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Conférence de presse du 28 juin 2022 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2022-06-28 23:55

À l’invitation du gouvernement philippin, le représentant spécial du président Xi Jinping et vice-président Wang Qishan conduira une délégation pour assister à la cérémonie d’investiture du président Ferdinand Romualdez Marcos le 30 juin à Manille, aux Philippines.

CCTV : Pourriez-vous partager les préparatifs du voyage du vice-président Wang Qishan aux Philippines et les attentes de la Chine pour ce voyage ?

Zhao Lijian : La Chine et les Philippines sont de proches voisins de l’autre côté de la mer et sont des partenaires importants l’un pour l’autre. La Chine met toujours les Philippines en priorité dans sa diplomatie de voisinage. Grâce aux efforts conjugués des deux parties, les relations sino-philippines ont connu un développement solide, apportant des avantages tangibles aux peuples des deux pays. Il n’y a pas si longtemps, le président Xi Jinping et le président élu Ferdinand Romualdez Marcos ont communiqué par téléphone et sont parvenus à un nouveau consensus important sur l’adhésion aux relations de bon voisinage et la collaboration pour un développement commun, ce qui a ouvert la voie au développement futur des relations bilatérales.

Le prochain voyage du vice-président Wang Qishan aux Philippines en tant que représentant spécial du président Xi Jinping pour la cérémonie d’investiture du président Marcos démontre pleinement la grande importance que la Chine attache aux Philippines et aux relations sino-philippines. Nous sommes sûrs que ce voyage aidera les deux parties à faire avancer notre amitié, à consolider la confiance mutuelle, à élargir la coopération, à ouvrir des perspectives plus larges pour les relations bilatérales pour le bien des deux pays et des deux peuples.

Reuters : Selon des informations, la Chine souhaite qu’une société de sécurité chinoise protège ses propres citoyens et actifs au Pakistan suite aux récentes attaques visant les intérêts de la Chine. Pouvez-vous confirmer si le ministère chinois de la Sécurité d’État a demandé au Pakistan en juin d’autoriser une société de sécurité chinoise à opérer au Pakistan ? Le ministère pakistanais de l’Intérieur s’est opposé à cette demande, affirmant que les forces de sécurité pakistanaises sont en mesure de protéger les ressortissants et les biens chinois au Pakistan. Avez-vous un commentaire à faire là-dessus ?

Zhao Lijian : Je ne suis pas au courant de la situation spécifique que vous avez mentionnée. Il existe une communication et une coordination étroites entre les départements fonctionnels concernés de la Chine et du Pakistan, ainsi qu’entre le gouvernement pakistanais, les ambassades et les consulats chinois au Pakistan concernant la protection des institutions et du personnel chinois au Pakistan. Nous avons noté que le gouvernement pakistanais a mis en place une division de sécurité spéciale qui prend en charge la protection du personnel chinois travaillant sur le corridor économique sino-pakistanais et les projets de coopération intergouvernementale, ainsi que pour la protection du personnel chinois au Pakistan.

Quotidien du Peuple : La Chine a proposé de créer le « Fonds de développement mondial et de coopération Sud-Sud » et le « Centre de promotion du développement mondial » lors du Dialogue de haut niveau sur le développement mondial la semaine dernière. Pourriez-vous partager plus d’informations à ce propos, notamment sur la manière dont la Chine prévoit de concrétiser ces deux nouveaux concepts ?

Zhao Lijian : Lors du Sommet des Nations Unies sur le développement durable en septembre 2015, le président Xi Jinping a annoncé le lancement du « Fonds d’assistance pour la coopération Sud-Sud » pour aider les pays en développement à mettre en œuvre l’Agenda 2030 de développement durable. Sur cette base, en vue d’accroître la contribution à la coopération mondiale pour le développement, le gouvernement chinois a décidé de transformer le Fonds d’assistance pour la coopération Sud-Sud en le Fonds de développement mondial et de coopération Sud-Sud et d’augmenter le financement d’un milliard de dollars en plus de trois milliards de dollars déjà engagés, en vue de soutenir les pays en développement dans la mise en œuvre de l’Initiative pour le Développement mondial (IDM) et l’Agenda 2030 de développement durable. Le Fonds sera principalement utilisé pour étendre la coopération multilatérale dans le domaine du développement mondial, en se concentrant sur les programmes prioritaires dans le cadre de l’IDM et en soutenant le rôle des agences de développement des Nations Unies et des organisations internationales afin d’insuffler une nouvelle dynamique à la concrétisation de l’Agenda 2030 de développement durable.

Le Centre de promotion du développement mondial servira principalement de plate-forme d’actions et de mobilisation des ressources pour la mise en œuvre de l’IDM. La partie chinoise développera les fonds de projets couvrant les domaines clés de l’IDM et auxquels toutes les parties participent ensemble, et organisera un Forum sur l’action mondiale pour le développement commun, afin de fournir un soutien intellectuel à la coopération dans le cadre de l’IDM.

Ces mesures susmentionnées font partie intégrante du plan pragmatique de la Chine pour promouvoir l’IDM. Nous considérons qu’en rassemblant le consensus sur le développement mondial et en mobilisant les ressources mondiales pour le développement, elles contribueront certainement à la mise en œuvre de l’Agenda 2030 de développement durable et à la promotion du développement mondial.

Global Times : Il a été rapporté que ces derniers jours, envoyés par les avions civils et militaires, deux lots de fournitures de secours donnés par le gouvernement chinois après le tremblement de terre sont arrivés en Afghanistan. L’ambassadeur de Chine en Afghanistan Wang Yu et le ministre d’État par intérim chargé de la gestion des catastrophes et des affaires humanitaires du gouvernement intérimaire afghan Ghulam Ghaws Naseri ont assisté à la cérémonie de remise des fournitures. La partie chinoise peut-elle partager les détails ?

Zhao Lijian La partie chinoise compatit aux difficultés actuelles du peuple afghan. Hier, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi s’est entretenu par téléphone avec le ministre des Affaires étrangères par intérim du gouvernement intérimaire afghan Amir Khan Muttaqi pour exprimer une fois de plus ses sincères condoléances à l’Afghanistan après le tremblement de terre.

Immédiatement après le tremblement de terre, le gouvernement chinois a décidé de fournir une aide humanitaire d’urgence de 50 millions de RMB à l’Afghanistan. Deux lots de fournitures de secours, y compris des tentes, des lits de camp et des couvertures de sommeil, sont arrivés en Afghanistan. L’ambassadeur de Chine en Afghanistan Wang Yu et le ministre d’État par intérim chargé de la gestion des catastrophes et des affaires humanitaires du gouvernement intérimaire afghan Ghulam Ghaws Naseri ont assisté à la cérémonie de remise des fournitures. La partie afghane a remercié la Chine pour son aide et a déclaré qu’elle distribuerait les fournitures de secours aux habitants dans les zones sinistrées afin d’aider concrètement les Afghans dans le besoin.

La Chine continuera de suivre la situation sur le terrain et la reconstruction post-catastrophe en Afghanistan, et est prête à fournir une aide plus importante en fonction des besoins de la partie afghane. Nous sommes convaincus que la partie afghane s’en sortira solidairement et se reconstruira bientôt après la catastrophe.

Associated Press of Pakistan : La semaine dernière, le Pakistan a reçu un prêt de 15 milliards de RMB de la Chine, ce qui aidera la partie pakistanaise à augmenter ses réserves de devises étrangères. Avez-vous un commentaire à faire là-dessus ?

Zhao Lijian : La Chine et le Pakistan sont des partenaires de coopération stratégiques de tous temps. La partie chinoise soutient toujours la partie pakistanaise dans le développement économique, l’amélioration du bien-être social et le maintien de la stabilité financière. Nous espérons continuer à travailler avec le Pakistan pour mettre en œuvre le consensus atteint par les dirigeants des deux pays, approfondir la coopération pragmatique dans tous les domaines y compris la finance, relever conjointement les risques et les défis et construire une communauté de destin sino-pakistanaise beaucoup plus solide dans la nouvelle ère.

TASS : Selon le ministère russe des Affaires étrangères, l’Iran et l’Argentine ont soumis des demandes d’adhésion aux BRICS. Avez-vous un commentaire à faire à ce sujet ?

Zhao Lijian : Depuis sa création, le mécanisme des BRICS est étroitement lié à l’avenir des marchés émergents et des pays en développement. Face à la situation actuelle d’un siècle de changements, à l’épidémie du siècle ainsi qu’à des problèmes brûlants internationaux, les pays BRICS ont convenu de l’importance de renforcer la coopération avec d’autres marchés émergents et pays en développement, d’améliorer davantage la représentativité du mécanisme des BRICS, de faire entendre la voix des BRICS sur les grands dossiers internationaux et régionaux et de préserver ensemble les intérêts communs des marchés émergents et des pays en développement.

Nous avons remarqué que de nombreux pays dont l’Iran et l’Argentine ont exprimé favorablement leur volonté de rejoindre les BRICS. En tant que présidente des BRICS cette année, la Chine soutient activement les BRICS dans le lancement du processus d’expansion de membres et dans l’élargissement de la coopération « BRICS + ». Lors du 14ème Sommet des BRICS le 23 juin, les dirigeants des BRICS ont convenu à l’unanimité de l’expansion des BRICS et ont exprimé leur soutien à la discussion sur les normes et les procédures de l’expansion de membres. La Chine travaillera avec les partenaires des BRICS pour faire progresser régulièrement le processus d’expansion afin que davantage de partenaires animés d’une même volonté rejoignent la « famille des BRICS ».

Bloomberg : L’OTAN qualifiera la Chine de « défi systémique » lorsqu’elle exposera son nouveau « concept stratégique » cette semaine, tout en soulignant l’approfondissement du partenariat entre la Chine et la Russie. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Zhao Lijian : En tant que produit de la guerre froide et plus grande alliance militaire du monde, l’OTAN s’accroche depuis longtemps au concept de sécurité obsolète et est devenue un outil permettant à certains pays de maintenir leur hégémonie. Le soi-disant nouveau concept stratégique dans le document de l’OTAN n’est que « du vieux vin dans une nouvelle bouteille ». Par essence, la mentalité de la guerre froide consistant à créer des ennemis imaginaires et la confrontation des blocs n’a pas changé.

La Chine mène une politique étrangère indépendante et pacifique, ne s’immisce pas dans les affaires intérieures des autres pays, n’exporte pas d’idéologie et ne s’engage pas dans une juridiction à long terme, une coercition économique ou des sanctions unilatérales, alors comment la Chine pourrait-elle être un « défi systémique » ? La Chine a promu la construction d’une communauté de destin pour l’humanité, a fait progresser la construction conjointe de l’initiative « la Ceinture et la Route » de haute qualité, et a proposé l’Initiative pour le Développement mondial et l’Initiative pour la Sécurité mondiale, tout en fournissant un grand nombre de biens publics à la communauté internationale pour régler les questions majeures telles que la paix et le développement. Le développement de la Chine est une opportunité pour le monde entier, et non un défi pour quiconque. Nous exhortons solennellement l’OTAN à cesser immédiatement de diffuser des remarques fausses et provocatrices à l’encontre de la Chine. Ce que l’OTAN doit faire, c’est abandonner la mentalité de la guerre froide, l’affrontement à somme nulle et la pratique consistant à créer des « ennemis », et arrêter de perturber l’Asie et même le monde entier après avoir semé des troubles dans l’Europe.

Shenzhen TV : Selon les rapports, l’Institut Hudson aurait créé le « Centre chinois » en mai 2022. L’ancien secrétaire d’État américain Mike Pompeo est le président du conseil consultatif du centre. Avez-vous un commentaire à faire à ce sujet ?

Zhao Lijian : L’Institut Hudson est un groupe de réflexion conservateur aux États-Unis. Ces dernières années, il a fourni une plate-forme aux politiciens américains, dont l’ancien vice-président Mike Pence et l’ancien secrétaire d’État Mike Pompeo pour diffuser les remarques antichinoises. L’Institut Hudson a également reçu un financement à long terme des autorités taïwanaises et les a aidées en retour à diffuser des déclarations de « l’indépendance de Taïwan ».

Les institutions académiques devraient être des « ponts de communication et d’enrichissement mutuel » entre les pays, plutôt que de construire « des tranchées profondes ou de hauts murs ». Elles devraient être des « ponts de compréhension et de coopération » entre les pays, plutôt que de devenir un « centre de distribution » des mensonges sur la Chine. Je crois que tout le monde se mettra en garde contre le véritable objectif et les actes potentiels du Centre chinois de l’Institut Hudson et que nous ne jouerons pas le jeu des forces antichinoises individuelles.

Hubei Media Group : Le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, ont assisté à une conférence de presse conjointe après s’être entretenus le 25 juin. M. Borrell a déclaré que les deux parties avaient convenu de relancer les discussions entre l’Iran et les États-Unis sur l’Accord de Vienne sur le nucléaire iranien (JCPoA) dans les prochains jours, avec l’assistance de l’Union européenne (UE). M. Abdollahian a déclaré que la réunion était positive et globale, au cours de laquelle l’Iran a réitéré ses exigences et s’est déclaré prêt à reprendre les pourparlers dans les prochains jours. Le même jour, le coordinateur du Conseil de sécurité nationale (NSC) pour les communications stratégiques, John Kirby, a déclaré qu’« un accord sur le nucléaire est toujours le meilleur moyen d’empêcher l’Iran de posséder les armes nucléaires, et nous voulons les remettre en conformité ». Quel est le commentaire de la partie chinoise à ce sujet ?

Zhao Lijian : La Chine a remarqué que les « négociations indirectes » auront lieu entre les États-Unis et l’Iran sur la question nucléaire iranienne avec l’assistance de l’UE. Nous apprécions les efforts de l’UE pour relancer les négociations sur la reprise de la conformité du JCPoA. Comme les États-Unis sont l’initiateur de la crise nucléaire iranienne, ils doivent remplir leur engagement de revenir au JCPoA, répondre activement aux préoccupations légitimes de l’Iran et favoriser la reprise des négociations dès que possible en vue de l’obtention des résultats. Toutes les autres parties devraient également faire attention à leurs mots et faire davantage pour contribuer à l’avancement des négociations.

Les négociations diplomatiques sont la seule bonne voie pour résoudre la question nucléaire iranienne. La protection du JCPoA est dans l’intérêt commun de toute la communauté internationale. La Chine reste toujours attachée au règlement politique de la question nucléaire iranienne et continuera de participer de manière constructive aux négociations, de ramener le JCPoA sur la voie normale dès que possible, de défendre le système international de non-prolifération nucléaire et de maintenir la paix et la stabilité au Moyen-Orient. Parallèlement, nous n’hésiterons pas à défendre nos propres droits et intérêts légitimes.

Reuters : L’Australie, la Nouvelle-Zélande et d’autres pays insulaires du Pacifique se réuniront au Forum des îles du Pacifique le mois prochain. Une source a déclaré que le Département de liaison internationale du Comité centrale du Parti communiste chinoise (PCC) souhaite organiser un dialogue avec les îles du Pacifique le 14 juillet, lequel se trouve être le dernier jour du Forum des îles du Pacifique.Pourquoi la partie chinoise veut-elle organiser une réunion avec ces pays insulaires du Pacifique le jour de la fin du Forum des îles du Pacifique ? Aussi, le Forum des îles du Pacifique a annulé cette année le dialogue habituel avec les pays observateurs, y compris la Chine. Avez-vous un commentaire à faire à ce sujet ?

Zhao Lijian : Concernant votre première question, les relations entre la Chine et les pays insulaires des îles du Pacifique se développent bien à l’heure actuelle, les départements gouvernementaux, les organes législatifs, les partis politiques, la société civile et les localités des deux côtés maintiennent une coopération et des contacts étroits. En ce qui concerne l’événement spécifique que vous avez mentionné, je vous renvoie aux autorités compétentes.

Concernant votre deuxième question, la Chine attache une grande importance au Forum des îles du Pacifique. Depuis que la Chine est devenue un partenaire de dialogue du Forum, la Chine a participé activement au dialogue annuel du Forum et n’a jamais été absente. Nous respectons pleinement la décision de pays insulaires de ne pas tenir de dialogue cette année et resterons en communication étroite avec le Forum sur les arrangements consécutifs.

AFP : Selon des informations, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi se rendra au Myanmar en juillet pour assister à la 7ème Réunion des ministres des Affaires étrangères sur la coopération Lancang-Mékong. Pouvez-vous confirmer cette information ?

Zhao Lijian : Nous publierons les informations connexes en temps opportun. Je vous prie d’y prêter attention.

Beijing Daily : Il a été rapporté que la Cour suprême du Japon a récemment rendu un verdict unifié dans quatre actions collectives intentées par des victimes de l’accident nucléaire de Fukushima demandant une indemnisation de l’État, le verdict estimant que le gouvernement n’est pas responsable des dommages causés par l’accident nucléaire. Depuis l’accident nucléaire de Fukushima, environ 12 000 résidents japonais touchés par l’accident ont déposé une trentaine de recours collectifs exigeant une indemnisation au gouvernement japonais et à la Tokyo Electric Power Company respectivement. On a souligné que la dernière décision pourrait affecter les jugements de poursuites similaires du pays. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : J’ai pris note des rapports connexes. L’accident de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima Daiichi est l’un des pires accidents nucléaires dans l’histoire du monde. L’accident a entraîné la fuite d’une grande quantité de substances radioactives, ce qui a des effets considérables sur l’environnement marin, la sécurité alimentaire et la santé humaine. Le gouvernement japonais devrait adopter une approche responsable et gérer correctement les conséquences telles que l’indemnisation pour la catastrophe, le démantèlement des réacteurs endommagés et le traitement des eaux contaminées par le nucléaire.

Je voudrais souligner qu’en ce qui concerne l’élimination des eaux contaminées par le nucléaire, la décision du gouvernement japonais est non seulement liée aux droits de l’homme fondamentaux du peuple japonais, tels que le droit à la santé, mais également aux droits et intérêts des peuples de tous les pays du bassin du Pacifique. Récemment, la partie japonaise, au mépris de l’opposition à l’intérieur du pays et dans la communauté internationale, a accéléré la construction des installations de rejet des eaux contaminées par le nucléaire dans la mer et pourrait bientôt obtenir l’approbation du plan de rejet en mer, ce qui peut transformer ce mauvais plan en un fait accompli. La Chine exhorte une fois de plus le Japon à prêter attention aux préoccupations légitimes et raisonnables de toutes les parties, à consulter pleinement les parties prenantes, y compris les pays voisins et les institutions internationales compétentes, à trouver des solutions d’élimination appropriées pour l’eau contaminée par des substances nucléaires, et à cesser de faire avancer le programme de rejet en mer.

Bloomberg : Le Premier ministre australien Anthony Albanese a déclaré en se rendant au Sommet de l’OTAN que le gouvernement chinois devrait tirer les leçons de « l’échec stratégique » de la Russie sur la question ukrainienne. Dans une référence apparente à toute tentative de s’emparer de Taïwan par la force, Anthony Albanese a déclaré que la guerre entre la Russie et l’Ukraine avait montré que les tentatives de changer par la force un pays pouvaient se heurter à une résistance. Avez-vous un commentaire à faire à ce sujet ?

Zhao Lijian : Nous avons explicité à plusieurs reprises la position de la Chine sur la crise ukrainienne. Nous avons également souligné pour maintes fois que Taïwan n’est pas l’Ukraine. Il est impossible d’établir un parallèle entre eux. Taïwan n’est pas un pays souverain. Nous espérons que les politiciens concernés cesseront de faire des remarques irresponsables.

MASTV : Les États-Unis et Taïwan ont récemment organisé une concertation sur l’Initiative sur le commerce du 21ème siècle. Les deux parties ont discuté de l’élaboration d’une feuille de route des négociations en vue de parvenir à un accord avec des engagements de haut niveau et des résultats économiquement significatifs. Avez-vous un commentaire à faire à ce sujet ?

Zhao Lijian : La Chine s’oppose fermement à toute forme d’interaction officielle entre la région de Taïwan et les pays ayant les relations diplomatiques avec la Chine, y compris la négociation d’accords à connotation souveraine et à caractère officiel.

Il existe une seule Chine dans le monde. Taïwan est une partie inaliénable du territoire chinois. Le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légal représentant l’ensemble de la Chine. Les États-Unis doivent respecter scrupuleusement le principe d’une seule Chine et les dispositions des trois communiqués conjoints sino-américains avec des actions concrètes, cesser toute forme d’interaction officielle avec Taïwan, cesser de négocier avec les autorités taïwanaises des accords à connotation souveraine et de nature officielle, et s’abstenir d’envoyer des signaux erronés aux sécessionnistes « indépendantistes de Taïwan ». Les autorités du Parti démocrate progressiste (PDP) doivent renoncer à tout calcul consistant à « rechercher l’indépendance avec le soutien des États-Unis ». Sinon plus ils sauteront haut, plus ils tomberont mal.

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