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Conférence de presse du 1er avril 2022 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2022-04-01 23:55

CCTV : Monsieur porte-parole, pouvez-vous nous informer de la réunion dans le cadre du mécanisme de consultation « Chine-États-Unis-Russie + » sur la question afghane ?

Zhao Lijian : Le 31 mars, la réunion dans le cadre du mécanisme de consultation « Chine-États-Unis-Russie + » sur la question afghane s’est tenue à Tunxi, dans la province de l’Anhui. La réunion était présidée par l’ambassadeur Yue Xiaoyong, envoyé spécial pour les affaires afghanes du ministère chinois des Affaires étrangères, et a été suivie par les représentants spéciaux de la Russie, des États-Unis et du Pakistan pour l’Afghanistan. Les représentants des quatre parties ont procédé à un échange de vues approfondi sur la situation actuelle en Afghanistan et sur la manière de renforcer la coopération avec l’Afghanistan, et ont engagé une conversation avec les représentants du gouvernement intérimaire afghan.

Les quatre parties ont convenu qu’un Afghanistan pacifique et stable est dans l’intérêt commun de la communauté internationale, et que l’Afghanistan devrait devenir une plateforme de coopération internationale au lieu d’un endroit de compétition géopolitique. Les quatre parties ont réitéré leur ferme soutien au peuple afghan et ont souligné qu’elles fourniraient davantage d’aide humanitaire à l’Afghanistan. Les quatre parties ont également appelé toutes les parties afghanes à parvenir à la réconciliation nationale par le biais de dialogues et de négociations substantiels, et à favoriser une future structure politique de l’Afghanistan plus large, plus inclusive et unie. Pendant la réunion, les quatre parties ont souligné que les forces terroristes de toutes sortes retranchées en Afghanistan constituent toujours une menace pour la sécurité régionale et ont appelé les parties concernées de l’Afghanistan à prendre des mesures plus visibles, à respecter leurs engagements antiterroristes et à désintégrer et éliminer tous les types d’organisations terroristes. Les quatre parties de la réunion ont également encouragé toutes les parties à déployer les efforts conjoints avec l’Afghanistan par le biais du commerce et du marché tel que l’investissement économique et commercial, l’interconnectivité et la construction d’infrastructures, afin d’améliorer le niveau de coopération pragmatique et d’aider l’Afghanistan à améliorer sa capacité de développement indépendant et à atteindre l’autonomie économique.

Toutes les parties de la réunion ont hautement apprécié l’organisation par la Chine de la série de réunions des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de l’Afghanistan et de la réunion du mécanisme de consultation « Chine-États-Unis-Russie + » sur la question afghane, et ont pleinement salué le rôle constructif de la Chine dans les questions liées à l’Afghanistan. Le représentant du gouvernement intérimaire afghan a déclaré que l’Afghanistan s’engage à stabiliser la sécurité de la population, à développer l’économie et à améliorer le bien-être du peuple et à promouvoir activement diverses causes sociales notamment en matière d’éducation, et espère que le monde extérieur continuera à fournir une assistance à l’Afghanistan. L’Afghanistan honorera son engagement à la communauté internationale et ne permettra jamais à aucune force terroriste de manipuler le territoire afghan pour porter atteinte à d’autres pays.

CCTV : La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré récemment que le sommet de l’OTAN à Bruxelles reflétait la fidélité absolue des pays membres de l’OTAN aux États-Unis, indiquant que l’OTAN continuerait à exercer un endiguement total sur la Russie et espérait que le conflit entre la Russie et l’Ukraine se poursuivrait. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : En tant que produit de la guerre froide, l’OTAN aurait dû être enterrée dans l’histoire lorsque l’Union soviétique s’est désintégrée. Au début des années 1990, le secrétaire d’État américain de l’époque, James Baker, a promis au président soviétique de l’époque Mikhaïl Gorbatchev que « l’OTAN ne s’étendra même pas d’un pouce vers l’Europe de l’est ». En tant qu’initiateurs et que promoteurs les plus grands de la crise ukrainienne, les États-Unis ont conduit l’OTAN à s’engager dans cinq cycles d’expansion vers l’est au cours des plus de 20 ans depuis 1999. Le nombre de membres de l’OTAN est passé de 16 à 30, avançant de plus de 1 000 kilomètres vers l’est jusqu’à la frontière russe et poussant pas à pas la Russie dans un coin.

Le monde entier ne veut pas une nouvelle guerre froide, et l’Europe n’a pas besoin d’une nouvelle guerre froide. La crise ukrainienne dure depuis plus d’un mois. La grande majorité des pays de la communauté internationale exhortent à faire la paix et à engager les pourparlers, et attendent avec impatience un cessez-le-feu et un arrêt de la guerre dès que possible. L’OTAN devrait reconsidérer son rôle dans les questions de sécurité européenne et la crise ukrainienne.

Phoenix TV : La première question concerne la réunion des dirigeants Chine-UE. Selon certains médias, l’UE souhaite que la Chine garantisse qu’elle ne fournira pas d’armes à la Russie ou ne l’aidera pas à échapper aux sanctions occidentales. Certains fonctionnaires de l’UE ont aussi déclaré que toute aide à la Russie nuirait à la réputation internationale de la Chine et mettrait en péril les relations économiques et commerciales de la Chine avec l’UE et les États-Unis. Comment la Chine y réagit-elle ? Sur la deuxième question, le ministre australien des Finances Josh Frydenberg a déclaré que face à la « coercition économique » de la Chine, l’Australie augmentera ses investissements, trouvera de nouveaux consommateurs pour ses produits d’exportation et atténuera sa dépendance commerciale vis-à-vis de la Chine. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : Concernant votre première question, la situation internationale actuelle devient plus turbulente et l’incertitude monte de manière significative. En tant que deux forces mondiales majeures, la Chine et l’UE maintiennent une communication stratégique, renforcent la confiance stratégique réciproque et élargissent le consensus de coopération, ce qui contribuera à promouvoir le développement durable et sain des relations entre la Chine et l’UE et apportera une stabilité et une force positive à la situation internationale. La réunion des dirigeants Chine-UE revêtit une grande importance et attire une large attention. Nous espérons que la partie européenne va dans le même sens que la partie chinoise pour assurer le bon déroulement de la réunion avec succès.

Sur la question ukrainienne, je voudrais réitérer que la Chine adhère à une politique étrangère d’indépendance et de paix et porte son propre jugement selon la réalité des faits. La Chine a joué un rôle constructif dans l’apaisement de la situation, la promotion des pourparlers de paix et la prévention des crises humanitaires à sa manière. De plus, tous les pays ont le droit de décider indépendamment de leur propre politique étrangère, ne doivent pas forcer les autres à choisir leur camp, et ne doivent pas adopter une idée simpliste que sont « soit un ami soit un ennemi » et « soit blanc soit noir ». En particulier, nous devons résister à la mentalité de la guerre froide et à la confrontation des camps. La Chine et de nombreux pays, y compris des pays en développement, ont la même position sur cette question.

En ce qui concerne les sanctions, la Chine s’oppose toujours aux sanctions unilatérales. La question n’est plus de savoir qui veut aider la Russie à contourner les sanctions, mais les échanges économiques et commerciaux normaux des pays comme la Chine avec la Russie ont été inutilement endommagés. Certaines forces tentent également d’instrumentaliser les sanctions pour intensifier les conflits et diviser le monde. J’ai entendu dire que des chefs d’orchestre russes ont été expulsés d’un certain orchestre occidental pour avoir refusé de condamner leur patrie ; les films russes ont été exclus des prix ; certaines universités ont cessé d’enseigner les œuvres de Dostoïevski ; comme la lettre « Z » est imprimée sur les tanks russes, l’affichage de cette lettre « Z » est même illégal dans certains endroits. Les politiciens occidentaux disent souvent que « la littérature n’a pas de frontières », « l’art n’a pas de frontières » et « la musique n’a pas de frontières ». Mais ces écrivains et musiciens sont-ils coupables ? Les politiciens occidentaux disent aussi que « la propriété privée est sacro-sainte », mais tant de Russes voient leurs biens personnels gelés ou même confisqués. Où sont les principes dont parlent ces politiciens occidentaux ?

Ces pratiques effrénées ne refroidissent en rien la situation et n’exercent aucun effet positif. Nous espérons que toutes les parties pourront se calmer et se concentrer sur la promotion de la paix et des négociations, plutôt que sur l’escalade des sanctions et l’intensification des conflits.

Concernant votre deuxième question, la Chine adhère toujours au concept d’ouverture, d’inclusivité, de bénéfice mutuel et du gagnant-gagnant, favorise la construction d’une économie mondiale ouverte et partage les opportunités de développement avec d’autres pays. L’Australie a énormément bénéficié de la coopération avec la Chine et du développement chinois. La soi-disant « coercition économique » ne doit certainement pas être imputée à la Chine. Au contraire, d’une part, la partie australienne a pris des mesures qui ont violé les principes du marché et voire des actes intimidants, a imposé des restrictions sans raison aux échanges et à la coopération normaux entre les deux pays, et a perturbé le bon élan de développement de la coopération pragmatique sino-australienne. D’autre part, l’Australie s’est revendiquée « victime », a tenté d’en jeter la responsabilité sur la Chine tout en tissant les alliances et en faisant pression sur la Chine, a violé le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales, s’est ingérée grossièrement dans les affaires intérieures de la Chine et a nui aux intérêts fondamentaux de la Chine.

Face à la situation difficile actuelle dans les relations sino-australiennes, la responsabilité incombe entièrement à la partie australienne. Il est impératif que la partie australienne regarde en face le nœud du revers dans les relations entre les deux pays, abandonne la mentalité de la guerre froide et les préjugés idéologiques, respecte les faits fondamentaux, considère objectivement et rationnellement la Chine et son développement, gère les relations entre les deux pays dans le principe du respect mutuel et de l’égalité, arrête tout tapage de « coercition chinoise » pour satisfaire ses propres intérêts politiques égoïstes, et agit plus au profit du renforcement de la confiance mutuelle et de la coopération entre les deux pays.

Agence de presse Xinhua : Le Département d’État américain a publié un rapport sur le « Hong Kong Policy Act » le 31 mars et a fait un commentaire peu fiable sur la politique du gouvernement central chinois en matière de gouvernance à Hong Kong, menaçant que le statut de Hong Kong en tant que centre financier mondial continuera à être affecté. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : Hong Kong est une région administrative spéciale de la Chine, les affaires de Hong Kong sont les affaires intérieures de la Chine et aucun pays étranger n’a le droit de s’y immiscer. Le rapport publié par les États-Unis ignore les faits, faisant des remarques irresponsables sur les affaires de Hong Kong et portant des accusations sans fondement contre le gouvernement central chinois et le gouvernement de la RAS de Hong Kong. La Chine en est fortement mécontente et s’y oppose fermement. La partie américaine devrait immédiatement arrêter cette mauvaise pratique et être prudente dans ses paroles et ses actes sur les questions liées à Hong Kong.

Depuis le retour de Hong Kong à la Chine, les principes dit d’« un État, deux systèmes », de « l’administration de Hong Kong par les Hongkongais » et le principe consistant à accorder un degré élevé d’autonomie à Hong Kong ont été effectivement mis en œuvre, et les droits et libertés dont jouissent les résidents de Hong Kong ont été pleinement garantis conformément à la loi. Le gouvernement chinois est déterminé à agir dans le strict respect de la Constitution et de la Loi fondamentale et à mettre en œuvre le principe « un État, deux systèmes » inébranlablement et constamment.

La promulgation et la mise en œuvre par la Chine de la Loi sur la sécurité nationale de Hong Kong et l’amélioration du système électoral de Hong Kong conformément à la loi visent en définitive à maintenir la prospérité et la stabilité de Hong Kong et à défendre le principe « un État, deux systèmes ». La loi sur la sécurité nationale de Hong Kong cible un très petit nombre de criminels qui mettent en danger la sécurité nationale et protège les droits et libertés juridiques de la grande majorité des citoyens de Hong Kong et des citoyens étrangers à Hong Kong. Depuis la mise en œuvre de la Loi sur la sécurité nationale à Hong Kong, l’État de droit à Hong Kong a été effectivement amélioré et mieux garanti. Hong Kong continue de figurer parmi les meilleurs au monde en ce qui concerne l’indice de l’État de droit, et la confiance des investisseurs étrangers envers Hong Kong a été encore renforcée. C’est une réalité indéniable.

Global Times : Selon les reportages, la partie russe s’est récemment prononcée à plusieurs reprises sur la question des activités militaires biologiques américaines en Ukraine, affirmant que les activités concernées violaient « la Convention sur l’interdiction des armes biologiques ». La partie russe a aussi révélé que les laboratoires établis par les États-Unis autour de la Russie sont les « laboratoires de guerres biologiques », soulignant que de plus en plus de preuves montrent que les États-Unis ont mené des recherches sur la biologie synthétique à des fins militaires en Ukraine, et espère que les parties contractantes de « la Convention » mèneront des consultations sur les questions de conformité et enquêteront sur d’éventuelles violations américaines. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : J’ai pris note des rapports et du fait que la partie américaine n’a jamais répondu de manière constructive aux allégations russes.

Les États-Unis sont le pays qui a déployé le plus d’activités biomilitaires au monde et constitue le seul pays qui s’oppose à la mise en place d’un mécanisme de vérification multilatéral. La communauté internationale a toutes les raisons de remettre en question les activités biomilitaires américaines. En tant que partie contractante à « la Convention sur l’interdiction des armes biologiques », les États-Unis sont tenus de respecter les dispositions de « la Convention », et ils sont également tenus de coopérer et de répondre aux préoccupations de la communauté internationale par le biais de mises au point sur la question et de consultations.

Nous saluons une évaluation juste, objective et professionnelle par la communauté internationale des documents divulgués par la partie russe dans le cadre de « la Convention sur l’interdiction des armes biologiques » et des Nations unies, y compris l’audition des éclaircissements de la partie américaine. La communauté internationale aura sa propre opinion publique sur la conformité des États-Unis. Nous attendons une réponse constructive des États-Unis pour restaurer la confiance de la communauté internationale dans sa mise en œuvre du traité.

Je voudrais également souligner que la partie américaine se pose en donneur de leçons, accuse à chaque instant d’autres pays de non-conformité sans épreuve concluante, exige à d’autres pays de subir la vérification, profite de l’occasion pour imposer des sanctions unilatérales illégales et contourne même le Conseil de sécurité des Nations unies en recourant à la force. D’un autre côté, il est inacceptable que les États-Unis tentent de résoudre le problème de leur propre conformité en adoptant une attitude purement formelle. La conformité est liée à la paix et à la sécurité internationales et ne peut être définie par les seuls États-Unis qui utilisent les doubles standards.

Dans le même temps, la « vérification pour assurer la conformité » est un consensus international. La mise en place d’un mécanisme de vérification est le meilleur moyen d’assurer l’autorité et l’efficacité des différents traités dans le domaine de la maîtrise des armements et du désarmement. Le domaine de la biosécurité ne doit pas faire exception, et la mise en place du mécanisme dans ce domaine ne doit pas être entravée en raison de l’opposition des États-Unis. La partie américaine devrait cesser de barrer exclusivement le redémarrage de la négociation du protocole de vérification dans le cadre de « la Convention sur l’interdiction des armes biologiques ».

Reuters : Le gouvernement des Îles Salomon a déclaré que, bien qu’il existe un accord de sécurité paraphé mais non signé entre la Chine et les Îles Salomon, il ne permettra pas à la Chine de construire des bases militaires. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : Le point de départ de la coopération sécuritaire entre la Chine et les Îles Salomon est de protéger la vie et les biens du peuple, et cela n’a aucun sens militaire. Les remarques et spéculations des médias sont sans fondement et ont des arrière-pensées. S’agissant de la question de la militarisation dans le Pacifique Sud, certains pays, malgré la forte opposition des pays dans la région, n’hésitent pas à introduire le risque de prolifération nucléaire dans le Pacifique Sud et tiennent à créer un groupuscule de militarisation, ce qui menace gravement la sécurité et la stabilité régionales Il s’agit véritablement d’un piétinement et de destruction du mécanisme de stabilité existant dans la région.

RIA Novosti : Le Financial Times a déclaré que si les entreprises technologiques chinoises continuent d’expédier des téléphones portables et des équipements de télécommunications en Russie, elles seront exposées au risque de sanctions. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : Je n’ai pas vu le reportage que vous avez mentionné. La Chine a souligné à plusieurs reprises sa position sur la question des sanctions et n’est pas favorable à la résolution des problèmes par le biais de sanctions. La Chine est encore plus opposée aux sanctions unilatérales et à la juridiction « au bras long » qui n’ont aucun fondement dans le droit international. Nous avons également déclaré à maintes reprises que les sanctions, comme la guerre, ne résoudront aucun problème et en créeront de nouveaux. Nous exhortons également les politiciens américains concernés à arrêter de recourir arbitrairement à sanctionner les autres. Ils devraient faire quelque chose de concret pour désamorcer la tension et parvenir à un règlement à l’amiable de la crise ukrainienne.

The Paper : Selon des informations, la Conférence de dialogue sur le Yémen organisée par le Conseil de coopération du Golfe se tient maintenant à Riyad, capitale de l’Arabie saoudite. L’objectif de cette conférence est de construire une plateforme de dialogue pour promouvoir le processus de règlement politique de la question yéménite. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : La Chine salue le CCG pour accueillir la Conférence de dialogue sur le Yémen et soutient le CCG pour qu’il joue un rôle positif dans l’apaisement des tensions au Yémen et la promotion du règlement politique de la question yéménite. Nous espérons que la conférence contribuera à rétablir la sécurité et la stabilité au Yémen au plus tôt.

AFP : Le président philippin Rodrigo Duterte a déclaré que le dirigeant chinois avait proposé de s’entretenir avec lui vendredi prochain. Pouvez-vous confirmer cette nouvelle ?

Zhao Lijian : Concernant l’entretien de haut niveau entre la Chine et les Philippines, je n’ai rien à vous offrir. S’il y a des nouvelles, nous les publierons en temps opportun.

Shenzhen TV : Selon des reportages, le 31 mars, le Royaume-Uni a publié son 50e « Rapport semestriel sur Hong Kong », critiquant la politique de la Chine vis-à-vis de Hong Kong, notamment la Loi sur la sécurité nationale de Hong Kong. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : Au mépris de la position solennelle de la Chine, le Royaume-Uni a une fois de plus publié le soi-disant « Rapport semestriel sur Hong Kong ». La Chine le condamne fermement et s’y oppose résolument.

Depuis le retour de Hong Kong au sein de la mère-patrie, la Chine a appliqué sans faille, pleinement et avec précision les principes dit d’« un État, deux systèmes » et de « l’administration de Hong Kong par les Hongkongais » et le principe consistant à accorder un degré élevé d’autonomie à Hong Kong. En conformité avec la loi, les résidents de Hong Kong jouissent de plus de droits et libertés que de celles d’avant 1997. Depuis la mise en œuvre de la Loi sur la sécurité nationale de Hong Kong, la sécurité nationale a été maintenue, l’État de droit et la justice ont été respectés, et les droits et libertés juridiques des résidents hongkongais et des citoyens étrangers à Hong Kong ont été plus pleinement garantis. Nous pensons qu’avec le plein soutien du gouvernement central chinois et les efforts conjoints de divers milieux de Hong Kong, Hong Kong sera en mesure de maintenir une prospérité et une stabilité à long terme et de continuer à consolider son statut du centre financier, de navigation maritime et de commerce international. Aucune attaque ou diffamation par rapport à la Loi sur la sécurité nationale de Hong Kong ne peut entraver la tendance générale de Hong Kong à passer du chaos à la règle et de la règle à la prospérité. Ne réussira jamais la tentative du Royaume-Uni de troubler la cohésion des Hongkongais en publiant des rapports, en instrumentalisant le passeport BNO et en faisant pression sur les juges pour qu’ils quittent leurs fonctions.

Je voudrais également souligner que le Royaume-Uni n’a aucune souveraineté, aucune gouvernance et aucun droit de supervision sur Hong Kong après son retour, et qu’il n’y a aucune soi-disant « responsabilité historique ». La partie britannique a invoqué à plusieurs reprises la « Déclaration commune sino-britannique » à tort et à travers, et a instrumentalisé le soi-disant rapport semestriel pour pointer du doigt les affaires de Hong Kong deux fois par an, tout en agissant comme le soi-disant « maître » et un « disque rayé ». De telles actions ne feront que nuire à l’image du Royaume-Uni lui-même. La partie britannique doit regarder en face la réalité du retour de Hong Kong à la Chine depuis presque 25 ans, abandonner sa mentalité coloniale, respecter la souveraineté et l’unité de la Chine de cesser de s’ingérer dans les affaires de Hong Kong et les affaires intérieures de la Chine et de créer des troubles aux relations sino-britanniques.

Dragon TV : Selon les reportages, la dernière mise à jour du site de l’organisation américaine à but non lucratif « Gun Violence Archives » le 30 mars montre qu’au cours des trois premiers mois de cette année, au moins 10 362 personnes sont mortes de violence armée aux États-Unis, et 8 172 autres personnes ont été blessées par balles, ce qui a augmenté au cours de la même période. Considérant que le gouvernement américain fait la promotion de son modèle démocratique et des droits de l’homme partout, quel est votre commentaire, M. Porte-parole ?

Zhao Lijian : J’ai remarqué les chiffres que vous avez mentionnés. Ce chiffre signifie qu’au cours des trois premiers mois de cette année, en moyenne, plus de 115 personnes ont été tuées et plus de 90 blessées dans la violence armée aux États-Unis par jour. Il existe également des études estimant que la population américaine ne représente que 5% de la population mondiale, mais possède 46% des armes à feu dans le monde. Il y a autant de magasins d’armes aux États-Unis que de pharmacies. Il y a près de 400 millions d’armes de différents types possédées par les citoyens américains, soit une moyenne d’environ 120 armes pour 100 personnes. Ces données montrent que les États-Unis ne sont pas seulement la première puissance mondiale, mais aussi le premier « pays armé » au monde.

Selon les médias, la fabrication et la commercialisation des armes aux États-Unis sont devenues une énorme chaîne industrielle. Les groupes d’intérêts concernés ont fourni une grande quantité de contributions politiques aux élections présidentielles et législatives américaines, ont formé un complexe militaro-industriel composé de « politiciens + marchands d’armes », ce qui affecte profondément la politique et l’opinion publique américaines. Sous les manipulations conjointes du complexe militaro-industriel, même si les administrations américaines successives ont voulu restreindre les armes à feu, elles n’ont pas pu s’y mettre. Nombre de projets de loi sous différentes formes sur le contrôle des armes à feu ont échoué pour diverses raisons. Le nombre croissant de cas de violence armée aux États-Unis est devenu un exemple typique des lacunes du système américain. Le gouvernement américain devrait remettre dans la bouteille le diable qu’est la violence armée et laisser le peuple américain jouir de « la démocratie et des droits de l’homme » sans violence armée.

Reuters : Vous venez de dire que dans le cadre de l’accord de sécurité, la Chine ne prévoit aucun déploiement militaire aux Îles Salomon. La Chine espère-t-elle établir une forme quelconque de base militaire à Salomon à l’avenir ?

Zhao Lijian : La Chine a exprimé à plusieurs reprises sa position sur la coopération entre la Chine et les Îles Salomon dans le domaine des affaires policières et de la sécurité. De graves émeutes sociales se sont produites aux Îles Salomon en novembre dernier, menaçant la vie et les biens des citoyens. La partie chinoise soutient fermement le gouvernement des Îles Salomon pour mettre fin à la violence et au chaos et maintenir la stabilité. La Chine a fourni plusieurs lots d’assistance matérielle à la police des Îles Salomon et a envoyé un groupe consultatif de la police provisoire pour livrer une formation et pour aider la police des Îles Salomon à renforcer ses propres capacités, ce qui a été largement accueilli par le gouvernement des Îles Salomon et les divers milieux de la société. En tant que deux États indépendants et souverains, la Chine et les Îles Salomon mènent une coopération normale en matière d’exécution de la loi et de sécurité sur la base du principe de traitement d’égal à égal, d’avantages réciproques et de gagnant-gagnant. Ceci est conforme au droit international et à la pratique internationale, est propice au maintien de l’ordre social dans les îles Salomon, est favorable à la promotion de la paix et de la stabilité régionales et contribue à promouvoir les intérêts communs de la Chine, des Îles Salomon ainsi que des autres pays de la région. Nous espérons que les parties concernées pourront le considérer objectivement et avec sang-froid, et ne pas l’interpréter de manière excessive.

Reuters : La Chine a délivré des visas à plusieurs membres du personnel américain impliqués dans l’enquête sur l’accident de China Eastern Airlines au nom du Conseil national de la sécurité des transports des États-Unis. Ces experts américains doivent-ils être mis en quarantaine ? Si oui, pour combien de temps seront-ils mis en quarantaine ?

Zhao Lijian : Je n’ai aucune information sur ce que vous avez dit, je vous prie de vous renseigner auprès des autorités compétentes de l’aviation civile.

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Selon la planification des vacances de la Fête de Qingming de 2022, la conférence de presse régulière du ministère chinois des Affaires étrangères sera ajournée du 4 avril (lundi) au 5 avril (mardi) et reprise le 6 avril (mercredi). Pendant l’ajournement, le Bureau du porte-parole du ministère des Affaires étrangères acceptera comme d’habitude les questions des journalistes par fax, courriel ou WeChat.

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