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Conférence de presse du 30 décembre 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2021-12-30 21:30

Poursuivant la tradition des ministres des Affaires étrangères chinois consistant à commencer chaque nouvelle année par une visite en Afrique, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi se rendra en Érythrée, au Kenya et aux Comores du 4 au 7 janvier 2022, sur invitation. Il visitera ensuite les Maldives et le Sri Lanka, sur invitation.

CCTV : Pourriez-vous partager plus d’informations sur la prochaine visite du conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi en Afrique et en Asie ? Quelles attentes la Chine a-t-elle de cette visite ?

Zhao Lijian : La prochaine visite du conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi dans les trois pays d’Afrique s’inscrit dans la tradition des ministres chinois des Affaires étrangères consistant à choisir chaque année l’Afrique pour leur première visite à l’étranger depuis 32années consécutives. Elle démontre la grande importance que la Chine attache à son amitié traditionnelle avec l’Afrique et au développement des relations sino-africaines. Lors de la 8e Conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) qui s’est tenue avec succès au Sénégal il y a peu, le président Xi Jinping a appelé à des efforts conjoints pour promouvoir l’esprit d’amitié et de coopération Chine-Afrique et construire une communauté de destin Chine-Afrique dans la nouvelle ère, et a annoncé d’importantes initiatives de coopération, dont les Neuf Programmes, ce qui a été chaleureusement accueilli par les pays africains. La visite du conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi en Afrique, qui interviendra plus d’un mois après la précédente, vise à promouvoir la mise en œuvre des résultats de la 8e Conférence ministérielle du FOCAC, à mettre en place de nouvelles mesures de coopération pragmatique entre la Chine et l’Afrique et à soutenir les pays africains pour vaincre la COVID-19 et parvenir à une reprise économique à une date rapprochée. Cela démontre que la Chine poursuit toujours une coopération pragmatique avec une grande efficacité et tient ses promesses.

La visite du conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang dans les deux pays d’Asie du Sud coïncide avec le 50e anniversaire des relations diplomatiques Chine-Maldives, le 65e anniversaire des relations diplomatiques Chine-Sri Lanka, et le 70e anniversaire du Pacte caoutchouc-riz. La Chine et les deux pays sont des voisins amis traditionnels et des partenaires importants avec des échanges étroits de haut niveau, une coopération pragmatique approfondie, de larges intérêts communs et des positions identiques ou similaires sur de nombreuses questions régionales et internationales. Face à des changements majeurs jamais connus depuis cent ans et à la pandémie du siècle, la Chine a agi en solidarité avec les Maldives et le Sri Lanka pour surmonter les difficultés grâce à une coopération anti-épidémique efficace, et a pratiqué sa diplomatie de voisinage, caractérisée par l’amitié, la sincérité, le bénéfice mutuel et l’inclusivité. Nous travaillerons avec les deux pays, en saisissant la célébration des anniversaires des relations diplomatiques comme opportunité, pour approfondir l’amitié traditionnelle, accroître la confiance politique mutuelle, renforcer la solidarité contre la COVID-19, améliorer la coopération pragmatique, y compris dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route », et intensifier la coordination et la coopération dans les affaires internationales et régionales. 

Shenzhen TV : Vous venez d’annoncer que le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi se rendra bientôt en Afrique. Pourquoi l’Afrique est-elle la destination de la première visite annuelle à l’étranger des ministres chinois des Affaires étrangères depuis des années ?

Zhao Lijian : Ce sera la 32e fois consécutive que les ministres chinois des Affaires étrangères commenceront leurs visites à l’étranger de l’année par un voyage en Afrique. Depuis 1991, les ministres chinois des Affaires étrangères ont choisi l’Afrique comme destination de leur première visite de l’année à l’étranger, inaugurant ainsi les échanges avec l’étranger de toute l’année. Cette belle tradition de la diplomatie chinoise perdure depuis 31 ans, quoi qu’il arrive. Cela démontre pleinement la grande importance que la Chine attache aux relations sino-africaines, la profonde amitié qui s’inscrit dans la durée entre la Chine et l’Afrique et le ferme soutien de la Chine aux efforts de l’Afrique visant à s’unir pour accroître sa puissance et à poursuivre le développement et la revitalisation. Cela a été hautement applaudi par nos amis africains et le reste de la communauté internationale. 

La Chine est le plus grand pays en développement du monde et l’Afrique est le continent qui compte le plus grand nombre de pays en développement. En tant que pays en développement, la Chine et les pays africains sont confrontés à la tâche commune de sauvegarder la souveraineté, de s’opposer à l’hégémonie et de parvenir au développement. Nous ne sommes pas seulement des compagnons d’armes dans la lutte contre l’hégémonisme, mais aussi des partenaires dans la poursuite du développement et de la revitalisation, et des forces importantes défendant l’équité et la justice internationales. Ni l’évolution de la situation internationale ni la COVID-19 qui fait rage ne peuvent affaiblir la volonté et la détermination de la Chine et de l’Afrique de maintenir des échanges amicaux, de renforcer la communication stratégique et de se soutenir fermement, ou diminuer l’attention et le soutien de la Chine à l’Afrique. Cela s’inscrit dans le cadre des efforts visant à construire une communauté de destin Chine-Afrique dans la nouvelle ère. 

La 8e Conférence ministérielle du FOCAC s’est tenue avec succès au Sénégal il y a un mois. Le président Xi Jinping a résumé et cristallisé l’esprit d’amitié et de coopération Chine-Afrique lors de la réunion, a avancé quatre propositions sur la construction d’une communauté de destin Chine-Afrique dans la nouvelle ère et a annoncé les Neuf Programmes pour la coopération pragmatique entre la Chine et l’Afrique, ce qui a été acclamé par les amis africains et a marqué un nouveau jalon dans les relations sino-africaines. Après avoir présidé la conférence en présentiel, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi effectuera une autre visite en Afrique pour défendre l’esprit d’amitié et de coopération Chine-Afrique mis en avant par le président Xi, perpétuer la belle tradition de la diplomatie chinoise, faire avancer la mise en œuvre des résultats de la réunion, y compris les Neuf Programmes, et travailler pour une récolte précoce afin d’améliorer davantage le bien-être des peuples chinois et africains et de donner un nouvel élan à la construction d’une communauté de destin Chine-Afrique dans la nouvelle ère.

AFP : Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a condamné la fermeture du Stand News de Hong Kong et a appelé les autorités chinoises et hongkongaises à cesser de viser les médias libres et indépendants de Hong Kong et à libérer les journalistes détenus. Le Canada et l’UE ont également critiqué ces arrestations. Le Ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire à ce sujet ?

Zhao Lijian : Depuis la mise en œuvre de la Loi sur la préservation de la sécurité nationale, Hong Kong est revenu sur la bonne voie du développement, et la liberté de la presse y est mieux protégée dans un environnement sûr et stable dans le cadre de l’état de droit. C’est un fait que toute personne sans préjugés ne peut nier.

Soutenir la liberté des médias n’est qu’un prétexte utilisé par les États-Unis pour servir leur véritable intention de déstabiliser Hong Kong. On va laisser parler les chiffres. La liberté de la presse n’a cessé de se détériorer aux États-Unis. Selon les reportages, au moins 117 journalistes ont été arrêtés ou détenus en 2020 aux États-Unis, soit une augmentation stupéfiante de 1 200 % par rapport à 2019. Si les États-Unis ont un « gouvernement confiant qui n’a pas peur de la vérité », pourquoi demandent-ils l’extradition de Julian Assange ? Pourquoi ne pas traiter Edward Snowden de la même manière que les soi-disant individus à la recherche de la vérité dans d’autres pays ?

Les États-Unis devraient mettre fin à leur pratique hypocrite du « deux poids deux mesures » et cesser de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine au nom de la liberté.

En outre, les mesures légales prises par la police de Hong Kong pour arrêter des personnes soupçonnées de complot en vue de publier des publications séditieuses et pour geler les avoirs concernés sont des mesures de justice nécessaires pour sauvegarder l’état de droit et l’ordre public à Hong Kong. Cela n’a rien à voir avec la liberté de la presse ou d’expression.

Hong Kong est une société de droit où les droits et libertés légitimes des résidents, y compris la liberté de la presse et d’expression, sont pleinement protégés. Cela dit, la liberté de la presse et la liberté d’expression ne doivent pas être le prétexte à des actes criminels. Les professionnels des médias de la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong doivent se conformer strictement aux lois chinoises et hongkongaises. Ceux qui contreviennent à la loi en supporteront les conséquences juridiques.

Aucun pays, organisation ou individu n’a le droit de se mêler des affaires de Hong Kong. Certaines forces extérieures déforment les faits dans le but de semer la confusion dans l’opinion publique en critiquant à tort et à travers les activités d’application de la loi justifiées de la RAS de Hong Kong sous le couvert de la liberté des médias.

MASTV : Selon des reportages, le port lituanien de Klaipėda a perdu plus de 4 % de son fret cette année en raison de l’arrêt des expéditions en provenance de Biélorussie. L’année prochaine, la perte attendue pourrait atteindre 40 %, en raison des relations dégradées de la Lituanie avec la Chine, a déclaré Vaidotas Šileika, président de l’Association lituanienne des entreprises de débardage. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : Ce que vous avez mentionné permet précisément de montrer que la politique étrangère concernée de la Lituanie est erronée et a échoué. En fin de compte, une mauvaise politique étrangère nuit aux intérêts du pays et de son peuple.

Macao Monthly : Il est rapporté qu’un récent sondage en Lituanie montre que la part des personnes interrogées qui disent faire confiance au gouvernement est passée de 21 % en novembre à 17,3 % en décembre, que celle de ceux qui se méfient du gouvernement est passée de 39,6 % à 47,8 % et que la cote de désapprobation du ministre lituanien des Affaires étrangères est passée de 59,8 % à 66,4 %, après que le gouvernement lituanien a tenté d’arrêter le transit de potasse biélorusse en réponse aux sanctions américaines contre la Biélorussie, malgré le fait que cela pourrait entraîner d’énormes pertes économiques pour la Lituanie. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : La cote de popularité du gouvernement lituanien relève des affaires intérieures du pays, sur lesquelles je ne souhaite pas faire des commentaires. Une simple vérité est qu’aucun gouvernement n’a de chance de réussir sans le soutien de son peuple. Les sanctions sur la potasse biélorusse que vous avez mentionnées sont des sanctions unilatérales imposées par les États-Unis, n’est-ce pas ? Tout gouvernement rationnel et responsable devrait savoir prendre des décisions et agir de manière à servir les intérêts de la nation et du peuple, plutôt que de profiter du pouvoir de l’État pour récolter des gains égoïstes en sacrifiant les intérêts de la nation et du peuple, voire en flattant servilement les autres. Sinon, il ne fera que s’attirer la honte et creusera peut-être même sa propre tombe.

CCTV : Ramūnas Karbauskis, président de l’Union des agriculteurs et des verts (LVŽS), deuxième plus grand parti du Parlement lituanien, a déclaré le 28 décembre que les investisseurs se demandent si leur gouvernement va dans le bon sens. Le gouvernement lituanien actuel est fou. Certaines personnes du parti au pouvoir ont réussi à rendre très compliquée la politique du pays à l’égard de la Chine. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : J’ai noté des reportages concernés. Dernièrement, des personnes perspicaces en Lituanie ont carrément critiqué les paroles et les actes irrationnels du gouvernement lituanien et des politiciens concernés au sujet des relations avec la Chine. En effet, le gouvernement lituanien aurait pu suivre une politique simple et claire à l’égard de la Chine, c’est-à-dire poursuivre une coopération amicale avec la Chine sur la base du principe d’une seule Chine qui est universellement reconnu par la communauté internationale. Malheureusement, certains politiciens lituaniens, ne saisissant pas la tendance de l’époque ou en raison d’avantages politiques égoïstes, ont flatté servilement les forces qui les soutiennent et ont de plus en plus éloigné la politique de la Lituanie à l’égard de la Chine de la bonne voie, ajoutant de nombreux facteurs complexes aux relations bilatérales. L’ancien Premier ministre lituanien Bronislovas Lubys a déclaré dans un article récent que les relations détériorées entre la Lituanie et la Chine avaient été récompensées par deux visites du ministre lituanien des Affaires étrangères à Washington. Cela explique tout.

Le gouvernement lituanien et les politiciens concernés devraient écouter davantage les voix rationnelles chez eux, garder à l’esprit les intérêts fondamentaux de leur pays et de leur peuple et cesser de servir de pion à un certain grand pays.

Hubei Media Group : Cette année marque le 70e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et le Pakistan. Les deux parties ont organisé de nombreuses célébrations. Avez-vous plus d’informations à ce sujet ?

Zhao Lijian : Cette année marque le 70e anniversaire des relations diplomatiques entre la Chine et le Pakistan. Les deux parties ont organisé une série d’événements pour célébrer cette importante occasion. Les événements ont pris plusieurs caractéristiques. Tout d’abord, une grande popularité. Les deux parties avaient initialement prévu environ 120 activités, mais ont fini par co-organiser environ 140 événements, bien au-delà de l’objectif. Les célébrations ont duré toute l’année et ont conservé une grande popularité. Deuxièmement, une large couverture. Il y a eu un échange de messages de félicitations entre les dirigeants et des réceptions de haut niveau pour célébrer l’anniversaire. En outre, les deux parties ont également organisé des activités telles que la signature d’accords d’amitié entre les provinces et les villes, un concours de courtes vidéos et des échanges couvrant un large éventail de domaines, tels que la politique, la diplomatie, l’économie, les collectivités locales, l’éducation, la science, la culture et la santé. Ces activités ont attiré de nombreux jeunes pour partager leurs histoires sur l’amitié sino-pakistanaise et ont renouvelé l’amitié dans la nouvelle ère. Troisièmement, de bons résultats. Que ce soit virtuellement ou en présentiel, les célébrations ont approfondi la confiance politique mutuelle, renforcé l’amitié des deux peuples et promu la coopération pragmatique dans divers domaines malgré les restrictions liées à la COVID-19. 

La Chine et le Pakistan sont des frères à toute épreuve. Notre amitié est indéfectible et solide comme le roc. Pour l’avenir, la Chine est prête à travailler avec le Pakistan pour approfondir la confiance politique, promouvoir conjointement le développement de haute qualité du Corridor économique Chine-Pakistan et renforcer les échanges et la coopération à tous les niveaux. Ensemble, nous construirons une communauté de destin sino-pakistanaise plus solide dans la nouvelle ère et porterons notre partenariat stratégique de tout temps à un nouveau sommet. 

Dragon TV : Le 28 décembre, le Ministère des Affaires étrangères de la République de Corée a exprimé son indignation face à la décision du Japon de proposer à la candidature à la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco un certain nombre d’anciennes mines d’or sur l’île de Sado et a exhorté le Japon à retirer immédiatement cette décision. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : Le recrutement forcé et l’esclavage des travailleurs sont un crime grave commis par le militarisme japonais pendant son agression à l’étranger et sa domination coloniale. Dans une candidature similaire antérieure, le Japon avait admis qu’il y avait eu du travail forcé sur certains de ces sites, impliquant des travailleurs de Chine, de la péninsule coréenne et d’autres pays asiatiques, et avait promis de mettre en place un centre d’information pour commémorer les victimes, mais il n’a jamais tenu sa promesse. Ignorant désormais les souvenirs douloureux de ses voisins, le Japon tente de poser une nouvelle candidature similaire, ce qui a naturellement suscité l’indignation et l’opposition.

Le Japon doit faire face à l’histoire, adopter une attitude honnête et responsable et prendre des mesures concrètes pour gérer correctement les problèmes légués par l’histoire et gagner la confiance de ses voisins asiatiques et de la communauté internationale.

MASTV : Selon des reportages, les gouvernements japonais et australien sont en consultations sur la révision de la Déclaration conjointe Japon-Australie sur la coopération en matière de sécurité signée en 2007, afin de renforcer les efforts conjoints pour faire face à la Chine, notamment en réponse à une soi-disant attaque chinoise contre Taïwan. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : Hum, intéressant. De nombreux reportages ont émergé sur cette déclaration bilatérale qui serait en discussion et n’a pas encore été publiée. Je me demande : est-ce le résultat d’une mauvaise gestion des informations confidentielles par les services gouvernementaux des pays concernés, ou les informations sont-elles délibérément diffusées pour « fixer le rythme » ? 

Nous pensons qu’aucun accord bilatéral ne devrait viser un tiers, et nous nous opposons fermement à toute collusion qui sape les intérêts de la Chine ainsi que la paix et la stabilité régionales.

Ce dont nous avons besoin dans le Pacifique, ce sont les efforts conjoints des pays de la région pour maintenir la paix, et non des tentatives de faire du tapage autour de la soi-disant théorie de la « menace » ou de semer le trouble. Toute tentative à contre-courant est vouée à l’échec.

Macao Monthly : Un dernier examen du Ministère australien de la Défense n’aurait trouvé aucun motif de sécurité nationale pour recommander que le gouvernement fédéral annule le bail de 99 ans du port de Darwin à la société chinoise Landbridge. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : La coopération économique et commerciale entre la Chine et l’Australie est mutuellement bénéfique et gagnant-gagnant. Le gouvernement chinois encourage les entreprises chinoises à mener une coopération en matière d’investissement à l’étranger conformément aux principes du marché, aux règles internationales et aux lois locales. L’Australie devrait cesser d’abuser du concept de sécurité nationale et offrir un environnement commercial juste et non discriminatoire aux entreprises chinoises opérant dans le pays.

Quotidien du Peuple : Le Département d’État et le Département du Trésor des États-Unis ont récemment ajouté cinq directeurs adjoints du Bureau de liaison du gouvernement populaire central dans la RAS de Hong Kong (LOCPG) dans une liste de sanctions, conformément à la « Loi sur l’autonomie de Hong Kong ». Quelle est la réponse de la Chine ?

Zhao Lijian : J’ai déjà exposé la position solennelle de la Chine à ce sujet l’autre jour. La partie chinoise rejette fermement et condamne vivement l’acte de la partie américaine de sanctionner le personnel chinois conformément à son droit interne et de s’immiscer dans les affaires intérieures de la Chine.

En juillet de cette année, les États-Unis ont déjà annoncé des sanctions contre sept responsables chinois, dont les cinq directeurs adjoints du LOCPG que vous venez de mentionner, lors de la publication du « Hong Kong Business Advisory ». La partie chinoise a pris des contre-mesures réciproques contre le personnel américain concerné. Maintenant, les États-Unis ont répété la même chose. C’est uniquement pour mener un grand tapage autour des problèmes liés à Hong Kong afin de servir leur tentative politique consistant à contenir la Chine. Cela a mis à nu la vérité selon laquelle les États-Unis ne sont pas vraiment préoccupés par les droits de l’homme à Hong Kong, mais cherchent en réalité à saper sa stabilité et sa prospérité.

En réponse à la pratique erronée de la partie américaine, la Chine a décidé de prendre des contre-mesures réciproques et d’imposer des sanctions conformément à la Loi sur la lutte contre les sanctions étrangères à cinq individus américains, à savoir l’ancien secrétaire américain au Commerce Wilbur Louis Ross, la présidente de la Commission américano-chinoise d’examen de l’économie et de la sécurité (USCC) Carolyn Bartholomew, l’ancien directeur de cabinet de la Commission exécutive du Congrès sur la Chine (CECC) Jonathan Stivers, DoYun Kim du National Democratic Institute for International Affairs (NDI) et le directeur de programme principal de l’Institut républicain international (IRI) Adam Joseph King. Ces personnes sont interdites d’entrée sur la partie continentale de la Chine, à Hong Kong et à Macao. Leurs avoirs en Chine seront gelés et il sera interdit aux citoyens et institutions chinois de faire des affaires avec eux. Les décisions anti-sanctions que la Chine a prises plus tôt en réponse à d’autres mauvaises actions des États-Unis concernant Hong Kong, y compris les cibles sanctionnées et les mesures spécifiques, restent en vigueur.

Une fois de plus, nous exhortons les États-Unis à lever les soi-disant sanctions contre le personnel chinois et à cesser de s’ingérer dans les affaires de Hong Kong, qui sont les affaires intérieures de la Chine. La partie chinoise continuera de prendre toutes les mesures nécessaires pour défendre ses intérêts nationaux et sa dignité.

Kyodo News : Selon des reportages, les ministres allemands des Affaires étrangères et de l’Intérieur ont déclaré qu’ils n’assisteraient pas aux Jeux olympiques d’hiver de Beijing, ajoutant qu’il s’agissait d’une décision personnelle. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : Dernièrement, nous avons énoncé à plusieurs reprises la position de la Chine sur la question d’assister ou de ne pas assister aux Jeux olympiques d’hiver de Beijing. Les tentatives de certains politiciens dans quelques pays consistant à utiliser les Jeux à des fins de manipulation politique n’aboutiront pas. Nous sommes convaincus que Beijing 2022 sera un événement olympique économe, sûr et merveilleux.

AFP : Des centaines de personnes au Mexique et dans d’autres pays d’Amérique latine ont récemment signé une réclamation internationale contre la Chine et l’Organisation mondiale de la Santé, demandant une indemnisation pour les pertes dues à ce qu’elles prétendent être la négligence de la Chine dans la gestion de la pandémie de COVID-19. Le Ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire ? 

Zhao Lijian : La réponse de la Chine à la COVID-19 est irréprochable. La plupart d’entre vous ont vécu cette bataille livrée en Chine. Le peuple chinois a remporté une victoire stratégique, ce qui, j’en suis sûr, vous en conviendrez, est une bonne nouvelle pour tous ceux qui vivent en Chine. Toutes les poursuites et allégations futiles contre la Chine sur la COVID-19 s’avéreront n’être qu’une farce.

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