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Conférence de presse du 15 mars 2022 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2022-03-15 22:55

CCTV : Selon des reportages, un fonctionnaire américain a déclaré lors d’un briefing sur la réunion entre le directeur Yang Jiechi et le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan que ce dernier a réitéré « notre politique d’une seule Chine basée sur la Loi sur les relations avec Taïwan, les trois communiqués et les six assurances. Et il a souligné les préoccupations concernant les lignes et les actions provocatrices de Beijing dans le détroit de Taïwan ». Quel est le commentaire de la Chine ? 

Zhao Lijian : Yang Jiechi, membre du Bureau politique du Comité central du PCC et directeur du Bureau de la Commission des Affaires étrangères du Comité central du PCC, a rencontré le conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan à Rome, en Italie, le 14 mars, heure locale. Les deux parties ont eu des échanges francs, approfondis et constructifs sur les relations sino-américaines et les questions internationales et régionales d’intérêt commun. Elles ont convenu de mettre conjointement en œuvre le consensus atteint par les deux chefs d’État, d’améliorer la compréhension, de gérer les divergences, d’élargir le consensus, de renforcer la coopération et de créer davantage de conditions pour ramener les relations sino-américaines sur la bonne voie d’un développement sain et régulier.

Le directeur Yang a souligné que la question de Taïwan touche à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine. Dans les trois communiqués conjoints Chine-États-Unis, les États-Unis ont clairement reconnu qu’il n’y a qu’une seule Chine. Le principe d’une seule Chine est la condition préalable à l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et les États-Unis et constitue le fondement politique des relations sino-américaines. L’administration américaine actuelle s’est engagée sur la question de Taïwan à adhérer à la politique d’une seule Chine et à ne pas soutenir l’« indépendance de Taïwan », mais ses actions récentes ne sont manifestement pas conformes à ses déclarations. La Chine est gravement préoccupée par les récents propos et actes erronés des États-Unis sur la question de Taïwan et s’y oppose fermement. Toute tentative de tolérer et de soutenir les forces sécessionnistes de Taïwan et de jouer la « carte de Taïwan » afin d’utiliser Taïwan pour contenir la Chine n’aboutira jamais. La Chine exhorte les États-Unis à reconnaître pleinement la haute sensibilité de la question de Taïwan, à respecter strictement le principe d’une seule Chine, les dispositions des trois communiqués conjoints Chine-États-Unis et les engagements pris par les États-Unis, et à s’abstenir d’aller plus loin sur la voie dangereuse. 

AFP : Selon un reportage, les États-Unis ont dit à leurs alliés que la Chine a signalé sa volonté de fournir une assistance militaire à la Russie après que celle-ci a demandé des équipements comme des missiles sol-air. La Chine peut-elle confirmer cela ? Lorsque vous répondiez à des questions similaires hier, vous avez dit que les États-Unis ont diffusé de la désinformation visant la Chine. Cela signifie-t-il que la Chine n’a ni reçu ni répondu à des demandes d’assistance de la Russie dans la guerre en Ukraine ? Ou bien dites-vous que certaines parties de ces reportages sont inexactes ? Et si c’est le cas, pourriez-vous clarifier quelles parties de ces reportages sont de la désinformation ?

Zhao Lijian : Hier, j’ai répondu à des questions similaires. J’en ai assez dit. La pratique des États-Unis n’est rien d’autre que de la diffusion de désinformation. 

Macau Monthly : Selon des responsables américains anonymes, le 14 mars, le gouvernement américain a informé ses alliés de l’OTAN et de plusieurs pays asiatiques par le biais de télégrammes diplomatiques et par l’intermédiaire d’agents de renseignement que la Chine avait signalé sa volonté de fournir une assistance militaire et économique à la Russie à la demande de cette dernière. Il aurait également indiqué que la Chine devrait démentir ces plans. Il aurait également déclaré que cette démarche s’inscrit dans le cadre d’une stratégie bien pesée visant à contrer la désinformation en se montrant beaucoup plus ouvert que d’habitude en matière de renseignement. Quel est le commentaire de la Chine ?

Zhao Lijian : Je suis sûr que vous avez noté que le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, a démenti le 14 mars l’affirmation selon laquelle la Russie aurait demandé une aide militaire à la Chine. Les États-Unis créent et diffusent de temps à autre des informations erronées. Ce n’est ni professionnel ni éthique, et encore moins responsable. En agissant ainsi, les États-Unis se discréditeront davantage devant le monde. 

Les États-Unis devraient réfléchir en profondeur à leur rôle dans l’évolution de la crise ukrainienne et faire davantage d’efforts pour contribuer à la détente de la situation.

Quotidien du Peuple : L’ambassadeur Chen Xu, représentant permanent de la Chine auprès de l’Office des Nations unies à Genève et d’autres organisations internationales en Suisse, a récemment prononcé une déclaration commune au nom de plus de 40 pays lors de la 49e session du Conseil des droits de l’homme. Dans ses remarques, l’ambassadeur Chen Xu a appelé le HCDH à accroître sa contribution aux droits économiques, sociaux et culturels et au droit au développement, et a exprimé son opposition à la pratique consistant à utiliser les droits de l’homme comme un outil politique. Pourriez-vous nous en dire plus à ce sujet ?

Zhao Lijian : La cause mondiale des droits de l’homme est confrontée à de graves défis. Près de 800 millions de personnes dans le monde vivent dans une extrême pauvreté. La pandémie de COVID-19 continue de faire des ravages dans le monde et pourrait faire retomber 71 millions de personnes dans la pauvreté. La pandémie a mis en évidence le grave sous-investissement des mécanismes multilatéraux des droits de l’homme dans les droits économiques, sociaux et culturels et le droit au développement. La Chine se félicite de l’accent mis par le HCDH sur la lutte contre les inégalités, qui est au cœur de son travail, et espère que le Haut-Commissariat déploiera plus d’efforts constructifs pour protéger les droits économiques, sociaux et culturels et le droit au développement, notamment en aidant les pays en développement à surmonter les défis de l’épidémie et à parvenir à un développement économique et social durable.

Mettre fin à la pauvreté et à la faim et faire en sorte que tous les êtres humains puissent mener une vie prospère et épanouissante et réaliser leur potentiel dans la dignité et l’égalité sont des éléments clés du Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations unies. L’éradication de la pauvreté est en soi la promotion et la protection des droits de l’homme. La Chine soutient que tous les pays devraient coordonner la réduction de la pauvreté et le développement économique, social, culturel et environnemental, ainsi que la protection des droits de l’homme. Nous appelons tous les pays à donner la primauté au peuple, à garantir et à améliorer le bien-être du peuple, à protéger efficacement les droits des groupes vulnérables et, en particulier, à réduire l’impact de la COVID-19 sur les populations démunies afin que personne ne soit laissé pour compte. Nous espérons que le HCDH continuera à jouer un rôle positif à cet égard.

Dans le même temps, nous espérons que toutes les parties pourront promouvoir le partenariat par le biais d’un dialogue constructif et de la coopération, respecter la voie du développement des droits de l’homme choisie indépendamment par les pays à la lumière de leurs conditions nationales, et s’opposer à la pratique consistant à utiliser les droits de l’homme comme un outil politique. 

CNR : Le 11 mars, la 49e session du Conseil des droits de l’homme a tenu un dialogue interactif avec le Rapporteur spécial sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Le représentant chinois a exprimé sa préoccupation concernant le grave problème de la violence policière et de la torture aux États-Unis. Avez-vous plus d’informations à ce sujet ?

Zhao Lijian : De graves incidents impliquant des décès causés par la violence policière dans l’application de la loi se multiplient à n’en plus finir aux États-Unis. En 2021, plus de 1 124 Américains sont morts de violences policières. La plupart des victimes ont été tuées par la police dans des circonstances impliquant des crimes non violents ou même sans comportement criminel. The Lancet a publié une étude montrant qu’environ 30 800 personnes sont mortes de violences policières entre 1980 et 2018 aux États-Unis. Les personnes noires ont 3,5 fois plus de risques que les personnes blanches de mourir de violences policières.

Les médias font fréquemment des révélations sur la torture, les mauvais traitements et la violence dans divers centres de détention aux États-Unis, y compris dans des prisons privées. La prison de Guantanamo Bay est tristement célèbre pour les sévices et la torture systématiques infligés aux prisonniers. La CIA, sous le prétexte de la « guerre contre le terrorisme », a mis en place des sites noirs dans de nombreux pays, où des « suspects terroristes » étaient secrètement détenus de manière arbitraire et où des aveux étaient extorqués sous la torture. Comme les porte-parole du Ministère des Affaires étrangères et les médias l’ont révélé à maintes reprises, les « prisons flottantes » américaines à bord de 17 navires de la marine américaine et le réseau de sites noirs dans des pays comme la Lituanie sont des exemples typiques de la manière dont le système pénitentiaire américain bafoue l’État de droit et les droits de l’homme.

Comme les faits l’ont pleinement prouvé, les États-Unis ne sont pas en position de se présenter comme « phare des droits de l’homme » et « défenseur des droits de l’homme », et encore moins de faire des remarques gratuites sur la situation des droits de l’homme dans d’autres pays sous de faux prétextes. La Chine appelle le Conseil des droits de l’homme et le Rapporteur spécial sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants à accorder une plus grande attention aux violations des droits de l’homme commises par les États-Unis et à les exhorter à adopter des mesures concrètes pour résoudre les problèmes pertinents.

CRI : Selon des reportages, Yang Yanyi, représentante du conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi, ancienne ambassadrice et cheffe de la mission chinoise auprès de l’UE et ancienne ambassadrice à Brunei, a récemment visité les Philippines, l’Indonésie, le Cambodge, Singapour et le secrétariat de l’ASEAN. Je me demande si vous avez des informations à ce sujet.

Zhao Lijian : Récemment, Yang Yanyi, représentante du conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi, ancienne ambassadrice et cheffe de la mission chinoise auprès de l’UE et ancienne ambassadrice à Brunei, s’est rendue aux Philippines, en Indonésie, au Cambodge, à Singapour et au secrétariat de l’ASEAN. Sa visite visait à renforcer la communication avec les pays de l’ASEAN, à mettre en œuvre les résultats et le consensus obtenus lors du sommet spécial pour célébrer le 30e anniversaire des relations de dialogue entre l’ASEAN et la Chine tenu l’année dernière, et à faire progresser la construction du partenariat stratégique global Chine-ASEAN.

Au cours de la visite, l’ambassadrice Yang Yanyi a eu un échange de vues approfondi avec les ministres des Affaires étrangères et les hauts fonctionnaires chargés des affaires de l’ASEAN des quatre pays, le secrétaire général de l’ASEAN et d’autres personnes sur la mise en œuvre des résultats du sommet commémoratif, l’approfondissement de la coopération pragmatique entre les deux parties, la mise en œuvre de l’Initiative pour le développement mondial ainsi que les questions internationales et régionales d’intérêt commun, atteignant un large consensus. Toutes les parties ont fait l’éloge de l’importance du sommet commémoratif et sont convenues de formuler un plan d’action sur le partenariat stratégique global, de renforcer la coopération dans des domaines tels que la lutte contre la COVID-19, l’économie et le commerce, la connectivité, l’économie numérique, le développement durable, et les échanges humains et culturels, d’intensifier la communication sur la mise en œuvre de l’Initiative pour le développement mondial et de promouvoir conjointement une reprise régionale complète dans l’ère post-COVID. Toutes les parties ont souligné la nécessité de soutenir le rôle central de l’ASEAN dans la coopération régionale et de résoudre correctement les différends par le dialogue et la consultation afin de sauvegarder conjointement la bonne dynamique de paix, de stabilité, de développement et de prospérité dans la région.

Bloomberg : Plus de 2,5 millions de personnes ont fui l’Ukraine depuis l’invasion de la Russie le 24 février. Selon l’ONU, près de 600 personnes sont mortes et 1000 autres ont été blessées. La Chine craint-elle que les attaques de la Russie sur les villes fassent des victimes civiles ? Les gens du monde entier ont vu la Russie attaquer des villes, des zones résidentielles et des installations médicales. La Chine essaie-t-elle de convaincre la Russie de mettre fin à ces actions ?

Zhao Lijian : La question de l’Ukraine s’inscrit dans un contexte historique complexe. La Chine est profondément peinée de voir la situation en Ukraine devenir celle qu’elle est aujourd’hui. La crise ukrainienne est le résultat de l’interaction de facteurs complexes. Les dirigeants chinois, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi, les porte-parole du Ministère des Affaires étrangères et d’autres responsables diplomatiques ainsi que les départements compétents ont œuvré en faveur de pourparlers de paix. Nos porte-parole vous ont également fait part des efforts de la Chine de manière très détaillée.

La Chine a également fourni une aide humanitaire à l’Ukraine. Je peux vous dire que le troisième lot de fournitures humanitaires de la Chine est arrivé hier en Pologne et sera bientôt livré à l’Ukraine. La position et la déclaration de la Chine sur la question de l’Ukraine sont totalement objectives, justes et constructives. Nous avons un objectif clair, à savoir apaiser la situation et mettre fin au conflit le plus rapidement possible. Nous pensons que la position de la Chine sera comprise et soutenue par de plus en plus de pays.

AFP : Une question complémentaire sur la désinformation et la crise ukrainienne. La Chine a déjà accusé les États-Unis d’attiser le feu sur la question de l’Ukraine. La Chine s’engagera-t-elle à ne pas envoyer d’aide à la Russie dans son invasion et à ne pas ajouter de l’huile sur le feu ? 

Zhao Lijian : Je viens d’exposer la position de la Chine sur les questions pertinentes. Notre position sur la question de l’Ukraine est irréprochable.

Reuters : Pourriez-vous offrir plus de détails sur cette troisième cargaison d’aide humanitaire que vous venez de mentionner ? Par exemple, quelle est sa valeur ? De quoi se compose-t-elle ?

Zhao Lijian : La Chine a publié un communiqué de presse sur ce sujet. Vous pouvez vous y référer.

Global Times : Selon des reportages, un porte-parole du Ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré le 14 mars : « Nous faisons actuellement une pause dans les négociations nucléaires » et « Nous ne sommes pas en mesure d’annoncer un accord maintenant, car il y a des questions importantes en suspens qui doivent être décidées par Washington ». Le même jour, Ned Price, porte-parole du Département d’État américain, a déclaré que Washington serait ouvert à des « alternatives diplomatiques » si l’impasse provoquée par les sanctions contre la Russie rendait impossible un retour formel à l’accord nucléaire de 2015. Avez-vous un commentaire à faire à ce sujet ?

Zhao Lijian : Actuellement, la négociation sur la reprise du respect du JCPOA est entrée dans sa phase finale. Toutes les parties sont parvenues à un consensus sur la plupart du texte de l’accord de reprise du respect du JCPOA, quelques points devant encore être résolus. La Chine espère que toutes les parties intensifieront leurs efforts diplomatiques et s’efforceront de parvenir rapidement à un accord sur les questions en suspens. Les États-Unis, en tant qu’initiatrices de la crise nucléaire iranienne, devraient prendre une décision politique dans les plus brefs délais et répondre positivement aux préoccupations légitimes de l’Iran.

Dans le même temps, les négociations sur le nucléaire iranien ne se déroulent pas dans le vide. Nous avons noté que la situation en Ukraine a certaines répercussions sur le processus de négociation. En ce qui concerne les préoccupations soulevées par la Russie, la Chine soutient les États-Unis, l’Europe et la Russie dans l’intensification des consultations afin d’explorer une solution mutuellement acceptable. À l’heure actuelle, il n’existe pas de meilleure alternative au JCPOA. Toutes les parties doivent préserver ensemble les résultats durement acquis des négociations. Nous continuerons à participer de manière constructive aux négociations et restons déterminés à remettre le JCPOA sur les bons rails à une date rapprochée, à faire respecter le régime international de non-prolifération nucléaire et à préserver la paix et la stabilité au Moyen-Orient.

CCTV : Selon les médias japonais, des travaux de creusement sont effectués près des unités 5 et 6 de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi afin de construire un puits vertical destiné à stocker l’eau radioactive diluée et traitée qui sera ensuite rejetée dans l’océan. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : La Chine est très préoccupée par les tendances de la partie japonaise. Depuis longtemps, la communauté internationale fait part de ses doutes et de ses inquiétudes à la partie japonaise concernant la légitimité du rejet en mer, la rationalité du plan de rejet, la crédibilité des données relatives à l’eau radioactive et la fiabilité de l’équipement de purification de l’eau radioactive. La partie japonaise n’a pas encore donné d’explication complète et crédible. Le groupe de travail technique de l’AIEA a effectué sa première visite au Japon le mois dernier et a posé une série de questions à la partie japonaise. L’évaluation de l’élimination de l’eau radioactive est toujours en cours. Il est extrêmement irresponsable que le Japon fasse la sourde oreille aux préoccupations de toutes les parties et fasse avancer les travaux préparatoires du rejet en mer de manière précipitée. 

Le Japon devrait sérieusement répondre aux préoccupations légitimes de la communauté internationale, revenir sur sa mauvaise décision de rejeter l’eau radioactive dans l’océan, arrêter immédiatement les travaux préparatoires et respecter sérieusement ses obligations internationales. Il ne devrait pas prendre la liberté de commencer à déverser de l’eau radioactive dans l’océan avant d’avoir atteint un consensus avec les parties prenantes et les organisations internationales concernées, y compris l’AIEA.

Beijing Daily : Récemment, la réunion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA de mars a de nouveau intégré la coopération en matière de sous-marins à propulsion nucléaire entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie comme point complet de l’ordre du jour. Le représentant chinois a fait une déclaration. Pourriez-vous nous en dire plus ?

Zhao Lijian : La coopération en matière de sous-marins à propulsion nucléaire entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie pourrait créer des risques de prolifération nucléaire et ébranler le système international de non-prolifération, provoquer un nouveau cycle de course aux armements et compromettre la prospérité et la stabilité régionales. La Chine est gravement préoccupée par cela et s’y oppose fermement.

Après la réunion de novembre de l’année dernière, le conseil de l’AIEA a décidé par consensus d’intégrer la question d’AUKUS comme point complet de l’ordre du jour de la réunion de mars, sur proposition de la Chine, afin de discuter des questions liées à la coopération en matière de sous-marins à propulsion nucléaire d’AUKUS. Cette décision reflète pleinement les graves préoccupations de la communauté internationale, y compris des membres du conseil d’administration de l’AIEA, qui ne doivent pas être négligées par les trois pays.

Comme l’a souligné le représentant chinois lors de la réunion, la coopération trilatérale en matière de sous-marins nucléaires concerne l’intégrité, l’efficacité et l’autorité du Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP), et les questions relatives aux accords de garanties touchent aux intérêts de tous les membres de l’agence et devraient être décidées par tous les États membres par le biais de discussions. À cette fin, la Chine a suggéré que l’AIEA mette en place un comité spécial ouvert à tous les États membres, afin de mener des discussions approfondies sur toutes les questions politiques, juridiques et techniques pertinentes et de soumettre un rapport de recommandations au conseil d’administration et à la conférence générale de l’agence. Les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie ne devraient pas poursuivre la coopération concernée, et le secrétariat de l’AIEA ne devrait pas avoir de consultation avec les trois pays sur le soi-disant accord de garanties pour leur coopération en matière de sous-marins nucléaires jusqu’à ce qu’un consensus soit atteint par toutes les parties.

La Chine appelle tous les États membres de l’AIEA à poursuivre les discussions substantielles sur la coopération en matière de sous-marins à propulsion nucléaire d’AUKUS par le biais du processus intergouvernemental, à défendre par des actions concrètes le système international de non-prolifération avec le TNP comme pierre angulaire, et à préserver la paix et la sécurité internationales.

Dragon TV : Il est rapporté que Dian Triansyah Djani, co-sherpa indonésien du G20, a déclaré qu’en tant que pays assumant la présidence tournante du G20, l’Indonésie pense que chaque pays a le droit d’exprimer ses préoccupations sur diverses questions, y compris la situation en Ukraine, mais le G20 est un mécanisme multilatéral de coopération économique et l’Indonésie se concentrera sur le respect des engagements décrits dans la Déclaration des dirigeants du G20 à Rome ainsi que sur ses propres priorités et n’a pas l’intention d’inclure la crise ukrainienne dans l’ordre du jour actuel. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : Le G20 est le principal forum pour la coopération économique internationale, et non une plateforme appropriée pour discuter des questions de sécurité politique telles que l’Ukraine. Dans les circonstances actuelles, le G20 assume d’importantes responsabilités en matière de promotion de la coopération internationale contre la pandémie et de préservation de la stabilité et de la reprise de l’économie mondiale. Le G20 doit s’en tenir à son mandat, approfondir la solidarité et la coopération, et travailler ensemble pour relever les défis majeurs tels que la santé publique mondiale et les questions économiques et financières. La Chine soutient l’Indonésie, qui assure la présidence tournante du G20, dans la promotion de la coopération dans divers domaines, conformément à l’ordre du jour établi sur le thème « Se rétablir ensemble, se rétablir plus fort ». La Chine continuera à participer en profondeur au processus de préparation du sommet de Bali et à travailler avec toutes les parties concernées pour faire de ce sommet un succès et apporter une contribution positive à l’amélioration de la gouvernance économique mondiale et à la promotion de la reprise économique post-COVID.

AFP : Nous avons remarqué que le porte-parole du Département d’État américain, Ned Price, a déclaré hier que le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, et la délégation américaine avaient « soulevé directement et très clairement nos préoccupations concernant le soutien de la RPC à la Russie à la suite de l’invasion ». Il a donc déclaré : « nous avons fait savoir très clairement à Beijing que nous ne resterons pas inactifs et que nous ne permettrons à aucun pays de dédommager la Russie pour ses pertes ». Si votre position est que les reportages des médias ont été de la désinformation visant la Chine, quelle est votre réponse à cette déclaration officielle sur les préoccupations de l’administration américaine ? 

Zhao Lijian : Le directeur Yang Jiechi a souligné lors de la réunion de Rome que la Chine ne souhaite pas voir la situation en Ukraine devenir ce qu’elle est aujourd’hui. Il est important de faire la lumière sur l’histoire de la question ukrainienne, de traiter le problème à la racine et de répondre aux préoccupations légitimes de toutes les parties. Il a également souligné la nécessité d’adopter une perspective à long terme, de préconiser activement la vision d’une sécurité commune, globale, coopérative et durable, et d’encourager les parties concernées à engager un dialogue d’égal à égal et à chercher à mettre en place une architecture de sécurité européenne équilibrée, efficace et durable, conformément au principe d’indivisibilité de la sécurité, afin de sauvegarder la paix en Europe et dans le monde entier. La partie chinoise maintient toujours que la souveraineté et l’intégrité territoriale de tous les pays doivent être respectées et que les buts et principes de la Charte des Nations unies doivent être observés. La Chine s’engage à faciliter le dialogue pour la paix et estime que la communauté internationale devrait soutenir conjointement les pourparlers de paix entre la Russie et l’Ukraine afin d’obtenir rapidement des résultats substantiels, de manière à désamorcer la situation le plus rapidement possible. Toutes les parties doivent faire preuve de la plus grande retenue, protéger les civils et empêcher une crise humanitaire massive. La Chine a fourni une aide humanitaire d’urgence à l’Ukraine et continuera à déployer ses efforts à cette fin. La Chine s’oppose fermement aux propos et aux actes consistant à diffuser la désinformation et à déformer et à salir la position de la Chine.

AFP : La Chine est-elle préoccupée par d’éventuelles sanctions des États-Unis si la situation évolue ? Les États-Unis ont dit qu’ils suivaient de près toute action du côté chinois. Si, comme les médias l’ont suggéré, la Russie a demandé une assistance à la Chine, d’éventuelles sanctions américaines figurent-elles parmi les considérations de la Chine pour savoir si elle peut ou non fournir une assistance à la Russie ? 

Zhao Lijian : La Chine a exposé sa position sur les sanctions à de multiples occasions. La Chine n’est pas d’accord pour résoudre les problèmes par des sanctions, et encore moins par des sanctions unilatérales qui n’ont aucun fondement en droit international. La réalité a prouvé depuis longtemps que les sanctions non seulement ne résolvent pas les problèmes, mais en créent de nouveaux. Elles aboutiront à une situation où de multiples acteurs seront perdants, et perturberont le processus de règlement politique. L’économie mondiale est déjà en difficulté en raison de l’impact de la COVID-19. Les sanctions ne feront que créer des chocs sur la reprise économique mondiale et ne seront bénéfiques à aucune des parties. Nous demandons instamment aux États-Unis de ne pas porter atteinte aux droits et intérêts légitimes de la Chine lorsqu’ils gèrent les relations avec la Russie. La Chine et la Russie continueront à mener une coopération économique et commerciale normale dans un esprit de respect mutuel, d’égalité et de bénéfices réciproques.

AFP : Selon des reportages, l’Arabie saoudite a invité le président Xi Jinping à se rendre à Riyad après le mois sacré du Ramadan, qui commence début avril. La Chine a-t-elle reçu une telle invitation ? Et le président Xi a-t-il prévu une telle visite ?

Zhao Lijian : Je n’ai aucune information à offrir.

PTI : Le secrétaire général des Nations unies, M. Guterres, a déclaré hier qu’il était en contact étroit avec la Chine, la France, l’Allemagne, Israël et la Turquie sur les efforts de médiation pour mettre fin au conflit en Ukraine. Avez-vous un commentaire à faire à ce sujet ?

Zhao Lijian : La position de la Chine a été bien exposée. Nous soutenons tous les efforts diplomatiques visant à promouvoir des pourparlers de paix propices à l’apaisement des tensions.

AFP : Les Philippines ont déclaré lundi qu’elles avaient convoqué l’ambassadeur de Chine dans le pays après qu’un navire de la marine chinoise a été surpris à naviguer illégalement dans les eaux philippines. Le navire est resté trois jours dans la mer de Sulu et les autorités philippines ont déclaré qu’il s’agissait d’une intrusion illégale et d’une violation de la souveraineté philippine. La partie chinoise a-t-elle des commentaires à faire à ce sujet ? 

Zhao Lijian : La navigation du navire de la marine chinoise dans les eaux philippines était un exercice du droit de passage inoffensif conformément à la CNUDM. Le passage chinois était sûr et standard, et conforme au droit international et aux pratiques internationales. Nous espérons que les parties concernées pourront le considérer d’une manière objective et rationnelle.

Reuters : Vous avez mentionné hier que l’Ambassade américaine en Ukraine avait supprimé certains documents sur les laboratoires biologiques de son site Web. Ces laboratoires, selon les États-Unis, sont conçus pour prévenir l’apparition d’épidémies, mais il semble que la Russie et la Chine aient suggéré à plusieurs reprises qu’ils avaient un objectif militaire. Où avez-vous obtenu cette information à l’origine ? Ce que j’ai trouvé, c’est qu’une journaliste bulgare a posté le 26 février sur Twitter des reportages dans lesquels elle prétendait que l’Ambassade américaine en Ukraine avait supprimé ces documents. Cependant, à l’heure actuelle, aucun des documents qu’elle avait mentionnés n’a été supprimé. Ils sont toujours là. Ce tweet de cette journaliste bulgare est-il votre source ? Ou avez-vous obtenu des renseignements de la Russie ? Est-ce que ce sont vos propres services de renseignement qui vous ont fourni ces informations ?

Zhao Lijian : D’après nos informations, les États-Unis ont effectivement supprimé des documents. Vous devriez peut-être demander aux États-Unis s’ils ont récupéré les documents ou si les documents que vous avez vus ont été oubliés par les États-Unis, car c’est aux États-Unis qu’il incombe de donner une explication et des éclaircissements. Vous devriez également demander aux États-Unis si leur pratique est destinée à faire mystère de choses très simples ou à dissimuler davantage de choses.

Je tiens à souligner que les préoccupations de la communauté internationale concernant les laboratoires biologiques américains en Ukraine se résument à ce que les États-Unis ont fait et à ce qu’ils ont caché au public. Pourquoi les États-Unis sont-ils la seule partie à s’opposer à l’établissement d’un mécanisme de vérification dans le cadre de la Convention sur les armes biologiques depuis 20 ans ? Pourquoi ne pas ouvrir ces laboratoires biologiques à une enquête indépendante menée par des experts internationaux ? Je vous suggère de poser ces questions aux États-Unis.

Journaliste : Merci pour votre réponse. Mais je voulais savoir quelle était votre source d’information. Pourriez-vous nous en dire un peu plus à ce sujet ?

Zhao Lijian : Comme je l’ai dit hier, conformément à l’accord signé en 2005 entre le Département américain de la Défense et la partie ukrainienne, les représentants du Département américain de la Défense ont le droit de participer à toutes les activités connexes dans les installations en Ukraine. Les informations désignées par la partie américaine comme « sensibles » ne doivent pas être rendues publiques par l’Ukraine. Selon le document que les États-Unis ont soumis à la réunion des États parties à la Convention sur les armes biologiques à la fin de 2021, les États-Unis disposent d’installations de coopération en Ukraine, dont 26 laboratoires.

Cependant, le Département américain de la Défense a déclaré récemment que les États-Unis et l’Ukraine coopèrent dans 46 laboratoires. N’est-ce pas contradictoire ?

Nous avons également noté que la partie américaine n’a pas donné d’éclaircissements dans sa déclaration d’hier sur ce qui suit : les représentants du Département américain de la Défense ont le droit de participer aux activités connexes dans les installations en Ukraine. La partie ukrainienne doit stocker tous les agents pathogènes dangereux dans les laboratoires désignés pour la recherche coopérative et transférer aux États-Unis les copies demandées des souches d’agents pathogènes dangereux. Les informations clés, y compris celles désignées par la partie américaine comme « sensibles », ne doivent pas être rendues publiques par l’Ukraine. 

Comment cela pourrait-il convaincre qui que ce soit ? On ne peut s’empêcher de se demander si les États-Unis ont envoyé du personnel dans ces laboratoires ou non. Quel est leur champ d’activité exact ? Combien d’installations de coopération les États-Unis possèdent-ils en Ukraine ?

Par ailleurs, selon des sources ouvertes, ces laboratoires en Ukraine fonctionnent sous le commandement du Département américain de la Défense et les États-Unis y ont investi plus de 200 millions de dollars. Vous m’interrogez sur les informations dont je dispose. Nous avons noté que la Russie a récemment divulgué certains projets de recherche américains dans des laboratoires biologiques en Ukraine. L’un d’eux, le projet UP-4, étudie la possibilité d’une propagation des virus aviaires par les oiseaux migrateurs. Le projet R-781 utilise les chauves-souris comme vecteurs d’agents pathogènes pouvant être transmis à l’homme. Un autre projet, dont le nom de code est UP-8, vise à étudier le virus de la fièvre hémorragique du Congo-Crimée et les hantavirus. Les preuves révélées par la Russie montrent que les États-Unis tentent d’obtenir des moyens de libérer des armes chimiques biologiques en expérimentant les rapports entre les oiseaux migrateurs et la propagation des virus. Elles montrent également que les États-Unis et certains autres pays occidentaux collectent et transfèrent de manière planifiée des échantillons biologiques en Ukraine et pourraient avoir mené des recherches biologiques ciblant différentes populations ethniques.

Confrontés aux preuves révélées par la Russie, les États-Unis tentent de s’en sortir en les qualifiant simplement de « désinformation ». Est-ce bien convaincant ? Si les États-Unis veulent prouver leur innocence, ils doivent donner des éclaircissements de manière complète et responsable sur leurs activités biomilitaires. Nous nous félicitons d’une évaluation conjointe des documents fournis par la Russie dans le cadre de l’ONU et de la Convention sur les armes biologiques. Plus important encore, nous appelons les États-Unis à ouvrir ces laboratoires biologiques à des enquêtes indépendantes menées par des experts internationaux et à cesser de faire cavalier seul dans l’obstruction à la mise en place d’un mécanisme de vérification dans le cadre de la Convention sur les armes biologiques. 

The Paper : Selon des reportages, l’élection présidentielle extraordinaire s’est déroulée avec succès au Turkménistan l’autre jour. Le vice-premier ministre et candidat du Parti démocratique Serdar Berdimuhamedov a été élu nouveau président à une large majorité des voix. Quel est le commentaire de la Chine ? La Chine enverra-t-elle un message de félicitations au Turkménistan ? Comment voyez-vous le développement des relations Chine-Turkménistan ?

Zhao Lijian : La Chine adresse ses chaleureuses félicitations au Turkménistan pour le bon déroulement de l’élection présidentielle et l’élection de Serdar Berdimuhamedov en tant que président. Le président Xi Jinping a envoyé un message de félicitations à Serdar Berdimuhamedov.

En tant que partenaire stratégique fondé sur la sincérité et la confiance mutuelle, la Chine soutient fermement le Turkménistan dans la poursuite d’une voie de développement adaptée à ses conditions nationales. Nous sommes convaincus que sous la direction du président Serdar Berdimuhamedov, le Turkménistan continuera à maintenir la stabilité, à réaliser divers objectifs de développement et à faire de nouveaux progrès dans la construction du pays.

La Chine attache une grande importance aux relations Chine-Turkménistan. Nous sommes prêts à travailler avec le Turkménistan pour saisir l’opportunité du 30e anniversaire des relations diplomatiques afin d’approfondir la coopération globale et mutuellement bénéfique, et faire progresser constamment les relations bilatérales pour le bénéfice des deux pays et des deux peuples.

Bloomberg : La secrétaire générale adjointe des Nations unies et haute-représentante pour les affaires de désarmement, Izumi Nakamitsu, a déclaré la semaine dernière qu’aucune nation n’avait déposé de plainte auprès du Conseil de sécurité concernant les armes biologiques en Ukraine. La Chine a-t-elle déposé des plaintes incluant ses prétendues preuves, étant donné ses préoccupations répétées à ce sujet ?

Zhao Lijian : Je ne suis pas au courant de la situation que vous avez mentionnée. Le représentant permanent de la Chine auprès de l’ONU a exposé la position solennelle de la Chine sur cette question lors des discussions sur les laboratoires biologiques des États-Unis au Conseil de sécurité de l’ONU.

AFP : Une question complémentaire à celle de Reuters sur le site Web de l’Ambassade américaine en Ukraine. Vous avez dit que les États-Unis ont peut-être récupéré ou omis de supprimer certains documents. Voulez-vous dire que les États-Unis ont peut-être récemment récupéré les documents que montre votre capture d’écran ? À la connaissance de la Chine, quand ces documents ont-ils été supprimés ?

Zhao Lijian : Vous pouvez voir « 404 not found » sur la capture d’écran que j’ai tweetée. Cela signifie que vous ne pouvez pas trouver le document après avoir cliqué sur l’URL. Pour savoir quand les États-Unis ont récupéré les documents et s’il s’agit des documents originaux, il faut demander aux États-Unis.

Bloomberg : J’aimerais revenir sur la situation humanitaire en Ukraine, car il semble qu’elle va s’aggraver. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a prévenu que le Ministère russe de la Défense n’exclut pas la possibilité de mettre sous son contrôle de grandes villes déjà entièrement encerclées. Et pourtant, des diplomates chinois, dont Yang Jiechi, ont appelé toutes les parties à faire preuve de retenue pour protéger les civils. La Chine craint-elle que les pertes civiles augmentent en Ukraine ? Et quels outils la Chine utilise-t-elle pour empêcher que cela ne se produise ?

Zhao Lijian : Nous avons partagé à plusieurs reprises la position de la Chine sur la situation humanitaire en Ukraine. Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a également développé l’initiative chinoise en six points sur la situation humanitaire en Ukraine. Je ne m’attarderai pas sur cela.

En restant en contact avec les parties concernées, la Chine a appelé les parties à prévenir une crise humanitaire de grande ampleur et à protéger la sécurité des civils. Nous avons également remarqué que des progrès ont été réalisés sur cet aspect dans les pourparlers de paix entre la Russie et l’Ukraine. Les deux parties ont ouvert des couloirs humanitaires, par lesquels des citoyens de divers pays, dont la Chine, ont été évacués des zones de conflit. La Chine espère renforcer la communication avec toutes les parties afin d’apaiser la situation en Ukraine le plus rapidement possible. Nous ne souhaitons pas voir les civils pris au piège des conflits et nous compatissons profondément avec eux. 

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