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Conférence de presse du 28 décembre 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2021-12-28 23:20

La 17e réunion du Conseil conjoint Chine-Singapour pour la coopération bilatérale, la 22e réunion du Conseil directeur conjoint du parc industriel Chine-Singapour de Suzhou, la 13e réunion du Conseil directeur conjoint de l’éco-ville Chine-Singapour de Tianjin et la 5e réunion du Conseil directeur conjoint de l’initiative de démonstration sur la connectivité stratégique Chine-Singapour (Chongqing) se tiendront par liaison vidéo le 29 décembre. Han Zheng, membre du Comité permanent du Bureau politique du Comité central du PCC et vice-Premier ministre du Conseil des Affaires d’État, coprésidera les réunions avec le vice-Premier ministre singapourien Heng Swee Keat.

CCTV : Le magazine britannique The Economist a publié un article indiquant que la Chine avait annoncé unilatéralement sa décision de rétrograder ses relations diplomatiques avec la Lituanie au niveau de chargé d’affaires et avait demandé aux diplomates lituaniens de remettre leurs titres d’identité chinois pour qu’ils soient modifiés afin de refléter le statut diminué de leur mission, les chassant ainsi de Beijing. Incapable d’assurer le statut diplomatique du personnel de l’ambassade et n’acceptant pas la rétrogradation de son ambassade, le gouvernement lituanien n’a eu d’autre choix que de demander à tous les diplomates et leurs familles de quitter la Chine. Avez-vous un commentaire à faire?

Zhao Lijian : La Chine aurait « chassé » les diplomates lituaniens de Beijing ? Cette allégation est pure diffamation. Reniant son engagement, la Lituanie crée ouvertement la fausse impression d’« une Chine, un Taïwan » dans le monde. Cela porte gravement atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine et endommage le fondement politique d’une relation diplomatique au niveau des ambassadeurs. La partie chinoise, par nécessité de sauvegarder ses intérêts fondamentaux et le principe d’une seule Chine, norme fondamentale régissant les relations internationales, a rétrogradé ses relations diplomatiques avec la Lituanie au niveau de chargé d’affaires. C’est tout à fait légitime et raisonnable. Avec la rétrogradation des relations bilatérales au niveau de chargé d’affaires, la Chine a demandé à la représentation diplomatique de la Lituanie en Chine de demander à nouveau des titres d’identité pour ses diplomates et son personnel administratif et technique. Il s’agit d’une procédure normale pour la Chine, afin de fournir un service et un soutien à la gestion aux missions diplomatiques en Chine. Cela est conforme au droit international et aux pratiques internationales courantes, et n’affecte pas l’accomplissement normal des fonctions et la vie des diplomates lituaniens en Chine. Dans le même temps, la Chine, conformément à la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, protège la sécurité et les droits et intérêts légaux de toutes les missions diplomatiques en Chine et garantit le fonctionnement normal des missions diplomatiques de tous les pays en Chine, dont la Lituanie.

Sans notification préalable à la partie chinoise, le gouvernement lituanien a brusquement décidé de retirer tous ses diplomates de Chine et de diffuser de fausses informations par la suite pour rejeter la faute. La Chine s’y oppose fermement. La Lituanie ne peut pas dissimuler ses actes erronés répétés, alors même qu’elle a déformé les faits et confondu le noir et le blanc. Nous sommes convaincus que la communauté internationale adoptera une position objective et juste et refusera de croire à la déclaration unilatérale de la Lituanie.

MASTV : Depuis que le président Xi Jinping a proposé l’Initiative « la Ceinture et la Route » (BRI) il y a huit ans, une coopération de haute qualité dans ce cadre a obtenu des résultats fructueux et donné une forte impulsion au développement mondial. En septembre de cette année, le président Xi a proposé l’Initiative pour le développement mondial (GDI), qui vise à poursuivre une croissance mondiale plus solide, plus verte et plus équilibrée. Quel est le rapport entre ces deux initiatives ? Ont-elles des objectifs différents dans la promotion du développement commun ? Comment se renforcent-elles mutuellement?

Zhao Lijian : La GDI et la BRI sont des initiatives majeures de coopération internationale proposées par le président Xi Jinping, une pratique importante pour construire une communauté de destin pour l’humanité et un bien public mondial important fourni par la Chine au monde. Toutes deux se consacrent à la promotion d’une coopération internationale mutuellement bénéfique et gagnant-gagnant et apporteront des contributions importantes à la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030. Toutes deux suivent l’esprit de partenariat caractérisé par l’ouverture et l’inclusion. La Chine se félicite de la participation active de toutes les parties à ces deux initiatives. La GDI et la BRI sont également indépendantes l’une de l’autre, chacune ayant ses propres priorités et domaines de coopération.

La GDI vise à accélérer la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030. Elle s’engage à approfondir les partenariats pour le développement mondial, à promouvoir la coopération internationale pour le développement et à parvenir à un développement mondial plus solide, plus vert et plus équilibré. L’initiative se concentre sur la coopération pour le développement et met en avant huit domaines clés de coopération, à savoir la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire, la réponse à la COVID-19 et les vaccins, le financement du développement, le changement climatique et le développement vert, l’industrialisation, l’économie numérique et la connectivité, en tenant compte des problèmes les plus urgents auxquels sont confrontés les pays, et en particulier les pays en développement, dans la reprise au milieu de la pandémie. Elle propose une voie réalisable pour accélérer la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 dans le contexte de la pandémie de COVID-19.

La BRI est une initiative de coopération économique internationale. En se concentrant sur la connectivité, elle se consacre à promouvoir la connectivité des politiques, des infrastructures, du commerce, des capitaux et des peuples et à favoriser de nouveaux moteurs de croissance dans les secteurs de la santé, de l’économie verte, du numérique et d’autres. L’initiative promeut la « connectivité matérielle » des infrastructures, la « connectivité douce » des règles et des normes et la « connectivité interpersonnelle » entre les pays partenaires.

Agence de presse Xinhua : Pourriez-vous nous expliquer l’importance des réunions des mécanismes de coopération bilatérale entre la Chine et Singapour sur les relations bilatérales dans les circonstances actuelles?

Zhao Lijian : Singapour est un voisin ami de la Chine et un partenaire important pour la coopération dans le cadre de la BRI. Alors que la COVID-19 perdure et que la situation internationale et régionale subit des changements complexes, les relations sino-singapouriennes ont maintenu une dynamique positive du développement et ont fait preuve d’une vitalité robuste et d’une forte résilience. En octobre de cette année, le président Xi Jinping a eu une conversation téléphonique avec le Premier ministre singapourien Lee Hsien Loong et a fourni d’importantes orientations stratégiques sur le développement des relations bilatérales. Les deux parties ont coordonné leur coopération dans la riposte à l’épidémie et le développement, ont stimulé le développement national respectif et ont apporté des contributions positives à la reprise économique régionale.

Les mécanismes de coopération bilatérale au niveau du vice-premier ministre sont le canal de communication institutionnel des deux parties au plus haut niveau. Les deux pays accueillent généralement à tour de rôle les réunions annuelles. Ce canal de communication a joué un rôle important dans l’approfondissement de la coopération mutuellement bénéfique et la stimulation du développement dans les deux pays. Étant donné la situation actuelle de la COVID-19, les deux parties ont convenu que les réunions de cette année se tiendront également en visioconférence et seront coprésidées virtuellement par le vice-Premier ministre Han Zheng et le vice-Premier ministre singapourien Heng Swee Keat. Après les réunions, les deux parties organiseront une cérémonie pour dévoiler le nom d’un bébé panda géant à Singapour.

Les réunions seront une occasion importante pour une communication stratégique de haut niveau entre la Chine et Singapour. Les deux parties vont recalibrer le cours des relations bilatérales à la lumière des nouvelles circonstances et explorer plus de domaines où leurs intérêts s’alignent et plus de pôles de croissance dans la coopération. Ensemble, nous ouvrirons une nouvelle perspective de coopération mutuellement avantageuse et gagnant-gagnant dans la nouvelle ère et apporterons de nouvelles contributions à la construction d’une communauté de destin Chine-ASEAN plus solide.

Global Times : Un cluster de COVID-19 a été signalé au Camp Hansen à Okinawa, où sont stationnées des troupes américaines. Plus de 200 personnes de la partie américaine ont été testées positives. Au 25 décembre, 10 cas locaux d’Omicron liés à ce cluster ont été enregistrés à Okinawa. Malgré de telles circonstances, un grand nombre de militaires américains sont toujours vus visiter les rues animées et les lieux de divertissement d’Okinawa sans porter de masque. Avez-vous un commentaire à faire?

Zhao Lijian : J’ai noté des reportages concernés. Le comportement indiscipliné et délibéré du personnel américain stationné à Okinawa constitue une grave menace à la santé de la population locale et a déclenché une forte indignation et désapprobation au Japon.

Alors que la pandémie de COVID-19 continue de faire rage à travers le monde, la prévention et le contrôle de l’épidémie restent une tâche urgente pour tous les pays. Avec des bases militaires partout dans le monde, les États-Unis ont le plus grand nombre de militaires stationnés à l’étranger. Ils ont la responsabilité et l’obligation de faire preuve de rigueur et de s’assurer que leur personnel respecte et se conforme aux exigences locales de prévention des épidémies. Malheureusement, nous avons vu des troupes américaines violer les règlements et s’arroger des privilèges à maintes reprises. L’année dernière, par exemple, il y a eu un scandale impliquant des cas confirmés parmi des militaires américains basés au Japon dissimulant leurs documents de voyagepour échapper aux exigences de prévention des épidémies. En septembre de cette année, les États-Unis ont exempté toutes les troupes devant être stationnées au Japon des obligations de dépistage de la COVID-19, au motif qu’elles avaient été entièrement vaccinées. En outre, il a également été révélé que les forces américaines stationnées en République de Corée ont violé les réglementations de prévention des épidémies et harcelé les touristes sur des sites pittoresques. Si de tels incidents continuent de se produire, je me demande combien d’obstacles inutiles les autorités locales devront affronter dans la prévention et le contrôle des épidémies et combien de travail supplémentaire sera ajouté à la lutte mondiale.

Offrir une garantie de sécurité a toujours été un prétexte éloquent pour les États-Unis pour stationner des troupes à l’étranger. Mais si les militaires américains ne parviennent pas à garantir la sécurité épidémique, voire deviennent eux-mêmes une source de dangers et de risques, alors ils mettent en danger la vie et la santé des personnes des pays où ils sont stationnés, et on ne peut s’empêcher de remettre en question la crédibilité de l’engagement des États-Unis en matière de sécurité.

CNR : Le Comité des Nations unies sur les utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique a récemment déclaré sur son site officiel que le 3 décembre, la Mission permanente de la Chine auprès de l’ONU et d’autres organisations internationales à Vienne ont envoyé une note verbale au Secrétaire général des Nations unies, l’informant que les satellites Starlink lancés par l’américain Space Exploration Technologies Corporation (SpaceX) ont eu deux rencontres rapprochées avec la Station spatiale chinoise cette année, constituant une menace à la sécurité des astronautes dans la station. Pourriez-vous confirmer cela ? En tant qu’État partie au Traité sur l’espace extra-atmosphérique, quelle responsabilité internationale les États-Unis devraient-ils assumer pour les activités concernées?

Zhao Lijian : Je peux confirmer que les satellites Starlink lancés par SpaceX des États-Unis ont eu deux rencontres rapprochées avec la Station spatiale chinoise en juillet et octobre de cette année, alors que des astronautes chinois y travaillaient. Pour des raisons de sécurité, la Station spatiale chinoise a mis en place un contrôle préventif d’évitement des collisions.

Le Traité sur l’espace extra-atmosphérique de 1967, qui est largement reconnu comme la pierre angulaire du droit international de l’espace, stipule que « les États parties au Traité doivent considérer les astronautes comme des envoyés de l’humanité dans l’espace » ; « respecter et protéger leur sécurité » ; « informer immédiatement les autres États parties au Traité ou le secrétaire général des Nations unies de tout phénomène qu’ils découvrent dans l’espace extra-atmosphérique […] qui pourrait constituer un danger pour la vie ou la santé des astronautes » ; et « porter la responsabilité internationale des activités nationales dans l’espace » menées par leurs sociétés privées. Pour remplir ses obligations au titre du traité et assurer la sécurité des astronautes, le gouvernement chinois a informé, le 3 décembre, par le biais de sa mission permanente auprès des Nations unies à Vienne, le secrétaire général de l’ONU des phénomènes dangereux susmentionnés ainsi que des mesures prises par la partie chinoise, et prié le secrétaire général de diffuser l’information à tous les États parties. Les États-Unis prétendent être un ardent défenseur du concept de « comportement responsable dans l’espace », mais ils ont ignoré leurs obligations au titre du traité et ont constitué une grave menace à la sécurité des astronautes. Il s’agit d’un double standard typique.

L’exploration et les utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique sont une cause commune de toute l’humanité. Guidée par la vision d’améliorer le bien-être de tous, la Chine s’est engagée à utiliser l’espace à des fins pacifiques. Les États-Unis devraient respecter l’ordre international dans l’espace fondé sur le droit international, prendre des mesures rapides pour empêcher que de tels incidents ne se reproduisent, et agir de manière responsable pour protéger la sécurité des astronautes en orbite et le fonctionnement sûr et régulier des installations spatiales.

Phoenix TV : Premièrement, le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a publié le 27 décembre un article sur le site web du Service européen pour l’action extérieure pour passer en revue le travail et la situation internationale en 2021. Il a noté que « sur la Chine, nous avons maintenu l’unité de l’UE, reconnaissant que l’UE considère le pays à la fois comme un partenaire, un concurrent et un rival systémique. En 2021, la détérioration de la situation des droits de l’homme en Chine, son comportement régional, ainsi que la décision de sanctionner les députés européens et d’autres organismes officiels de l’UE et, plus récemment, sa coercition contre la Lituanie ont eu des effets négatifs. » Avez-vous un commentaire à faire là-dessus ? Deuxièmement, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré le 27 décembre que l’Occident ne voulait pas avoir de rivaux comparables avec une influence similaire sur la scène internationale. Cette attitude des pays occidentaux explique leur « hystérie face à la montée de la Chine ». La Chine a accepté les règles du jeu de l’Occident et « a dépassé l’Occident sur son propre terrain » conformément aux règles occidentales. Avez-vous une réponse?

Zhao Lijian : Concernant votre première question, les relations Chine-UE ont connu des revers et des difficultés cette année. La raison principale est que l’UE insiste sur des sanctions unilatérales et illégales contre la Chine sur la base de fausses accusations et de la désinformation, ce qui a conduit à une situation qu’aucune des deux parties ne veut voir et nous a appris une leçon profonde. En 2019, l’UE a publié un document d’orientation sur la Chine, qui décrivait la Chine comme un partenaire, un concurrent et un rival systémique. L’UE devrait également réfléchir à l’impact que cela a eu sur les relations Chine-UE et sur le monde.

En tant que deux grandes forces indépendantes dans le monde, la Chine et l’UE partagent un large consensus stratégique et des intérêts communs. La coopération entre les deux parties l’emporte de loin sur la concurrence, et nos domaines de consensus dépassent de loin les différences. Le partenariat peut résoudre les difficultés, tandis que la rivalité ne peut que créer des difficultés. Nous espérons que l’UE respectera les faits, respectera la Chine, aura une compréhension correcte de la Chine, saisira le courant dominant des relations Chine-UE et la caractéristique clé de la coopération gagnant-gagnant, et promouvra conjointement le développement sain et régulier des relations Chine-UE afin que nous puissions apporter des contributions conjointes à la stabilité et à la prospérité mondiales.

Concernant ce que vous avez mentionné au sujet des relations sino-russes, nous apprécions les remarques pertinentes du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. La Chine mène une politique étrangère d’indépendance et de paix. La Chine est toujours un bâtisseur de la paix mondiale, un contributeur au développement mondial, un défenseur de l’ordre international et un fournisseur de biens publics. Elle promeut activement la construction d’un nouveau type de relations internationales et d’une communauté de destin pour l’humanité.

Je tiens à souligner que le partenariat de coordination stratégique global sino-russe pour une nouvelle ère a résisté à toutes sortes de tests et est solide comme un roc. Dans le mêmetemps, le but de la coopération sino-russe n’a jamais été de vaincre qui que ce soit, mais de promouvoir le développement des deux pays et d’obtenir des résultats gagnant-gagnant pour toutes les parties. Nous sommes prêts à travailler avec la Russie et le reste de la communauté internationale pour défendre fermement le système international centré sur l’ONU et l’ordre international fondé sur le droit international, soutenir et pratiquer le multilatéralisme, encourager l’approfondissement de la coopération mutuellement bénéfique entre les pays, injecter en permanence un nouvel élan et fournir plus de stabilité à la paix et au développement dans le monde.

Reuters : Le gouvernement japonais a publié aujourd’hui son plan de rejet dans la mer de l’eau radioactive de la centrale nucléaire de Fukushima. Le plan comprend des normes d’indemnisation et la rédaction d’un rapport d’évaluation de la sécurité. Avez-vous des commentaires sur ce dernier plan?

Zhao Lijian : La Chine est gravement préoccupée par le plan de rejet de l’eau radioactive dans la mer annoncé unilatéralement par le Japon. Nous avons à maintes reprises exprimé notre position sur les questions concernées et déposé des représentations auprès de la partie japonaise.

La Chine s’oppose fermement à la décision prise unilatéralement par le Japon sans épuiser les moyens de traitement sûrs, sans divulguer toutes les informations pertinentes, sans consulter pleinement les pays voisins et les organisations internationales et sans obtenir d’approbation nationale et internationale.

La position cohérente de la Chine est que le Japon devrait répondre avec sérieux aux préoccupations de la communauté internationale, y compris des pays voisins, retirer la décision de rejet de l’eau radioactive dans la mer dès que possible et arrêter tous les travaux préparatoires en la matière.

Associated Press of Pakistan : Le Pakistan a lancé un pavillon sur JD.com la semaine dernière. Quelle en est la signification ? Avez-vous un commentaire à faire là-dessus?

Zhao Lijian : Nous avons pris note des reportages concernés et nous nous en félicitons.

La Chine et le Pakistan sont des partenaires de coopération stratégiques de tout temps et des frères à toute épreuve. La Chine est le plus grand partenaire commercial du Pakistan depuis 2011 et les exportations du Pakistan vers la Chine ont enregistré une croissance rapide ces dernières années. Nous sommes prêts à travailler avec le Pakistan pour intensifier la coopération sur le commerce électronique transfrontalier et le commerce numérique, faciliter l’entrée de plus de spécialités pakistanaises de qualité sur le marché chinois, prendre des mesures concrètes pour promouvoir le développement de haute qualité de la coopération économique et commerciale bilatérale et apporter plus d’avantages aux deux peuples.

MASTV : Selon des reportages, le 27 décembre, le président américain Biden a promulgué une loi de 770 milliards de dollars sur l’autorisation de la défense nationale (NDAA), pour l’exercice 2022, qui contient des dispositions sur la Chine. Avez-vous un commentaire à faire?

Zhao Lijian : La loi à laquelle vous faisiez référence est essentiellement une législation nationale des États-Unis. Cependant, nous nous opposons fermement au fait que les États-Unis se servent de la loi concernée pour introduire du contenu négatif concernant la Chine ou fassent de la Chine un sujet de manipulation politique. Nous exhortons la partie américaine à rejeter la mentalité obsolète de la Guerre froide et du jeu à somme nulle et les préjugés idéologiques, et à considérer le développement de la Chine et les relations sino-américaines de manière objective et rationnelle. Elle ne doit pas mettre en œuvre le contenu et les articles négatifs inclus dans la loi ciblant la Chine et nuisant aux intérêts chinois, ni porter atteinte à la situation globale des relations bilatérales et à la coopération dans des domaines importants.

The Paper : Nous avons noté que Voice of America (VOA) a publié un reportage sur l’année 2021, accusant la Chine d’avoir porté atteinte aux droits humains et à l’état de droit à Hong Kong, et d’avoir commis un génocide au Xinjiang. Avez-vous un commentaire à faire?

Zhao Lijian : VOA ferme toujours les yeux sur les faits et considère la Chine avec des préjugés. Il est impossible de trouver des termes favorables à la Chine dans ses reportages, tant s’en faut. Il est également intéressant de noter qu’un journaliste qui travaillait pour VOA a récemment déclaré que, lorsqu’il est venu en Chine, il s’est rendu compte que la situation réelle est à l’opposé de ce qu’il décrivait chaque jour à ses auditeurs de VOA. Il a ajouté que la direction récente de VOA avait été remplacée parce qu’elle préconisait plus de nouvelles pro-Chine. Il est profondément troublant que VOA embauche des personnes qui ne se soucient pas de comprendre la Chine telle qu’elle est, pour commenter et faire des reportages sur la Chine article après article.

La relation entre VOA et le gouvernement américain est connue de tous. En gardant cela à l’esprit, il n’est pas difficile de comprendre la façon dont VOA se comporte. Pendant un certain temps, VOA a agi de concert avec le gouvernement américain pour opprimer et contenir la Chine en politisant et en stigmatisant un large éventail de problèmes. Du déclenchement des frictions commerciales à l’invention du terme « virus chinois », de la répression des entreprises chinoises de haute technologie à la prétention de ne pas envoyer de fonctionnaires aux Jeux olympiques d’hiver de Beijing, de l’accusation de la Chine de réprimer la liberté au tapage autour des soi-disant problèmes de droits de l’homme à Hong Kong et au Xinjiang, le doigt de la politisation de VOA a touché de nombreux domaines, notamment l’économie et le commerce, la réponse à la COVID-19, la science et la technologie, les sports, l’actualité et les droits de l’homme.

Je tiens à souligner en outre que la politisation est une « belle tradition » des États-Unis. La Société chinoise d’études sur les droits de l’homme (CSHRS) a publié hier un rapport intitulé « La politisation des droits de l’homme par les États-Unis érode les fondements de la gouvernance des droits de l’homme ». Il souligne que les États-Unis ont toujours considéré les droits de l’homme comme un outil pour promouvoir leur politique étrangère, à la fois lorsqu’ils ont ignoré et rejeté le sujet au début et lorsqu’ils ont utilisé les droits de l’homme pour empiéter sur la souveraineté d’autres pays plus tard. La politisation des droits de l’homme par les États-Unis et VOA a eu un impact catastrophique sur le monde, poussant un pays après l’autre dans l’abîme de la tourmente sociale. Partout dans le monde, les gens ne feront que voir plus clair le vrai visage des États-Unis caché derrière le masque de « défenseur des droits humains ».

Bloomberg : Le « ministère des Affaires étrangères » de Taïwan a déclaré qu’il condamnait fermement le fait que le Nicaragua ait « détourné » le 27 décembre les avoirs de Taïwan, y compris son ancienne « ambassade », et les ait remis à Beijing. Le Ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire?

Zhao Lijian : Je dois d’abord préciser qu’il n’y a pas de « ministère des Affaires étrangères » à Taïwan, seulement des autorités provinciales en charge des affaires étrangères. Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde et Taïwan fait partie intégrante du territoire chinois. Depuis sa fondation, le gouvernement de la République populaire de Chine est l’unique gouvernement légal représentant l’ensemble de la Chine, y compris Taïwan. C’est un fait historique et juridique inébranlable. Conformément aux principes de base du droit international, y compris le respect de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale, tous les biens de l’État de la Chine, que ce soit en Chine ou à l’étranger, sont la propriété du gouvernement de la RPC. Cela a été largement reconnu au cours de nombreuses années de pratique diplomatique.

La Chine apprécie hautement l’acte de justice du Nicaragua consistant à respecter la souveraineté de la Chine et à observer scrupuleusement le principe d’une seule Chine. Les autorités taïwanaises tentent de réaliser leur sinistre intention en jouant le tour de la cession des actifs de l’État chinois, ce qui est illégal, nul et non avenu et ne fonctionnera jamais.

MASTV : Selon des reportages, le 27 décembre, après que le Ministère chinois des Affaires étrangères eut confirmé qu’il avait reçu des demandes de visa pour le personnel du gouvernement américain devant se rendre en Chine pour les Jeux olympiques d’hiver de Beijing, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain a déclaré que la position du gouvernement américain annoncée plus tôt ce mois-ci ne changera pas. Il n’y aura pas de représentants diplomatiques ou officiels des États-Unis. Toute suggestion contraire est fausse. Toute demande de visa sera destinée au personnel de sécurité consulaire et diplomatique. Il est normal d’avoir ce personnel sur le terrain, et ce personnel ne constitue pas une représentation officielle ou diplomatique aux Jeux. Je me demande si la Chine a un commentaire à faire à ce sujet.

Zhao Lijian : C’est une longue question à laquelle j’ai une réponse courte. Les États-Unis affirment qu’ils n’enverront aucun représentant diplomatique ou officiel aux Jeux olympiques d’hiver de Beijing, tout en demandant un visa pour des fonctionnaires d’agences gouvernementales, notamment le Département d’État et le Département de la Défense. C’est plutôt déconcertant. Peu importe comment les États-Unis tournent autour du pot pour tenter de se justifier, les faits sont là pour tout le monde.

Nous exhortons une fois de plus les États-Unis à suivre l’esprit olympique, à cesser de politiser le sport et à mettre fin à tous propos et actes erronés perturbant les Jeux olympiques d’hiver de Beijing.

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