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Conférence de presse du 1er juillet 2022 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2022-07-01 23:55

Du 3 au 14 juillet, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi présidera la septième réunion des ministres des Affaires étrangères de la coopération Lancang-Mékong au Myanmar, assistera sur invitation à la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 en Indonésie, effectuera une visite officielle en Thaïlande, aux Philippines, en Indonésie et en Malaisie, accueillera la deuxième réunion du mécanisme de coopération et de dialogue de haut niveau Chine-Indonésie, et présidera la 14ème réunion du Comité de pilotage pour la coopération bilatérale Chine-Vietnam ainsi que la sixième réunion du Comité de coordination intergouvernementale Chine-Cambodge à Nanning, dans la province du Guangxi.

CCTV : Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi s’est rendu à plusieurs reprises dans les pays voisins de la Chine au cours des deux dernières années et a eu de fréquentes interactions en présentiel et distanciel avec les dirigeants des pays d’Asie du Sud-Est. Pourriez-vous partager avec nous la considération et les attentes de la Chine pour le prochain voyage de Wang Yi dans les quatre pays de la région ?

Zhao Lijian : La Chine et les pays d’Asie du Sud-Est sont des voisins amicaux liés par des chaînes de montagnes et des rivières, partageant le même destin, et des partenaires importants ayant des intérêts communs et un développement commun. Les changements actuels et l’épidémie du siècle se chevauchent et résonnent, et la cause de la paix et du développement humains rencontre des « vents violents » et des « courants contraires ». Face aux turbulences et aux transformations, la Chine et les pays d’Asie du Sud-Est travaillent ensemble la main dans la main pour relever les défis, préserver énergiquement la paix et la stabilité dans notre région et faire de cette région un des pôles de croissance les plus dynamiques et prometteurs.

Grâce à cette visite, la Chine espère approfondir la communication stratégique avec les quatre pays d’Asie du Sud-Est, construire l’initiative « la Ceinture et la Route » de haute qualité, s’efforcer de construire un foyer pacifique, sûr, prospère, beau et amical, insuffler un nouvel élan au développement, favoriser de nouveaux centres d’attraction dans les relations des deux pays et promouvoir le partenariat stratégique global Chine-ASEAN à prendre un bon départ. La partie chinoise travaillera également avec les autres pays d’Asie du Sud-Est pour faire progresser la mise en œuvre de l’Initiative pour le Développement mondial et de l’Initiative pour la Sécurité mondiale, stimuler conjointement la reprise économique, maintenir la paix et la tranquillité, construire une communauté de destin pour l’humanité et apporter de plus grandes contributions à la paix et au développement de la région et même du monde.

Phoenix TV : Aujourd’hui, c’est le 25ème anniversaire du retour de Hong Kong à la Chine. Ce matin, la Conférence célébrant le 25ème anniversaire du retour de Hong Kong à la patrie et la Cérémonie inaugurale du gouvernement du sixième mandat de la Région administrative spéciale de Hong Kong ont eu lieu. Au même moment, certains pays occidentaux, dont les États-Unis et le Royaume-Uni, ont publié des déclarations affirmant que la démocratie et l’État de droit de Hong Kong ont été sapés et que la Chine n’a pas respecté son engagement en faveur du principe « un État, deux systèmes ». Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Aujourd’hui, nous célébrons le 25ème anniversaire du retour de Hong Kong à la patrie. Le président Xi Jinping a personnellement assisté à la Conférence célébrant le 25ème anniversaire du retour de Hong Kong à la patrie et à la Cérémonie inaugurale du gouvernement du sixième mandat de la RAS de Hong Kong, et a fait une inspection dans Hong Kong. Il a été chaleureusement accueilli par des gens de divers milieux.

Le président Xi Jinping a prononcé un discours important lors de la Conférence célébrant le 25ème anniversaire du retour de Hong Kong à la patrie et a affirmé avec force le succès universellement reconnu du monde de la pratique « un État, deux systèmes » au cours des 25 dernières années. Il a souligné qu’« un État, deux systèmes » est un principe solide qui a été bien testé dans la pratique. Il sert les intérêts fondamentaux de tout le pays et de toute la nation, et également ceux de Hong Kong et de Macao. Il bénéficie du soutien écrasant de plus de 1,4 milliard de Chinois et est pleinement approuvé par les résidents de Hong Kong et de Macao. Il est également bien accueilli à l’échelle internationale. Xi Jinping a souligné que le gouvernement central restera fermement attaché à long terme au principe d’« un État, deux systèmes » sans dévier. Il a également souligné l’importance d’appliquer ce principe pleinement et précisément, d’assurer le degré élevé de l’autonomie dans la RAS tout en respectant la compétence globale du gouvernement centrale, de suivre le principe de « gouvernance de Hong Kong par les patriotes » et de maintenir le statut unique et les avantages de Hong Kong. L’important discours de Xi Jinping a établi un plan pour le développement de Hong Kong dans la nouvelle étape de transition de la gouvernance à la prospérité, et a indiqué la direction à suivre pour que le principe d’« un État, deux systèmes » progresse régulièrement. Nous sommes convaincus qu’avec la direction forte et le soutien ferme du gouvernement central, avec la grande patrie derrière Hong Kong, et avec les efforts conjugués de plus de sept millions de compatriotes hongkongais, Hong Kong créera certainement un avenir encore plus brillant.

En ce moment joyeux pour les compatriotes de Hong Kong et tous les autres Chinois, certains pays occidentaux ont choisi de critiquer gratuitement la pratique du principe d’« un État, deux systèmes » à Hong Kong et de pointer du doigt les affaires de Hong Kong, lesquelles relèvent purement des affaires intérieures de la Chine. Nous nous y opposons fermement et condamnons énergiquement ce type d’actes. Je tiens à souligner que ces pays parlent toujours de démocratie et de droits de l’homme, tout en fermant les yeux sur leurs propres problèmes et leurs piètres bilans. Ils n’ont aucune autorité pour porter un jugement sur un Hong Kong prospère, stable, solidaire et florissant. Nous voudrions dire à ces pays que toute atteinte à la pratique réussie du principe « un État, deux systèmes » est futile, que toute ingérence dans les affaires intérieures de la Chine est vouée à l’échec et qu’aucune force extérieure ne pourra empêcher le principe « un État, deux systèmes » de s’enraciner et Hong Kong de rester prospère et stable.

Quotidien du Peuple : Quelles sont les attentes de la Chine pour cette réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 ?

Zhao Lijian : À l’heure actuelle, l’épidémie mondiale se prolonge et se propage, la situation internationale est volatile et instable, et l’élan de la reprise économique mondiale a été freiné. En tant qu’essentiel forum de coopération économique internationale, le G20 doit prendre l’initiative de renforcer le multilatéralisme, d’améliorer la gouvernance économique mondiale et de faire progresser le développement mondial vigoureux, vert et sain. La Chine est prête à collaborer avec toutes les parties afin de promouvoir un résultat positif de cette réunion des ministres des Affaires étrangères et d’envoyer un signal positif au monde entier indiquant que le G20 soutient le multilatéralisme, approfondit la solidarité et la coopération et se donne la main pour relever les défis mondiaux.

CRI : Comment la Chine évalue-t-elle le développement actuel de la coopération Lancang-Mékong ? Quelles sont les attentes de la Chine pour la septième réunion des ministres des Affaires étrangères de la coopération Lancang-Mékong ?

Zhao Lijian : La Coopération Lancang-Mékong (LMC) est le premier nouveau type de mécanisme de coopération sous-régional initié et établi conjointement par les six pays riverains. Depuis son lancement il y a six ans, les six pays riverains engagent l’aspiration initiale à une coopération gagnant-gagnant et à un développement commun et approfondissent la coopération pragmatique dans divers domaines. Les six pays ont construit un brillant exemple de coopération régionale et ont insufflé régulièrement un dynamisme au développement régional. La Chine espère que cette réunion offrira aux six pays une occasion de consolider davantage la confiance politique mutuelle, de dresser un bilan sur l’expérience de coopération, d’esquisser des plans de développement et d’améliorer et mettre à niveau la LMC, afin de construire conjointement une zone de démonstration pour la construction de l’initiative « la Ceinture et de la Route » de haute qualité, une zone de pilotage de l’Initiative pour le Développement mondial et une zone de coopération de l’Initiative pour la Sécurité mondiale, d’apporter davantage de bonheur aux peuples des six pays et de donner une impulsion plus forte à la stabilité et à la prospérité régionales.

Associated Press of Pakistan : Le haut diplomate chinois Yang Jiechi a récemment effectué une visite de deux jours au Pakistan. Pouvez-vous nous partager plus de détails ? Et quelle est la signification de cette visite ?

Zhao Lijian : À l’invitation du gouvernement pakistanais, Yang Jiechi, membre du Bureau politique du Comité central du PCC et directeur du Bureau de la Commission centrale des affaires étrangères, a effectué une visite officielle au Pakistan du 29 au 30 juin. Au cours de sa visite, Yang Jiechi a rencontré respectivement le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif, le ministre des Affaires étrangères Bilawal Bhutto-Zardari et le chef d’état-major de l’armée Qamar Javed Bajwa pour échanger des vues approfondies sur les relations bilatérales, la coopération pratique et les questions internationales et régionales d’intérêt commun.

Yang Jiechi a souligné que la Chine accordera, comme toujours, la priorité aux relations sino-pakistanaises dans sa diplomatie de voisinage, et est disposée à renforcer davantage la communication politique et à aligner les stratégies de développement des deux pays, à poursuivre et exalter l’amitié traditionnelle, à consolider la confiance stratégique mutuelle, à approfondir la coopération pragmatique, à assurer ensemble la sécurité, la fluidité et la haute qualité de la construction du corridor économique sino-pakistanais (CPEC) et à construire conjointement une communauté de destin sino-pakistanaise plus solide dans la nouvelle ère. La partie pakistanaise a souligné que le développement des relations avec la Chine est la pierre angulaire de sa politique étrangère. La partie pakistanaise espère travailler avec la partie chinoise pour approfondir la coopération pragmatique dans divers domaines, accélérer la construction du CPEC et porter à un niveau plus élevé le partenariat de coopération stratégique de tout temps entre le Pakistan et la Chine. Les deux parties ont convenu de renforcer davantage leur coopération dans la défense et la promotion de la sécurité, de la stabilité et du développement régionaux ainsi que dans la lutte contre le terrorisme, et de jouer un rôle positif dans la paix et le développement régionaux et mondiaux.

Beijing Youth Daily : Lors de la 50ème session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, un membre de la délégation américaine a déclaré que la désinformation est un moyen dangereux, rapide et peu coûteux de déstabiliser les sociétés, de semer la confusion et d’ébranler la confiance du public. Avez-vous un commentaire à faire là-dessus ?

Zhao Lijian : En parlant de désinformation, ce représentant américain doit avoir beaucoup d’expérience, car les États-Unis sont un véritable expert qui joue avec la désinformation. Les États-Unis ont l’habitude d’utiliser la machine de l’opinion publique et son hégémonie de discours pour déformer les faits, dissimuler ses agissements flagrants et échapper à toute responsabilité.

La guerre en Irak en est un bon exemple. Avec une fausse affirmation soutenue par « un flacon de détergent en poudre », les États-Unis ont mené la guerre en Irak qui a duré huit longues années et pendant laquelle plus de 200 000 civils ont été tués. En monopolisant la source d’information, les États-Unis ont cherché à convaincre le monde que leur opération militaire là-bas était « propre » et « responsable ». En 2009, Tom Curley, alors PDG d’Associated Press, a critiqué l’administration américaine pour avoir transformé le Pentagone en « une machine de propagande mondiale ». Un haut responsable militaire américain a même menacé de supprimer Tom Curley et Associated Press, disant qu’ils disparaîtraient s’ils continuaient à suivre les principes du journalisme. Afin de cacher au monde les atrocités qu’elle a commises pendant la guerre, l’armée américaine a inventé toute une série de récits, qui qualifient les « victimes civiles » de « dommages collatéraux », les « meurtres » d’« opérations clés », les « aveux par la torture » de « techniques d’interrogatoire renforcées » et le « massacre des civils » de « réduction des ennemis ».

En outre, les États-Unis ont également fait la pression sur les médias ciblés pour manipuler le récit des guerres. Pendant la guerre du Kosovo, l’OTAN dirigée par les États-Unis a bombardé le siège de la Radio-télévision de Serbie (PTC) en République fédérale de Yougoslavie et a tué ou blessé des dizaines de journalistes et de civils afin d’empêcher les médias du pays de rapporter ce qui s’y est réellement passé au reste du monde. En mars de cette année, les Serbes ont déployé d’énormes banderoles portant les noms des pays et des régions victimes des guerres lancées par l’OTAN dirigé par les États-Unis lors d’un match de la Ligue Europa. C’était une scène impressionnante à voir, mais elle a reçu très peu de couverture médiatique aux États-Unis.

Rien ne peut changer la vérité. Un mensonge sera toujours un mensonge. Peu importe l’habileté avec laquelle les États-Unis parlent et se blanchissent, et comment ils se présentent comme l’incarnation de la « justice » et comme un « super-héros », les États-Unis ne peuvent pas cacher leur « double standard » et leur visage hégémonique de piétinement de la justice. Nous sommes sûrs que de plus en plus de gens découvriront le véritable visage des États-Unis.

Reuters : General Motors a déclaré aujourd’hui qu’il avait annulé la vente d’une usine indienne fermée au constructeur automobile chinois Great Wall Motor, après que Great Wall Motor n’a pas obtenu les approbations réglementaires en Inde. Avez-vous un commentaire à faire là-dessus ?

Zhao Lijian : Nous avons pris note des rapports connexes. Nous espérons que le pays concerné agira conformément à son engagement d’ouverture et de coopération et fournira un environnement commercial équitable, juste et non discriminatoire aux investisseurs étrangers.

Phoenix TV : Lors du Sommet de l’OTAN, le Premier ministre japonais Fumio Kishida a déclaré que la sécurité et la défense de l’Europe et de l’Indo-Pacifique sont indissociables. Aucune tentative de changer unilatéralement le statu quo par la force ne devrait être autorisée. La partie japonaise est en crise profonde face à la possibilité que l’Asie orientale de demain devienne l’Ukraine. Quel est le commentaire de la partie chinoise à ce sujet ?

Zhao Lijian : Nous avons pris note des rapports connexes. Lors du sommet de l’OTAN, la partie japonaise a répété la même vieille histoire, prétendant s’opposer aux changements unilatéraux du statu quo par la force, mais en fait, la partie japonaise cherche des excuses pour sa propre expansion militaire et son recours à la force, ce qui est clair pour toutes les parties depuis longtemps. Avant de parler de l’avenir de l’Asie de l’Est, il faut d’abord réfléchir à ce qui s’est passé en Asie de l’Est dans le passé. Si le Japon espère vraiment voir une Asie de l’Est pacifique et stable, il doit sérieusement réfléchir à son histoire d’agression militariste, en tirer des leçons au lieu de semer le trouble et de faire de l’agitation partout.

La partie japonaise souligne qu’elle se félicite de l’engagement accru de l’OTAN dans la région indopacifique et qu’elle a l’intention d’être à l’avant-garde de la « pacification de l’Asie » de l’OTAN. Cela est entièrement motivé par ses intérêts égoïstes et la mentalité de guerre froide, et ne fera qu’attiser la confrontation de blocs et créera l’antagonisme et la division dans la région. Rien de bon n’en sortira pour le Japon ou tout autre pays de la région. Je veux souligner que l’Asie de l’Est est une région pacifique et stable du monde et une terre prometteuse pour la coopération et le développement, plutôt qu’une arène de compétition géopolitique. Toute tentative de miner sa paix et sa stabilité et de saboter la solidarité et la coopération régionales sera rejetée conjointement par les peuples de Chine et du reste de l’Asie de l’Est, et de telles tentatives seront vouées à l’échec.

Bloomberg : La nouvelle ministre australienne des Affaires étrangères Penny Wong participera également à la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20. Vous avez dit que la Chine était prête à travailler avec toutes les parties pour obtenir les résultats positifs de la réunion, cela inclut-il également l’Australie ? Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi acceptera-t-il de rencontrer la ministre australienne des Affaires étrangères ?

Zhao Lijian : Pendant la participation de Wang Yi à la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20, une série de réunions bilatérales seront organisées conformément à la pratique habituelle. Quant à la rencontre entre les ministres des Affaires étrangères chinois et australien dont vous avez parlé, je n’ai aucune information à présenter.

Bloomberg : Vous avez commenté plus tôt les critiques du Royaume-Uni et des États-Unis sur la situation à Hong Kong. Hier soir, le Premier ministre Boris Johnson a déclaré que les actions du gouvernement hongkongais avaient enfreint la « Déclaration conjointe sino-britannique » qui régissait la rétrocession de Hong Kong à la Chine et la rédaction de sa loi fondamentale. Avez-vous un commentaire à faire à ce sujet ?

Zhao Lijian : La partie chinoise a précisé sa position sur la « Déclaration conjointe sino-britannique » à plusieurs reprises. Hong Kong fait partie de la Chine. Aucune force extérieure n’a le droit de s’ingérer dans les affaires de Hong Kong. Le Royaume-Uni n’a aucune souveraineté, aucun pouvoir d’administration et aucun droit de surveillance sur Hong Kong après son retour à la patrie. Il n’y a pas de soi-disant « promesse » à tenir. Le Royaume-Uni a pour maintes fois évoqué la « Déclaration conjointe sino-britannique » pour étayer son argumentation, mais il ne fait qu’exposer sa mentalité colonialiste sombre et dépassée et son intention malveillante de ternir l’image de Hong Kong sous le prétexte des droits de l’homme La partie britannique doit faire face à la réalité de la réunification de Hong Kong avec la mère patrie depuis 25 ans, elle doit considérer le développement de Hong Kong de manière objective et équitable, respecter la souveraineté et l’unité de la Chine, arrêter de se mêler des affaires de Hong Kong et même des affaires intérieures de la Chine, et cesser de créer des troubles dans les relations sino-britanniques.

Reuters : Hier, la Cour suprême des États-Unis a décidé, à six voix contre trois, de limiter les pouvoirs du principal régulateur américain de l’environnement sur la réduction des émissions de carbone. Avez-vous un commentaire à faire à ce sujet ?

Zhao Lijian : La Chine a pris note de la décision pertinente et des critiques justes de la communauté internationale à son égard. Comme nous le soulignons toujours, pour lutter contre le changement climatique, il ne suffit pas de scander des slogans, mais il appartient à chacun d’agir concrètement. Nous espérons que toutes les parties rempliront activement les engagements qu’elles ont pris et travailleront ensemble pour concrétiser le concept vert de bas carbone énoncée dans la « Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) » et l’« Accord de Paris ». Nous exhortons les pays développés, y compris les États-Unis, à respecter sincèrement le principe des responsabilités communes mais différenciées, à assumer leurs responsabilités historiques et à faire preuve de plus d’ambition et d’actions. Parallèlement, en termes de financement, de technologie et de renforcement des capacités, les pays développés doivent aider efficacement les pays en développement à renforcer leur capacité à lutter contre le changement climatique.

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La question suivante a été posée après la conférence de presse : Le 29 juin, le secrétaire présidentiel principal pour les affaires économiques de la Corée du Sud, Choi Sang-mok, a déclaré aux médias lors du Sommet de l’OTAN que l’ère de prospérité économique pour les exportations sud-coréennes via la Chine touchait à sa fin et qu’il était nécessaire de renforcer la coopération avec l’Europe pour développer l’économie coréenne. Cela a suscité l’opposition et l’inquiétude de la Corée du Sud face au découplage avec la Chine. Avez-vous un commentaire à faire là-dessus ?

Zhao Lijian : J’ai pris note de ce que M. Choi Sang-mok a dit à la presse le 29 juin et l’attention et la réaction qu’il a reçues de la Chine et de la Corée du Sud. Je voudrais partager avec vous quelques chiffres ici. Selon les statistiques rassemblées par la Chine, dans le contexte de l’épidémie du Covid-19 et d’une énorme pression à la baisse sur l’économie mondiale, le volume des échanges bilatéraux entre la Chine et la Corée du Sud a augmenté de 26,9 % en glissement annuel pour atteindre un record de 362,35 milliards de dollars l’année dernière, ce qui est bien supérieur au chiffre réuni du commerce de la Corée du Sud avec les États-Unis, le Japon et l’Europe. Les exportations de la Corée du Sud vers la Chine ont atteint 213,49 milliards de dollars et ses importations en provenance de Chine se sont élevées à 148,86 milliards de dollars, portant l’excédent commercial de la Corée du Sud avec la Chine à 64,63 milliards de dollars. En dehors du commerce, les investissements bilatéraux ont dépassé 100 milliards de dollars. Les banques centrales des deux pays ont signé un accord d’échange de devises locales d’une valeur de 400 milliards de RMB. Ces chiffres témoignent pleinement du degré élevé d’intégration des deux économies. Les deux pays sont étroitement imbriqués. Je voudrais souligner que la force motrice fondamentale derrière le développement rapide de la coopération économique et commerciale entre la Chine et la Corée est le bénéfice mutuel et la situation gagnant-gagnant, qui est le résultat de la loi du marché. La Chine est disposée à travailler avec la Corée du Sud pour développer activement la coopération économique et commerciale pour le bien des deux peuples.

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Aujourd’hui marque le 101ème anniversaire de la fondation du Parti communiste chinois (PCC) et le 25ème anniversaire du retour de Hong Kong à la patrie. Nous souhaitons au PCC un joyeux anniversaire et tout le meilleur pour Hong Kong et pour notre patrie !

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