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Conférence de presse du 21 janvier 2022 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2022-01-21 23:50

CCTV : À l’invitation du Comité international olympique (CIO), Abdulla Shahid, président de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations unies, assistera à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver de Beijing et se joindra au relais de la flamme, a officiellement annoncé le porte-parole de son bureau le 20 janvier, heure locale. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : La Chine souhaite la bienvenue à Abdulla Shahid, président de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations unies, pour assister aux Jeux olympiques d’hiver de Beijing et participer au relais de la flamme en tant que porteur. Le président Shahid a exprimé à plusieurs reprises son ferme soutien aux Jeux olympiques d’hiver de Beijing, déclarant qu’ils « mettent en valeur la technologie et les connaissances scientifiques que l’humanité a pu atteindre – ils mettent en valeur le meilleur de la Chine, ils mettent en valeur le meilleur de l’humanité ». Il s’est dit convaincu que ces Jeux olympiques seront très réussis.

Dernièrement, des organisations internationales, dont l’ONU et le CIO, ainsi que des personnalités de nombreux pays, ont déclaré qu’elles soutenaient et attendaient avec impatience les Jeux et rejetaient la politisation du sport, ce qui démontre pleinement l’aspiration commune de la communauté internationale à travailler « ensemble pour un avenir partagé ». Alors que le rideau des Jeux olympiques d’hiver de Beijing est sur le point de se lever, nous avons toute confiance dans le fait que la Chine présentera au monde un événement olympique simplifié, sûr et splendide en travaillant avec toutes les parties pour mettre en pratique l’esprit olympique « Ensemble ».

Agence de presse Yonhap : Une proposition visant à imposer des sanctions à cinq autres Nord-Coréens a été bloquée au Conseil de sécurité des Nations unies après des discussions en raison des réserves de la Chine et de la Russie. Après cela, huit pays, dont les États-Unis, ont publié une déclaration appelant à davantage de sanctions contre la RPDC. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : La partie chinoise a pris note des derniers mouvements des diverses parties concernant la situation dans la péninsule coréenne. En ce qui concerne les discussions spécifiques au Conseil de sécurité, je n’ai aucune information à offrir. Je peux vous dire que le Conseil de sécurité n’a pas l’intention de discuter du soi-disant projet de résolution concernant les sanctions contre la RPDC. Nous espérons que les membres du Conseil de sécurité considéreront la situation actuelle avec prudence, en se projetant sur le long terme et en gardant une vue d’ensemble, se concentreront sur la promotion du processus de règlement politique de la question de la péninsule, examineront sérieusement la proposition de la Chine et feront des efforts positifs pour stabiliser la situation, renforcer la confiance mutuelle et reprendre le dialogue.

The Paper : Spyros Capralos, président du Comité olympique hellénique, a salué le travail de préparation de la Chine pour Beijing 2022 en matière de contrôle des épidémies et de protection de l’environnement dans une interview et a envoyé ses meilleurs vœux pour l’événement en chinois. « En accueillant les Jeux olympiques d’hiver, la Chine démontre son engagement envers les idéaux olympiques », a-t-il déclaré. Kostas Bakoyannis, maire d’Athènes, a également exprimé de chaleureuses félicitations au nom de sa ville dans un message vidéo, déclarant que « Beijing sera la première ville de l’histoire à accueillir les Jeux olympiques d’été et d’hiver ». Avez-vous un commentaire là-dessus ?

Zhao Lijian : Nous apprécions profondément ces meilleurs vœux de la part du berceau du Mouvement olympique. J’ai également noté qu’un extrait vidéo mettant en scène un groupe d’élèves britanniques chantant une chanson intitulée « Meet Me in Beijing » en mandarin est devenu un sujet tendance en Chine. Les paroles disent : « La Grande Muraille porte la mémoire d’une histoire profonde. Ressentez le pouls puissant de la nation chinoise, une ancienne civilisation illuminée par la vigueur de la jeunesse. Elle salue les invités du monde entier avec un sourire des plus accueillants. Retrouvez-moi à Beijing en 2022 pour la flamme olympique flamboyante. » Le chant de ces enfants et les souhaits de nos amis grecs témoignent de la confiance et de l’attente de la communauté internationale envers les Jeux olympiques d’hiver de Beijing.

Présenter des Jeux olympiques simplifiés, sûrs et splendides est une promesse solennelle que la Chine a faite au monde et un objectif que nous nous sommes engagés à atteindre depuis que nous avons remporté la candidature. Selon les statistiques publiées par le Bureau national des statistiques de Chine, plus de 346 millions de Chinois ont participé à des sports d’hiver depuis que Beijing a remporté en 2015 la candidature pour accueillir les Jeux olympiques d’hiver de 2022, ce qui signifie que nous avons atteint l’objectif d’engager 300 millions de personnes dans les sports d’hiver. Maintenant, le gouvernement et le peuple chinois emploient tous les moyens pour offrir un grand rassemblement aux amateurs de sports d’hiver du monde entier et montrer le charme de Beijing en tant que ville hôte des Jeux olympiques d’été et d’hiver.

Dans deux semaines à peine, la flamme olympique dansera au rythme des tambours de l’Année chinoise du Tigre. Nous espérons que tous les olympiens se surpasseront dans la compétition comme des dragons qui montent au ciel et des tigres qui sautent haut à Beijing, et que la cause olympique internationale avancera à pas de géant et apportera sa vitalité à la réalisation de la paix et du développement dans le monde.

Dragon TV : Il a été rapporté que le gouvernement intérimaire du Mali organisera des funérailles nationales le 21 janvier pour l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita, décédé il y a quelques jours. La Chine a-t-elle un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : M. Keita était un homme d’État chevronné au Mali qui a contribué au développement des relations sino-maliennes. La partie chinoise est profondément attristée par son décès et présente ses sincères condoléances au gouvernement et au peuple maliens, ainsi qu’à la famille de M. Keita. La Chine et le Mali entretiennent une amitié traditionnelle. Nous sommes prêts à travailler avec la partie malienne pour continuer à nous soutenir mutuellement et porter les relations bilatérales vers de nouveaux sommets.

AFP : J’ai deux questions. L’Assemblée nationale française a adopté jeudi une résolution qualifiant de « génocide » le traitement réservé par la Chine à sa population musulmane ouïghoure. Comment le Ministère chinois des Affaires étrangères voit-il cela ? Par ailleurs, le Parlement européen a exhorté jeudi les États membres de l’UE à imposer des sanctions à la cheffe de l’exécutif de Hong Kong, Carrie Lam, et à sept autres hauts responsables en invoquant la répression des droits de l’homme à Hong Kong. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Zhao Lijian : Concernant votre première question, la résolution de l’Assemblée nationale française sur le Xinjiang ignore les faits et les connaissances élémentaires du droit et constitue une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Chine. La partie chinoise s’y oppose fermement.

Nous avons exposé à plusieurs reprises la position de la Chine sur les questions liées au Xinjiang. Lors de la conférence de presse de vendredi dernier, mon collègue a également partagé avec vous quelques observations sur la démystification des mensonges sur le Xinjiang. Depuis le début du siècle, la population ouïghoure est passée de 8,34 millions en 2000 à 11,62 millions de personnes en 2020, soit un taux de croissance annuel moyen de 1,67 %, bien supérieur à la moyenne nationale de 0,83 % pour les minorités ethniques sur la même période. S’il y avait eu un génocide au Xinjiang, la population ouïghoure aurait-elle autant augmenté ? Face à des faits incontestables, un mensonge mille fois répété restera un mensonge. Pour ceux qui font semblant de dormir ou qui cherchent à faire du sensationnel, leurs paroles et leurs actes ne méritent pas notre attention.

En ce qui concerne votre deuxième question, je tiens à souligner que les affaires de Hong Kong relèvent purement des affaires intérieures de la Chine. Depuis la mise en œuvre de la Loi sur la préservation de la sécurité nationale dans la RAS de Hong Kong, Hong Kong est revenue sur la bonne voie du développement avec une sécurité, une stabilité et un état de droit mieux protégés. C’est un fait indéniable pour toute personne impartiale. Nous exhortons le Parlement européen à respecter les faits, à ne pas confondre noir et blanc, à respecter le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales et à s’abstenir de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine, y compris les affaires de Hong Kong. En matière de droits de l’homme, le Parlement européen doit réfléchir sur lui-même et abandonner la vieille habitude de faire la leçon aux autres.

China News Service : Nous avons noté que le site Web du Federal Register des États-Unis a publié un avis affirmant que le gouvernement américain devrait annoncer le 21 janvier, heure locale, des sanctions contre la China Aerospace Science and Technology Corporation (CASC) First Academy, la China Aerospace Science and Industry Corporation (CASIC) Fourth Academy et Poly Technologies Incorporated (PTI) pour avoir participé à des activités de prolifération de technologies de missiles. Avez-vous un commentaire à faire ? 

Zhao Lijian : À des fins politiques, les États-Unis utilisent toutes sortes de prétextes pour sanctionner et réprimer les entreprises chinoises. C’est une pratique typique d’intimidation. La Chine la déplore et s’y oppose fermement.

Le gouvernement chinois s’oppose constamment à la prolifération des armes de destruction massive (ADM) et de leurs vecteurs. La Chine exerce un contrôle strict sur l’exportation de missiles et d’articles connexes ainsi que sur les technologies, conformément aux politiques, lois et règlements nationaux en matière de non-prolifération. La coopération normale entre la Chine et les pays concernés ne viole aucune loi internationale ni n’implique la prolifération d’ADM.

Ces dernières années, les États-Unis ont pratiqué de manière flagrante le « deux poids deux mesures » en matière de non-prolifération. Non seulement ils favorisent et soutiennent le développement de missiles et de technologies connexes par leurs alliés, mais ils prévoient également de vendre à l’Australie des missiles de croisière Tomahawk, qui sont capables de transporter des ogives nucléaires et ont une portée allant jusqu’à 2 500 kilomètres. Les États-Unis devraient sérieusement réfléchir à leur bilan en matière de non-prolifération et à leur politique en matière de commerce d’armes. Ils ne sont pas en mesure de faire des commentaires irresponsables sur la coopération normale des autres pays en matière de commerce d’armes. Nous exhortons les États-Unis à corriger leurs erreurs, à retirer leur décision d’imposer des sanctions et à cesser de réprimer les entreprises chinoises et de calomnier la Chine. La partie chinoise se réserve le droit d’adopter d’autres mesures.

Bloomberg : Les ministres britanniques des Affaires étrangères et de la Défense ont eu des entretiens avec leurs homologues australiens à Sydney aujourd’hui. Ces discussions ont porté sur la promotion du pacte de sécurité AUKUS, qui implique des sous-marins à propulsion nucléaire et le partage de notes sur la façon de contrer l’influence croissante de la Chine. Le Ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : Comme nous l’avons souligné à plusieurs reprises, AUKUS est un bloc militaire typique. La coopération des trois pays en matière de sous-marins à propulsion nucléaire viole les objectifs et les buts du TNP et a un impact considérable sur le régime international de non-prolifération. Par conséquent, de plus en plus de pays sont devenus vigilants et l’ont rejetée. Les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie, au mépris des préoccupations de la communauté internationale, ont délibérément fait progresser la coopération en matière de sous-marins à propulsion nucléaire. Cela a encore révélé leur pratique du « deux poids deux mesures » hypocrite en matière de non-prolifération. Il est encore plus irraisonnable pour le Royaume-Uni et l’Australie d’exagérer le récit de la « menace chinoise » dans ce contexte. Nous le rejetons fermement. Les parties concernées doivent immédiatement mettre fin aux actes erronés consistant à attiser la division et à inciter à la confrontation.

NHK : À deux semaines de l’ouverture des Jeux olympiques d’hiver de Beijing, comment la Chine considère-t-elle la décision de certains pays occidentaux de ne pas envoyer de représentation officielle aux Jeux en invoquant des « problèmes des droits de l’homme » ?

Zhao Lijian : La partie chinoise a exposé à plusieurs reprises sa position sur la décision d’une poignée de pays occidentaux menés par les États-Unis consistant à ne pas envoyer de représentation officielle ou diplomatique aux Jeux olympiques d’hiver de Beijing. Ils ne peuvent pas représenter la communauté internationale. Leurs actes seront rejetés par les peuples de tous les pays, y compris les athlètes participant aux Jeux olympiques d’hiver de Beijing.

China Daily : Les médias américains ont récemment révélé que William Patterson, un dirigeant du Congrès des droits civiques des États-Unis, avait soumis une pétition intitulée « Nous accusons de génocide » à l’Assemblée générale des Nations unies en décembre 1951. Cette pétition documente des centaines de meurtres et d’autres mauvais traitements ciblant les Noirs américains de 1945 à 1951 et affirme que les crimes commis par le gouvernement américain contre les Noirs américains constituent des crimes de génocide tels que définis dans la Convention des Nations unies pour la prévention et la répression du crime de génocide. La pétition conclut que la preuve du génocide noir « est partout dans la vie américaine » et appelle l’ONU à exiger que les États-Unis prennent des mesures pour mettre fin au génocide. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : J’ai noté des reportages concernés. Cette rétrospective sur l’histoire poussiéreuse d’il y a plus de 70 ans a une fois de plus exposé la plaie ouverte de la discrimination raciale aux États-Unis. La pétition indique que plus de 10 000 Noirs ont été lynchés ou tués, souvent pour une raison aussi minime que « ne pas avoir dit “monsieur” » aux Blancs. Beaucoup d’autres ont souffert de « graves lésions corporelles et mentales » dues à des coups, aux agressions et à la terreur causée par la menace constante de telles attaques. Malheureusement, le problème du racisme mis à nu dans le document n’est toujours pas résolu aujourd’hui et s’est même aggravé. On ne peut s’empêcher de demander : près de 250 ans après la fondation des États-Unis et près de 160 ans après la publication de la déclaration d’indépendance, l’oncle Tom a-t-il enfin obtenu sa propre cabane ? Django a-t-il été libéré ? Le rêve du Dr Martin Luther King Jr. est-il devenu réalité ? Pourquoi des gens comme George Floyd ne peuvent-ils pas respirer ?

Je tiens également à souligner que, tout au long de l’histoire, les États-Unis ont commis des violations systémiques des droits de l’homme des Amérindiens dans tous les aspects par le massacre, l’expulsion et l’assimilation culturelle, ce qui est plus que suffisant pour constituer un génocide de facto. Le gouvernement américain est coupable de cela. En 1814, le président américain de l’époque, James Madison, a publié un décret offrant une récompense de 100 dollars pour le scalp de tout Indien âgé de plus de 12 ans et de 50 dollars pour celui de toute femme ou enfant indien. « La peau des Indiens fait de bonnes bottes » ; « les États-Unis doivent poursuivre les Indiens jusqu’à l’extermination » ; « un Indien doit être exécuté toutes les dix minutes » ; « les seuls bons Indiens sont les Indiens morts ». De telles remarques racistes impensables ont été proférées par les présidents américains de l’époque.

Aujourd’hui, le mal du génocide coule encore dans le sang du pays. Les États-Unis devraient serrer les dents pour éliminer cette tumeur toxique qui affecte tous les nerfs de leur société. Il est grand temps que les États-Unis mettent fin une fois pour toutes au chapitre du génocide des Amérindiens et de la discrimination raciale qui perdure depuis deux siècles.

Agence de presse Xinhua : Moazzam Begg, citoyen britannique d’origine pakistanaise qui a été détenu dans la prison militaire américaine de Guantanamo Bay pendant deux ans, a récemment accordé une interview aux médias, racontant les tortures que lui et ses codétenus ont subies, notamment le fait d’avoir été ligotés et interrogés, battu et soumis à la torture par l’eau. Il a ajouté que « la pire forme de torture consiste probablement à détenir quelqu’un sans inculpation ni procès, sans même lui dire quel crime il a commis. Vous payez le prix ultime de votre liberté. » Avez-vous un commentaire à faire ?  

Zhao Lijian : L’échec de la fermeture de la prison de Guantanamo Bay est une tache qui ne peut être effacée dans le bilan des droits de l’homme aux États-Unis. Ce reportage que vous avez mentionné, ainsi que les scandales révélés sans cesse au cours des deux dernières décennies concernant la détention arbitraire, la torture et les mauvais traitements infligés aux prisonniers dans la prison de Guantanamo Bay, indiquent que cet établissement surnommé « prison » est en fait comme un purgatoire. Dans ce purgatoire sur terre, il n’y a pas de liberté, seulement de l’humiliation ; pas de justice, seulement des crimes ; pas d’humanitarisme, seulement de l’hégémonie.

Les atrocités abominables commises dans la prison de Guantanamo Bay sont des exemples classiques des violations odieuses des droits de l’homme perpétuées par les États-Unis. Vingt ans plus tard, les États-Unis n’ont pas cessé de maltraiter les prisonniers ni n’ont fermé la prison de Guantanamo Bay. Ils sont même allés plus loin en étendant leur réseau de sites noirs dans le monde entier. Ces derniers sont devenus la marque de l’affront des États-Unis à l’état de droit et des violations des droits de l’homme. Ces sites noirs constituent une ironie amère de l’image des États-Unis en tant que défenseurs des droits de l’homme comme le prétendent les politiciens américains. Ils ont pleinement exposé la pratique du « deux poids deux mesures » hypocrite des États-Unis sur les questions de droits de l’homme. Nous conseillons aux États-Unis de regarder ce que reflète Guantanamo Bay avant de faire des remarques irresponsables et de s’ingérer dans les affaires d’autres pays. Ils devraient d’abord s’excuser et offrir une compensation pour les atrocités qu’ils ont commises et assumer leurs responsabilités.

Beijing Daily : Selon des reportages, le président lituanien Gitanas Nauseda a déclaré lors d’une conférence de presse le 19 janvier que « les relations tendues avec Beijing ont entraîné des pertes commerciales » et qu’il faut « mettre en œuvre un plan de désescalade ». Le ministre lituanien des Affaires étrangères a présenté le plan. « Nous avons fait passer certaines idées par les institutions européennes et directement par nous-mêmes, mais, comme je l’ai dit lors de la réunion, la désescalade dépend à bien des égards de ceux qui ont aggravé la situation », a expliqué le ministre, affirmant qu’il y a de l’espoir pour un sommet Lituanie-Chine dans un avenir proche. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : La cause profonde des relations tendues entre la Chine et la Lituanie est que les autorités lituaniennes ont obstinément pris des mesures erronées sur les questions concernant Taïwan, qui nuisent aux intérêts fondamentaux de la Chine et sapent les normes fondamentales régissant les relations internationales. La communauté internationale a son propre jugement quant à qui est coupable de la détérioration des relations sino-lituaniennes et de l’escalade qui s’ensuit. Du côté de la Chine, la porte de la communication avec la Lituanie reste ouverte. Si la partie lituanienne espère vraiment améliorer les rapports, elle doit montrer sa sincérité par des actions concrètes.

Hubei Media Group : Selon des reportages, les États-Unis et le Japon ont publié une déclaration conjointe sur le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) le 20 janvier, indiquant que, notant l’augmentation continue des capacités nucléaires de la Chine, ils demandent à la Chine de prendre des mesures pour réduire les risques nucléaires, augmenter la transparence et faire progresser le désarmement nucléaire. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : Les États-Unis et le Japon ont publié leur déclaration conjointe sur le TNP pour vanter leur contribution à la gouvernance mondiale dans le secteur nucléaire et faire des commentaires irresponsables sur la politique nucléaire de la Chine. Ce n’est rien d’autre qu’une ruse pour détourner l’attention, rejeter la responsabilité et dissimuler leur bilan déplorable dans le secteur nucléaire.

Comme chacun le sait, les États-Unis sont la plus grande menace à la sécurité stratégique mondiale. Dotés de l’arsenal nucléaire le plus important et le plus avancé au monde, les États-Unis continuent d’investir un millier de milliards de dollars pour moderniser leur « triade nucléaire », en développant des armes nucléaires à faible rendement, en abaissant le seuil d’utilisation des armes nucléaires, en faisant progresser le déploiement de systèmes antimissiles dans le monde et en cherchant à déployer des missiles terrestres à portée intermédiaire en Europe et en Asie-Pacifique. Ces actes ont gravement sapé la stabilité stratégique mondiale. En outre, ces dernières années, ils se sont retirés d’un traité et d’un groupe après l’autre en violation de l’esprit du multilatéralisme, se sont accrochés à la mentalité de la guerre froide dans le secteur de la sécurité et ont cherché à créer diverses sortes de petites cliques et de cercles exclusifs en se liguant. Nous exhortons les États-Unis à gérer correctement leurs propres affaires, à réduire le rôle des armes nucléaires dans leur politique de sécurité nationale, à assumer sérieusement leurs responsabilités spéciales et primordiales en matière de désarmement nucléaire et à réduire davantage leur arsenal nucléaire.

Le Japon s’est longtemps présenté comme un « élève modèle » en matière de désarmement et de non-prolifération nucléaires internationaux. En réalité, il dit une chose mais en fait une autre. En tant qu’État non doté d’armes nucléaires, le Japon stocke à long terme une grande quantité de matières nucléaires sensibles dépassant ses besoins réels, notamment du plutonium de qualité militaire, ce qui pose de graves risques de prolifération nucléaire et constitue un danger pour la sécurité nucléaire. Pour conserver les avantages du parapluie nucléaire des États-Unis, le Japon n’épargne aucun effort pour contrecarrer l’adoption par les États-Unis d’une politique de non-utilisation en premier des armes nucléaires. Si le Japon a vraiment l’intention de faire avancer le processus de désarmement et de non-prolifération nucléaires internationaux, il doit répondre à ces préoccupations internationales de manière responsable et gagner la confiance de la communauté internationale par des actions concrètes.

La Chine est fermement attachée à une stratégie nucléaire défensive et à la politique de non-recours en premier aux armes nucléaires à tout moment et en toutes circonstances, et s’engage sans équivoque et sans condition à ne pas utiliser ou menacer d’utiliser des armes nucléaires contre des États non dotés d’armes nucléaires ou des zones exemptes d’armes nucléaires. La Chine maintient sa force nucléaire au niveau minimum requis pour la sécurité nationale. Aucun pays ne sera menacé par nos armes nucléaires tant qu’il n’utilisera pas d’armes nucléaires contre la Chine. La politique nucléaire de la Chine est en elle-même une contribution majeure aux efforts visant à faire avancer le processus de désarmement nucléaire international et à réduire les risques nucléaires. La Chine restera déterminée à sauvegarder ses intérêts légitimes en matière de sécurité ainsi que la paix et la stabilité mondiales.

Shenzhen TV : Le 20 janvier, le président de l’AGNU Abdulla Shahid a solennellement appelé tous les États membres à « démontrer leur engagement envers la trêve olympique ... et à entreprendre des actions concrètes aux niveaux local, national, régional et mondial pour promouvoir et renforcer une culture de paix et d’harmonie fondée sur l’esprit de la trêve ». Il a également appelé « toutes les parties belligérantes des conflits armés actuels dans le monde à accepter avec audace de véritables cessez-le-feu mutuels pendant la durée de la trêve olympique, offrant ainsi une opportunité de régler pacifiquement les différends ». Avez-vous un commentaire à faire ? 

Zhao Lijian : La Chine salue et soutient fermement l’appel solennel lancé par le président de l’AGNU M. Shahid à propos du respect de la trêve olympique.

Le sport est un langage commun à toute l’humanité, qui transcende les nationalités, les ethnies et les civilisations. Le gène de la paix et de l’amitié est ancré dans l’ADN du mouvement olympique depuis sa naissance. L’ancienne tradition grecque de l’Ekecheiria, ou « trêve olympique », vise à remplacer la guerre et les conflits par une compétition sportive amicale. L’appel au respect de la trêve olympique contribue à promouvoir les buts et principes de la Charte des Nations unies.

Il y a peu, la 76e session de l’AGNU a adopté par consensus la résolution sur la trêve olympique pour les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de Beijing. Cela a démontré la forte confiance de la communauté internationale dans l’organisation réussie des Jeux par la Chine et a galvanisé la force formidable du monde entier pour sauvegarder la paix par la solidarité, l’assistance mutuelle et la coopération. La Chine espère que tous les États membres de l’ONU respecteront la résolution sur la trêve olympique, répondront à l’appel solennel de l’ONU, favoriseront la paix et la réconciliation par le sport et contribueront à l’organisation en toute sécurité et sans heurts des Jeux de Beijing en cessant les hostilités sept jours avant le début des Jeux olympiques jusqu’à sept jours après la fin des Jeux paralympiques.

Dans deux semaines, le rideau des Jeux olympiques d’hiver de Beijing se lèvera. La Chine est convaincue qu’en travaillant main dans la main avec toutes les parties dans l’esprit olympique « Ensemble », nous profiterons des Jeux pour créer un avenir plus pacifique et plus radieux.

MASTV : Un député indien a affirmé que l’APL avait « enlevé » un jeune Indien de 17 ans dans l’« Arunachal Pradesh ». L’armée indienne a contacté l’APL par le biais d’un mécanisme de ligne directe pour demander sa libération. Pourriez-vous confirmer cette information et donner plus de détails ?

Zhao Lijian : Je ne suis pas au courant de la situation. Je tiens à souligner que Zangnan (la partie sud du Tibet en Chine) est une partie inaliénable du territoire chinois. La Chine s’oppose à l’occupation illégale de Zangnan par l’Inde. L’Armée populaire de libération (APL) gère la frontière et réprime le franchissement illégal de la frontière conformément à la loi.

Quotidien du Peuple : Le 20 janvier, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a tenu une réunion virtuelle avec la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock. Pourriez-vous partager quelques informations à ce sujet ? Les deux parties ont-elles échangé des points de vue sur les questions relatives aux droits de l’homme ?

Zhao Lijian : Le 20 janvier, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a tenu une réunion virtuelle avec la nouvelle ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock. Il s’agit du premier contact entre les deux ministres des Affaires étrangères après l’entrée en fonction du nouveau gouvernement allemand. Pendant une heure et demie, les deux parties ont eu un échange de vues approfondi sur un large éventail de questions, dont les relations sino-allemandes et les relations sino-européennes, et sont parvenues à une série de consensus.

Les deux parties ont convenu de ce qui suit : mettre en œuvre l’important consensus atteint par les deux chefs d’État, célébrer le 50e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques et bien préparer le 7e cycle de consultations intergouvernementales sino-allemandes ; renforcer les contacts entre les départements des deux parties pour rechercher une plus grande synergie et planifier la coopération future, et lancer dès que possible des mécanismes de dialogue dans divers domaines ; renforcer la coopération en matière de développement vert et approfondir les échanges sur la gouvernance verte ; renforcer davantage l’éducation, les échanges entre les peuples et les échanges entre les collectivités locales. Les deux parties ont estimé que les deux pays devraient renforcer la communication et la coordination sur une réponse conjointe aux défis mondiaux tels que le changement climatique et la pandémie de COVID-19. Les deux ministres des Affaires étrangères ont également échangé des vues sur la question nucléaire iranienne et se sont dits prêts à œuvrer pour la conclusion d’un accord à l’issue des négociations.

En ce qui concerne les questions relatives aux droits de l’homme, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a souligné que le respect et la promotion des droits de l’homme sont inscrits dans la Constitution chinoise et sont devenus la volonté commune du Parti et du pays. Mettre les intérêts des gens au premier plan est à la fois la mission fondatrice du PCC et la raison pour laquelle notre Parti bénéficie du plus large soutien populaire. En matière de protection et de promotion des droits de l’homme, la Chine a fait des progrès historiques et a contribué de manière significative à la cause des droits de l’homme. Dans le même temps, nous pensons qu’il n’y a pas un seul moyen, mais toujours un meilleur moyen de promouvoir les droits de l’homme. La Chine est prête à partager son expérience avec d’autres pays sur la base du respect mutuel pour un progrès commun. Nous nous opposons fermement à la politisation des questions relatives aux droits de l’homme et rejetons fermement l’ingérence dans les affaires intérieures d’autrui sous prétexte des droits de l’homme.

Press Trust of India : En ce qui concerne le jeune indien disparu dans l’« Arunachal Pradesh », vous avez dit que vous n’en étiez pas au courant. Mais étant donné qu’une plainte a été déposée au niveau militaire, une enquête est-elle menée pour savoir sur le terrain s’il est détenu par l’APL ?

Zhao Lijian : Comme je viens de le dire, je ne suis pas au courant de la situation. Vous pouvez également vous informer directement aux autorités compétentes.

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