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Conférence de presse du 29 juin 2022 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2022-06-29 22:30

CCTV : Le 28 juin, le 48ème Sommet du G7 a publié un communiqué contenant 14 références à la Chine, évoquant Hong Kong, le Xinjiang, les droits de l’homme, la Mer de Chine orientale, la Mer de Chine méridionale et la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan. Quel est le commentaire de la partie chinoise à ce sujet ?

Zhao Lijian : Malgré la position solennelle et la ferme opposition de la Chine, le G7 a instrumentalisé le communiqué des dirigeants pour colporter le discours « démocratie contre autoritarisme », s’immiscer grossièrement dans les affaires intérieures de la Chine, attaquer et diffamer la Chine, et inciter à la confrontation. Cela démontre pleinement que le G7 n’a pas l’intention d’engager un dialogue et une coopération sur la base de l’égalité et du respect mutuel, que le G7 reste ancré dans sa mentalité de guerre froide et ses préjugés idéologiques, et qu’il s’engage dans la « politique des blocs » fondée sur les intérêts du « petit clan ».

Les affaires de Hong Kong sont purement des affaires intérieures de la Chine. Aujourd’hui, 25 ans après le retour de Hong Kong à la Chine, les droits et libertés démocratiques des résidents hongkongais sont pleinement garantis par la loi. Le gouvernement chinois gouverne Hong Kong conformément à la Constitution de la République populaire de Chine et à la loi fondamentale de la région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong. Ces pays, avec leur propre bilan médiocre en matière de droits de l’homme, ne sont pas en mesure de jouer le rôle de « professeurs » des droits de l’homme, et encore moins d’utiliser les droits de l’homme comme un outil politique pour s’ingérer dans les affaires intérieures d’autres pays. En attaquant et salissant la Chine sur des sujets tels que le Xinjiang et le Tibet, ils ne font que montrer au monde leur nature hégémonique et leur hypocrisie. Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde et Taïwan est une partie inaliénable du territoire chinois. Les activités sécessionnistes des autorités taïwanaises pour « l’indépendance de Taïwan » et les tentatives de certains pays américains et occidentaux d’« utiliser Taïwan pour contrôler la Chine » sont les plus grandes menaces pour la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan. La Chine a le droit de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger résolument sa souveraineté et sa sécurité. La Chine s’attache fermement aux buts et principes de la Charte des Nations Unies et est un ardent défenseur de la paix et du développement du mode ainsi que de la sécurité et de la stabilité de la région. Cela contraste fortement avec les États-Unis, qui mènent des guerres et imposent des sanctions unilatérales illégales à tout bout de champ.

Les membres du G7 ont le plus profité de la mondialisation. À ce titre, ils auraient dû assumer la responsabilité particulière de promouvoir la mondialisation, de stimuler la croissance économique mondiale et de relever les défis économiques et financiers du monde. Cependant, à ce moment critique où la communauté internationale lutte contre l’épidémie du Covid-19 et déploie les efforts pour la reprise économique, au lieu d’œuvrer pour l’unité et la coopération, le G7 tient à créer des divisions et des confrontations, sans aucun sens des responsabilités ni de la moralité ! Je dois également souligner que pour un groupe qui ne représente qu’environ un dixième de la population mondiale, le G7 n’a aucune qualification pour parler au nom du monde entier, et encore moins pour adopter leurs propres valeurs et normes comme étant les valeurs et normes internationales universelles.

Nous exhortons le G7 à assumer sérieusement sa responsabilité et ses obligations internationales, à défendre le véritable multilatéralisme, et à arrêter d’appliquer des normes doubles ou même multiples, de provoquer la confrontation et la division, de discréditer et calomnier la Chine et de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine sous quelque forme que ce soit !

China Daily : Il n’y a pas si longtemps, l’écrivain français Maxime Vivas a publié un nouveau livre « Les Divagations des Antichinois en France ». Dans ce livre, il a démasqué des organisations antichinoises comme le Congrès mondial des Ouïghour (WUC), le National Endowment for Democracy (NED) et Human Rights Watch et a exposé la façon dont ils ont fabriqué et répandu des fausses nouvelles contre la Chine grâce au financement de la CIA. Avez-vous un commentaire à faire à ce sujet ?

Zhao Lijian : J’ai également lu les rapports et noté que M. Vivas a déclaré dans une interview qu’il avait lui-même fait l’objet de nombreuses attaques, menaces et calomnies pour avoir exposé les mensonges des forces antichinoises en Occident.

Au fil des ans, les États-Unis et certains pays occidentaux ont cherché à manipuler l’opinion publique internationale par le biais de machines de propagande et ont inventé de nombreux mensonges sur les questions liées au Xinjiang. Ces pays ont non seulement ignoré les faits officiellement mis à la disposition du public par la Chine, mais ont également attaqué ensemble des personnalités internationales comme M. Vivas qui disent la vérité et ont lancé des chasses aux sorcières politiques contre eux. Est-ce ce qu’ils appellent ceci comme étant la « liberté d’expression » et la « liberté de la presse » ? Non, c’est le maccarthysme du 21ème siècle.

Peu importe ce que font les forces antichinoises, rien ne peut cacher la vérité et la réalité au monde. Récemment, la chercheuse australienne Jaqueline James a publié des rapports sur les articles de propagande antichinoise liés au Xinjiang publiés par l’Australian Strategic Policy Institute (ASPI), Amnesty International et Human Rights Watch. Elle a dénoncé et remis en question les nombreux mensonges et erreurs contenus dans ces articles avec une analyse détaillée. Elle a demandé à ces organisations de répondre honnêtement si leurs donateurs paient pour la défense des droits de l’homme ou pour discréditer la Chine ?

De plus en plus de personnes ont commencé à exposer le fait que des individus et des organisations comme l’ASPI sont financés par les gouvernements américain et australien pour concocter les mensonges et salir la Chine. Nous considérons que de plus en plus de personnes perspicaces verront clairement l’action déshonorante des États-Unis et de certains pays occidentaux, qui instrumentalisent le Xinjiang pour contenir la Chine et répandre des rumeurs et des mensonges sur la Chine. Nous croyons que tout le monde choisira de se tenir du côté de la justice et de la vérité.

MASTV : Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a déclaré que le document du « concept stratégique » de l’OTAN parlera de manière lucide du défi multiforme posé par la Chine. La priorité des États-Unis dans le conflit russo-ukrainien est de veiller à ce que la Chine ne fournisse pas d’assistance militaire à la Russie, y compris par la fourniture d’équipements, et, deuxièmement, de veiller à ce que la Chine n’affaiblisse pas ou n’échappe pas aux sanctions américaines contre la Russie. Il a rajouté que la Chine avait la responsabilité d’exhorter la Russie à cesser le feu. Quel est le commentaire de la partie chinoise à ce sujet ?

Zhao Lijian : Nous avons clairement exprimé notre position sur le soi-disant document du « concept stratégique » de l’OTAN. L’OTAN a déclaré publiquement à plusieurs reprises qu’elle resterait une alliance régionale, qu’elle ne cherchait pas une percée géographique et qu’elle ne cherchait pas à s’étendre à d’autres régions. Cependant, ces dernières années, l’OTAN n’a cessé d’intervenir dans la région Asie-Pacifique. Certains États membres de l’OTAN continuent d’envoyer des avions et des navires de guerre pour effectuer des exercices militaires dans les eaux voisines de la Chine, créant des tensions et attisant les conflits. L’OTAN a cherché à progresser dans de nouveaux espaces et domaines et a prôné une confrontation de blocs. Le monde doit garder sa haute vigilance et s’y opposer fermement. L’OTAN doit cesser de tracer des lignes idéologiques, d’alimenter la confrontation politique ou de chercher à déclencher une nouvelle guerre froide. L’OTAN doit abandonner la mentalité de la guerre froide et l’esprit de l’affrontement à somme nulle et arrêter de se faire des ennemis, et ne doit jamais chercher à déstabiliser l’Asie et le monde après avoir fragiliser l’Europe.

Je tiens à souligner que la Chine s’oppose constamment aux sanctions unilatérales et à la juridiction extraterritoriale qui n’ont aucun fondement dans le droit international ou le mandat du Conseil de sécurité. La réalité a montré que le durcissement des sanctions n’est pas un moyen efficace de résoudre les conflits, et que l’approvisionnement continu en armes n’apporte jamais la paix. Depuis le début du conflit russo-ukrainien, les États-Unis en récoltent les dividendes tandis que l’Europe en supporte les lourds coûts politiques, économiques et sociaux. Les marchands d’armes américains, eux, célèbrent avec du champagne. Les industries alimentaires et énergétiques américaines font également fortune.

En tant qu’initiateur et le plus grand promoteur de la crise ukrainienne, les États-Unis doivent réfléchir au rôle peu reluisant qu’ils ont joué dans la crise ukrainienne et cesser de dénigrer et de salir la Chine.

CRI : Nous avons remarqué qu’un rapport du département américain de l’Intérieur publié le mois dernier indiquait qu’un grand nombre d’enfants amérindiens étaient morts dans des pensionnats indiens. Après cela, de plus en plus de survivants et leurs descendants se sont exprimés publiquement et ont accusé le gouvernement américain de génocide contre les Indiens d’Amérique. Avez-vous un commentaire à faire là-dessus ?

Zhao Lijian : Nous sommes profondément désolés pour l’expérience tragique des enfants amérindiens. Ces soi-disant pensionnats qui portaient la devise d’« effacer la culture indienne et de sauver les Indiens » étaient essentiellement des scènes de crime du génocide culturel américain contre les Amérindiens. Ce qui s’est passé dans ces écoles est également une preuve importante du génocide racial commis par les États-Unis contre les Amérindiens. De plus en plus de faits ont été révélés et ont montré que les États-Unis ont commis un génocide systémique tridimensionnel contre les Indiens d’Amérique, qui a duré un siècle et se poursuit encore aujourd’hui.

Premièrement, les États-Unis ont commis un génocide physique contre la population amérindienne. Les statistiques montrent que depuis l’indépendance des États-Unis en 1776, le gouvernement américain a lancé plus de 1 500 attaques contre les tribus indiennes et ont massacré les Indiens. Avant l’arrivée des colonisateurs blancs en Amérique du Nord en 1492, il y avait cinq millions d’Indiens, mais leur nombre a chuté à 600 000 en 1800 et à seulement 237 000 en 1900. Parmi eux, plus d’une douzaine de tribus, dont les Pequots, les Mohicans et les Massachusetts, ont été complètement exterminées. Le gouvernement américain a également appliqué la stérilisation forcée aux Indiens d’Amérique. Entre 1930 et 1976, le Bureau des affaires indiennes des États-Unis a stérilisé de force environ 70 000 femmes indiennes par le biais du programme « Indian Health Service ». Au début des années 1970, plus de 42 % des femmes indiennes en âge de procréer étaient stérilisées.

Deuxièmement, les États-Unis ont commis un génocide spirituel et culturel contre les Amérindiens. Ils ont longtemps souffert de l’hostilité, de la discrimination et de l’oubli. Les esprits et la culture indigènes ont été détruits et leur héritage intergénérationnel a été entravé. Dans les années 1870 et 1880, le gouvernement américain a adopté une politique d’« assimilation forcée » pour anéantir le tissu social et la culture des tribus indiennes et détruire l’identité ethnique et tribale des Indiens. Pour atteindre le double objectif d’assimilation culturelle et de l’appropriation des terres indiennes, le gouvernement américain a commencé par forcer les enfants amérindiens à étudier dans les pensionnats indiens, leur interdisant de parler leur langue maternelle, de porter leurs vêtements traditionnels ou d’exercer des activités traditionnelles. Les enfants ont également subi de graves maltraitements et tourments. Le chercheur américain Preston McBride estime que le nombre total de décès pourrait atteindre 40 000, ajoutant que « fondamentalement, chaque école avait un cimetière ». Aujourd’hui encore, les États-Unis tentent toujours d’effacer délibérément la mémoire et les informations historiques des autochtones dans l’éducation et les médias. Selon un rapport de la National Indian Education Association, 87 % des manuels de l’histoire au niveau des États ne mentionnent pas l’histoire des peuples autochtones après 1900.

Troisièmement, les États-Unis ont commis une privation des droits des Amérindiens. Les États-Unis ont systématiquement refusé divers droits aux groupes minoritaires tels que les Indiens, les laissant dans une profonde crise existentielle et dans la pauvreté de leurs droits. Un rapport de l’agence Indian Health Service montre qu’aujourd’hui les Amérindiens ont une espérance de vie inférieure de 5,5 ans à la moyenne nationale et qu’ils ont le taux de mortalité infantile le plus élevé aux États-Unis. Le taux de suicide des adolescents amérindiens est 1,9 fois supérieur à la moyenne nationale. En juin 2022, le taux de mortalité dû au COVID-19 chez les Amérindiens est d’environ 2,1 fois celui de la population blanche. De 1969 à 2009, le gouvernement américain a effectué 928 essais nucléaires dans la zone tribale des Indiens Shoshone, générant environ 620 000 tonnes de retombées radioactives.. Le taux d’incidence du cancer dans les réserves des Amérindiens est beaucoup plus élevé que dans d’autres régions. Des substances radioactives à un niveau élevé ont été détectés dans environ un quart de femmes et certains bébés de la tribu Navajos. Selon les données du recensement américain de 2018, le taux de pauvreté chez la population amérindienne était de 25,4 %, alors que celui chez la population blanche était de 8,1 %.

Le génocide des Indiens est un péché originel dont les États-Unis ne pourront jamais se laver. Les tragédies douloureuses et indicibles des Amérindiens ne doivent jamais être oubliées. À juste titre, le gouvernement américain doit admettre ses crimes de génocide contre les Amérindiens, présenter des excuses et un repentir sincères aux victimes et à leurs descendants. Le gouvernement américain doit également compenser le traumatisme dont souffrent les Amérindiens avec des actions concrètes et faire face sérieusement aux graves problèmes de droits de l’homme et aux crimes racistes qui existent dans son territoire.

Reuters : Les dirigeants de la Corée du Sud et du Japon assisteront pour la première fois au Sommet de l’OTAN en tant qu’observateurs. Les médias nord-coréens ont déclaré qu’il s’agissait d’un « prélude » dangereux à la création d’une version asiatique de l’OTAN. La Chine partage-t-elle ce point de vue ?

Zhao Lijian : J’ai déjà exposé la position de la Chine sur la question de l’OTAN. Pendant des années, l’OTAN a cherché sans cesse à progresser dans de nouveaux espaces et domaines et a prôné une confrontation de blocs, ce à quoi la communauté internationale doit être très attentive et s’opposer résolument.

La recherche de la paix, la poursuite du développement et la promotion de la coopération représentent la tendance de notre époque et aussi l’aspiration partagée des peuples du monde entier. Quiconque s’accroche à la mentalité de la guerre froide et aux préjugés idéologiques, encourage la confrontation des blocs et forme les « petits clans » ne recevra aucun soutien et ne réussira jamais.

CCTV : Selon les informations, le 27 juin heure locale, au moins 50 migrants illégaux ont été retrouvés morts à San Antonio, au Texas. Le Secrétariat Général de l’ONU a exprimé sa tristesse à ce sujet. Avez-vous un commentaire à faire à ce sujet ?

Zhao Lijian : J’ai pris note des rapports sur cette tragédie, qui est déchirante. Ce qui est encore plus regrettable, c’est que ces décès tragiques de migrants ne se sont pas produits fortuitement aux États-Unis.

Selon les statistiques, les forces de l’ordre américaines ont arrêté environ 1,7 million de migrants à la frontière des États-Unis avec le Mexique pendant l’exercice 2021, soit le nombre le plus élevé depuis 20 ans, dont environ 145 000 mineurs. Les États-Unis enferment les migrants dans des centres de détention aux conditions de vie épouvantables, où les migrants sont souvent victimes d’abus, de violence et d’autres types de traitements inhumains. Les violences policières aux États-Unis ont entraîné la mort de 557 migrants au cours de l’exercice 2021, soit plus du double du chiffre de l’exercice 2020. Dans le contexte de l’épidémie du Covid-19, les États-Unis ont accéléré le rapatriement de dizaines de milliers de migrants illégaux infectés par le virus, en dépit de l’opposition internationale. Cela a directement aggravé la situation pandémique dans de nombreux pays d’Amérique latine.

Les États-Unis doivent réfléchir sérieusement et remédier à leur piètre bilan en matière de migration, prendre des mesures concrètes pour protéger les droits de l’homme et les autres droits fondamentaux des réfugiés et des migrants, et empêcher que de telles tragédies ne se reproduisent.

CNR : Le journal américain Newsweek a récemment cité un sondage publié par la fondation danoise Alliance of Democracies et la société allemande de suivi des données Latana, lequel montre qu’aux États-Unis, seuls 49 % des personnes interrogées ont déclaré que leur pays était une démocratie et 63 % ont déclaré que leur gouvernement sert principalement les intérêts d’une minorité. Avez-vous un commentaire à faire à ce sujet ?

Zhao Lijian : Ce résultat illustre parfaitement qu’aux yeux de la majorité du peuple américain, la démocratie à l’américaine est équivalente à la démocratie de quelques-uns, c’est-à-dire la démocratie de l’argent. Ce qui lie la minorité au gouvernement n’est complètement rien d’autre que l’argent.

Mark Hanna, un sénateur américain, a déclaré il y a plus d’un siècle : « Il y a deux choses qui sont importantes en politique. La première est l’argent et je ne me souviens pas de la seconde. » Les dépenses totales pour les élections présidentielles et législatives américaines de 2020 s’élèvent à 14 milliards de dollars, soit plus de deux fois plus qu’en 2016. L’écrivaine américaine Roxane Gay a dit qu’aux États-Unis, la politique est vendue à celui qui offre le plus d’argent. Évidemment, dans le jeu de la démocratie basée sur l’argent, ce sont les politiciens et ceux qui détiennent la grosse richesse qui sont les véritables bénéficiaires des élections alors que le public n’est que « l’arrière-plan ».

Contrairement au coût élevé des campagnes électorales, le fossé entre les riches et les pauvres aux États-Unis est large et ne cesse de se creuser. Selon les statistiques de la Réserve fédérale, l’année dernière, la fortune des 1 % des américains les plus riches a atteint au total 45 900 milliards de dollars, bien supérieure à celle des 90 % les plus pauvres réunis. Entre 1990 et 2021, la richesse combinée des milliardaires américains a été multipliée par 19, tandis que la richesse médiane américaine n’a augmenté que de 5,37 %. Plus de 40 millions de personnes vivent dans la pauvreté aux États-Unis. Près de 20 % des ménages américains déclarent avoir dépensé toutes leurs économies depuis l’éclatement de l’épidémie du Covid-19 et plus de 60 000 personnes ont dû vivre dans la rue après avoir perdu leur maison.

Si les gens ne sont réveillés que lorsqu’ils votent et qu’ils s’endorment ensuite, s’ils n’écoutent que des slogans pendant la campagne électorale et n’ont plus rien à dire par la suite, s’ils ne sont favorisés que pendant la prospection et laissés de côté après l’élection, alors une telle démocratie n’est pas une vraie démocratie. Les élections américaines semblent suivre la règle « une personne, un vote ». Mais en réalité, il s’agit plutôt d’« un dollar, un vote », d’« un poste, un vote » et d’« une publicité, un vote ». Il n’est pas étonnant qu’on ait dit que la démocratie à l’américaine est une fausse démocratie. Le gouvernement américain est maintenant « un gouvernement partagé de 1 %, un gouvernement géré par 1 % et un gouvernement fonctionnant pour 1 % de la population américaine ». Un tel gouvernement finirait par se décréditer aux yeux du peuple.

Agence de presse Xinhua : Nous avons appris que les autorités de Taïwan n’ont pas réussi à se faufiler dans la Conférence sur les océans des Nations Unies en essayant de rejoindre la délégation des Tuvalu. Quel est le commentaire de la partie chinoise ?

Zhao Lijian : Nous avons déjà exposé notre position sur cette question hier. Je tiens à rappeler qu’il n’y a qu’une seule Chine dans le monde et que Taïwan fait partie intégrante de la Chine. Le principe d’une seule Chine est la norme de base des relations internationales et le consensus universel de la communauté internationale. C’est également un principe fondamental affirmé dans la résolution 2758 de l’Assemblée Générale des Nations Unies. La Chine s’oppose fermement à ce que certains pays fassent fi du principe d’une seule Chine et de la tendance internationale, facilitent la venue des autorités taïwanaises à la conférence et créent des sujets de spéculation délibérée. La Chine pratique un véritable multilatéralisme et soutient les parties dans la participation à la Conférence conformément aux lois et règles concernées. Nous nous réjouissons des mesures prises par les parties concernées pour corriger l’erreur et revenir à la Conférence. Il est important que la Conférence se concentre sur le développement durable des océans.

Je tiens également à dire que les autorités taïwanaises ne feront que se déshonorer lorsqu’elles s’abaisseront à rejoindre une délégation étrangère pour se faufiler dans de telles conférences internationales.

Dragon TV : Selon les rapports, dans une récente interview avec les médias allemands, le Premier ministre britannique Boris Johnson a parlé de la lutte chinoise contre l’épidémie du Covid-19 et a déclaré que contrairement à un État autoritaire, il faut un certain temps à un État démocratique pour répondre aux problèmes majeurs, mais à la fin, ils seront toujours résolus. Avez-vous un commentaire à faire là-dessus ?

Zhao Lijian : La Chine suit fermement la stratégie dynamique « zéro COVID ». Nous avons freiné la propagation du virus le plus vite possible et à moindre coût. Nous avons fourni une protection maximale à la vie et à la santé du peuple et avons minimisé l’impact de l’épidémie sur le développement socio-économique. C’est un acte responsable tant pour le peuple chinois que pour le monde. Depuis l’éclatement de l’épidémie il y a plus de deux ans, le taux d’infection et le taux de mortalité en Chine restent toujours les plus bas au monde. Parallèlement, l’économie chinoise a maintenu une croissance régulière dans l’ensemble. Les faits ont prouvé que la politique chinoise de prévention et de contrôle de l’épidémie est scientifique, correcte et efficace, et est aussi responsable pour le peuple chinois.

Le Royaume-Uni est parmi les premiers pays au monde à opter pour « l’immunité collective », mais le prix payé par le Royaume-Uni a été un total cumulé de 22,61 millions de cas diagnostiqués et 180 000 décès. J’ai noté que, selon les médias, un rapport publié par deux commissions spéciales du Parlement britannique l’année dernière a révélé que la décision du Royaume-Uni de faire propager le virus dans toute la population afin d’obtenir « l’immunité collective » était une grave erreur et que le premier confinement national avait été raté. Il en est résulté l’un des pires échecs de santé publique de l’histoire du Royaume-Uni.

Les pays diffèrent dans leurs réalités nationales, mais le gouvernement de chacun doit adopter une approche responsable pour lutter contre l’épidémie du Covid-19. La Chine n’a aucunement l’intention de se comparer ou de rivaliser avec un autre pays dans la lutte contre l’épidémie, et espère que la partie britannique examinera la politique chinoise de prévention des épidémies avec la bonne attitude et l’objectivité voulues. Propager le récit de la « démocratie contre l’autoritarisme » sur la question anti-Covid-19 ne ferait que conduire à commettre plus d’erreurs et pourrait avoir un impact encore plus lourd sur le peuple.

Bloomberg : Selon Reuters, la Chine espère organiser un dialogue entre les partis politiques de la Chine et dix pays insulaires du Pacifique lors du Forum des îles du Pacifique qui aura lieu le mois prochain. Pouvez-vous nous partager plus de détails ? Les pays insulaires acceptent-il la demande de la Chine ?

Zhao Lijian : J’ai déjà répondu à cette question hier. À l’heure actuelle, les relations entre la Chine et les pays insulaires du Pacifique se développent bien et les départements gouvernementaux, les organes législatifs, les partis politiques, les groupes civils et les localités des deux parties maintiennent des échanges et une coopération étroits. En ce qui concerne les activités spécifiques que vous avez mentionnées, je vous prie de vous référer aux autorités compétentes.

MASTV : Suite à la cérémonie de la mise en service du pont polyvalent Padma le 25 juin au Bangladesh, l’ambassadeur de Chine au Bangladesh Li Jiming a déclaré dans une interview que le projet marque une étape importante pour la coopération sino-bangladaise. À l’avenir, le pont sera relié à d’autres projets dans le cadre de l’initiative « la Ceinture et la Route » et servira de maillon important entre la Chine et le chemin de fer transasiatique. Pourriez-vous partager plus de détails avec nous ?

Zhao Lijian : Nous félicitons le Bangladesh pour l’ouverture au transport du pont polyvalent Padma. Ces dernières années, sous la direction de la Première ministre Sheikh Hasina, le Bangladesh s’est concentré sur le développement socio-économique et l’amélioration du bien-être du peuple, et a renforcé constamment la construction des infrastructures. Le Bangladesh est sur la bonne voie pour sortir bientôt de la liste des pays les moins développés, tout en obtenant les succès retentissants. Le pont polyvalent Padma est financé par le gouvernement bangladais et construit par une entreprise chinoise. Après l’inauguration, le pont reliera désormais la capitale bangladaise Dhaka au sud et au sud-ouest du pays et injectera une nouvelle dynamique au développement économique du Bangladesh.

Reuters : Les États-Unis ont ajouté cinq entreprises chinoises à une liste noire commerciale pour avoir prétendument soutenu l’armée russe. La Chine a-t-elle enquêté sur ces cinq entreprises pour vérifier si elles ont vendu des marchandises à l’armée russe ?

Zhao Lijian : La partie américaine a utilisé le soi-disant soutien à la construction des bases militaires et industrielles de défense de la Russie comme une raison pour imposer des sanctions contre les entreprises chinoises, ce qui n’a aucune base dans le droit international et n’est pas autorisé par le Conseil de sécurité de L’ONU. Il s’agit des sanctions unilatérales et de la juridiction extraterritoriale des États-Unis. La Chine s’y oppose fermement et nous avons déjà effectué une démarche vigoureuse auprès des États-Unis pour signaler la gravité de leur acte.

La Chine et la Russie mènent une coopération économique et commerciale normale sur la base du respect mutuel, de l’égalité et des avantages mutuels. La coopération entre les deux pays ne doit faire l’objet d’aucune intervention ou restriction d’une tierce partie. Dans le traitement de leurs relations avec la Russie, les États-Unis ne doivent en aucun cas porter atteinte aux droits et intérêts légitimes de la Chine.

Nous exhortons les États-Unis à rectifier ces mesures immédiatement, à révoquer les sanctions et à cesser d’imposer la juridiction au bras long et les sanctions unilatérales aux entreprises chinoises. La Chine prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger résolument les droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises.

Question suivante : la Chine est-elle disposée à recruter des auditeurs indépendants pour vérifier ces entreprises, afin de déterminer si elles ont vendu des marchandises à la Russie ? Est-ce la position de la Chine que même si les entreprises avaient vendu des marchandises à l’armée russe, elles ne devraient pas être sanctionnées ?

Zhao Lijian : J’ai déjà explicité la position de la Chine à ce sujet tout à l’heure. La partie américaine devrait retirer les sanctions pertinentes et cesser d’imposer la « compétence de longue date » et les sanctions unilatérales aux entreprises chinoises. Aucun fondement ne permet aux États-Unis d’imposer des sanctions unilatérales aux entreprises chinoises en invoquant leurs lois nationales. La Chine s’y oppose toujours avec fermeté.

Phoenix TV : La Maison Blanche a publié le 28 juin une fiche d’information intitulée « Les États-Unis continuent de renforcer leur coopération avec le G7 sur les défis du 21ème siècle, y compris ceux posé par la Chine ». Le document a indiqué que le G7 respectera les valeurs communes dans la concurrence du G7 avec la Chine et supprimera toutes les formes de travail forcé dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, comme le travail forcé au Xinjiang. Quel est le commentaire de la partie chinoise ?

Zhao Lijian : Actuellement, la communauté internationale se trouve à une période critique dans la lutte contre l’épidémie et dans la reprise économique. Le G7 doit être ouvert et inclusif, renforcer la solidarité et la coopération avec les autres parties, et assumer la responsabilité qui lui revient de répondre aux défis mondiaux, de défendre un véritable multilatéralisme et de promouvoir la reprise économique mondiale. Le monde a besoin que le G7 apporte une contribution positive à la paix et au développement mondiaux, au lieu de s’accrocher à la mentalité de la guerre froide et aux préjugés idéologiques, de tracer des lignes idéologiques et de promouvoir la « politique de blocs », l’antagonisme et la confrontation au service des intérêts des « petits clans ».

Je tiens également à souligner que le soi-disant « travail forcé » au Xinjiang est un énorme mensonge fabriqué par les forces antichinoises pour discréditer la Chine. Leurs accusations ne tiennent tout simplement pas la route face au fait que les droits du travail des personnes de tous les groupes ethniques au Xinjiang sont effectivement protégés. Depuis un certain temps, les États-Unis ne cessent de ressasser le mensonge sur l’existence du « travail forcé » au Xinjiang afin de concrétiser leur sinistre complot visant à « contrôler la Chine avec le Xinjiang », dans le but de créer un « chômage forcé » au Xinjiang et promouvoir le « découplage » de la Chine au niveau mondial. Il est assez clair que les États-Unis sont une puissance hégémonique qui bafoue les droits de l’homme et détruit les règles au nom de leur protection. Les États-Unis choisissent d’ignorer la réalité des faits et cherchent à freiner sans aucune raison valable le développement du Xinjiang et même de la Chine. Ils ont délibérément porté atteinte aux règles économiques et commerciales internationales et ont perturbé les chaînes industrielles et d’approvisionnement internationales. La Chine s’y oppose fermement. Nous défendons résolument les droits et intérêts légitimes des entreprises et des citoyens chinois. De telles tentatives américaines seront vouées à l’échec.

Phoenix TV : La présidente népalaise Bidya Devi Bhandari a nommé Bishnu Pukar Shrestha comme nouvel ambassadeur en Chine. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : La Chine souhaite la bienvenue au nouvel ambassadeur népalais en Chine et attend avec impatience sa prise de fonction dès que possible. La Chine et le Népal sont liés par des chaînes de montagnes et des cours d’eau et entretiennent une amitié traditionnelle entre les deux peuples. La Chine est disposée à travailler avec le Népal pour mettre en œuvre l’important consensus auquel sont parvenus les dirigeants des deux pays, approfondir la confiance politique mutuelle, promouvoir une coopération réciproquement bénéfique et porter à un niveau plus élevé le partenariat stratégique de coopération caractérisé par une amitié éternelle pour le développement et la prospérité entre les deux pays.

China News Service : Un fonctionnaire du Conseil de sécurité nationale des États-Unis a déclaré le 29 juin 2022 que les États-Unis ne demandaient pas aux pays d’Amérique latine de choisir entre les États-Unis et la Chine. Les États-Unis proposent maintenant aux pays d’Amérique latine un soutien que la Chine et la Russie ne peuvent leur offrir. Les États-Unis s’engagent à soutenir la démocratie et à réformer les banques multilatérales de développement, en les distinguant du manque de transparence des investissements chinois, de la vente par la Chine de vaccins plutôt que de dons et de sa volonté de s’approvisionner en produits de base en Amérique latine. Quel est le commentaire de la partie chinoise à ce sujet ?

Zhao Lijian : La Chine a toujours défendu les concepts de respect mutuel, d’égalité et de bénéfice mutuels, de coopération gagnant-gagnant, d’ouverture et d’inclusion, et poursuit toujours la coopération dans un large éventail de domaines avec les pays d’Amérique latine et des Caraïbes (ALC) sur la base du respect des besoins et des intérêts de chacun. Nous n’y attachons aucune condition politique et nous ne faisons pas de promesses en l’air aux pays d’ALC. Nous avons tenu nos paroles et avons apporté des avantages tangibles aux peuples des deux parties.

Étant donné que ce fonctionnaire américain a tenté de faire une comparaison entre les pratiques de la Chine et des États-Unis, je devrais peut-être lui rendre la pareille. À titre d’exemple, dans la coopération en réponse au Covid-19, il existe en effet une distinction entre la Chine et les États-Unis. Les États-Unis n’ont pas seulement « nettoyé leur propre neige », mais ont également jeté des pierres au puits en interdisant à certaines entreprises d’exporter des masques N95 vers l’Amérique latine et d’autres pays, et en saisissant et en détenant des fournitures médicales en transit, comme des ventilateurs, achetées par les pays concernés en Amérique latine. À l’opposé, la Chine a surmonté ses propres difficultés et a pris l’initiative de fournir des vaccins à l’Amérique latine et à d’autres pays en développement. Pour de nombreux pays de la région, les vaccins chinois sont les premiers vaccins qu’ils ont reçus et les seuls vaccins qu’ils ont pu obtenir pendant une longue période qui a suivi.

La Chine considère toujours que différents pays peuvent mener leur coopération avec les pays d’ALC d’une manière mutuellement non exclusive, complémentaire et interactive. Si les États-Unis se préoccupent vraiment de l’appel de la région, ils doivent abandonner la doctrine Monroe et la pratique hégémonique dès que possible, et agir réellement sur ce qu’ils ont dit de ne pas demander aux pays d’ALC de choisir entre la Chine et les États-Unis, au lieu de se comporter contrairement à ce qu’ils ont dit, et encore moins d’attaquer et de salir la Chine de manière explicite ou implicite, de provoquer des dissensions entre la Chine et les pays d’ALC et d’entraver la coopération Chine-Pays d’ALC.

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