Page d'accueil > Propos du porte-parole du MAE
Conférence de presse du 23 mars 2022 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin

2022-03-23 21:50

Bloomberg : Pourquoi le dirigeant chinois n’a-t-il pas eu de contacts avec le président ukrainien Zelenskyy ? A-t-il l’intention de le faire ? Il a été rapporté que les deux parties parleraient au téléphone très prochainement. Avez-vous plus de détails à ce sujet ?

Wang Wenbin : La Chine maintient une communication fluide avec les parties concernées sur la situation en Ukraine.

La position de la Chine sur la question de l’Ukraine est cohérente et claire. Nous portons toujours des jugements sur la réalité des faits et en toute indépendance. La Chine porte une vision de sécurité commune, globale, coopérative et durable. Nous soutenons toutes les parties dans la mise en place d’une architecture de sécurité européenne équilibrée, efficace et durable à la lumière du principe de sécurité indivisible. La Chine continuera à jouer un rôle constructif dans la désescalade de la situation en Ukraine.

Agence de presse Xinhua : La pandémie de COVID-19 continue de se propager dans le monde. Dans cette situation grave, la cérémonie de lancement du Centre de R&D sur les vaccins des BRICS s’est tenue en ligne hier, marquant une nouvelle avancée solide dans la lutte commune contre le coronavirus. Pourriez-vous nous en parler ?

Wang Wenbin : Le 22 mars, la cérémonie de lancement en ligne du Centre de R&D sur les vaccins des BRICS et le séminaire sur la coopération en matière de vaccins ont été organisés avec succès. Les ministres des Sciences et de la Technologie de la Chine et de l’Afrique du Sud, les ministres de la Santé du Brésil, de la Russie et de l’Inde, les responsables des centres nationaux de R&D sur les vaccins des cinq pays BRICS et des experts des institutions de R&D sur les vaccins étaient présents à l’événement pour assister au lancement du Centre et discuter des moyens de promouvoir la coopération entre les pays BRICS en matière de recherche et de développement de vaccins. On a appris qu’au stade actuel, les centres nationaux vont construire des centres virtuels basés sur des plateformes Internet pour mettre en place un réseau de centres de R&D sur les vaccins des BRICS. Lorsque les conditions seront réunies, l’établissement de centres physiques sera lancé après une évaluation complète de la faisabilité. 

En tant que pays assumant la présidence des BRICS cette année, la Chine accueillera le 14e sommet des BRICS sur le thème « Favoriser un partenariat de haute qualité entre les BRICS, ouvrir une nouvelle ère pour le développement mondial ». La santé publique et la coopération en matière de vaccins figurent parmi les principaux domaines de coopération des BRICS cette année. À l’heure actuelle, la pandémie continue de sévir dans le monde entier. La création du Centre de R&D sur les vaccins des BRICS démontre la détermination des pays BRICS à se concentrer sur la coopération en matière de vaccins, à approfondir la coopération en matière de santé publique et à construire une « ligne de défense des BRICS » contre la COVID-19. Nous espérons que le centre de R&D sur les vaccins permettra de mettre en commun les forces des pays BRICS, de promouvoir davantage la coopération scientifique et technologique entre les pays BRICS, de renforcer la capacité des cinq pays à prévenir et à contrôler les maladies infectieuses, de contribuer à la lutte mondiale contre la COVID-19 et d’apporter de nouvelles contributions à la coopération internationale en matière de santé publique.

Le site Web officiel du 14e sommet des BRICS (brics2022.mfa.gov.cn) a été lancé récemment. Vous y trouverez des informations sur les événements connexes, y compris le lancement du Centre de R&D sur les vaccins des BRICS. Vous êtes invités à en apprendre davantage sur les activités des BRICS sous la présidence de la Chine sur le site Web. 

Reuters : Selon certaines sources, les États-Unis et leurs alliés occidentaux évaluent si la Russie devrait rester au sein du G20. Une source a déclaré que le G20 deviendrait une organisation moins utile si la Russie y restait. La Chine a-t-elle une position sur la question de savoir si la Russie peut rester dans le G20 et si le président Poutine peut assister au sommet du G20 en Indonésie à la fin de cette année ?

Wang Wenbin : Le G20 est le principal forum de coopération économique internationale. Il réunit les principales économies du monde, dont la Russie, qui est un membre important du groupe. Aucun membre n’a le droit de priver un autre membre de son adhésion.

À l’heure actuelle, la lutte mondiale contre la COVID-19 se trouve à un stade critique, et la reprise économique mondiale est faible, avec une instabilité et des incertitudes croissantes. Dans ce contexte, le G20 assume d’importantes responsabilités dans la conduite des efforts mondiaux de lutte contre la pandémie, l’amélioration de la gouvernance économique mondiale et la promotion d’une reprise régulière de l’économie mondiale. Il doit pratiquer le véritable multilatéralisme, renforcer la solidarité et la coopération, relever conjointement les défis majeurs dans des domaines tels que l’économie, la finance et le développement durable, et contribuer à un développement mondial solide, vert et sain.

La Chine soutient l’Indonésie, qui assume la présidence du G20 cette année, pour faire progresser la coopération dans divers domaines conformément à l’agenda établi autour du thème « Se rétablir ensemble, se rétablir plus fort ».

Beijing Daily : Nous avons remarqué que la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a publié un long rapport d’études détaillant la politique et l’expérience de la Chine dans des domaines tels que « la macroéconomie et les finances, le développement industriel, le commerce international et l’économie numérique ». Selon le rapport, la Chine a réalisé une croissance économique remarquable et atteint ses principaux objectifs de développement, et les autres pays en développement peuvent apprendre de l’expérience réussie de la transformation structurelle de l’économie chinoise à la lumière de leurs réalités nationales. Avez-vous un commentaire à faire ?

Wang Wenbin : J’ai également pris note du rapport que vous avez mentionné. Nous apprécions les efforts actifs de la CNUCED pour présenter de manière objective et complète la transformation structurelle de l’économie chinoise, promouvoir le partage d’expériences en matière de politique dans le cadre de la coopération Sud-Sud et renforcer la capacité des pays en développement à mettre en œuvre le Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Comme le souligne le rapport, la réussite de la transformation structurelle de l’économie chinoise, en particulier sa transformation industrielle, a été exemplaire dans le monde. La Chine a connu une croissance économique rapide, a sorti plus de 700 millions de personnes de la pauvreté et a modernisé sa structure industrielle à trois reprises. En 1990, le PIB du secteur primaire représentait 27 % du total. Ce chiffre a été ramené à environ 7 %. La proportion du secteur secondaire reste stable, autour de 40 %. La part des services en pourcentage du PIB est passée de 32 % à 54 %. L’économie numérique est devenue le nouveau moteur de la croissance économique de la Chine. Dans le même temps, la Chine s’est activement intégrée à la mondialisation et est devenue un acteur important des chaînes de valeur et d’approvisionnement mondiales. En particulier, au milieu de la COVID-19, la Chine a joué un rôle important dans la stabilisation de l’approvisionnement du marché mondial.

Le rapport estime que l’expérience de la Chine depuis le début de la réforme et de l’ouverture a montré que la croissance à grande vitesse et la transformation structurelle peuvent être réalisées simultanément. Bien que l’expérience chinoise ne puisse être entièrement reproduite, il y a encore beaucoup à apprendre d’elle pour les nombreux pays en développement. Par exemple, les pays en développement pourraient suivre le principe dit « pragmatique, flexible et progressif », mettre en place un cadre de politique macroéconomique axé sur l’investissement public et suffisamment souple pour s’adapter à l’évolution des circonstances, et conserver une certaine flexibilité pour réagir aux chocs des cycles économiques qui apparaissent dans le système économique mondial.

Ces dernières années, nous avons fermement favorisé un développement de qualité, approfondi la réforme et l’ouverture, fait progresser la réforme structurelle de l’offre, créé un environnement commercial respectueux des règles du marché, de l’État de droit et des normes internationales, participé activement à la coopération économique régionale et partagé les nouvelles opportunités offertes par le développement de la Chine avec le reste du monde. À l’avenir, les fondamentaux qui soutiennent la croissance économique à long terme de la Chine resteront inchangés, les dividendes de la transformation structurelle et de la montée en gamme de l’économie continueront d’être libérés, et de nombreuses conditions favorables au développement durable et sain de l’économie chinoise seront réunies. Les données du Bureau national des Statistiques de Chine montrent que, de janvier à février, le développement économique de la Chine a bénéficié d’une bonne dynamique, les principaux indicateurs économiques étant plus élevés que prévu, ce qui démontre une forte résilience. 

La Chine est prête à renforcer la communication et la coopération avec toutes les parties pour favoriser conjointement un environnement propice à la reprise régulière de l’économie mondiale et injecter davantage d’énergie positive dans son développement stable, solide et durable.

Bloomberg : Le ministre des Affaires étrangères Wang Yi devrait se rendre en Inde vendredi, selon une source proche du dossier. Le Ministère des Affaires étrangères peut-il confirmer cette information et fournir plus de détails ? 

Wang Wenbin : Je n’ai pas d’informations à communiquer pour le moment.

Shenzhen TV : Cette semaine marque la semaine de la coopération Lancang-Mékong (LMC). Le 23 mars 2016, la LMC, un mécanisme de coopération sous-régionale de nouveau type, a été officiellement lancée lors de la première réunion des dirigeants de la LMC à Sanya, dans la province de Hainan. Nous célébrons aujourd’hui le sixième anniversaire de ce mécanisme. Comment voyez-vous l’évolution de la LMC ? Quelles sont les attentes de la Chine quant au développement de la LMC à l’avenir ?

Wang Wenbin : Comme vous l’avez noté, la coopération Lancang-Mékong (LMC) est un mécanisme de coopération sous-régionale de nouveau type qui se caractérise par une consultation approfondie, une contribution conjointe et des avantages partagés entre les États riverains. Grâce aux efforts concertés des six pays, la coopération Lancang-Mékong a connu un développement rapide au cours des six dernières années, avec un éventail plus large de domaines de coopération, davantage de départements participants et une force motrice endogène croissante. Elle est devenue le mécanisme de coopération sous-régionale le plus dynamique, doté du plus fort potentiel, a donné un élan au développement des différents pays et a servi d’exemple pour la construction d’une communauté de destin pour l’humanité. 

Depuis l’année dernière, dans le contexte caractérisé par des flambées de COVID-19 et la morosité de la reprise économique mondiale, la LMC a continué à maintenir un développement de haut niveau. Lors de la sixième réunion des ministres des Affaires étrangères de la LMC, qui s’est tenue à Chongqing, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi et les ministres des Affaires étrangères des cinq pays du Mékong ont convenu d’approfondir la coopération dans divers domaines de manière plus ample et profonde et d’inaugurer une nouvelle période des « Cinq ans d’or » de la LMC. Les six pays ont entretenu des échanges étroits à différents niveaux, obtenu des résultats remarquables dans la coopération antiépidémique et mené des interactions actives en ligne et en présentiel. Nous avons organisé avec succès diverses activités, notamment la première Conférence de l’Alliance de coopération entre les villes touristiques Lancang-Mékong, la première édition du Forum sur la coopération entre les gouvernements locaux Lancang-Mékong et la deuxième édition du Forum de coopération sur les ressources en eau Lancang-Mékong. En 2021, les échanges commerciaux entre la Chine et les cinq pays du Mékong ont atteint près de 400 milliards de dollars, enregistrant une augmentation d’environ 23 % en glissement annuel et contribuant positivement à la promotion du redressement économique des pays ainsi qu’à la prospérité et à la revitalisation de la région.

Les six pays du Lancang-Mékong sont de proches voisins reliés par des montagnes et des rivières et des partenaires de coopération naturels. La Chine mettra activement en œuvre la Pensée de Xi Jinping sur la diplomatie et poursuivra une diplomatie de voisinage caractérisée par l’amitié, la sincérité, les avantages mutuels et l’inclusion, travaillera avec les pays du Mékong pour approfondir les relations de bon voisinage et la coopération pragmatique, construira activement la Ceinture de développement économique du Lancang-Mékong, continuera à favoriser une communauté de destin des pays du Lancang-Mékong et créera un meilleur avenir pour les peuples de tous les pays de la sous-région.

Au cours de la semaine de la LMC de cette année, plus de 20 départements du gouvernement central et plus de 10 provinces et villes du côté chinois organiseront plus de 80 activités diverses, notamment des échanges de jeunes, des forums de groupes de réflexion, des projections de films et des événements sur la revitalisation rurale. De cette manière, nous célébrerons avec les cinq pays du Mékong le sixième anniversaire du lancement de la LMC. Vous êtes les bienvenus pour les suivre. 

PTI : À propos du centre de recherche sur les vaccins des BRICS que vous avez mentionné. Son siège sera-t-il situé dans l’un des cinq pays BRICS ? Ou fonctionnera-t-il séparément dans les cinq pays avec une communication efficace ?

Wang Wenbin : Comme je l’ai dit précédemment, au stade actuel, les cinq pays vont activement construire des centres virtuels basés sur des plateformes Internet pour mettre en place un réseau de centres de R&D sur les vaccins des BRICS. Toutes les parties procéderont à une évaluation conjointe et prendront des décisions lorsque les conditions seront réunies. 

CCTV : Le 22 mars, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a assisté à la cérémonie d’ouverture de la 48e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et y a prononcé un discours. Nous notons que c’était la première fois qu’un ministre des Affaires étrangères chinois assistait à une session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’OCI. Cela revêt-il une signification particulière ? Comment la Chine compte-t-elle faire progresser ses relations avec les pays islamiques ? 

Wang Wenbin : Hier, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a assisté sur invitation à la cérémonie d’ouverture de la 48e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’OCI à Islamabad et y a prononcé un discours. C’est la première fois qu’un ministre des Affaires étrangères chinois assiste à une session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’OCI. Cela reflète pleinement le souhait sincère de la Chine et du monde islamique de renforcer les échanges et la coopération, ainsi que le développement des relations entre les deux parties et l’approfondissement de la confiance mutuelle. Cela contribuera certainement à porter les relations à un nouveau palier.

Le conseiller d’État Wang Yi a souligné dans son discours que les échanges entre les deux parties, qui durent depuis des milliers d’années et ont résisté à l’épreuve des aléas internationaux, ont un profond héritage historique et une base solide de soutien populaire. Les deux parties se respectent, se font toujours confiance et soutiennent leurs préoccupations fondamentales respectives ; elles sont toujours solidaires et s’entraident et s’efforcent de parvenir à un développement commun ; elles apprennent toujours l’une de l’autre et sauvegardent la diversité des civilisations dans le monde.

Le conseiller d’État Wang Yi a souligné que la Chine souhaitait développer un partenariat avec les pays islamiques sous quatre aspects. Premièrement, la solidarité et la coordination. Nous nous soutiendrons fermement les uns les autres dans la défense de la souveraineté nationale, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale, dans la recherche indépendante d’une voie de développement adaptée aux réalités nationales, et dans la sauvegarde des droits et intérêts légitimes de chacun en matière de développement, ainsi que des intérêts communs des nombreux pays en développement. Deuxièmement, le développement et la revitalisation. Nous poursuivrons la lutte solidaire contre la COVID-19. La Chine fournira 300 millions de doses supplémentaires de vaccins aux pays islamiques. Nous continuerons de renforcer la synergie entre nos stratégies de développement, prendrons la coopération de haute qualité dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » et la mise en œuvre conjointe de l’Initiative pour le développement mondial comme « double moteur », consoliderons la coopération traditionnelle et favoriserons de nouveaux points forts afin de stimuler le développement et la revitalisation de la Chine et du monde islamique et de piloter la coopération Sud-Sud. Troisièmement, la sécurité et la stabilité. La Chine continuera à soutenir les pays islamiques pour qu’ils s’inspirent de la sagesse islamique afin de résoudre les problèmes brûlants, prennent fermement en main la clé du maintien de la stabilité et de la promotion de la paix et favorisent un règlement global et juste de la question palestinienne. Nous soutenons les efforts de l’Afghanistan visant à mettre en place un cadre politique ouvert à tous, à exercer une gouvernance prudente et à écrire un nouveau chapitre de paix et de reconstruction. Nous soutenons la Russie et l’Ukraine dans la poursuite des pourparlers de paix afin de cesser les hostilités, de mettre fin à la guerre, d’instaurer la paix, d’éviter une catastrophe humanitaire et d’empêcher le débordement de la crise ukrainienne. Quatrièmement, l’apprentissage mutuel des civilisations. Nous défendrons la paix, le développement, l’équité, la justice, la démocratie et la liberté, qui sont des valeurs partagées par toute l’humanité. Nous nous opposerons aux actes qui créent des divisions et des confrontations fondées sur l’idéologie, aux idées de « supériorité de certaines civilisations » ou de « choc des civilisations », et à la déformation et au dénigrement des civilisations non occidentales. Nous nous opposerons à l’établissement d’un lien entre le terrorisme et des groupes ethniques ou religieux spécifiques, nous approfondirons la coopération en matière de lutte préventive contre le terrorisme et de déradicalisation, et nous rejetterons le « deux poids, deux mesures » dans la lutte contre le terrorisme. Les remarques du conseiller d’État Wang ont suscité des réactions positives de la part des autres participants à la session.

Outre sa participation à la session, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a également rencontré le secrétaire général de l’OCI, Hussein Ibrahim Taha, et les ministres des Affaires étrangères participant à la session, notamment le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry et le ministre somalien des Affaires étrangères Abdisaid Muse Ali. La partie chinoise a exprimé son soutien aux pays islamiques dans la sauvegarde de leur souveraineté, de leur indépendance et de leur intégrité territoriale, et dans la recherche de voies de développement adaptées à leurs conditions nationales. La Chine continuera à se tenir fermement aux côtés des nombreux pays islamiques, à sauvegarder les droits légitimes des deux parties en matière de développement, à faire entendre une voix commune dans la communauté internationale et à renforcer l’énergie positive dans la communauté internationale. Le secrétaire général Taha a déclaré que la présence du ministre chinois des Affaires étrangères à la session renforcera les relations bilatérales. L’OCI est prête à renforcer la consultation politique avec la Chine, à élargir les canaux d’échanges et à approfondir les échanges et la coopération dans des domaines tels que l’économie et le commerce, les finances, les échanges humains et le dialogue entre civilisations, afin d’apporter davantage de bénéfices aux deux peuples.

Bloomberg : Les États-Unis et les Philippines vont organiser leurs plus grands exercices militaires depuis environ trois décennies. Cela intervient alors que la tension avec la Chine augmente. Le Ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous ne nous opposons pas aux exercices militaires des pays concernés à l’intérieur de leurs frontières, mais nous espérons que les exercices ne viseront pas de tierce partie et qu’ils ne feront pas de choses préjudiciables à la paix et à la stabilité régionales. Je tiens également à souligner qu’il n’y a pas de tension entre la Chine et les Philippines. Nous espérons que les parties concernées ne créeront pas de tensions.

Bloomberg : Juste une question sur un appel vidéo entre l’ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe et la « présidente » taïwanaise Tsai Ing-wen mardi soir, au cours duquel ils ont abordé divers sujets, notamment la COVID-19, l’Ukraine, le CPTPP et la paix dans la région indo-pacifique. Le Ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire à ce sujet ?

Wang Wenbin : Tout d’abord, je dois corriger une erreur de votre part. Taïwan fait partie intégrante du territoire chinois et il n’y a pas de « président » de la région de Taïwan. La Chine s’oppose fermement à tout échange officiel entre Taïwan et les pays ayant des relations diplomatiques avec la Chine et à l’adhésion de la région de Taïwan à tout accord ou organisation de nature officielle. Telle est notre position cohérente et claire. 

Au cours de sa domination coloniale sur Taïwan pendant un demi-siècle, le Japon a commis d’innombrables crimes, pour lesquels il porte de graves responsabilités historiques envers le peuple chinois. Certaines forces politiques japonaises se sont ouvertement accointées avec les forces sécessionnistes de Taïwan et ont fait des remarques gratuites sur la question de Taïwan. La Chine exprime sa ferme opposition et son vif mécontentement à cet égard et a déposé une représentation solennelle auprès de la partie japonaise.

La question de Taïwan et celle de l’Ukraine sont de nature différente et ne sont pas du tout comparables. La question de Taïwan est purement l’affaire de la Chine et n’a rien à voir avec le Japon. Certaines personnes au Japon mettent Taïwan et l’Ukraine sur le même plan et cherchent des « percées » dans les relations avec Taïwan. Une telle tentative est dangereuse et vaine. Nous demandons instamment à la partie japonaise et à certains hommes politiques de réfléchir à l’histoire, de respecter sérieusement les principes stipulés dans les quatre documents politiques entre la Chine et le Japon et les engagements du Japon, d’éviter tout échange officiel avec les autorités de Taïwan, de s’abstenir d’encourager les éléments prônant l’« indépendance de Taïwan », de parler et d’agir avec prudence sur la question de Taïwan et de cesser les provocations.

Nous avons remarqué que depuis le début de la crise ukrainienne, les autorités du PDP ont manipulé la question pour influencer l’opinion publique et encourager les propositions visant à l’« indépendance de Taïwan ». Ces manœuvres méprisables sont vaines. Quel que soit le tour joué par les autorités du PDP, le fait que Taïwan fait partie de la Chine ne pourra jamais être changé, la tendance dominante à la réunification de Taïwan avec la mère patrie ne pourra jamais être freinée, et l’effondrement des forces sécessionnistes de Taïwan ne pourra jamais être inversé.

Beijing Youth Daily : Selon des reportages, le 22 mars, Gou Zhongwen, directeur de l’Administration générale des sports de Chine et président du Comité olympique chinois, a rencontré Susanne Lyons, présidente du Comité olympique américain, par vidéoconférence. Il a également reçu un trophée honorifique de la part du Comité olympique américain. Avez-vous un commentaire à faire ?

Wang Wenbin : J’ai pris note des reportages concernés. Depuis un certain temps, la partie chinoise a maintenu une communication et une coopération étroites avec les départements, les organisations et les institutions des sports de divers pays, y compris le Comité olympique américain, et a présenté conjointement au monde des Jeux olympiques d’hiver simplifiés, sûrs et splendides, qui ont été largement salués par la communauté internationale. 

Pendant les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de Beijing, les athlètes chinois et américains ont concouru les uns avec les autres et ont également eu des interactions amicales, nouant une amitié sincère. En outre, la partie chinoise a reçu un trophée honorifique remis par le Comité olympique américain à Cai Qi, président du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de Beijing 2022. Tout cela montre que le renforcement des échanges sportifs et humains entre la Chine et les États-Unis répond à l’aspiration du peuple et sert les intérêts communs des deux parties. Nous espérons que les deux parties travailleront ensemble pour faire progresser en permanence les échanges et la coopération humains et culturels, renforcer la compréhension mutuelle entre les deux peuples et cimenter le soutien du public au développement sain des relations sino-américaines.

[ Envoyer ce lien à un ami ]
  [ Imprimer ]