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Conférence de presse du 13 avril 2022 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2022-04-13 22:58

CCTV : Le 12 avril, le Département d’État américain a publié les rapports nationaux 2021 sur les pratiques en matière de droits de l’homme, qui attaquent la Chine sur son système politique et sa situation des droits de l’homme. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré lors du point de presse que « le gouvernement chinois continue de commettre un génocide et des crimes contre l’humanité au Xinjiang contre les Ouïghours majoritairement musulmans et d’autres groupes minoritaires, d’éroder les libertés fondamentales et l’autonomie à Hong Kong, et de mener une répression systématique au Tibet ». La Chine a-t-elle un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : Le contenu relatif à la Chine dans les soi-disant rapports nationaux sur les pratiques en matière de droits de l’homme et les remarques concernées du secrétaire d’État Antony Blinken déforment les faits, confondent le juste et l’injuste et sont truffés de mensonges politiques et de préjugés idéologiques. La Chine en est fortement mécontente et s’y oppose fermement. 

Le peuple chinois peut dire mieux que d’autres quelle est la situation des droits de l’homme en Chine et la capacité de gouvernance du gouvernement chinois est depuis longtemps évidente pour tous au sein de la communauté internationale. De tels faits ne peuvent être niés par un rapport ou les remarques de certaines personnes. Le gouvernement américain diffame et dénigre la Chine et s’en prend à d’autres endroits dans le monde en publiant ce rapport chaque année, dans la tentative de se présenter comme un « juge » et un « modèle » en matière de droits de l’homme. Cela ne fait que révéler son hypocrisie et sa pratique du « deux poids deux mesures ».

À propos de respect et de protection des droits de l’homme, les États-Unis sont criblés de dettes, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, en raison de leurs nombreux méfaits. Sur le plan intérieur, la protection des droits de l’homme est une promesse vide que les États-Unis n’ont jamais tenue. Avec les équipements et les technologies médicaux les plus avancés au monde, les États-Unis sont le pays qui compte le plus grand nombre d’infections et de décès dus à la COVID-19. Le gouvernement américain, au lieu de lutter contre le coronavirus, cherche à se livrer à des manipulations politiques, instigue la théorie de la « fuite de laboratoire » et laisse le racisme se propager en même temps que le coronavirus, ce qui a abouti à de fréquents crimes haineux contre les Asiatiques. La politique migratoire discriminatoire persistante des États-Unis a réduit à l’extrême l’espace vital des migrants d’origine latino-américaine, asiatique et africaine. La politique de séparation des enfants migrants de leur famille, la détention prolongée, la torture cruelle, le travail forcé et bien d’autres traitements inhumains menacent gravement la vie, la dignité et la liberté des migrants. La violence omniprésente des armes à feu, le déni de justice dans l’application de la loi et les mauvais traitements infligés aux prisonniers font que le peuple américain vit dans l’angoisse et s’inquiète pour sa sécurité. 

Sur le plan extérieur, la protection des droits de l’homme est un faux-semblant que le gouvernement américain utilise pour dissimuler son programme de recherche d’hégémonie. La subversion et les guerres lancées par les États-Unis ont forcé des personnes à quitter leur patrie, dont plus de 20 millions de réfugiés et de migrants rien qu’en Afghanistan, en Irak et en Syrie. Les soi-disant guerres antiterroristes menées par les États-Unis ont fait plus de 900 000 morts. Les opérations militaires des États-Unis en Afghanistan ont non seulement coûté la vie à plus de 100 000 personnes, mais ont également pillé les 7 milliards de dollars d’argent du peuple afghan destinés à sauver des vies. Le réseau américain de prisons secrètes à travers le monde a engendré des tragédies en matière de droits de l’homme qui ont suscité un tollé au sein de la communauté internationale. À l’heure où l’économie mondiale souffre de l’impact de la COVID-19, les États-Unis continuent d’utiliser les droits de l’homme comme prétexte pour contraindre et menacer les pays de manière gratuite en leur imposant des sanctions. Cela a non seulement aggravé la crise humanitaire dans les pays concernés, mais a également mis en danger la reprise économique mondiale et la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales. 

Les États-Unis doivent immédiatement cesser de faire des remarques irresponsables, d’attaquer et de dénigrer la situation des droits de l’homme dans les autres pays, mener une réflexion sur eux-mêmes, corriger leurs erreurs et prendre des mesures sérieuses pour améliorer leur propre situation des droits de l’homme et promouvoir la cause internationale des droits de l’homme. 

Global Times : Selon des reportages, l’agence de renseignement de la défense américaine a publié un rapport le 12 avril dans lequel elle affirme que la flotte de satellites de renseignement, de surveillance et de reconnaissance (ISR) de la Chine ne cesse de s’étendre et se place en deuxième position derrière les États-Unis en termes de quantité. L’Armée populaire de Libération de la Chine « possède et exploite environ la moitié des systèmes ISR du monde, dont la plupart pourraient soutenir la surveillance, le suivi et le ciblage des forces des États-Unis et de leurs alliées dans le monde entier, en particulier dans la région indopacifique ». Le rapport indique également que la Chine et la Russie continuent de développer et de déployer des armes laser capables d’endommager les satellites américains. Quelle est la réponse de la Chine ?

Zhao Lijian : Au mépris des faits, les États-Unis ont tissé un récit sur la prétendue menace posée par la Chine et la Russie dans l’espace extra-atmosphérique afin de justifier leur propre développement militaire en vue d’une hégémonie spatiale. Il s’agit d’une nouvelle illustration de la façon dont les États-Unis s’accrochent à la mentalité de la guerre froide et rejettent leurs responsabilités.

Ce sont les États-Unis qui représentent la principale menace pour la sécurité dans l’espace. Après avoir ouvertement défini l’espace comme un domaine de guerre, le gouvernement américain a accéléré ses efforts pour mettre en place une force et un commandement spatiaux et a investi massivement dans le développement et le déploiement d’armes spatiales offensives. Bien qu’ils possèdent plus de 1 000 satellites, les États-Unis continuent à ce jour à lancer intensivement toutes sortes de satellites, y compris des satellites de reconnaissance militaire. L’armée américaine a également pris part à de nombreux projets d’investissements spatiaux commerciaux et a acheté pour des milliards de dollars de services satellitaires commerciaux à des fins militaires. Dans le même temps, les États-Unis font depuis longtemps obstacle à la négociation d’un instrument juridique sur le contrôle des armes dans l’espace et sont devenus le principal obstacle au processus de contrôle des armes dans l’espace.

La Chine préconise toujours l’utilisation pacifique de l’espace, s’oppose à la militarisation de l’espace et à une course aux armements dans l’espace, et travaille activement à la construction d’une communauté de destin pour l’humanité dans l’espace. La Chine mène l’exploration spatiale dans le but de répondre aux besoins économiques, sociaux, scientifiques et sécuritaires nationaux.

Le gouvernement américain devrait sérieusement assumer ses responsabilités en tant que grand pays et réfléchir à ses actions négatives dans l’espace. La partie américaine devrait cesser de colporter le récit de la « menace chinoise dans l’espace », cesser d’entraver le processus de négociation d’un instrument juridique sur le contrôle des armes dans l’espace et apporter sa part de contribution à la sauvegarde d’une paix et d’une sécurité durables dans l’espace. 

Agence de presse Xinhua : Ma question porte sur la centrale nucléaire de Fukushima. Le 13 avril de l’année dernière, le gouvernement japonais a décidé de rejeter dans la mer plus d’un million de tonnes d’eau radioactive traitée et diluée provenant de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, ce qui a déclenché une forte inquiétude tant au niveau national que dans la communauté internationale. Nous avons noté qu’il y a quelques jours, le peuple japonais a de nouveau réuni une assemblée pour exprimer son opposition à la décision de rejeter l’eau radioactive dans l’océan. Cependant, après un an, le gouvernement japonais n’a toujours pas révoqué sa décision de rejeter l’eau radioactive en mer ni donné de réponse satisfaisante à la communauté internationale. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ? 

Zhao Lijian : La Chine a clairement exprimé sa position sur cette question à plusieurs reprises. Nous sommes gravement préoccupés par la décision unilatérale du gouvernement japonais de rejeter dans l’océan l’eau radioactive de Fukushima et nous nous y opposons fermement.

Il ne faut pas ignorer que l’eau radioactive déversée dans l’océan pourrait causer des dommages potentiels sur l’écologie marine, la sécurité alimentaire et la santé humaine. Depuis que le gouvernement japonais a pris cette décision il y a un an, les populations du Japon et des autres pays du Pacifique ne cessent de remettre en cause et de s’opposer à cette décision. La Chine, la République de Corée, la Russie et certains pays insulaires du Pacifique ont tous exprimé leur inquiétude quant à cette décision. Environ 180 000 personnes de plusieurs organisations non gouvernementales japonaises ont signé une pétition s’opposant au rejet de l’eau radioactive dans l’océan. La fédération nationale des coopératives de pêche du Japon a ouvertement fait part de sa ferme objection à de multiples occasions. Cependant, le gouvernement japonais fait la sourde oreille à l’inquiétude internationale et à l’opinion publique nationale. Jusqu’à présent, il n’a été en mesure de fournir aucune explication convaincante sur des questions telles que la légitimité de l’option du rejet en mer, la fiabilité des données pertinentes, l’efficacité du système de traitement et l’incertitude de l’impact environnemental. Le groupe de travail technique de l’AIEA a récemment effectué deux visites sur le terrain au Japon. Le processus d’évaluation est toujours en cours, mais la partie japonaise a continué à préparer le rejet en mer, ce qui est extrêmement irresponsable.

Je voudrais souligner que, au lieu de se creuser la tête pour essayer de camoufler la mauvaise décision de rejeter l’eau radioactive dans l’océan, le Japon devrait faire face à l’inquiétude raisonnable de la communauté internationale, s’acquitter sérieusement de ses responsabilités et obligations et éliminer l’eau radioactive de manière ouverte, transparente, scientifique et sûre. Nous exhortons le Japon à adopter une attitude responsable et à rechercher des moyens d’élimination appropriés en consultant pleinement les parties prenantes, y compris les pays voisins et les organisations internationales concernées. Avant cela, il ne devrait pas commencer à rejeter l’eau radioactive dans l’océan. 

MASTV : La septième conférence « Our Ocean » est organisée conjointement par les États-Unis et Palau les 13 et 14 avril. Selon le porte-parole du département des affaires étrangères de Taïwan, Chang Tzi-chin, « envoyé spécial du président de Taïwan », assistera à la conférence en qualité officielle de « ministre de l’administration de la protection de l’environnement de Taïwan ». Quel est votre commentaire ?

Zhao Lijian : Tout d’abord, je dois souligner que la Chine ne reconnaît pas le soi-disant « envoyé spécial du président de Taïwan ». Les États-Unis et Palau tentent de créer la fausse impression de « deux Chine » en autorisant des fonctionnaires des autorités de Taïwan à assister à la réunion. La Chine en est fortement mécontente et s’y oppose fermement.

Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde. Taïwan fait partie intégrante du territoire chinois. Il s’agit d’un fait historique et juridique qui ne peut être modifié par personne. Les États-Unis et Palau doivent respecter le principe d’une seule Chine et ne fournir aucune plateforme aux forces sécessionnistes de Taïwan. Nous adressons également un avertissement sévère aux autorités du PDP : toute tentative de recherche de « percées » au sein de la communauté internationale est vouée à l’échec. 

Beijing Youth Daily : La crise ukrainienne a entraîné une flambée des prix des denrées alimentaires et d’autres matières premières. La sécurité alimentaire est devenue un sujet clé qui attire l’attention de la communauté internationale, et elle est vitale pour la sécurité nationale et même la stabilité mondiale. Quelle est votre opinion à ce sujet ?

Zhao Lijian : Après l’éclatement du conflit entre la Russie et l’Ukraine, les États-Unis et leurs alliés ont imposé des vagues de sanctions unilatérales contre la Russie. Mais au lieu de résoudre les problèmes, les sanctions n’ont fait que peser sur l’économie mondiale languissante. Vous venez de mentionner la sécurité alimentaire. J’ai noté que le président américain lui-même a dû admettre que les sanctions contre la Russie en font payer le prix à de nombreux pays et que la pénurie alimentaire devient une réalité. J’ai également noté qu’un article paru sur German-foreign-policy.com indiquait que la flambée des prix des denrées alimentaires pourrait déclencher une émeute de la faim dans le monde arabe, ce qui pourrait entraîner des turbulences politiques.

Actuellement, les pays du monde entier doivent réagir à la COVID-19 et tenter de relancer l’économie. C’est déjà assez difficile. Dans un tel contexte, des sanctions de grande envergure et aveugles ne créeront pas seulement de nouvelles pertes irréversibles, mais pourraient également ébranler le système économique mondial actuel, anéantissant les résultats de la coopération économique internationale depuis des décennies et obligeant finalement les populations du monde à payer un lourd tribut. Ce n’est ni juste ni raisonnable, et cela va à l’encontre de la justice internationale et de l’aspiration des peuples.

Pour traiter les dossiers brûlants internationaux, la guerre et les sanctions ne sont pas les seules options ; le dialogue et la négociation constituent la solution fondamentale et représentent la bonne voie qui corresponde le mieux aux intérêts de toutes les parties. La communauté internationale doit continuer à œuvrer pour faire progresser les négociations entre la Russie et l’Ukraine et créer les conditions d’un règlement politique. En tant qu’initiateurs de la crise ukrainienne, les États-Unis devraient surtout faire un examen de conscience, corriger leur mauvaise habitude de faire la pluie et le beau temps et donner un élan aux pourparlers de paix plutôt que de jeter de l’huile sur le feu. En tant que pays majeur dans le monde, les États-Unis devraient également assumer davantage de responsabilités pour défendre la stabilité du système économique mondial ainsi que ses règles et ses fondements. Ils ne devraient pas demander délibérément au monde entier de payer pour les sanctions unilatérales des États-Unis.

Associated Press of Pakistan : Dans son premier discours après avoir été élu au parlement, le nouveau Premier ministre du Pakistan, Shahbaz Sharif, a déclaré que son gouvernement allait accélérer la construction de haute qualité du Corridor économique Chine-Pakistan, pour en faire un symbole de l’amitié Chine-Pakistan. Avez-vous une réponse à cela ?

Zhao Lijian : La Chine a pris note des remarques du Premier ministre Shahbaz Sharif sur le Corridor économique Chine-Pakistan (CPEC) et les apprécie hautement. Depuis son lancement, le CPEC a apporté une contribution importante au développement économique et à l’amélioration du bien-être de la population au Pakistan, et a été largement apprécié et reconnu. La Chine est prête à travailler avec le Pakistan pour continuer à promouvoir la construction de haute qualité du CPEC et en faire un projet de démonstration de la coopération de haute qualité dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route ».

Shenzhen TV : Le 12 avril, heure locale, une fusillade a éclaté dans une station de métro à Brooklyn, à New York, blessant au moins 29 personnes. Quel est le commentaire de la Chine ? Y a-t-il des victimes chinoises signalées ?

Zhao Lijian : J’ai pris note des reportages concernés. Nous nous opposons toujours aux actes de violence armée et les condamnons, et nous exprimons notre sympathie aux blessés et à leurs familles. 

Le Consulat général de Chine à New York a immédiatement activé le mécanisme d’urgence de protection consulaire. Après avoir vérifié par de multiples canaux si des citoyens chinois étaient impliqués dans l’incident, le consulat général n’a jusqu’à présent reçu aucun rapport faisant état de victimes chinoises. Le Ministère des Affaires étrangères et le Consulat général à New York continueront à suivre l’évolution de la situation. Dans le même temps, nous rappelons aux citoyens chinois aux États-Unis de se sensibiliser à la sécurité et de protéger leur sécurité.

Des tragédies comme la fusillade dans la station de métro de Brooklyn se répètent sans cesse, ce qui est lié à la prolifération des armes à feu et à la violence armée qui persistent longtemps aux États-Unis. La violence armée est un problème grave et persistant en matière de droits de l’homme dans la société américaine. Or, le jour même de la fusillade, le Département d’État américain a publié les rapports nationaux 2021 sur les pratiques en matière de droits de l’homme. Tout en lançant des accusations sans fondement sur la situation des droits de l’homme dans d’autres pays, le rapport ne fait aucune mention de la détérioration de la situation des droits de l’homme dans le pays. La discrimination raciale systémique, la violence policière et d’autres problèmes graves mis à part, la gravité de la violence armée est bien connue. Selon le site web « Gun Violence Archive », plus de 10 000 personnes sont mortes aux États-Unis dans des incidents de violence armée, dont 131 fusillades de masse, depuis le début de l’année. Ces chiffres ne sont-ils pas assez stupéfiants pour alerter les États-Unis ? La vie et la sécurité de leur propre population ne méritent-elles pas l’attention des États-Unis ?

Les États-Unis sont sans aucun doute un pays de fusillades. Nous espérons sincèrement qu’une tragédie telle que la fusillade de la station de métro de Brooklyn ne se reproduira plus, et que le peuple américain pourra réellement vivre sans coups de feu, sans discrimination et sans peur. Le gouvernement américain ne peut en aucun cas faire la leçon aux autres sur les droits de l’homme. Ce qu’il devrait faire, c’est cesser de juger la situation des droits de l’homme dans les autres pays et faire quelque chose de concret pour améliorer la situation déplorable des droits de l’homme dans le pays. 

Reuters : Un ministre australien a demandé mercredi au Premier ministre des îles Salomon de ne pas signer un projet d’accord de sécurité entre les îles Salomon et la Chine. Le ministre a également déclaré que l’Australie allouerait cette année une aide de 160 millions de dollars australiens aux îles Salomon. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : Je ne ferai pas de commentaire sur la question des relations entre l’Australie et les îles Salomon. Je tiens à souligner que la coopération en matière de sécurité entre la Chine et les îles Salomon est basée sur l’égalité et les bénéfices partagés. Elle s’inscrit dans le cadre de la souveraineté de nos deux pays et est conforme au droit international et aux pratiques internationales. Elle est bénéfique pour la stabilité sociale et la sécurité durable des îles Salomon et contribue à promouvoir la paix, la stabilité et le développement des îles Salomon et de la région du Pacifique Sud. La coopération en matière de sécurité entre la Chine et les îles Salomon ne vise aucune tierce partie, n’est pas en contradiction avec la coopération entre les îles Salomon et d’autres pays, et peut compléter les mécanismes de coopération existants dans la région. Les pays concernés doivent considérer cette question de manière objective et raisonnable, et respecter la souveraineté et le choix indépendant de la Chine et des îles Salomon. Au lieu d’attiser la confrontation et de créer des divisions dans la région des pays insulaires du Pacifique, ils devraient faire plus de choses qui sont bonnes pour la paix, la stabilité et le développement de la région.

Bloomberg : Le président Joe Biden a déclaré que les meurtres perpétrés par les troupes russes et exposés au grand jour en Ukraine constituent un génocide. Le Ministère chinois des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire à ce sujet ?

Zhao Lijian : Nous avons pris note des reportages concernés. Sur la question de l’Ukraine, la Chine est toujours d’avis que la priorité absolue est que toutes les parties concernées restent calmes, fassent preuve de retenue, cessent les hostilités dès que possible et évitent une crise humanitaire à grande échelle. Tous les efforts de la communauté internationale devraient contribuer à désamorcer la tension au lieu d’ajouter de l’huile sur le feu, et à promouvoir un règlement diplomatique au lieu d’exacerber les tensions.

Bloomberg : Un responsable japonais a démenti un reportage selon lequel les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie auraient demandé au gouvernement japonais s’il rejoindrait le pacte de sécurité AUKUS, affirmant que ces informations n’étaient pas vraies. Le Ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire à ce sujet ?

Zhao Lijian : La Chine a pris note des reportages concernés. En formant le soi-disant AUKUS, par nature, les trois pays se liguent pour une politique de bloc et provoquent une confrontation militaire par le biais de la coopération militaire. Il s’agit d’une mentalité typique de la guerre froide. Dans le cadre d’AUKUS, les trois pays s’engagent dans une coopération militaire très sensible impliquant des sous-marins à propulsion nucléaire et des armes hypersoniques. Non seulement cela augmente les risques de prolifération nucléaire et sape le système international de non-prolifération, mais cela aggravera également la course aux armements dans la région Asie-Pacifique et nuira à la paix et à la stabilité régionales. La Chine est gravement préoccupée par cela et s’y oppose fermement.

Les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie devraient reconnaître l’aspiration des pays d’Asie-Pacifique à la paix, au développement et à la coopération, abandonner la mentalité de la guerre froide et du jeu à somme nulle, remplir fidèlement leurs obligations internationales et faire davantage pour la paix et le développement régionaux.

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