Page d'accueil > Propos du porte-parole du MAE
Conférence de presse du 21 décembre 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2021-12-21 23:30

Le vice-ministre des Affaires étrangères Le Yucheng tiendra le 9e Dialogue stratégique de haut niveau entre les ministères des Affaires étrangères de Chine et de la République de Corée avec le Premier vice-ministre des Affaires étrangères de la République de Corée Choi Jong Kun, à Beijing, par liaison vidéo, le 23 décembre. Les deux parties auront un échange de vues approfondi sur les politiques étrangères respectives, la situation internationale et régionale et le développement des relations bilatérales, entre autres.

CCTV : Selon des reportages, le Département d’État américain vient de désigner un nouveau « coordinateur spécial pour les questions tibétaines ». La Chine a-t-elle un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : Les affaires tibétaines relèvent purement des affaires intérieures de la Chine, qui ne tolère aucune ingérence d’aucune force étrangère. La désignation par la partie américaine du soi-disant « coordinateur spécial pour les questions tibétaines » constitue une ingérence dans les affaires intérieures de la Chine. Nous nous y opposons fermement et ne le reconnaîtrons jamais. Nous exhortons les États-Unis à respecter, par des actions concrètes, leur engagement de reconnaître le Tibet comme partie intégrante de la Chine et de ne pas soutenir l’« indépendance du Tibet », et à cesser d’utiliser les questions liées au Tibet pour se mêler des affaires intérieures de la Chine. La partie chinoise continuera de prendre toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder fermement sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement.

Agence de presse Xinhua : Selon certaines recherches, la minorité ethnique rom de Lituanie a affirmé qu’elle souffrait généralement de discrimination dans la vie et au travail. Peu de gens s’intéressent à leur curriculum vitae sur le marché du travail, les emplois leur semblent inaccessibles. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : J’ai vu des reportages concernés. Selon ce qui est révélé, il existe une grave discrimination raciale ou religieuse sur le marché du travail lituanien, ce qui conduit généralement à une pauvreté systémique à laquelle sont confrontées les minorités ethniques. Les statistiques montrent qu’en Lituanie, le revenu mensuel de la population rom est près de quatre fois inférieur à la moyenne nationale. Jusqu’à 75% des Roms vivent dans la pauvreté, soit environ 3,5 fois plus que la moyenne nationale. Plus des deux tiers des Roms âgés de 15 ans et plus n’ont pas les moyens de remplacer leurs vêtements usés et la moitié du groupe n’a pas les moyens de disposer de deux paires de chaussures. La pauvreté due aux inégalités raciales a un impact direct sur la santé des Roms, dont beaucoup vivent avec une maladie chronique ou de longue durée.

Ce que les minorités ethniques, y compris les Roms, vivent n’est que le sommet de l’iceberg des graves problèmes humanitaires de la Lituanie. De graves violences domestiques et des atteintes aux droits des enfants peuvent également être constatées dans le pays. La corruption nationale reste endémique. La partie lituanienne devrait sérieusement réfléchir sur elle-même et travailler sur ces problèmes, et prendre des mesures efficaces pour sauvegarder les droits et intérêts légitimes des minorités ethniques, des femmes et des enfants. Elle ne doit pas faire l’autruche, ce qui n’est pas ce que ferait un pays responsable. 

Bloomberg : Nikkei rapporte que la Chine a invité le président sud-coréen Moon Jae-in à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver de Beijing. Le Ministère a-t-il un commentaire à faire à ce sujet ?

Zhao Lijian : La communauté internationale et les personnalités de tous les horizons sont toutes les bienvenues pour assister aux Jeux olympiques d’hiver de Beijing 2022 et les soutenir de différentes manières. Nous sommes prêts à travailler avec toutes les parties pour suivre l’esprit olympique « Ensemble », présenter au monde des Jeux olympiques économes, sûrs et merveilleux et promouvoir l’amitié et la coopération entre les pays.

Shenzhen TV : Le 20 décembre, le Département d’État et le Département du Trésor des États-Unis ont annoncé qu’ils avaient ajouté cinq directeurs adjoints du Bureau de liaison du gouvernement populaire central dans la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong à une liste de sanctions conformément à la « Loi sur l’autonomie de Hong Kong ». Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : Conformément à leur soi-disant « Loi sur l’autonomie de Hong Kong », les États-Unis ont annoncé des sanctions contre les responsables concernés de l’organe de liaison du gouvernement populaire central de la RPC dans la RAS de Hong Kong. Cela viole gravement le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales, et constitue une grave ingérence dans les affaires intérieures de la Chine. C’est donc illégal, nul et non avenu. La Chine s’y oppose fermement et le condamne vivement.

Il convient de souligner qu’au début du mois de juillet de cette année, les États-Unis ont déjà annoncé des sanctions contre sept responsables chinois, dont les cinq directeurs adjoints susmentionnés du Bureau de liaison du gouvernement populaire central dans la RAS de Hong Kong, lorsqu’ils ont publié le soi-disant « Conseil aux entreprises de Hong Kong ». La partie chinoise a pris des contre-mesures réciproques contre le personnel concerné, conformément à la Loi contre les sanctions étrangères. Maintenant, les États-Unis ont à nouveau annoncé des sanctions contre ces mêmes personnes sous un autre prétexte, invoquant la soi-disant « Loi sur l’autonomie de Hong Kong », ce qu’il m’est impossible de comprendre. Un tel geste est absurde et méprisable. 

CRI : Selon des reportages, les ministres des Affaires étrangères des pays des Five Eyes, les ministres des Affaires étrangères des pays du G7 et le Haut représentant de l’UE ont respectivement publié des déclarations conjointes sur l’élection de la septième législature du Conseil législatif de la RAS de Hong Kong. Quel est le commentaire de la Chine ?

Zhao Lijian : La Chine rejette fermement et condamne vivement la collusion de certains pays occidentaux pour lancer des remarques irresponsables sur les élections de la septième législature du Conseil législatif, la démocratie et l’état de droit dans la RAS de Hong Kong, et s’ingérer de manière flagrante dans les affaires intérieures de la Chine.

Le perfectionnement du système électoral de la RAS de Hong Kong est une étape nécessaire pour appliquer intégralement et avec précision la politique d’« un pays, deux systèmes », mettre en œuvre le principe de « patriotes administrant Hong Kong » et assurer le développement de la démocratie de Hong Kong sur une bonne voie. L’élection de la septième législature du Conseil législatif dans la RAS de Hong Kong est une pratique réussie pour mettre en œuvre le nouveau système électoral et un bond important du système démocratique aux caractéristiques de Hong Kong et adapté aux réalités de la RAS. Le processus électoral était équitable, juste, ouvert, sûr et propre, et les droits démocratiques des électeurs ont été pleinement respectés et protégés.

Je tiens à souligner que, sous la domination coloniale britannique, il n’y avait pas du tout de démocratie à Hong Kong et que ses résidents n’y ont jamais bénéficié d’une véritable démocratie, des droits de l’homme et de la liberté. Mais aucune « démocratie » n’a alors exprimé d’inquiétude à cet égard. Alors que les formes de démocratie se développent avec une qualité constamment améliorée à Hong Kong, certains pays occidentaux ont exprimé sans vergogne une prétendue inquiétude au sujet d’élections démocratiques dans une région administrative de la Chine et ont lancé avec condescendance des attaques et des accusations contre la démocratie et l’état de droit de Hong Kong. Cela révèle pleinement leur hypocrisie, ainsi que leur intention méprisable de déstabiliser Hong Kong et de contenir le développement de la Chine.

Certains pays occidentaux devraient faire face au fait que cela fait 24 ans que Hong Kong est revenu à la mère patrie. Ils devraient respecter le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales, mettre fin à toute forme d’ingérence dans les affaires de Hong Kong et dans les autres affaires intérieures de la Chine. Toute tentative visant à saper la prospérité et la stabilité de Hong Kong est vouée à l’échec.

CCTV : Le 10 décembre, le Département d’État et le Département du Trésor des États-Unis ont annoncé des sanctions à l’encontre de quatre responsables chinois, invoquant des « violations des droits humains » au Xinjiang, conformément à leur législation nationale. La Chine a-t-elle un commentaire à ce sujet ?

Zhao Lijian : Les États-Unis ont imposé des sanctions illégales aux responsables chinois sous prétexte de la prétendue question des droits de l’homme au Xinjiang, conformément à leur droit interne. Un tel acte constitue une grave ingérence dans les affaires intérieures de la Chine, viole gravement les normes fondamentales régissant les relations internationales et sape gravement les relations sino-américaines. La Chine s’y oppose fermement et le condamne vivement.

En réponse à l’acte erroné susmentionné de la partie américaine, la Chine a décidé de prendre des contre-mesures réciproques, conformément à la Loi contre les sanctions étrangères de la République populaire de Chine. À compter d’aujourd’hui, la Chine appliquera des contre-mesures contre la présidente Nadine Maenza, la vice-présidente Nury Turkel, la commissaire Anurima Bhargava et le commissaire James W. Carr de la Commission sur la liberté religieuse internationale des États-Unis (USCIRF). Il est interdit à ces personnes d’entrer sur la partie continentale de la Chine, à Hong Kong et à Macao. Leurs avoirs en Chine seront gelés et les citoyens et institutions chinois se verront interdire de faire des affaires avec eux.

Il faut souligner que les affaires du Xinjiang relèvent purement des affaires intérieures de la Chine et que les États-Unis n’ont pas le droit et ne sont pas en mesure de s’y immiscer. Les États-Unis devraient lever les soi-disant sanctions et cesser de s’ingérer dans les affaires du Xinjiang et les autres affaires intérieures de la Chine. La Chine apportera d’autres réponses en fonction de l’évolution de la situation.

Global Times : Selon les médias américains, au cours des cinq dernières années, l’armée américaine a mené plus de 50 000 frappes aériennes en Afghanistan, en Irak et en Syrie. En raison de soi-disant « renseignements défectueux », les frappes aériennes au Moyen-Orient ont causé la mort de milliers de civils, y compris des enfants. Nous avons remarqué que le porte-parole du commandement central américain a déclaré que « même avec la meilleure technologie au monde, les erreurs sont difficiles à éviter ». Il a ajouté que les États-Unis essaieront d’apprendre de ces erreurs, travailleront avec diligence pour éviter de tels dommages et enquêteront sur chaque cas crédible. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Les meurtres de civils par l’armée américaine dans les guerres à l’étranger sont des crimes abominables. L’acte de la partie américaine consistant à minimiser l’importance des crimes de guerre et à se dérober aux responsabilités expose davantage l’hypocrisie de la démocratie et des droits de l’homme à l’américaine.

Voici quelques chiffres plus choquants à partager avec vous. Au cours des deux dernières décennies, l’armée américaine a lancé plus de 90 000 frappes aériennes dans d’autres pays, qui ont fait environ 48 000 morts parmi les civils. Jusqu’à 1 600 civils ont été tués lors de « la frappe aérienne la plus précise de l’histoire » à Raqqa, en Syrie. Les balles, les explosifs et les missiles en provenance des États-Unis ont causé la perte de dizaines de milliers de vies innocentes et le déplacement des centaines de milliers de personnes. Derrière chaque chiffre se cache une vie humaine précieuse. Face à toutes ces brutalités, les États-Unis n’ont manifesté aucun remords, n’ont présenté aucune excuse ou n’ont tenu aucun auteur pour responsable. Au lieu de cela, ils tentaient de survoler cela en affirmant que « les erreurs sont difficiles à éviter ». Est-ce ainsi que les États-Unis défendent les droits de l’homme ? 

S’accrochant à la mentalité hégémonique, les États-Unis ont longtemps bafoué la démocratie et violé les droits de l’homme dans d’autres pays sous prétexte de démocratie et de droits de l’homme. Les crimes perpétrés par les États-Unis ont été gravés au pilori historique de la honte ; ils ne peuvent pas être effacés ou éludés. Plutôt que de dire « travailler avec diligence pour éviter de tels dommages » hypocritement, les États-Unis devraient enquêter sérieusement et tenir les personnes concernées pour responsables, punir sévèrement les auteurs et les complices, montrer leur repentir et expier leurs crimes par des actions réelles.

Prasar Bharati : Hier, lors d’un symposium sur la situation internationale et les relations étrangères de la Chine en 2021, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a déclaré que la Chine et l’Inde ont maintenu un dialogue par les canaux diplomatiques et militaires, et géré et contrôlé efficacement les frictions dans certaines zones frontalières dans le cadre d’un engagement commun à améliorer et développer les relations bilatérales. Pourriez-vous partager la dernière situation à la frontière entre l’Inde et la Chine et les progrès du dialogue entre les deux pays sur cette question ?

Zhao Lijian : Je voudrais dire que la situation à la frontière sino-indienne est stable dans l’ensemble. La Chine et l’Inde ont maintenu le dialogue par les canaux diplomatiques et militaires pour apaiser la situation le long de la frontière. 

Hubei Media Group : Le Premier ministre du Laos, Phankham Viphavanh, dans une récente interview, a réfuté les diffamations visant le chemin de fer Chine-Laos, soulignant que l’allégation selon laquelle « le chemin de fer a conduit le Laos dans un piège de la dette » constitue de la pure calomnie. Il a déclaré que le chemin de fer répond aux besoins de développement du peuple lao et lui apportera de plus grands avantages en donnant une forte impulsion à la mobilité humaine et aux échanges commerciaux. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : Comme l’a dit le Premier ministre Phankham Viphavanh, le chemin de fer Chine-Laos répond aux besoins de développement du Laos. Le Laos est doté de riches ressources naturelles et a un énorme potentiel de développement. Le principal obstacle à l’heure actuelle est l’accès peu pratique au monde extérieur en raison de sa situation géographique en tant que pays enclavé. Comme le dit un proverbe chinois, « un bon vin avec un arôme séduisant peut encore être connu, même caché au fond d’une ruelle. » Le chemin de fer Chine-Laos vise à atteindre cette ruelle profonde, à aider le Laos à réaliser la stratégie consistant à passer d’un pays enclavé à un pays connecté, à dynamiser sa croissance, à le rapprocher du monde et à permettre aux gens non seulement de sentir l’« arôme », mais aussi goûter le « bon vin » produit par le Laos. 

Le chemin de fer Chine-Laos est un projet phare de la coopération mutuellement bénéfique des deux pays et de la coopération dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » (BRI). Depuis sa mise en service il y a plus d’un demi-mois, des progrès tangibles ont déjà été enregistrés. Selon les statistiques, de nombreuses collectivités locales chinoises, dont le Yunnan, le Shandong, le Jiangsu, le Zhejiang, Chongqing, le Sichuan et le Guangdong, ont commencé à exploiter des trains de marchandises internationaux sur ce chemin de fer. Au 15 décembre, ils avaient expédié plus de 100 millions de RMB de marchandises entre les deux pays. Au 20 décembre, la section du chemin de fer au Laos avait servi 22 000 passagers. Mes collègues à Vientiane m’ont dit que de nombreux habitants achèteraient des billets pour découvrir les changements positifs apportés par le chemin de fer dans leur vie et leur travail. Ils manifestent leur joie et leur soutien au chemin de fer par des actions concrètes. À l’avenir, le chemin de fer reliera plus de pays au nord et au sud. Nous sommes convaincus qu’il jouera un rôle de catalyseur encore plus grand, produira des effets intégrés plus importants et créera plus d’avantages pour les peuples de la Chine, du Laos et de la région au sens large. 

CNR : Récemment, un rapport de recherche intitulé « Le dilemme des droits de l’homme dans le monde obscurci par l’ingérence des États-Unis » a été publié par le groupe de travail sur les droits de l’homme et la politique internationaux du Centre de recherche sur les droits de l’homme de l’Université de Jilin. Ce rapport de 18 000 caractères chinois, comportant des faits substantiels, expose une série d’actes des États-Unis consistant à s’ingérer dans les affaires intérieures des autres et à saper la stabilité et le développement d’autres pays, et révèle les profonds désastres de la cause des droits de l’homme provoqués par l’hégémonie américaine. Quel est votre commentaire ?

Zhao Lijian : Le rapport que vous avez mentionné a révélé l’essence de l’hégémonie américaine. Je peux vous en dire plus à ce sujet. Les États-Unis s’ingèrent dans les affaires intérieures d’autres pays principalement par les quatre moyens suivants.

Premièrement, s’engager dans l’infiltration et la subversion. Les États-Unis ont longtemps tiré parti des agences gouvernementales telles que l’USAID et de soi-disant « organisations non gouvernementales », y compris la NED, pour favoriser leurs mandataires dans les pays d’Asie, d’Amérique latine, d’Europe de l’Est et du Moyen-Orient et leur fournir un soutien financier et des conseils pour l’action. Les pays où ont eu lieu les « révolutions de couleur » et le « printemps arabe » ont ainsi été réduits au statut de « cobayes » et de victimes de l’expérience de la démocratie à l’américaine.

Deuxièmement, attiser les troubles et le chaos. Les États-Unis utilisent de manière habituelle leur hégémonie dans l’opinion publique pour déformer les faits, fabriquer des mensonges et répandre la désinformation. Ils se présentent, ainsi que leurs mandataires, comme des « combattants des droits humains » et qualifient les autres d’« autoritaristes ». Les États-Unis qualifient la violence créée par les forces antichinoises déstabilisant Hong Kong de « beau spectacle à voir », mais ne mâchent pas leurs mots en condamnant les émeutes du Capitole. Leur double standard et leur manipulation politique sont mis à nu.

Troisièmement, imposer arbitrairement une coercition économique. Sans l’autorisation du Conseil de sécurité de l’ONU, les États-Unis ont délibérément appliqué à plusieurs reprises des sanctions unilatérales qui ont gravement affecté l’économie nationale et les moyens de subsistance des populations des pays concernés et ont miné la sécurité et la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales, ce qui est une coercition économique typique. Depuis le début de l’épidémie de COVID-19, les États-Unis ont pris plus de mesures coercitives unilatérales qu’auparavant, ce qui a provoqué des pénuries de vivres et de fournitures anti-pandémie et a entravé l’aide humanitaire dans les pays sanctionnés. Certains universitaires ont souligné que les sanctions sont devenues la solution incontournable pour presque tous les problèmes de politique étrangère aux États-Unis et que les États-Unis d’Amérique sont devenus « les États-Unis des sanctions ».

Quatrièmement, mener des guerres d’agression. Les États-Unis ont mené une intervention militaire sans motif dans des États souverains, dont l’Irak, la Syrie, la Libye et l’Afghanistan, et ont imposé la « démocratie à l’américaine », qui est incompatible avec les réalités locales. Cela a entraîné des tragédies et des souffrances humaines. Au cours des deux dernières décennies, les opérations militaires américaines à l’étranger ont coûté la vie à plus de 800 000 personnes.

Les faits sont incontestables. Les États-Unis ont exporté le chaos et les catastrophes dans le monde au nom de la démocratie et des droits de l’homme, causant des souffrances indicibles aux peuples des pays concernés. La communauté internationale devrait percer le vrai visage des États-Unis et s’opposer conjointement aux actes des États-Unis consistant à s’ingérer dans les affaires intérieures des autres et nuire aux droits de l’homme dans d’autres pays pour leur propre hégémonie.

RTHK : Un rapport sur Hong Kong soumis par le gouvernement américain au Congrès souligne les inquiétudes concernant « les efforts clairs de Beijing pour priver les Hongkongais d’une voix significative » lors des élections du Conseil législatif. Le porte-parole du Département d’État, Ned Price, a publié une déclaration à ce sujet. Comment réagissez-vous au rapport ? En outre, le taux de participation aux élections du Conseil législatif a atteint le plus bas niveau. Quel est votre commentaire ?

Zhao Lijian : J’ai déjà exposé la position du gouvernement central chinois sur les élections du Conseil législatif de Hong Kong aujourd’hui et hier. Je voudrais ajouter deux autres points.

Premièrement, la participation à une élection n’est jamais un indicateur du degré de démocratie d’un système électoral. Le critère pour évaluer un système électoral est de savoir s’il peut ou non promouvoir la méritocratie. Pour cette élection à Hong Kong, le plus important est de savoir si elle peut mettre en œuvre le principe de « patriotes administrant Hong Kong » et si elle peut élire des patriotes capables dans l’architecture administrative de la RAS. L’élection de la septième législature du Conseil législatif s’est déroulée de manière ouverte, équitable, juste et ordonnée. Au total, 90 membres d’horizons divers ont été élus conformément à la loi. La composition est bien équilibrée. Cela démontre pleinement la représentation large, l’inclusion politique, la participation équilibrée et la concurrence loyale du nouveau système électoral. Elle peut faire avancer les intérêts de l’ensemble de la société et de tous les secteurs et couches sociales. Les faits l’ont prouvé, il s’agit d’une pratique démocratique très réussie. 

Deuxièmement, si la participation électorale pouvait décider si une élection est légitime et démocratique ou non, alors comment expliquer le taux de participation de 23 % à l’élection du maire de New York et le taux de participation de 32 % aux élections locales en France ? Ces élections sont-elles illégitimes ? Certaines personnes ont fait un tapage autour de la participation aux élections de Hong Kong simplement pour remettre en question la démocratie et la légitimité du nouveau système électoral et pour perturber et saper l’ordre constitutionnel de Hong Kong. Leur stratagème de distorsion des faits est absurde.

China Daily : Pourriez-vous partager avec nous les détails et principaux résultats de la réunion annuelle 2021 du Conseil consultatif du Forum « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale ?

Zhao Lijian : Le 17 décembre, la réunion annuelle 2021 du Conseil consultatif du Forum « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale s’est tenue par vidéoconférence. Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a prononcé un discours lors de la cérémonie d’ouverture et a assisté à la publication du rapport sur les conclusions et les recommandations. Le président du Conseil consultatif et vice-ministre des Affaires étrangères Ma Zhaoxu a présidé la réunion.

Lors de la réunion, les membres ont eu un échange approfondi sur les progrès globaux de l’Initiative « la Ceinture et la Route » (BRI) et la prochaine phase de travaux. Ils ont convenu que le président Xi Jinping a proposé que la BRI doive rester engagée à atteindre des objectifs durables, axés sur les moyens de subsistance et de haut niveau, et qu’elle doive viser une coopération de niveau plus élevé, des investissements plus efficaces, une meilleure qualité des approvisionnements et une plus grande résilience du développement ; cela démontre la confiance et la détermination de la Chine à faire progresser la coopération dans le cadre de la BRI et constitue les principes directeurs pour la coopération de haute qualité dans le cadre de la BRI à l’étape suivante.

L’Initiative pour le développement mondial et la BRI proposées par le président Xi sont toutes deux propices à la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030. Elles peuvent se compléter et se renforcer pour contribuer au développement mondial commun.

Les participants à la réunion ont estimé que la coopération dans le cadre de la BRI contribuait à la promotion de la connectivité mondiale et à renforcer la coopération internationale. Depuis sa mise en place il y a huit ans, la BRI a porté ses fruits, en favorisant la réduction de la pauvreté dans le monde, le commerce et la croissance économique. Elle est devenue un bien public mondial important et une plate-forme de coopération économique mondiale avec des principes directeurs, des mécanismes de coopération et des programmes pragmatiques, jouissant de perspectives encore plus larges. Toutes les parties devraient continuer à faire progresser la coopération pragmatique dans les domaines de la connectivité des infrastructures, de la santé, de l’innovation et des secteurs verts et numériques, trouver plus de moteurs pour la reprise économique mondiale et donner plus d’élan à la lutte mondiale contre la pandémie.

Les membres ont également fait l’éloge de la coopération vaccinale entre la Chine et les partenaires de coopération dans le cadre de « la Ceinture et la Route », ainsi que du lancement de l’Initiative pour le partenariat « la Ceinture et la Route » sur la coopération en matière de vaccins contre la COVID-19 avec 30 pays. Ils pensent que la Chine a apporté une contribution importante à la lutte mondiale contre la COVID-19 en fournissant près de deux milliards de doses de vaccins à plus de 120 pays et organisations internationales, soit près d’un tiers de vaccins administrés en dehors de la Chine.

The Paper : Le secrétaire d’État américain Blinken a annoncé dans une déclaration le 20 décembre que le nouveau « coordinateur spécial américain pour les questions tibétaines », Uzra Zeya, promouvrait les droits humains des Tibétains et soutiendrait les efforts visant à préserver leur patrimoine historique, linguistique, culturel et religieux. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : Je viens d’exposer la position de la Chine sur les questions liées au Tibet.

Je tiens à souligner que, depuis la libération pacifique du Tibet il y a 70 ans, le Tibet a connu l’harmonie sociale, la prospérité économique et le développement religieux et culturel. Les gens au Tibet mènent une vie heureuse. Il n’y a pas lieu pour certains Américains de s’inquiéter à leur sujet, et il y a encore moins de place pour leurs critiques et leurs leçons. Si les politiciens américains ne trouvent rien de mieux à faire, je suggérerais qu’ils fassent preuve d’une certaine attention aux graves problèmes de discrimination raciale et de droits de l’homme dans leur pays. Ce que les États-Unis ont fait aux Amérindiens constitue un génocide de facto. Quand donc les États-Unis feront-ils un examen de conscience et prendront-ils de vraies mesures pour protéger les droits humains de ces personnes ? Les minorités raciales aux États-Unis souffrent depuis longtemps de traitements injustes, notamment de discrimination raciale et de crimes violents. Quand donc les politiciens américains protégeront-ils vraiment les droits humains de ces personnes ? Les États-Unis ont enregistré le plus grand nombre de cas et de décès de COVID-19. Les politiciens américains ne sont même pas capables de protéger la sécurité et la vie de leur propre peuple, quel droit ont-ils de se vanter de la protection des droits de l’homme au Tibet ? Au lieu du « coordinateur spécial pour les questions tibétaines », les États-Unis devraient désigner « l’enquêteur spécial pour le génocide des Amérindiens », le « coordinateur spécial pour les affaires des droits de l’homme des minorités raciales des États-Unis » et le « coordinateur spécial pour les enquêtes sur la mauvaise réponse des États-Unis à l’épidémie ». 

Les faits ont pleinement prouvé que les États-Unis n’ont aucun droit de s’ingérer dans les affaires intérieures d’autres pays sous le prétexte des droits de l’homme. Ils devraient immédiatement arrêter la manipulation politique, réfléchir sérieusement sur eux-mêmes et résoudre leurs propres problèmes raciaux et de droits humains.

Bloomberg : À en croire le Ministère lituanien des Affaires étrangères, ses quatre diplomates restants, un employé technique de l’ambassade et leurs proches ont quitté la Chine le 15 décembre, un jour après la date limite fixée par le Ministère chinois des Affaires étrangères exigeant le retour des titres d’identité des diplomates. Le Ministère chinois des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire à ce sujet ?

Zhao Lijian : Avec la rétrogradation des relations bilatérales au niveau de chargé d’affaires, la Chine a demandé à la représentation diplomatique de la Lituanie en Chine de demander à nouveau des titres d’identité pour les diplomates et le personnel administratif et technique. Il s’agit d’une procédure normale pour la Chine, afin de fournir un service et un soutien à la gestion aux missions diplomatiques en Chine. Cela est conforme au droit international et aux pratiques internationales courantes, et n’affecte pas l’accomplissement normal des fonctions et la vie des diplomates lituaniens en Chine. Dans le même temps, la Chine, conformément à la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, garantit la sécurité et les droits et intérêts légaux de toutes les missions diplomatiques en Chine et garantit le fonctionnement normal des missions diplomatiques de tous les pays en Chine, dont la Lituanie. 

Sans notification préalable à la partie chinoise, la partie lituanienne a soudainement décidé de retirer tous ses diplomates de Chine et de diffuser de fausses déclarations par la suite, mettant ainsi en scène une farce. La Chine le regrette et s’y oppose fermement. Voici un avertissement sévère à la partie lituanienne : la tentative de jouer des tours de passe-passe, de se dérober à ses responsabilités, de déformer les faits et même de faire un chantage politique sur la Chine constitue une totale erreur de calcul. Pour la Lituanie, la seule issue est de corriger sérieusement ses erreurs, de cesser de porter atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine et de revenir sur la bonne voie de l’attachement au principe d’une seule Chine.

[ Envoyer ce lien à un ami ]
  [ Imprimer ]