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Conférence de presse du 19 juillet 2022 tenue par le porte-parole du ministre des Affaires étrangères Zhao Lijian

2022-07-19 23:55

CCTV : La Chine a annoncé hier la participation du premier ministre Li Keqiang au Dialogue vidéo spécial du Forum économique mondial pour les entrepreneurs mondiaux. Pouvez-vous nous parler des programmes de ce Dialogue ? Combien d’entrepreneurs de différents pays seront présents ? Quel message la Chine transmettra-t-elle aux entrepreneurs de différents pays ?

Zhao Lijian : Le Forum économique mondial organisera le Dialogue vidéo spécial pour les entrepreneurs mondiaux le 19 juillet, invitant le Premier ministre Li Keqiang à dialoguer avec des centaines d’hommes d’affaires internationaux de plus de 50 pays, Dialogue qui sera tenu par le président du Forum Klaus Schwab.

Le premier ministre Li Keqiang prononcera un discours lors du Dialogue et procédera à un échange de vues sur les questions qui préoccupent les milieux d’affaires mondiaux. Nous croyons que le Dialogue aidera la communauté internationale à mieux comprendre la situation économique et l’orientation du développement de la Chine de manière complète et précise, qu’il contribuera à promouvoir la cohésion de toutes les parties pour faire face conjointement aux risques et aux défis, et qu’il aidera à promouvoir la reprise stable et le développement durable de l’économie mondiale.

Bloomberg : Selon le South China Morning Post, la Chine a invité les dirigeants de l’Allemagne, de la France, de l’Italie et de l’Espagne à se rendre en Chine en novembre et à s’entretenir avec le président Xi Jinping à Beijing. Pouvez-vous confirmer que la Chine a lancé une telle invitation et que les dirigeants des quatre pays européens n’ont pas encore répondu ?

Zhao Lijian : Je ne sais pas où ils ont trouvé ces informations ?

Je peux vous dire que ce sont de fausses nouvelles. 

China Daily : Selon les rapports, les médias sud-coréens auraient cité une source gouvernementale américaine selon laquelle le gouvernement américain a demandé à la Corée du Sud de répondre d’ici la fin du mois d’août si la partie sud-coréenne rejoindrait l’Alliance quadrilatérale sur les puces. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : L’industrie des puces est fortement mondialisée et la division du travail entre les pays a contribué aux progrès continus et rapides de la technologie des puces. La formation et le développement de la chaîne d’approvisionnement de l’industrie mondiale des puces sont le résultat de l’effet combiné des lois du marché et des choix des entreprises.

Les États-Unis ont toujours vanté le principe du libre-échange, mais ils ont abusé à plusieurs reprises de leur pouvoir national pour politiser, instrumentaliser et militariser les questions scientifiques et technologiques ainsi que les questions économiques et commerciales, en pratiquant une « diplomatie coercitive », en essayant de promouvoir artificiellement le « transfert » et le « découplage » des industries, miner les règles du commerce international et fragmenter le marché mondial. Dans le contexte d’une profonde intégration économique mondiale, de telles actions de la part des États-Unis sont purement à contre-courant de la tendance et impopulaires, ce qui se soldera définitivement par un échec.

Nous espérons que les parties concernées adopteront une position objective et impartiale et contribueront davantage à maintenir la stabilité de la chaîne de l’industrie mondiale des puces et celle d’approvisionnement dans leur propre intérêt à long terme et sur la base de principes de marché justes et équitables.

Global Times : Selon les rapports, le porte-parole du département d’État américain, Ned Price, aurait récemment déclaré que les États-Unis et leurs alliés feraient payer un lourd tribut à la Chine si celle-ci fournissait des armes à la Russie ou l’aidait à contourner les sanctions. Les États-Unis suivent de près la mise en œuvre des sanctions contre la Russie et n’ont pas encore vu d’action similaire. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Les responsables américains se comportent comme le « gendarme du monde » dans cette déclaration.

Sur la question de l’Ukraine, la Chine fait toujours preuve d’objectivité et d’impartialité et se range du côté de la paix et de la justice. Nous sommes fermement opposés à toute suspicion infondée, menace et pression à l’égard de la Chine, et nous sommes toujours opposés aux sanctions unilatérales et illégales et à la « juridiction du bras long » qui n’ont aucun fondement du droit international.

En tant qu’initiateur et plus grand promoteur de la crise ukrainienne, les États-Unis devraient réfléchir profondément à leur erreur d’avoir exercé une pression extrême, semé des troubles et passé le couteau sur la question de l’Ukraine, et cesser de profiter de l’occasion pour exagérer la confrontation entre les camps ainsi que de créer une « nouvelle guerre froide ». La partie américaine devrait promouvoir une résolution appropriée de la crise de manière responsable et créer l’environnement et les conditions nécessaires à des négociations pacifiques entre les parties.

The Hindu : J’ai deux questions à propos du 16ème cycle de pourparlers entre l’Inde et la Chine au niveau du commandant militaire qui s’est tenu dimanche dernier. La première question est que le communiqué de presse conjoint publié hier a mentionné que les deux parties ont convenu de maintenir la stabilité et de poursuivre le dialogue. Cependant, les deux parties ne semblent pas avoir fait de percée. Pourquoi ne sont-elles pas sorties de l’impasse ? La Chine est-elle prête à discuter d’un désengagement sur tous les points de friction restants sur la ligne de contrôle effective ? Deuxièmement, selon les médias indiens, la partie indienne a protesté contre les avions militaires chinois volant à proximité de la zone controversée de la frontière sino-indienne. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Sur la première question, lors du 16e cycle de pourparlers entre l’Inde et la Chine au niveau du commandant militaire, sur la base du 15ème cycle de pourparlers au niveau du commandant militaire qui s’est tenu le 11 mars, les deux parties ont continué des discussions de manière constructive et en perspective pour promouvoir la résolution des questions liées à la zone le long de la ligne de contrôle réelle dans le secteur ouest de la frontière sino-indienne. Sous la direction de l’important consensus atteint par les deux chefs d’État, les deux parties ont procédé à un échange de vues franc et approfondi sur la résolution rapide des questions en suspens. Les deux parties sont convenues de maintenir la sécurité et la stabilité le long de la section occidentale de la frontière entre l’Inde et la Chine, et de continuer à entretenir une communication et un dialogue étroits par les voies diplomatiques et militaires, en vue de parvenir à une solution mutuellement acceptable aux problèmes restants dans les meilleurs délais. À l’issue de ce cycle de pourparlers, les deux parties ont publié un communiqué de presse commun et des commentaires positifs sur ce cycle de pourparlers.

En ce qui concerne la deuxième question, je ne suis pas au courant de la situation spécifique que vous avez mentionnée. Je voudrais souligner que la Chine a toujours mené des activités normales dans la zone frontalière, toujours conformément aux accords relatifs signés entre la Chine et l’Inde, et qu’à la fois nous avons toujours demandé à la partie indienne de respecter les accords relatifs.

China News Service : Selon les rapports, récemment, l’armée spatiale américaine a lancé officiellement le Centre national de renseignement spatial. Certains commentaires disent que la création de cette institution reflète l’ambition stratégique des États-Unis de s’étendre et de gagner dans le domaine spatial, ce qui intensifiera la course mondiale aux armements pour s’étendre dans l’espace et menacera la sécurité globale de l’humanité. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Zhao Lijian : L’espace extra-atmosphérique est un domaine commun mondial et est étroitement lié à la sécurité et au bien-être de l’humanité. La prévention d’une course aux armements dans l’espace est une condition préalable importante pour garantir la paix, la tranquillité et l’utilisation durable de l’espace.

Les États-Unis sont le principal moteur de l’armement et de la militarisation de l’espace. Les États-Unis poursuivent depuis longtemps une stratégie de domination de l’espace, définissant ouvertement l’espace comme une « frontière de combat » et à cette fin ils développent vigoureusement et disposent une variété d’armes offensives dans l’espace, telles que l’énergie dirigée et des systèmes de communication antisatellites. Ils organisent de fréquents exercices militaires et ils promeuvent de manière exhaustive la construction de forces spatiales et la préparation de combat. Les États-Unis reproduisent dans l’espace leurs pratiques de vol de renseignements et de reconnaissance rapprochée, ce qui aura certainement un impact négatif et grave sur la stabilité stratégique mondiale et constituera une menace sérieuse pour la paix et la sécurité dans l’espace.

Les États-Unis devraient agir de manière responsable dans l’espace extra-atmosphérique, cesser de promouvoir le processus de militarisation et d’armement de l’espace extra-atmosphérique et assumer efficacement la responsabilité qui leur incombe de maintenir la paix et la sécurité dans l’espace.

Reuters : Selon le rapport de Financial Times, la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, a l’intention de se rendre à Taïwan le mois prochain. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : La Chine a clairement exprimé sa position solennelle à cet égard à plusieurs reprises. La Chine est fermement opposée à toute forme d’échanges officiels entre les États-Unis et Taïwan. Le Congrès américain fait partie intégrante du gouvernement américain et est censé se conformer strictement à la politique d’une seule Chine suivie par les États-Unis. Si la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi se rend à Taïwan, ce qui violera gravement le principe d’une seule Chine et les dispositions des trois communiqués conjoints sino-américains, portera gravement atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine, affectera sérieusement le fondement politique des relations sino-américaines et enverra un mauvais signal aux forces sécessionnistes d’« indépendance de Taïwan ». La Chine s’y oppose fermement.

La Chine exige que les États-Unis respectent le principe d’une seule Chine et les dispositions des trois communiqués conjoints sino-américains, qu’ils s’abstiennent d’organiser la visite de la présidente Nancy Pelosi à Taïwan, qu’ils mettent fin aux échanges officiels entre les États-Unis et Taïwan, qu’ils cessent de créer des éléments de tension dans le détroit de Taïwan et qu’ils respectent l’engagement des États-Unis de ne pas soutenir « l’indépendance de Taïwan » par des actions concrètes. Si la partie américaine s’obstine à vouloir faire ce qu’elle veut, la Chine prendra des mesures fermes et fortes pour défendre fermement la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale. Toutes les conséquences qui en découlent doivent être totalement assumées par la partie américaine.

Agence de presse Xinhua : Selon les rapports, le porte-parole du Département d’État américain, Ned Price, a déclaré, en réponse à une question, qu’en vertu du Taiwan Relations Act, les États-Unis sont tenus de fournir à Taïwan les fournitures et services de défense nécessaires pour permettre à Taïwan de maintenir des capacités d’autodéfense adéquates, ce qui est pleinement conforme à la politique d’une seule Chine suivie par la partie américaine. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Hier, nous avons déjà exprimé notre position solennelle sur la proposition d’une nouvelle série de ventes d’armes américaines à Taïwan. Je tiens à réaffirmer que la Chine y est fermement opposée et la condamne vivement. Nous avons déjà proposé des négociations solennelles à la partie américaine à cet égard.

Le soi-disant Taiwan Relations Act est une loi nationale concoctée unilatéralement par les États-Unis, qui constitue une violation grave du droit international universellement reconnu et des normes fondamentales des relations internationales, et va à l’encontre du principe d’une seule Chine et des dispositions des trois communiqués conjoints entre la Chine et les États-Unis. La Chine ne l’a jamais reconnu et s’y oppose résolument. Les États-Unis n’ont absolument pas le droit d’utiliser une telle loi nationale pour s’immiscer dans les affaires intérieures de la Chine et vendre des armes à Taïwan.

Qu’il s’agisse du principe d’une seule Chine ou de la politique d’une seule Chine, l’essentiel est une seule Chine. La reconnaissance de Taïwan comme partie de la Chine est un engagement solennel pris par les États-Unis dans les trois communiqués conjoints sino-américains. L’insistance des États-Unis à vendre des armes à Taïwan constitue une violation grave du principe d’une seule Chine et des dispositions des trois communiqués conjoints sino-américains, ce qui alimente l’arrogance des forces sécessionnistes d’« indépendance de Taïwan » et accroît les tensions dans le détroit de Taïwan. La partie américaine devrait immédiatement cesser de vendre des armes à Taïwan et arrêter de nouer des liens militaires avec Taïwan, cesser de créer des tensions dans le détroit de Taïwan et mettre en pratique la déclaration du gouvernement américain selon laquelle il ne soutient pas « l’indépendance de Taïwan ».

Le Quotidien du Peuple : Selon les rapports, dans une récente interview, la ministre australienne des Affaires étrangères Penny Wong aurait déclaré que la stabilisation des relations entre l’Australie et la Chine est dans l’intérêt des deux pays. Si les deux parties ont la volonté de le faire, alors il y a une voie à suivre. La proposition en quatre points de la Chine sur les relations entre les deux pays n’est pas surprenante. L’Australie entretient des relations avec la Chine de manière réfléchie et diplomatique. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : La Chine a pris note des éléments positifs de la déclaration de la partie australienne.

Le développement sain et stable des relations entre la Chine et l’Australie est dans l’intérêt commun des deux pays et des deux peuples, et est également propice au maintien de la paix, de la stabilité, du développement et de la prospérité dans la région Asie-Pacifique. À l’heure actuelle, les relations sino-australiennes sont confrontées à la fois à des défis et à des opportunités. Nous espérons que la partie australienne saisira cette opportunité, reformera sa perception correcte de la Chine, adhérera à la voie de la recherche d’un terrain d’entente tout en réservant les différences, et prendra des mesures pratiques afin d’accumuler plus d’énergie positive pour le développement des relations sino-australiennes. La Chine est prête à collaborer avec l’Australie dans un esprit de respect mutuel afin de promouvoir le progrès régulier de nos relations sur la voie d’un partenariat stratégique global, ce qui est dans l’intérêt des deux peuples.

Hubei Media Group : Selon les rapports, la Compagnie d’électricité de Tokyo (TEPCO) a presque terminé la construction de l’excavation sous-marine de « l’émissaire » des eaux usées nucléaires. La Commission japonaise de réglementation de l’énergie atomique prévoit approuver officiellement le plan de rejet dans la mer de la TEPCO ce mois-ci au plus tôt. Depuis un an que la partie japonaise a pris la décision d’évacuer les eaux usées nucléaires dans la mer, elle fait l’objet de vives oppositions de la part de l’Association de pêche de la préfecture de Fukushima, de la Fédération nationale des associations de pêche du Japon, ainsi que de la communauté internationale. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : La Chine a pris note de ces rapports et en est profondément préoccupée. La Chine constate également qu’à la suite de la réunion des ministres des Affaires étrangères du Forum des îles du Pacifique qui s’est tenue il y a une semaine, les pays insulaires du Pacifique ont une nouvelle fois exprimé leur vive inquiétude au niveau des dirigeants, concernant le rejet d’eau contaminée par des substances nucléaires japonais dans la mer, réaffirmant qu’il faut garantir la mise en pratique de la consultation internationale, du droit international et des évaluations scientifiques indépendantes et vérifiables, ce qui est également la voix commune des pays côtiers du Pacifique, dont la Chine.

Depuis plus d’un an, le gouvernement japonais et la Compagnie d’électricité de Tokyo ne fournissent jamais d’explications adéquates et crédibles sur la légitimité du projet de rejet des eaux contaminées par des substances nucléaires à Fukushima dans la mer, sur la fiabilité des données sur les eaux contaminées par des substances nucléaires, sur l’efficacité des dispositifs de purification et sur l’incertitude de l’impact environnemental. Alors que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) n’a pas encore terminé son évaluation complète, la partie japonaise continue de faire avancer le processus d’approbation du projet de rejet des eaux usées nucléaires dans la mer et la construction du projet de rejet des eaux usées nucléaires dans la mer. Un tel mépris de la partie japonaise pour l’opinion publique nationale et les préoccupations internationales est extrêmement irresponsable.

Face à l’opposition de plus en plus forte, nous conseillons au Japon d’écouter attentivement les conseils de la communauté internationale, de retirer sa décision erronée d’évacuer l’eau contaminée par des substances nucléaires dans la mer et d’évaluer de manière exhaustive les différents projets de traitement de l’eau contaminée par des substances nucléaires plutôt que de se boucher les oreilles. Le Japon ne devrait pas entreprendre le rejet d’eau contaminée par des substances nucléaires dans la mer sans consultation et accord préalables avec les parties prenantes et les institutions internationales concernées. Il s’agit d’un test décisif de la capacité du Japon à assumer ses responsabilités internationales.

NHK : L’ancien ministre de la Défense s’est rendu à Taïwan et a rencontré Tsai Ing-wen. Il a déclaré que la politique d’une seule Chine est inutile et appelle le gouvernement de Biden à réexaminer son « ambiguïté stratégique » sur la question de la sécurité du détroit de Taïwan. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Le principe d’une seule Chine est le fondement politique des relations sino-américaines et le consensus général de la communauté internationale. La Chine est fermement opposée à toute tentative de quiconque ou de toute force de jouer la « carte de Taïwan », de s’immiscer dans les affaires intérieures de la Chine et de porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Chine.

AFP : Le vice-Président du Parlement européen Nicola Beer se rend à Taïwan cette semaine. Nicola Beer a déclaré aujourd’hui que l’Europe doit se tenir fermement aux côtés de Taïwan et ne peut fermer les yeux sur la menace que représente la Chine continentale pour Taïwan. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Taïwan est une partie inséparable du territoire chinois et le principe d’une seule Chine est une norme universellement reconnue dans les relations internationales et le fondement politique des relations sino-européennes. Le Parlement européen est l’institution officielle de l’Union européenne, dont ses membres et hauts fonctionnaires sont censés respecter le principe d’une seule Chine.

Au cours des deux dernières années, le Parlement européen a émis à plusieurs reprises des résolutions relatives à Taïwan, apportant son soutien aux forces sécessionnistes de « l’indépendance de Taïwan ». Il s’agit d’une violation grave du principe d’une seule Chine, qui a empoisonné l’atmosphère des relations sino-européennes. La Chine s’oppose fermement à toute forme d’échanges officiels entre la partie européenne et Taïwan, et exhorte la partie européenne à respecter le principe d’une seule Chine ainsi qu’à faire preuve de prudence dans ses paroles et ses actes sur les questions liées à Taïwan afin d’éviter de graves perturbations des relations sino-européennes.

AFP : L’administratrice de l’Agence des États-Unis pour le développement international, Samantha Power, a déclaré hier que les restrictions chinoises sur le commerce des engrais et la thésaurisation de la nourriture font partie des raisons de la famine dans la Corne de l’Afrique. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : La Chine est un pays en développement et n’a pas d’obligations en matière d’aide publique au développement, mais en tant que deuxième plus grand contributeur aux Nations Unies et grande puissance responsable, la Chine participe toujours activement à la coopération internationale de développement, en fournissant des ressources de développement considérables aux institutions de développement des Nations Unies, y compris l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, et en apportant des contributions positives à la sécurité alimentaire mondiale. L’initiative mondiale de développement proposée par la Chine fait de la sécurité alimentaire l’un des huit domaines clés de la coopération. Depuis l’apparition de l’épidémie du Covid-19, la Chine répond positivement aux initiatives des Nations Unies et d’autres organisations internationales visant à fournir une aide alimentaire d’urgence à un certain nombre de pays. La Chine est également le pays en développement qui fournit le plus d’aide financière, envoie le plus d’experts et réalise le plus de projets dans le cadre de la coopération Sud-Sud de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture.

La communauté internationale connaît clairement ceux qui sont à l’origine de la crise mondiale de la sécurité alimentaire. Je remarque que les États-Unis ont précédemment reconnu que les sanctions contre la Russie ont fait payer un lourd tribut à de nombreux pays et fait de la pénurie alimentaire une réalité. Un article publié sur le site internet de la politique diplomatique allemande a souligné que la hausse des prix des denrées alimentaires menaçait de déclencher des « émeutes de la faim » dans le monde arabe, entraînant des troubles politiques. Les États-Unis n’ont pas encore rendu l’argent durement gagné par le peuple afghan et nous nous demandons combien d’Afghans seront confrontés à la menace de la faim ? Nous espérons que les États-Unis réfléchiront sérieusement au rôle honteux qu’ils ont joué dans la crise alimentaire mondiale et qu’ils s’abstiendront de lancer des accusations sans fondement pour dénigrer la Chine.

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