier sont invités à participer aux Jeux olympiques d’hiver de Beijing, y compris ceux des États-Unis. La partie chinoise assurera la sécurité et la commodité de tous les athlètes et apportera son soutien à chacun d’entre eux dans la poursuite du rêve olympique. Nous espérons qu’ils sauront se surpasser avec leurs meilleures performances.

Récemment, il y a eu un chœur croissant au sein de la communauté internationale pour soutenir les Jeux olympiques d’hiver de Beijing et rejeter la politisation du sport. Le 2 décembre, la 76e session de l’Assemblée générale des Nations unies a adopté par consensus la résolution sur la trêve olympique pour les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de Beijing, coparrainée par 173 pays. Le 11 décembre, le 10e Sommet olympique organisé par le CIO a de nouveau appelé la communauté sportive internationale à soutenir les Jeux olympiques d’hiver de Beijing et à s’opposer à la politisation du sport. Des mécanismes multilatéraux tels que le G20, le Forum sur la coopération sino-africaine, le Forum Chine-CELAC et l’Organisation de coopération de Shanghai ont exprimé leur ferme soutien aux Jeux olympiques d’hiver de Beijing. Des responsables politiques, dont le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et le président russe Poutine, ont confirmé leur présence à l’événement à Beijing. Le président français Macron et d’autres ont explicitement exprimé leur opposition à la politisation du sport. Des responsables gouvernementaux de pays tels que la République de Corée, le Vietnam, le Laos, le Cambodge, le Pakistan et le Sri Lanka ont souligné que les Jeux olympiques ne sont pas un lieu de confrontation idéologique, mais une plate-forme pour une amitié et une coopération plus étroites entre les pays. Ils se sont dits convaincus que les Jeux olympiques d’hiver de Beijing seront un rassemblement spectaculaire et splendide pour les amateurs de sport du monde entier. Les responsables des comités nationaux olympiques de nombreux pays, dont la République de Corée, la France, la Finlande, la Bulgarie, la Grèce, l’Italie, les Pays-Bas, l’Espagne, la Biélorussie, l’Argentine, le Venezuela et Cuba ont tous déclaré qu’ils attendaient avec impatience le succès des Jeux olympiques d’hiver de Beijing. 

Tous les pays et tous les peuples qui suivent l’esprit olympique ont confirmé par leurs actions concrètes que la tenue à Beijing de Jeux olympiques d’hiver économes, sûrs et merveilleux est l’aspiration commune de tous. Les pratiques de certains pays consistant à se servir de l’événement pour mener des coups et des manipulations politiques sont vouées à l’échec.

Hubei Media Group : Selon des reportages, le 17 décembre, un responsable du Ministère lituanien de l’Agriculture a déclaré que le différend commercial avec la Chine pourrait causer d’énormes pertes à la Lituanie. Ce qui est arrivé à la Lituanie est un avertissement pour les autres pays européens : s’ils défendent leurs intérêts et leurs valeurs et refusent de suivre les règles du gouvernement chinois, des conséquences similaires s’ensuivront. Les fabricants lituaniens participeront pour la première fois au salon Food Taipei. Si la situation pandémique s’améliore l’année prochaine, le ministre lituanien de l’Agriculture Kęstutis Navickas pourrait diriger une délégation commerciale à Taïwan. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : La Lituanie a ouvertement créé la fausse impression d’« une Chine, un Taïwan » dans le monde, a renoncé à l’engagement politique qu’elle avait pris dans le communiqué sur l’établissement de relations diplomatiques entre la Chine et la Lituanie, et a violé le principe d’une seule Chine, une norme fondamentale régissant les relations internationales et un consensus de la communauté internationale. Cet acte est voué à être rejeté. À propos de règles, il est juste et fondé que la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale soient inviolables. La Lituanie a renié son engagement et s’est tenue à l’opposé de ce qui est juste et fondé. Rien de bon n’en sortira. Si certaines personnes ou certaines forces en Lituanie s’obstinent à agir en collusion avec les forces sécessionnistes pour l’« indépendance de Taïwan » et à aller jusqu’au bout, elles finiront par être jetées à la poubelle de l’histoire. 

MASTV : Dans une interview accordée à Fox News le 17 décembre, l’ancien président américain Trump a déclaré que la Chine devait au monde entier 60 000 milliards de dollars de réparations pour les dommages causés par la COVID-19. Il a également affirmé que la Chine « nous arnaquait économiquement depuis de nombreuses années ». Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : Les États-Unis ont enregistré plus de 24 millions de cas de COVID-19 et plus de 410 000 décès dus à la COVID-19 sous le mandat de Trump. Peu importe à quel point certains politiciens hypocrites essaient de détourner l’attention et de rejeter leurs responsabilités, ils ne changeront pas les faits de leur mépris de la vie et de la santé des populations et de la réponse bâclée à l’épidémie. Le fait que Trump rejette les responsabilités maintes fois ne fera que rappeler au monde qui est le premier responsable de ces misères.

La prétendue allégation selon laquelle la Chine arnaque les États-Unis est tout simplement absurde. Depuis l’établissement de leurs relations diplomatiques, la coopération entre la Chine et les États-Unis a apporté d’énormes avantages aux deux peuples. Les relations économiques et commerciales sino-américaines sont de nature mutuellement bénéfique. En fait, l’oppression des entreprises chinoises par les États-Unis équivaut à une exploitation qui sape les principes de l’économie de marché et les règles économiques et commerciales internationales.

TASS : Lors de la récente réunion virtuelle avec le président Poutine, le président Xi Jinping a souligné l’importance de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Un représentant chinois assumera la fonction tournante de secrétaire général de l’OCS à partir du 1er janvier de l’année prochaine. Comment le Ministère des Affaires étrangères évalue-t-il le rôle et l’influence de cette organisation ?

Zhao Lijian : Cette année marque le 20e anniversaire de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Au fil du temps, l’OCS a suivi l’esprit de Shanghai, approfondi la coopération dans divers domaines et créé un nouveau modèle de coopération entre les pays ayant des systèmes sociaux et des voies de développement différents pour la solidarité, la coordination et l’apprentissage mutuel. Elle a joué un rôle important dans le maintien de la sécurité et de la stabilité régionales, dans la promotion du développement et de la revitalisation des pays, et dans l’exploration active de la construction d’un nouveau type de relations internationales et d’une communauté de destin pour l’humanité. Elle est ainsi devenue une force constructive majeure dans les affaires régionales et internationales.

Conformément à la réglementation de l’OCS et avec l’approbation du Conseil des chefs d’État, un représentant chinois assumera la fonction de secrétaire général de l’OCS à compter du 1er janvier 2022. La Chine continuera à soutenir le travail du secrétaire général de l’OCS et du secrétariat, et travailler avec toutes les parties pour défendre l’esprit de Shanghai, approfondir la coopération dans divers domaines tels que la politique, la sécurité, l’économie, le commerce et les échanges humains, forger une communauté de destin plus solide de l’OCS et apporter la contribution de l’OCS à la paix et au développement dans la région et même le monde entier.

China News Service : En réponse à une question, le 17 décembre, le conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan a déclaré que la position des États-Unis sur Taïwan est claire. C’est une position que les États-Unis ont maintenue pendant des décennies pour maintenir la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan. Elle est enracinée dans la politique d’une seule Chine, la « Loi sur les relations avec Taïwan » et les trois communiqués. L’objectif de la politique américaine à l’égard de Taïwan et des relations inter-détroit est fondamentalement conçu pour garantir que les États-Unis ne soient jamais confrontés à une circonstance dans laquelle ils devraient répondre directement à la question de savoir si les États-Unis viendraient en aide à Taïwan en cas d’attaque potentielle. Il a ajouté que « nous pensons qu’il existe une formule qui fonctionne pour maintenir le statu quo » et « pour ne pas avoir de changements unilatéraux du statu quo ». Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : Nous avons pris note des reportages concernés. La position de la Chine sur la question de Taïwan est cohérente et claire. Je voudrais souligner ici les trois points suivants.

Premièrement, il n’y a qu’une seule Chine dans le monde et Taïwan fait partie de la Chine. Ce n’est pas seulement un fait historique et juridique qui ne peut pas être changé, mais aussi un statu quo qui ne peut être contesté. Les autorités du PDP refusent de reconnaître le Consensus de 1992 qui incarne le principe d’une seule Chine, provoquent constamment des affrontements à travers le détroit de Taïwan et sollicitent le soutien des États-Unis dans le but de rechercher l’« indépendance de Taïwan ». C’est ce qui change le statu quo et est aussi la source de tensions à travers le détroit de Taïwan. Certaines forces aux États-Unis ont obstinément manipulé la question de Taïwan pour contenir la Chine. Ils ont enhardi les forces indépendantistes de Taïwan et accru les tensions dans le détroit de Taïwan. 

Deuxièmement, le principe d’une seule Chine et les trois communiqués conjoints sino-américains constituent le fondement politique de l’établissement de relations diplomatiques et du développement constant des relations bilatérales entre la Chine et les États-Unis. La « Loi sur les relations avec Taïwan » concoctée unilatéralement par les États-Unis va à l’encontre de leurs engagements pris dans les trois communiqués conjoints, viole les normes fondamentales régissant les relations internationales et place le droit interne américain au-dessus des obligations internationales. Elle est illégale, nulle et non avenue. Ce que les États-Unis devraient respecter sérieusement, c’est le principe d’une seule Chine et les dispositions des trois communiqués conjoints sino-américains, plutôt que quelque chose de concocté unilatéralement par eux-mêmes.

Troisièmement, la réunification complète de la Chine est imparable. La tendance historique ne sera modifiée par personne, par aucune force ou par aucun pays. Nous exhortons la partie américaine à prendre au sérieux la position et les préoccupations de la Chine, à faire preuve de prudence dans les paroles et les actes sur les questions liées à Taïwan, à cesser les liens militaires avec Taïwan, à cesser de développer des relations substantielles avec Taïwan et à cesser d’envoyer tout signal erroné aux forces indépendantistes de Taïwan. 

Shenzhen TV : Nous avons remarqué que le Sénat américain et la Chambre des représentants ont récemment adopté un projet de loi sur la prévention du travail forcé des Ouïgours. Hier, lors d’une conférence de presse spéciale organisée par la Région autonome ouïgoure du Xinjiang, des producteurs de coton et des employés d’entreprises du Xinjiang ont rejeté les mensonges concernant le soi-disant projet de loi américain en racontant leurs propres histoires consistant à travailler sur une base volontaire et à s’enrichir grâce à un travail acharné. Avez-vous un commentaire là-dessus ?

Zhao Lijian : J’ai noté cette conférence de presse organisée par la Région autonome ouïgoure du Xinjiang. Les expériences partagées par les producteurs de coton et les employés d’entreprises du Xinjiang ont démasqué le mensonge scandaleux du « travail forcé » fabriqué par les États-Unis. Pour servir le projet de contenir la Chine avec les questions liées au Xinjiang, certains politiciens américains n’ont reculé devant rien pour salir et calomnier le Xinjiang. Ceci en est un autre exemple, qui révélera davantage le vrai visage de ces personnes. Indépendamment de toutes les clameurs de ces politiciens américains, le Xinjiang ne fera que progresser plus rapidement dans sa marche vers la prospérité et le développement. 

S’agissant de « travail forcé », les États-Unis correspondent mieux à cette étiquette que quiconque. Il y a environ 500 000 enfants ouvriers agricoles aux États-Unis. Aux États-Unis, 240 000 à 325 000 femmes et enfants sont victimes d’esclavage sexuel. Jusqu’à 100 000 personnes ont été victimes de la traite aux États-Unis pour du travail forcé chaque année au cours des cinq dernières années. Nous conseillons à ces soi-disant « représentants du peuple » de se concentrer davantage sur ce qui se passe dans leur pays. Ils devraient faire preuve d’une certaine attention envers les enfants soumis au travail forcé dans leurs propres circonscriptions, sauver les femmes et les enfants victimes de l’esclavage sexuel qu’ils devraient servir, et garder en mémoire les Afro-Américains morts du travail forcé dans les plantations de coton. 

China Daily : Nous avons remarqué que d’importantes cargaisons de pignons de pin afghans sont récemment arrivées à Shanghai via le « couloir aérien des pignons de pin », marquant la reprise progressive du commerce sino-afghan de produits agricoles. Populaires parmi les consommateurs chinois, les pignons de pin afghans ont déclenché une vague d’achats et sont devenus un sujet tendance sur les réseaux sociaux. Pourriez-vous partager plus d’informations ?

Zhao Lijian : J’ai travaillé à l’Ambassade de Chine au Pakistan. À l’époque, de nombreux pignons afghans étaient vendus au Pakistan, où ils ont gagné une grande popularité parmi les Pakistanais, les Chinois et les ressortissants d’autres pays. Les pignons afghans sont réputés pour leur qualité. Avec une production annuelle d’environ 20 000 tonnes, les pignons de pin peuvent rapporter 800 millions de dollars américains chaque année grâce à l’exportation et créer des opportunités d’emploi pour plus de 100 000 habitants. C’est une source importante de recettes fiscales pour le pays, et la seule source de revenus pour de nombreux agriculteurs afghans. Mais la position enclavée, la circulation gênante et les guerres persistantes ont rendu un grand volume de pignons invendables chaque année. 

Les petits pignons de pin font vivre des dizaines de milliers d’Afghans. Pour aider les Afghans à transformer des pignons de pin en des bénéfices tangibles et grâce aux efforts des deux côtés, la Chine a ouvert un vol direct en 2018 dédié aux importations de pignons de pin, générant un revenu de 15 millions de dollars pour les populations locales en seulement quatre mois. Selon les statistiques, 3 000 à 5 000 tonnes de pignons de pin sont directement expédiées en Chine chaque année, ce qui profite aux cueilleurs de pignons en Afghanistan et aux consommateurs en Chine. Le « couloir aérien des pignons de pin » est en effet devenu un lien important d’amitié et de coopération sino-afghanes. 

Des changements fondamentaux ont eu lieu en Afghanistan en août 2021. Avec les contrôles financiers américains sur le pays, les 39 millions d’Afghans sont confrontés à une crise humanitaire. En tant que voisin et ami sincère de l’Afghanistan, la Chine attache une grande importance aux moyens de subsistance du peuple afghan. Outre l’aide humanitaire, la Chine a travaillé de diverses manières pour aider l’Afghanistan à surmonter les difficultés économiques et en matière de moyens de subsistance, et à améliorer sa capacité autonome de développement. En octobre de cette année, à la demande du gouvernement afghan intérimaire, la Chine a pris des dispositions spéciales pour mettre à jour les autorisations pour les vols affrétés et a rouvert le « couloir aérien des pignons de pin » entre la Chine et l’Afghanistan. Le 1er novembre, le premier vol affrété transportant 45 tonnes de pignons a atterri avec succès à Shanghai. Une fois exposées à l’Exposition internationale d’importation de la Chine, les 120 000 boîtes de pignons de pin ont toutes été vendues. Jusqu’à présent, 1 170 tonnes de pignons ont atteint la Chine via 26 avions affrétés, générant plus de 100 millions de RMB ou plus de 16 millions de dollars américains pour le peuple afghan. 

À l’avenir, la Chine renforcera ses contacts et sa communication avec l’Afghanistan dans le cadre de leur mécanisme et de leur cadre de liaison au niveau du travail pour la reconstruction économique. Nous favoriserons l’exportation de produits agricoles spéciaux, dont le safran, vers la Chine, et jouerons, par des actions concrètes, un rôle encore plus important pour aider l’Afghanistan à se reconstruire économiquement.

Dragon TV : S’exprimant lors d’un événement le 17 décembre, le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis Jake Sullivan a déclaré que l’administration Biden envisagerait des objectifs plus ambitieux en matière de changement climatique. Il a déclaré qu’après la COP26, l’attention changera et la pression augmentera sur la Chine pour qu’elle prenne part aux négociations avec quelque chose de plus ambitieux que ce qui a été proposé jusqu’à présent. « Cela ne consiste pas à exagérer la concurrence, le défi ou la menace », a-t-il ajouté. Pour la Chine et le reste du monde, la seule façon de lutter contre le changement climatique est d’agir davantage. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : La Chine a toujours fait avancer la civilisation écologique et la gouvernance climatique avec des actions concrètes, assumant activement des responsabilités internationales à la mesure de ses conditions nationales et intensifiant son action climatique. Depuis septembre de l’année dernière, après avoir dépassé les objectifs d’action climatique de 2020 avant la date prévue, la Chine a annoncé l’objectif et la vision du pic de carbone et de la neutralité carbone, a fixé de nouveaux objectifs de contributions déterminées au niveau national et a mis en place une série de mesures politiques, y compris sur les centrales à charbon et la consommation de charbon dans le pays, et l’engagement à ne plus construire de nouvelles centrales d’électricité au charbon à l’étranger. À cette fin, la Chine entreprendra des transformations socio-économiques étendues et profondes, qui nécessitent des efforts acharnés. La ferme détermination de la Chine et ses actions concrètes pour lutter contre le changement climatique ont été hautement reconnues et largement saluées par la communauté internationale.

La récente 26e session de la Conférence des Parties (COP26) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a produit des résultats positifs. Elle a réaffirmé les buts, les objectifs et le cadre de base de l’Accord de Paris, en particulier le principe des responsabilités communes mais différenciées, et a achevé les négociations sur les questions en suspens relatives aux directives de mise en œuvre de l’Accord de Paris, ce qui a jeté les bases d’une mise en œuvre pleine et effective de l’Accord. Nous tenons à souligner que ce qui a été conclu à la COP26 est un « ordre de mobilisation » pour que la communauté internationale passe de la négociation des règles à la mise en œuvre des actions. Ce n’est pas un « permis d’immunité » pour les pays développés afin de se dérober à leurs responsabilités et de rejeter les blâmes. Le centre des négociations après la réunion de Glasgow reste le même, c’est-à-dire d’exhorter les pays développés à faire face à leurs responsabilités historiques, à prendre l’initiative d’accroître leurs ambitions de réduction des émissions et à répondre aux principales préoccupations des pays en développement en matière financière, technologique et de renforcement des capacités, entre autres.

 Les États-Unis enregistrent les plus grandes émissions cumulées de gaz à effet de serre et les plus grandes émissions historiques cumulées par habitant. Ils sont encore aujourd’hui un émetteur important. Après le retour à l’Accord de Paris, les États-Unis devraient réfléchir à leurs erreurs, revenir sur le passé et regagner la confiance de la communauté internationale par des actions concrètes. La Chine se félicite du retour des États-Unis dans l’équipe qui s’attaque au changement climatique par des actions. En attendant, nous, avec d’autres pays, suivrons de près ce que les États-Unis disent et font. Les États-Unis auront du mal à avancer en criant simplement des slogans.

CRI : Le 7e cycle de pourparlers visant à reprendre le respect de l’accord sur le nucléaire iranien s’est conclu le 17 décembre. Le conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan a déclaré que les pourparlers ne se passaient pas bien et que la partie américaine n’avait pas encore trouvé de solution pour retourner dans le JCPOA. Les États-Unis, solidaires de leurs partenaires européens, intensifient les efforts pour harmoniser la position avec la Chine et la Russie, a-t-il ajouté. Le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ont déclaré dans une déclaration commune qu’il y avait eu des progrès techniques, mais que cela ne faisait que s’approcher des résultats des négociations de juin dernier. Les trois pays ont été déçus par la décision de l’Iran de demander une pause dans les pourparlers nucléaires et ont appelé à une accélération du rythme des négociations. Avez-vous un commentaire à faire là-dessus ?

Zhao Lijian : Grâce aux efforts concertés de toutes les parties, le 7e cycle de négociations sur la reprise du respect du JCPOA a progressé de manière positive. Toutes les parties ont convenu de faire avancer les négociations sur la base des discussions précédentes, ont eu un échange de vues approfondi sur les questions relatives à la levée des sanctions et ont proposé de nouveaux projets de documents sur les questions du secteur nucléaire. Il a également été décidé que le prochain cycle de pourparlers se tiendrait avant la fin de cette année.

La question nucléaire iranienne est désormais à la croisée des chemins. La Chine reconnaît l’attitude sérieuse dont ont fait preuve toutes les parties dans ce cycle de pourparlers et se félicite du consensus atteint entre l’Iran et l’AIEA sur la surveillance des installations nucléaires. Nous espérons que toutes les parties adhéreront à la bonne direction du dialogue et de la consultation, s’efforceront de préserver les progrès des négociations, se concentreront sur les questions non résolues, favoriseront l’atmosphère nécessaire aux pourparlers et feront en sorte que les négociations aboutissent à des résultats dès que possible. En tant que responsables de la crise nucléaire iranienne actuelle, les États-Unis devraient corriger leur mauvaise politique à l’égard de l’Iran et lever toutes les sanctions pertinentes contre l’Iran ainsi que la « juridiction au bras long » sur les tiers. Sur cette base, l’Iran devrait reprendre intégralement le respect de l’accord.

La Chine a toujours pris une part constructive aux pourparlers sur le nucléaire iranien. Nous maintenons une communication et une coordination étroites avec les États-Unis, l’Iran et d’autres parties et avons déployé des efforts actifs pour faire avancer les négociations. Nous soutiendrons fermement le processus de règlement politique et diplomatique, continuerons de participer de manière constructive aux pourparlers de suivi et ferons en sorte, avec toutes les parties, que les négociations aboutissent à des résultats dès que possible. En attendant, nous défendrons fermement nos propres droits et intérêts légitimes.

Beijing TV : La cérémonie d’ouverture de la vente caritative internationale « Love Knows No Borders » de cette année s’est tenue à Beijing samedi dernier. Pourriez-vous partager plus d’informations sur l’événement ainsi que sur les arrangements de suivi ?

Zhao Lijian : Avec l’attention et le soutien de personnalités des divers milieux chinois et étrangers, la vente caritative internationale « Love Knows No Borders » a lieu depuis 13 années consécutives. Conformément aux protocoles sanitaires, la vente de cette année s’est déroulée en ligne et hors ligne, comme l’année dernière.

Le matin du 18 décembre, la cérémonie d’ouverture de la 13e vente caritative internationale « Love Knows No Borders » placée sous le thème « Revitalisation rurale, soins médicaux d’abord » s’est déroulée avec succès à Beijing. Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi et son épouse Mme Qian Wei, le secrétaire du Comité du PCC du Ministère des Affaires étrangères Qi Yu, le vice-ministre des Affaires étrangères Le Yucheng et d’autres responsables du Ministère des Affaires étrangères, ainsi que des représentants des ambassades accréditées en Chine, des bureaux d’organisations internationales en Chine et d’entreprises concernées, ont assisté à la cérémonie en ligne et en présentiel.

Après la cérémonie d’ouverture, l’événement « Vente caritative sur le cloud » a été officiellement lancé et devrait durer jusqu’au 25 décembre sur une page Web spéciale destinée à la « campagne d’assistance via la consommation de produits de lutte contre la pauvreté » sur la plate-forme de commerce électronique chinoise Tmall. À 20 heures, des envoyés diplomatiques étrangers et des représentants d’organisations internationales en Chine, ainsi que des représentants des districts avec lesquels le Ministère des Affaires étrangères a noué des jumelages dans le cadre d’une assistance ciblée ou entretient des relations de soutien et de coopération, ont promu leurs propres cultures et produits caritatifs avec des animateurs sur l’application CCTV News et le mini-site de diffusion en direct de CCTV News sur Taobao. Plus de six millions de personnes ont assisté à la vente caritative le jour de l’ouverture.

La vente caritative de cette année a également vu une série de courtes vidéos sur le thème « La vente caritative et moi », filmées et produites pour la première fois. Plus de 20 envoyés diplomatiques et leurs épouses ont été invités à raconter des histoires émouvantes sur la vente caritative dans les courtes vidéos. Les vidéos ont été largement saluées et ont reçu des « like ».

Les produits de la vente caritative de cette année seront utilisés pour moderniser les installations médicales du district de Jinping et du district de Malipo, dans la province du Yunnan. Nous sommes vraiment reconnaissants aux personnes généreuses de tous les horizons pour leur participation active et leur soutien énergique à la vente caritative internationale « Love Knows No Borders » initiée par le Ministère des Affaires étrangères et nous nous félicitons de votre attention continue quant aux activités de suivi.

MASTV : Le Bureau de l’Information du Conseil des Affaires d’État a publié ce matin un livre blanc intitulé « Hong Kong : progrès démocratiques dans le cadre d’un pays, deux systèmes ». Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : Le livre blanc intitulé « Hong Kong : progrès démocratiques dans le cadre d’un pays, deux systèmes » est un document important publié à un moment critique du progrès démocratique de Hong Kong. Ce mérite une bonne lecture pour quiconque se soucie de Hong Kong et de la démocratie. Un responsable du Bureau des Affaires de Hong Kong et de Macao du Conseil des Affaires d’État a déjà répondu aux questions pertinentes de la presse.

Depuis le retour de Hong Kong à la mère patrie, le gouvernement central de la Chine a fermement mis en œuvre le principe « un pays, deux systèmes » et la Loi fondamentale, et a soutenu la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong dans le développement de la démocratie de manière ordonnée, conformément à la loi. Les résidents de Hong Kong jouissent de droits démocratiques sans précédent. Les progrès démocratiques globaux de la RAS de Hong Kong sont évidents pour tous. Hier, l’élection de la septième législature du Conseil législatif de la RAS de Hong Kong s’est déroulée dans d’heureuses conditions et de manière ordonnée, conformément à la loi. Il s’agissait de la dernière pratique réussie de Hong Kong consistant à mettre en œuvre le principe des « patriotes administrant Hong Kong », à développer une démocratie saine, à appliquer la méritocratie et à faire progresser la bonne gouvernance. Les faits ont pleinement prouvé que le Parti communiste chinois (PCC) et le gouvernement chinois ont conçu, instauré, sauvegardé et fait progresser le système démocratique de Hong Kong. 

Comme tout le monde le sait, la domination coloniale britannique de plus de 150 ans n’a apporté aucune véritable démocratie à Hong Kong. Ce n’est qu’après le retour de Hong Kong à la mère patrie que l’ère de la démocratie a été inaugurée. Au cours des dernières années, les forces extérieures n’ont épargné aucun effort pour inciter et encourager les forces antichinoises cherchant à déstabiliser Hong Kong à monter à l’assaut de l’ordre constitutionnel de la RAS. Elles ont déformé les connotations de la démocratie, entravé les progrès démocratiques de Hong Kong et porté gravement atteinte au développement de la démocratie de Hong Kong. Le gouvernement central a pris une série de mesures décisives pour traiter à la fois les symptômes et les causes profondes et a remis le développement démocratique de la RAS sur la bonne voie. Nous sommes convaincus que dans le cadre d’« un pays, deux systèmes », la voie de la démocratie à Hong Kong sera plus large, menant à des perspectives plus prometteuses.

Je tiens à souligner que Hong Kong fait partie de la Chine. La manière de développer la démocratie dans la RAS de Hong Kong est purement une affaire intérieure de la Chine. La question de savoir si le système démocratique de Hong Kong est bon ou non devrait être jugée par le peuple chinois, y compris les compatriotes de Hong Kong. Le gouvernement central s’est engagé à appliquer intégralement et avec précision le principe « un pays, deux systèmes » et à soutenir Hong Kong dans le développement d’un système démocratique conforme à son statut constitutionnel et à ses réalités. Les tentatives d’ingérence dans les affaires intérieures de la Chine et de déstabiliser Hong Kong sont toutes vouées à l’échec.

Question complémentaire : L’élection de la septième législature du Conseil législatif de la RAS de Hong Kong a eu lieu le 19 décembre. Certains pays occidentaux ont fait des remarques irresponsables à propos de cette élection. Quel est le commentaire de la Chine ?

Zhao Lijian : L’élection de la septième législature du Conseil législatif de la RAS de Hong Kong s’est déroulée avec succès le 19 décembre, conformément à la loi. Cette élection est une pratique réussie pour mettre en œuvre de manière globale le nouveau système électoral à Hong Kong, reflétant la large représentation, l’inclusion politique, la participation équilibrée et la concurrence loyale. Cela revêt une importance majeure pour développer une démocratie adaptée aux réalités de Hong Kong, façonner une nouvelle structure pour la bonne gouvernance à Hong Kong et promouvoir la mise en œuvre régulière et soutenue d’« un pays, deux systèmes ».

Hong Kong fait partie de la Chine. La façon dont le système électoral de Hong Kong est conçu, se perfectionne et fonctionne est purement une affaire intérieure de la Chine, qui ne permet aucune ingérence étrangère. Pour juger si le système électoral de Hong Kong est bon ou non, il faut déterminer s’il se conforme aux réalités de Hong Kong et s’il sert la sécurité, la stabilité et la prospérité à long terme de Hong Kong. Pour juger si l’élection du Conseil législatif est réussie ou non, il faut déterminer si le processus électoral est légal, équitable et ordonné, et si le résultat est propice à l’intérêt général et au développement à long terme de Hong Kong.

Il y a toujours des gens dans le monde qui attaquent délibérément le système électoral de Hong Kong et diffament l’élection du Conseil législatif. Ils prétendent se soucier de la démocratie de Hong Kong, mais se mêlent de la politique de Hong Kong, s’ingèrent dans les affaires intérieures de la Chine et entravent le développement de la Chine sous prétexte de la démocratie. S’agissant de la démocratie, les États-Unis ne sont en aucun cas un « bon élève », et encore moins sont-ils en mesure d’être un « professeur ». Ce qu’ils doivent faire le plus, c’est réfléchir à leur réponse bâclée à la COVID-19, à la polarisation politique et à la discrimination raciale, et mettre d’abord de l’ordre dans leur propre maison.

Kyodo News : Selon des reportages, la participation aux élections du Conseil législatif de Hong Kong a atteint le plus bas niveau. Certaines organisations européennes ont critiqué la Chine pour cela. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : Tous les milieux à Hong Kong pensent que le taux de participation des circonscriptions géographiques à cette élection se situe dans une fourchette normale et raisonnable. Voici quelques faits. Plus de 1,35 million d’électeurs ont voté. La circonscription du comité électoral a élu 40 membres avec un taux de participation de 98,48 %. Les circonscriptions fonctionnelles ont élu 30 membres avec un taux de participation moyen de 32,22 %. Les circonscriptions géographiques ont élu 20 membres avec un taux de participation de 30,2 %. Les électeurs de Hong Kong ont riposté par leurs actions concrètes contre les diffamations et les calomnies visant la légitimité du nouveau système électoral. La baisse de la participation électorale dans les circonscriptions géographiques cette année s’explique par plusieurs raisons, notamment l’impact de la pandémie et l’ingérence et le sabotage des éléments antichinois cherchant à déstabiliser Hong Kong et des forces extérieures. Cela prouve justement l’importance et la nécessité de promulguer la Loi de la République populaire de Chine sur la préservation de la sécurité nationale dans la Région administrative spéciale de Hong Kong et de l’amélioration du système électoral dans la RAS de Hong Kong. 

CRI : La Maison Blanche a publié une déclaration le 17 décembre selon laquelle le groupe de pilotage conjoint tripartite AUKUS s’est réuni les 9 et 14 décembre aux États-Unis. Les participants ont convenu d’étudier et de définir, dans les 18 mois à venir, la voie optimale pour l’Australie pour acquérir des sous-marins à propulsion nucléaire, afin d’aider l’Australie à réaliser son programme de sous-marins le plus tôt possible. Ils veilleront à ce que le programme de sous-marins maintienne leur leadership de longue date en matière de non-prolifération mondiale, notamment par le biais d’une consultation étroite avec l’Agence internationale de l’énergie atomique. Quel est le commentaire de la Chine ?

Zhao Lijian : La Chine a exposé à plusieurs reprises sa position sur la coopération en matière de sous-marins nucléaires d’AUKUS.

La Chine estime que la coopération en matière de sous-marins nucléaires entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie dans le cadre du partenariat de sécurité trilatéral présente de graves risques de prolifération nucléaire et viole les buts et les objectifs du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP). De plus en plus de pays sont vigilants et rejettent cela. Cependant, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie ont insisté pour faire progresser la coopération en matière de sous-marins nucléaires au mépris des préoccupations internationales, ce qui accentue encore leur double standard sur les questions de non-prolifération et rend encore plus hypocrite leur prétendu « leadership de longue date en matière de non-prolifération mondiale ». 

La réunion du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) tenue en novembre a ajouté des questions liées à la coopération en matière de sous-marins nucléaires entre les trois pays à l’ordre du jour officiel de la réunion et mené des discussions, ce qui reflète les graves préoccupations des membres du Conseil à ce sujet. Le système actuel de garanties de l’AIEA ne permet pas de contrôler efficacement les réacteurs de puissance des sous-marins nucléaires. Par conséquent, il n’y a aucun moyen de garantir que l’Australie n’utilisera pas ces matières nucléaires pour fabriquer des armes nucléaires. Les trois pays, cependant, s’obstinent à mener des consultations avec l’AIEA sur les prétendus accords de non-prolifération, ce qui est une tentative flagrante d’obtenir la validation de l’AIEA pour la coopération trilatérale. Les trois pays devraient arrêter une telle ruse.

La Chine a clairement indiqué que la question des garanties concernant la coopération en matière de sous-marins nucléaires d’AUKUS porte sur l’intégrité et l’efficacité du TNP et concerne les intérêts de tous les États membres de l’AIEA. En tant que telle, elle devrait être discutée conjointement par tous les États membres. La Chine a suggéré que l’AIEA mette en place un comité spécial ouvert à tous les États membres pour se concentrer sur la discussion des questions politiques, juridiques et techniques concernant les garanties pour les réacteurs de puissance des sous-marins nucléaires et les matières nucléaires pertinentes des États non dotés d’armes nucléaires, et pour rechercher une solution acceptable pour toutes les parties. Les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie ne devraient pas faire avancer la coopération pertinente, et le Secrétariat de l’AIEA ne devrait pas discuter avec les trois pays du soi-disant accord de garanties pour leur coopération en matière de sous-marins nucléaires jusqu’à ce qu’un consensus soit atteint par toutes les parties. 

Bloomberg : La Chine a atteint 56% de ses objectifs d’achat dans le cadre de l’accord commercial en octobre dernier. La Chine sera-t-elle en mesure d’atteindre les objectifs avant l’expiration de l’accord commercial en janvier prochain ? La Chine augmentera-t-elle ses achats après l’expiration de l’accord ?

Zhao Lijian : Je vous renvoie aux autorités compétentes.

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