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Conférence de presse du 3 août 2022 tenue par le porte-parole du ministre des Affaires étrangères Hua Chunying

2022-08-03 23:55

CGTN:Dans la soirée du 2 août, la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, a publié une déclaration indiquant que la visite d’une délégation de représentants américains à Taïwan manifeste le soutien ferme des États-Unis à la démocratie de Taïwan. Alors que le monde est aujourd’hui confronté à un choix entre l’autoritarisme et la démocratie, et la solidarité des 23 millions d’habitants des États-Unis et de Taïwan est plus importante. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : L’essentiel de la visite de Pelosi à Taïwan n’est en aucun cas une question de démocratie, mais une question de souveraineté et d’intégrité territoriale de la Chine. Ce que Pelosi a fait n’est en aucun cas une défense de la démocratie, mais une provocation et une violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Chine.

Comme beaucoup de personnes sont allées droit au but, la dangereuse provocation de Pelosi est purement destinée à obtenir son capital politique personnel et constitue une farce politique franchement hideuse. Et dans cette farce hideuse, la démocratie n’est rien de plus que l’habituel outil bon marché et l’excuse de la partie américaine. C’est Pelosi qui est démagogique, mais ce sont les relations entre les deux pays, la paix et la stabilité de la région qui en souffrent.

La démocratie de Pelosi n’est rien d’autre qu’une robe couverte de poux. À première vue, c’est magnifique, mais de près, c’est insupportable. Nous avons vu l’hypocrisie et l’insensibilité de la démocratie de Pelosi dans le « choc de Capitol Hill », dans la mort de Floyd, dans la fusillade de l’école primaire Robb et dans les plus d’un million d’Américains qui sont morts du Covid-19. Nous avons vu la promesse de la démocratie et la soi-disant « force » de cette démocratie dans ce que l’armée américaine a fait en Irak et en Syrie ainsi que dans la retraite de Kaboul. 

En tant que numéro trois du gouvernement américain, Pelosi, face aux problèmes accablés de la démocratie dans le pays, dépense l’argent des contribuables et vole dans l’avion militaire américain pour faire un show à Taïwan, en faisant des choses qui violent le droit international et les normes fondamentales des relations internationales et portent atteinte aux affaires intérieures, à la souveraineté et à l’intégrité territoriale des autres pays. Cela ne peut qu’amener le monde à voir encore plus clairement l’hypocrisie et la laideur des États-Unis et à ruiner davantage la crédibilité du pays. Même la députée républicaine américaine Marjorie Green a déclaré : « Pelosi ne reste pas à la maison pour résoudre les problèmes qui accablent le peuple américain. Elle a conservé le pouvoir pendant des décennies alors que le pays tout entier a tendance à s’effondrer. Assez de ce faux « courage » pour défendre la démocratie. »

Je voudrais également rappeler à Pelosi qu’elle est confrontée à la Chine, qui représente 1 sur 5 de tous les êtres humains, et qu’elle provoque plus de 1,4 milliard de Chinois. L’opinion publique ne peut être trompée et ne peut être contredite. Je pense que l’histoire donnera une réponse juste à la question si Pelosi laisse une réputation éternelle avec ce « spectacle » ou reste odieux pour toujours. 

AFP : Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a déclaré aujourd’hui : « Ceux qui violent notre Chine seront punis ». Quelles autres mesures punitives la Chine envisage-elle de prendre ? Pourriez-vous les présenter ? 

Hua Chunying : la Chine prendra toutes les mesures nécessaires pour défendre résolument la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale. Les États-Unis et les forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan » seront responsables de toutes les conséquences qui en découleront. Nous ferons ce que nous disons. Soyez plus patient et confiant, S’il vous plaît.

Phoenix TV : Nous avons vu Pelosi mentionner le Xinjiang et le Tibet dans son éditorial publié dans the Washington Post. Elle a déclaré que les États-Unis ne peuvent pas rester les bras croisés sur des questions telles que les violations des droits des minorités. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Pelosi dit que les États-Unis ne peuvent pas rester les bras croisés, mais comment se fait-il qu’elle soit restée les bras croisés pour régler les problèmes intérieurs de son pays ?

Elle a fermé les yeux sur les problèmes de son propre pays. Au lieu de se préoccuper des moyens de subsistance et du bonheur de son peuple, elle continue à se donner en spectacle et à répéter ce qui a été prouvé déjà comme le mensonge du siècle par d’innombrables faits. Un tel comportement démontre profondément ce que signifie « une personne qui fait semblant de dormir mais ne peut pas se réveiller ». Cela dévoile l’hypocrisie et la laideur de certains politiciens américains, révélant pleinement leurs sinistres intentions d’interférer dans les affaires intérieures des autres pays, de déstabiliser la Chine et de contenir son développement sous la bannière des droits de l’homme.

Global Times : En ce qui concerne la visite de Pelosi à Taïwan, les responsables du gouvernement américain se livrent à des sophismes et rejettent même calomnieusement l’accusation sur autrui. Par exemple, Jake Sullivan, assistant du président de la Maison Blanche pour les affaires de sécurité nationale, a déclaré que la Chine tente de transformer la norme historique en une crise et qu’elle est partie prenante conduisant à l’escalade de la situation. John Kirby, coordinateur des communications stratégiques au Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, a déclaré que la visite de M. Pei ne viole pas la politique d’une seule Chine poursuivie par les États-Unis. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Je pense que vous avez résumé très précisément le fait que les responsables américains font de leur mieux pour faire des sophismes, voire même rejeter calomnieusement l’accusation sur autrui. C’est le voleur qui crie au secours. Cela reflète le manque d’intégrité du gouvernement américain, son manque de connaissances historiques et son manque d’introspection et de réflexion. Un vieux dicton chinois dit que le problème des gens est qu’ils ne lisent pas l’histoire. Il est vraiment temps que les responsables américains suivent un sérieux cours de rattrapage sur la question de Taïwan.

Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde, Taïwan fait partie de la Chine, et le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légitime représentant l’ensemble de la Chine. C’est l’essentiel de la politique d’une seule Chine. En octobre 1971, la 26e Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a adopté la résolution 2758, décidant : « rétablir la République populaire de Chine dans tous ses droits, reconnaître les représentants de son gouvernement comme les seuls représentants légitimes de la Chine auprès des Nations Unies et d’expulser immédiatement les représentants de Tchang Kaï-chek des sièges qu’ils occupent illégalement aux Nations Unies et dans tous leurs organes ». Y compris les États-Unis, 181 pays dans le monde ont établi des relations diplomatiques avec la Chine sur la base du principe d’une seule Chine.

Historiquement, la question de Taïwan a été le plus grand obstacle à la normalisation des relations entre les États-Unis et la Chine, car la Chine adhère fermement au principe d’une seule Chine et ne fera aucun compromis ni aucune concession sur cette question. En 1971, les États-Unis ont affirmé à la Chine leur volonté d’appliquer de nouveaux principes sur la question de Taïwan, à savoir que les États-Unis reconnaissent qu’il n’y a qu’une seule Chine dans le monde et que Taïwan fait partie de la Chine; que les États-Unis ne feront plus à l’avenir de déclarations selon lesquelles le statut de Taïwan est indéterminé ; et que les États-Unis n’ont pas soutenu, et ne soutiendront pas à l’avenir un quelconque mouvement de « l’indépendance de Taïwan ». Au cours de sa visite en Chine en 1972, le président Nixon a confirmé ces principes au premier ministre Zhou Enlai. C’est ce qui a donné naissance au Communiqué de Shanghai.

Dans le Communiqué de Shanghai de 1972, les États-Unis ont clairement indiqué que « les États-Unis reconnaissent que tous les Chinois des deux rives du détroit de Taïwan croient qu’il n’y a qu’une seule Chine et que Taïwan fait partie de la Chine. Le gouvernement des États-Unis ne conteste pas cette position ». L’engagement susmentionné de la partie américaine a lancé le processus de normalisation des relations entre les États-Unis et la Chine. Dans le Communiqué sur l’établissement de relations diplomatiques de 1978, les États-Unis ont clairement indiqué que « les États-Unis reconnaissent le gouvernement de la République populaire de Chine comme le seul gouvernement légitime de la Chine et reconnaissent la position de la Chine selon laquelle il n’y a qu’une seule Chine et que Taïwan fait partie de la Chine ». Dans le communiqué du 17 août publié en 1982, les États-Unis ont clairement indiqué que « les États-Unis d’Amérique reconnaissent le gouvernement de la République populaire de Chine comme le seul gouvernement légitime de la Chine et reconnaissent la position de la Chine selon laquelle il n’existe qu’une seule Chine et que Taïwan fait partie de la Chine. Le gouvernement des États-Unis n’a aucunement l’intention de porter atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine, de s’immiscer dans ses affaires intérieures ou de pratiquer la politique de "deux Chine" ou de "une Chine, un Taïwan" ». C’est sur la base des trois communiqués conjoints mentionnés ci-dessus que les relations sino-américaines ont généralement connu un développement stable au cours des quelque 40 dernières années.

Cependant, ces dernières années, les États-Unis ont dit une chose mais en ont fait une autre, déformant, altérant, dégonflant et vidant le principe d’une seule Chine, tentant de franchir la ligne rouge et de faire une percée, jouant la « carte de Taïwan » par tous les moyens, substituant le faux au vrai, utilisant leur « loi sur les relations avec Taïwan » et leurs « six assurances à Taïwan » concoctées comme suffixes à la politique d’une seule Chine, supprimant des expressions clés telles que « Taïwan fait partie de la Chine » sur le site web du Département d’État américain, améliorant de manière flagrante les relations entre les États-Unis et Taïwan, intensifiant leurs ventes d’armes à Taïwan et soutenant les activités sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan ».

Le fait que le gouvernement américain aurait dû faire preuve d’une stricte retenue à l’égard de la tentative de visite de Taïwan par le numéro 3 du gouvernement américain, mais qu’il l’a au contraire laissé aller et a permis la provocation. C’est la raison essentielle et la vérité de la tension dans le détroit de Taïwan.

L’histoire de la question de Taïwan est claire, et le fait que les deux côtés du détroit de Taïwan appartiennent à la même Chine et au statu quo est clair. La communauté internationale le voit aussi très clairement. Ces derniers jours, les dirigeants de nombreux pays et des personnes de tous milieux se sont prononcés contre la visite de Nancy Pelosi à Taïwan. Le porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies vient de déclarer que l’ONU continuera à respecter la résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations Unies et que la politique de l’ONU consiste à adhérer au principe d’une seule Chine. Cela montre que la justice se trouve dans le cœur des gens.

Le gouvernement et le peuple chinois ont été constants dans leur position sur la question de Taïwan. C’est la ferme volonté de plus de 1,4 milliard de Chinois de sauvegarder résolument la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale, et c’est le souhait commun et le devoir sacré de tous les Chinois de réaliser la réunification complète de la mère patrie. L’opinion publique ne peut être violée et la tendance générale ne peut être inversée. Aucun pays, aucune force et personne ne doit se méprendre sur la forte détermination, la ferme volonté et la puissante capacité du gouvernement et du peuple chinois à sauvegarder la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale, et à réaliser la réunification nationale et le rajeunissement national.

Bloomberg : En ce qui concerne les détails des contre-mesures que la Chine pourrait prendre, pouvez-vous préciser si elles incluent des sanctions contre Taïwan ou contre Pelosi personnellement et d’autres responsables américains ?

Hua Chunying : Au mépris de la vive opposition et des représentations solennelles de la Chine, Nancy Pelosi s’est obstinée à se rendre dans la région chinoise de Taïwan, ce qui constitue une grave violation du principe d’une seule Chine et des dispositions des trois communiqués conjoints sino-américains. Cela sape gravement le fondement politique des relations sino-américaines, de porter gravement atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine et de compromettre gravement la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan. Cela envoie encore un mauvais signal aux forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan ». Le ministère chinois des Affaires étrangères, l’Assemblée nationale populaire de RPC, le Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois, le Bureau central des affaires de Taïwan et le ministère de la Défense nationale ont tous publié des déclarations ou des entretiens hier soir pour condamner cet acte. Le vice-ministre des Affaires étrangères Xie Feng a immédiatement convoqué l’ambassadeur américain Nicholas Burns en Chine, et l’ambassadeur chinois aux États-Unis Qin Gang a proposé des représentations solennelles auprès du Conseil national de sécurité de la Maison Blanche et du Département d’État respectivement. Ce matin, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi s’est exprimé à ce sujet.

La Chine prendra toutes les mesures nécessaires pour défendre résolument la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale, et toutes les conséquences qui en découlent seront assumées par la partie américaine et les forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan ». Nous ferons ce que nous disons. Quant aux contre-mesures spécifiques qui vous préoccupent, je peux vous dire que toutes les mesures nécessaires seront mises en place, et que les mesures concernées seront fermes, fortes et efficaces. Les États-Unis et les forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan » les ressentiront sans cesse.

Je voudrais également souligner qu’à chaque fois que les États-Unis ont provoqué la Chine, le résultat a toujours été autodestructeur et défavorable à eux-mêmes. Le dernier exemple est que Pelosi et d’autres politiciens ont incité à la violence noire à Hong Kong et ont préconisé le soi-disant « beau paysage », mais au contraire, cela a accéléré la transformation de Hong Kong du chaos à la gouvernance et de la gouvernance à la prospérité, et a ramené la gloire de la Perle de l’Orient. Cette fois-ci ne fait pas exception. La tentative de Pelosi de s’allier aux forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan » pour « contenir la Chine en utilisant Taïwan » et porter atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine ne réussira pas. Elle ne peut arrêter pas et ne fera qu’accélérer le processus historique de réunification de la Chine.

Comme l’a souligné Wang Yi, conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères, les États-Unis sont perfides sur la question de Taïwan, ont ouvertement joué avec le feu et se sont fait un ennemi des 1,4 milliard de Chinois, ce qui ne se terminera jamais bien.

CCTV : Nous notons que le porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies, Stéphane Dujarric, interrogé sur sa réponse à la visite de la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, à Taïwan, a déclaré que la politique des Nations Unies sur ce sujet est guidée par la résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations Unies sur une seule Chine, adoptée en 1971. Dans le même temps, nous avons vu de nombreux pays et des personnes clairvoyantes aux États-Unis s’exprimer en faveur de la Chine, y compris le célèbre journaliste américain Thomas L. Friedman. Il a dénoncé le projet de Nancy Pelosi de se rendre à Taïwan, le qualifiant d’imprudent et d’irresponsable et a déclaré que Taïwan ne deviendrait pas plus sûr ou plus prospère à la suite d’une telle visite purement symbolique, mais qu’elle pourrait en subir de nombreuses conséquences néfastes. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Hua Chunying : Moins d’un jour après le départ de Pelosi pour Taïwan, des centaines de personnes issues de pays et d’organisations internationales différents ainsi que celles de différents niveaux et milieux se sont exprimées de diverses manières, condamnant la démarche erronée, insensée et folle de Pelosi et exprimant leur adhésion au principe d’une seule Chine et leur soutien à la démarche légitime de la Chine pour sauvegarder sa souveraineté nationale et son intégrité territoriale. Ces voix de la justice nous ont émus.

Pour ne citer que quelques exemples, le secrétaire de presse du président russe, le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, la déclaration du ministère russe des Affaires étrangères, le vice-président du Conseil fédéral de sécurité russe et le vice-président du Conseil de la Fédération russe ont tous clairement indiqué que la Russie adhère fermement au principe d’une seule Chine, s’oppose à toute forme « d’indépendance de Taïwan » et soutient le droit de la Chine à prendre toutes les mesures nécessaires sur la question de Taïwan pour défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale. Le ministère des Affaires étrangères du Belarus a publié une déclaration indiquant que la visite de Pelosi à Taïwan est une démarche irresponsable et obstinée des États-Unis. Il comprend parfaitement les préoccupations de la partie chinoise concernant l’ingérence des États-Unis dans les affaires intérieures de la Chine et l’escalade de la situation dans le détroit de Taïwan qui en résulte, et il soutient la série de mesures prises par la partie chinoise pour réaliser la réunification nationale. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la Corée du Nord a déclaré que l’ingérence dans les affaires intérieures des États-Unis est éhontée, qu’elle constitue une provocation politique et militaire délibérée et un fléau qui mine la paix et la sécurité régionales. La question de Taïwan est l’affaire intérieure de la Chine. Il condamne fermement l’ingérence de toute force extérieure dans la question de Taïwan et soutient pleinement la position juste du gouvernement chinois qui défend résolument la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays. Les tentatives des États-Unis d’entraver le développement et la puissance de la Chine ainsi que sa cause de la réunification seront résolument contrecarrées. Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré que les États-Unis s’ingèrent dans les affaires intérieures de la Chine et portent atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine, et que la visite de Nancy Pelosi à Taïwan est un autre exemple de la politique d’ingérence des États-Unis. C’est le style habituel de la politique étrangère américaine et cela ne fera que saper davantage la paix et la stabilité régionales. Le ministère syrien des Affaires étrangères déclare que la Syrie condamne dans les termes les plus forts l’escalade sans précédent et la politique provocatrice des États-Unis à l’égard de la Chine, et que la visite de Pelosi à Taïwan n’est pas conforme au droit international, et que cet acte irresponsable reflète l’engagement continu des États-Unis à perturber la paix et la stabilité régionales et mondiales et à mettre sérieusement en danger la paix et la sécurité mondiales. La présidence palestinienne a déclaré qu’elle appelle à la fin de toute action allant à l’encontre du principe d’une seule Chine, soulignant que la Chine a le droit de défendre sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement. Le président nicaraguayen Daniel Ortega a publié une déclaration indiquant que le voyage de Nancy Pelosi à Taïwan à bord d’un avion militaire américain est un acte d’agression et que de telles provocations ne feraient que renforcer la puissance de la Chine. Le ministère des Affaires étrangères du Nicaragua a publié une déclaration soutenant fermement la Chine dans la sauvegarde de sa souveraineté nationale et de son intégrité territoriale et exhortant les États-Unis à cesser leurs actions provocatrices à l’égard de la Chine. Le ministre des Affaires étrangères de Trinité-et-Tobago a réaffirmé publiquement son adhésion au principe d’une seule Chine. Le ministère laotien des Affaires étrangères a publié une déclaration réitérant son soutien au principe d’une seule Chine, s’opposant à toute tentative de créer « deux Chine » ou « une Chine, un Taïwan » et soutenant fermement la réunification pacifique de la Chine. La famille royale cambodgienne a déclaré sur les médias sociaux qu’il n’existe qu’une seule Chine et que Taïwan est une province chinoise. Le porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies a souligné que l’adhésion des Nations Unies à la politique d’une seule Chine est clairement stipulée dans la 26e résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations Unies de 1971. Le Bureau du secrétaire général adjoint principal de la Ligue des États arabes a publié une déclaration sur le site officiel de la Ligue, soulignant que le principe d’une seule Chine doit être respecté et s’opposant aux actes qui violent les résolutions pertinentes de l’ONU et portent atteinte à la paix et à la stabilité régionales. La Ligue arabe soutient la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine et défend fermement le principe d’une seule Chine. Le principal parti politique tunisien a déclaré sur les médias sociaux qu’aucun pays étranger n’a le droit de s’immiscer dans les affaires intérieures de la Chine, que la visite de Pelosi à Taïwan ne ferait que dégrader davantage l’image des États-Unis, et qu’il n’est pas surprenant qu’un pays comme les États-Unis, qui a fait sa fortune en pillant les richesses des autres pays ne peut pas gagner par une concurrence loyale. Il n’est pas surprenant qu’ils essaient de s’engager dans des tactiques déshonorantes telles que le coup de poignard dans le dos et qu’ils commettent des actes injustes et perfides.

En outre, de nombreux responsables gouvernementaux et des personnes de tous milieux, y compris d’anciens dignitaires de divers pays, se sont également exprimés. Par exemple, l’ancien ambassadeur américain en Chine, Max Baucus, a déclaré que la visite de Pelosi à Taïwan est une provocation et qu’elle joue avec le feu en s’approchant de la ligne de « l’indépendance de Taïwan » et qu’elle paierait le prix pour y avoir touché. L’Égypte, l’Afrique du Sud, Madagascar, l’Association panafricaine pour la promotion de la réunification pacifique de la Chine, ainsi que le journal allemand Süddeutsche Zeitung, le journal suisse Neue Zürcher Zeitung, la chaîne de télévision saoudienne Al Arabiya, Prensa Latina et les médias des Bahamas et des autres pays ont tous publié des commentaires et des rapports, affirmant que les actions de Mme Pelosi ne feraient qu’engendrer une instabilité régionale et que la déclaration américaine selon laquelle « aucun changement n’est apporté au statu quo dans le détroit de Taïwan » n’est pas convaincante. La provocation délibérée de la partie américaine visant à créer des conflits aux portes de la Chine et à entraver son développement ne fera qu’ajouter du carburant à la situation internationale turbulente actuelle due au Covid-19 et à la crise ukrainienne. Le journal вести d’Ouzbékistan estime également que la visite de Nancy Pelosi est une provocation sérieuse et malavisée des États-Unis envers la Chine pour retrouver son élan dans le contexte de la récession économique. Selon un sondage réalisé par the online newspaper udn.com à Taïwan, plus des deux tiers des Taïwanais ne font pas bon accueil à la visite de Nancy Pelosi à Taïwan et estiment que cette visite ne fera que saper la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan.

Tant de voix de la justice démontrent pleinement que la communauté internationale voit clairement la nature et les intentions de la visite de Pelosi à Taïwan. La visite de Pelosi à Taïwan est une affreuse « télé-réalité » qui ne peut en aucun cas changer la réalité historique et juridique selon laquelle Taïwan appartient à la Chine. Elle ne peut en aucun cas arrêter la tendance historique de la réunification complète de la Chine et ne peut en aucun cas ébranler la situation dans laquelle 181 pays dans le monde reconnaissent et soutiennent le principe d’une seule Chine.

Shenzhen TV : Selon les rapports, les autorités du Kosovo ont récemment décidé de délivrer les plaques d’immatriculation dites « République du Kosovo » aux résidents de l’ethnie serbe au Kosovo et de délivrer des documents temporaires aux personnes entrant au Kosovo avec des cartes d’identité serbes, ce qui a augmenté la tension dans la région. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Sur la question du Kosovo, la Chine pense toujours que la meilleure façon est que les parties parviennent à une solution politique mutuellement acceptable par le dialogue dans le cadre des résolutions concernées du Conseil de sécurité de l’ONU. La souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de la Serbie doivent être pleinement respectées. Les parties concernées devraient continuer à s’engager dans un dialogue pragmatique et constructif et rechercher activement une solution durable à la question du Kosovo.

Reuters : L’armée chinoise a déclaré qu’elle effectuera des exercices militaires ciblés dans plusieurs régions autour de Taïwan. L’une de ces zones se trouve dans les « eaux intérieures » de Taïwan, ce qui, selon Taïwan, n’est pas autorisé par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, met en danger sa « sécurité » et entrave la liberté de navigation protégée par le droit international.

Hua Chunying : En ce qui concerne les récentes actions entreprises par l’armée chinoise, je pense que vous avez déjà vu les déclarations publiées par le ministère chinois de la Défense nationale et le porte-parole du Commandement du théâtre oriental de l’APL. Les actions concernées de l’armée chinoise ont un effet dissuasif sur les forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan » et sont justifiées et nécessaires.

Nous n’avons jamais vu de problèmes avec la liberté de navigation dans les eaux en question. Je pense plutôt que l’on pourrait accorder plus d’attention à la façon dont les navires de guerre et les avions militaires américains sont venus de loin pour montrer leur force en grand sur le seuil de la Chine. Il serait également préférable de ne pas mentionner la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, le cas échéant, de demander d’abord aux États-Unis d’y adhérer immédiatement. Taïwan, en tant que partie de la Chine, n’a pas le droit de revendiquer des « eaux intérieures ».

CNR : En ce qui concerne l’élimination de l’eau contaminée de la centrale nucléaire de Fukushima, le Premier ministre japonais Fumio Kishida aurait déclaré dans son discours lors du débat général de la 10e Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires que le Japon continuera à travailler en étroite collaboration avec la communauté internationale, y compris l’Agence internationale de l’énergie atomique, pour faire progresser ses efforts de manière transparente, conformément aux normes de sécurité nationales et internationales. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : J’ai pris note des rapports relatifs. Sur cette question, la Chine a affirmé à maintes reprises sa position, à savoir qu’elle est gravement préoccupée par la décision unilatérale du gouvernement japonais de déverser dans la mer l’eau contaminée par l’accident nucléaire de Fukushima et qu’elle s’y oppose fermement. La délégation chinoise a également réaffirmé la position susmentionnée de la Chine lors de la 10e Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.

Depuis que le gouvernement japonais a pris la mauvaise décision en question en avril de l’année dernière, les questions et les objections de la communauté internationale et de l’opinion publique japonaise n’ont pas cessé. La communauté internationale est généralement préoccupée par l’impact possible sur l’environnement marin et la santé publique des pays côtiers du Pacifique du rejet dans la mer de l’eau contaminée par des substances nucléaires. Elle a soulevé de nombreuses questions sur la légitimité du projet de rejet de l’eau contaminée par des substances nucléaires dans la mer, la fiabilité des données japonaises, l’efficacité du dispositif d’épuration et l’incertitude de l’impact environnemental. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a envoyé à deux reprises des groupes de travail techniques au Japon pour effectuer des inspections et des évaluations sur place, et n’a pas encore rendu d’avis définitif sur le système japonais de rejet de l’eau contaminée dans la mer, tout en formulant de nombreuses demandes de clarification et suggestions d’amélioration. Il est extrêmement irresponsable de la part de la partie japonaise d’ignorer les préoccupations de toutes les parties et d’aller de l’avant avec le plan de rejet de l’eau contaminée dans la mer. Nous exhortons instamment le Japon à répondre sérieusement aux préoccupations légitimes et raisonnables de tous les pays et de son propre peuple, à remplir effectivement ses obligations internationales, à consulter pleinement les parties prenantes et les agences internationales compétentes, et à trouver une solution appropriée pour l’élimination de l’eau contaminée par le nucléaire de manière scientifique, ouverte, transparente et sûre. D’ici là, la partie japonaise ne devrait pas entreprendre le rejet de l’eau contaminée par des substances nucléaires dans la mer sans autorisation.

The Wall Street Journal : Plus tôt dans la journée, lorsque la présidente de la Chambre des représentants Pelosi a rencontré Tsai Chi-chang, chef adjoint de l’assemblée législative de Taïwan, elle a déclaré que les États-Unis pourraient s’inspirer de la lutte de Taïwan contre le Covid-19, et elle a dit « comment vous luttez contre la crise épidémique et comment nous pouvons mieux montrer notre respect pour tous les peuples des deux pays à l’avenir ». Il semblait qu’elle fait référence à Taïwan comme à un « pays ». Quelle est la réponse de la partie chinoise ? 

Hua Chunying : Vous posez cette question dont vous connaissez bien la réponse, et vous avez la réponse dans votre esprit. Taïwan n’a jamais été un pays, historiquement et légalement, c’est seulement une province de la Chine.

AFP : Concernant les exercices militaires de la Chine autour de Taïwan, le Japon affirme que la zone concernée comprend la zone économique exclusive du Japon. Compte tenu de la proximité des exercices militaires de Taïwan, y compris la partie orientale de Taïwan, la partie chinoise est-elle prête à faire face à une escalade de la situation en cas de fusillade ou de rencontre rapprochée entre navires et avions ?

Hua Chunying : Les exercices militaires et les activités d’entraînement de l’armée chinoise dans les eaux proches de l’île chinoise de Taïwan sont une mesure nécessaire et légitime pour contrecarrer les grandes provocations des États-Unis et des forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan » et sauvegarder résolument la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale. Les services compétents chinois ont émis à l’avance des rappels de sécurité et des avertissements de navigation à cet égard. La Chine et le Japon n’ont pas encore délimité la frontière dans les eaux concernées, et la Chine n’accepte pas la soi-disant « zone économique exclusive japonaise ». La Chine exhorte le Japon à respecter le principe d’une seule Chine et l’esprit des quatre documents politiques sino-japonais, et à faire preuve de prudence dans ses paroles et ses actes sur la question de Taïwan.

D’autres journalistes viennent de mentionner certaines des mesures prises par l’armée chinoise, et nous avons également pris note des remarques faites par la partie américaine sur cette question. Je voudrais dire quelques mots de plus sur cette question.

Ces derniers jours, la Chine n’a cessé d’indiquer clairement à la partie américaine, par différents canaux et à différents niveaux, sa position solennelle consistant à s’opposer résolument à la visite de Nancy Pelosi à Taïwan, mais apparemment, la partie américaine et les forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan » ne l’ont pas comprise. Puisque c’est le cas, la Chine ne peut parler aux États-Unis et aux forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan » que dans une langue qu’ils comprennent.

Mais il faut souligner que dans la lutte actuelle autour de la visite de Pelosi à Taïwan, les États-Unis sont le provocateur et la Chine est la victime. Les États-Unis et Taïwan se sont concertés pour provoquer en premier lieu, tandis que la partie chinoise s’est défendue ensuite. La cause profonde de la tension actuelle dans le détroit de Taïwan réside dans les tentatives répétées des autorités taïwanaises de « compter sur les États-Unis pour obtenir l’indépendance », tandis que certains, de la partie américaine, elle a l’intention de « contenir la Chine en utilisant Taïwan ». L’histoire et la pratique ont prouvé à maintes reprises que le principe d’une seule Chine est le point d’ancrage de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan. Lorsque le principe d’une seule Chine est pleinement reconnu et sérieusement respecté, le détroit de Taïwan reste calme et paisible, tandis que lorsque le principe d’une seule Chine est délibérément contesté ou même sapé, le détroit de Taïwan est assombri et même orageux.

Si les parties concernées, y compris les amis des médias, se soucient réellement de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan, elles devraient s’efforcer de transmettre un message clair aux responsables américains et aux forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan » , en les appelant à adhérer au principe d’une seule Chine sans compromis et en accord avec leurs paroles et leurs actes, afin de voir la paix et la stabilité souhaitées dans le détroit de Taïwan.

Reuters : Certains internautes chinois sont déçus que la Chine n’ait pas fait davantage pour empêcher Pelosi de se rendre à Taïwan. La Chine doit-elle prendre davantage de mesures pour les inciter à envisager l’évolution des relations sino-américaines de manière plus rationnelle ?

Hua Chunying : La Chine a déjà fait connaître sa position solennelle par des déclarations et des actions. Une fois de plus, nous avons vu des politiciens américains s’engager dans des « shows » personnels pour leurs propres intérêts égoïstes, tout en négligeant la paix et la stabilité régionales et la situation générale des relations sino-américaines. La Chine sauvegarde fermement et vigoureusement sa propre souveraineté et ses intérêts en matière de sécurité, tout en préservant la paix et la stabilité régionales.

La détermination et la volonté de la Chine de sauvegarder fermement la souveraineté, la sécurité et l’intégrité territoriale de la mère patrie sont inébranlables et ses contre-mesures sont fortes, efficaces et fermes. Les États-Unis et les forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan » ressentiront progressivement et continuellement ces contre-mesures chinoises.

Le peuple chinois est rationnel et patriotique. Nous avons pleinement confiance dans notre pays et dans la défense ferme et forte de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale par notre gouvernement. Je vous suggère d’étudier l’histoire centenaire de la lutte du Parti communiste chinois. Quelles sont les tempêtes que nous n’avons pas connues ? Mais nous y sommes arrivés jusqu’à aujourd’hui et nous avons accompli des réalisations qui ont attiré l’attention du monde entier. Nous sommes confiants dans l’avenir !

Associated Press of Pakistan : Quelle est votre réponse à la récente rencontre du Premier ministre pakistanais Shahbaz Sharif avec l’ambassadeur de Chine à Islamabad, au cours de laquelle il a déclaré que son gouvernement s’engage à libérer tout le potentiel du Corridor économique Chine-Pakistan en termes d’économie et de connectivité ?

Hua Chunying : la Chine apprécie la déclaration concernée du Premier ministre Shahbaz Sharif. Le Premier ministre Shahbaz Sharif attache une grande importance aux relations Chine-Pakistan et s’est engagé à plusieurs reprises à promouvoir la construction du Corridor à la « vitesse du nouveau Pakistan ». Depuis son entrée en fonction, il a visité deux fois le port de Gwadar, accueilli un séminaire pour les entreprises chinoises et s’est consacré à la coopération pratique entre la Chine et le Pakistan. Sous la direction des deux chefs d’État et grâce aux efforts conjoints des deux parties, la construction du Corridor économique Chine-Pakistan a récemment pris une nouvelle dimension, avec de nombreux groupes de travail et projets qui avancent régulièrement et font des progrès positifs. La Chine est disposée à travailler avec la partie pakistanaise pour mettre en œuvre le consensus atteint par les deux chefs d’État, construire et opérer les projets existants, et se concentrer davantage sur la coopération dans les domaines tels que l’industrie, les moyens de subsistance de la population, l’agriculture, les sciences et les technologies et des technologies de l’information, afin de faire du Corridor économique Chine-Pakistan un modèle de haute qualité de la construction conjointe de « la Ceinture et la Route », de donner un nouvel élan aux relations Chine-Pakistan et à la construction d’une communauté de destin Chine-Pakistan et d’apporter plus de bonheur aux deux peuples.

O Globo : Vous avez dit tout à l’heure que le principe d’une seule Chine est la base des relations entre les États-Unis et la Chine, et que la visite de Pelosi à Taïwan est une violation grave de ce principe. Pensez-vous donc qu’il est possible que les relations bilatérales changent fondamentalement ?

Hua Chunying : Le principe d’une seule Chine est la prémisse politique la plus importante et le fondement de l’établissement et du développement des relations diplomatiques entre la Chine et tous les pays, y compris les États-Unis. C’est sur la base du principe d’une seule Chine que les relations entre la Chine et les États-Unis ont généralement maintenu une dynamique de développement stable au cours des 40 dernières années. Je pense que la grande majorité du peuple américain, ainsi que tous les peuples du monde entier, aimeraient voir les relations entre la Chine et les États-Unis maintenir un développement sain et stable. Tout gouvernement national responsable doit suivre la tendance du temps, écouter et respecter l’opinion publique, et répondre aux voix du peuple.

Ce que les États-Unis devraient faire, c’est de changer leur approche erronée consistant à essayer d’évider et de dégonfler le principe d’une seule Chine, et de ne pas s’engager de plus en plus dans la mauvaise voie.

La Chine développe toujours des relations d’amitié et de coopération avec les autres pays du monde, y compris les États-Unis, s’en tenant au respect et au bénéfice mutuels. Mais sur la question du principe d’une seule Chine et sur les intérêts fondamentaux impliquant la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine, la Chine n’a pas de place pour le compromis ou la concession. J’espère que la partie américaine comprendra clairement ce point.

AFP : L’Administration générale chinoise des douanes a déclaré aujourd’hui qu’elle suspendrait l’importation de certains produits en provenance de Taïwan pour des raisons de santé et de sécurité. En début de semaine, plusieurs autres types de produits taïwanais dotés des matériaux de certification requis ont également été interdits. Pouvez-vous préciser si ces mesures sont destinées à punir Taïwan pour la visite de Nancy Pelosi à Taïwan ?

Hua Chunying : Veuillez vous adresser aux services compétents pour toute question spécifique. Mais une chose est sûre, les États-Unis et les forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan » doivent assumer la responsabilité des erreurs qu’ils ont commises et en payer le prix.

CCTV : Dans une interview, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a déclaré que l’Algérie a la possibilité de rejoindre les pays BRICS et qu’elle remplit dans une large mesure les conditions d’adhésion. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Depuis sa création, le mécanisme des BRICS est étroitement lié au destin de la majorité des pays émergents et des pays en développement. Aujourd’hui, face à la situation complexe de changements centenaires, de l’épidémie du siècle et de turbulence des points chauds internationaux, les pays des BRICS sont en train de renforcer leur coopération avec les autres pays émergents et les pays en développement afin de mieux surmonter les difficultés et les défis et de parvenir à un développement et une prospérité communs par la solidarité et la collaboration.

Ces dernières années, un certain nombre de pays, y compris l’Algérie, ont manifesté la vive volonté de l’adhésion aux BRICS. En tant que présidente des BRICS cette année, la Chine soutient activement le lancement du processus d’expansion des BRICS et l’expansion de la coopération « BRICS Plus ». Lors du 14e sommet des dirigeants des BRICS, qui s’est tenu à la fin du mois de juin de cette année, les dirigeants des cinq pays ont unanimement exprimé leur soutien à la discussion des critères et procédures d’expansion de l’adhésion aux BRICS. La Chine travaillera avec les pays des BRICS pour faire progresser régulièrement le processus d’expansion, afin que d’autres partenaires partageant les mêmes idées puissent rejoindre la « grande famille » des BRICS le plus rapidement possible.

TASS : Selon les rapports, lors d’une réunion des Nations Unies, le ministre allemand des Affaires étrangères a récemment déclaré que l’Allemagne apporterait son soutien à Taïwan si la Chine continentale attaquait la région de Taïwan. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères sur cette déclaration ?

Hua Chunying : La déclaration que vous avez mentionnée devrait être celle du ministre allemand des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, lors de la Conférence d’examen du Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP). Son insinuation selon laquelle la Chine « sape le droit international » et « empiète sur ses voisins plus faibles » manque de bon sens historique et ne correspond pas aux faits.

L’origine historique et les faits juridiques de la question de Taïwan sont clairs et sans ambiguïté, et ne peuvent être niés ou déformés par quiconque ou par une quelconque force. Je ne reviens pas aux faits il y a longtemps. Juste à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les droits et intérêts de la Chine à Taïwan ont été clairement énoncés dans la Déclaration du Caire de 1943 et la Proclamation de Potsdam de 1945, qui stipule que le Japon doit restituer tous les territoires volés à la Chine, y compris Taïwan et les îles Penghu, et dans la résolution 2758 de l’Assemblée générale de 1971, qui restitue tous les droits à la République populaire de Chine et réaffirme le principe d’une seule Chine.

La question de Taïwan est une affaire intérieure de la Chine. L’analogie entre la question de l’Ukraine et celle de Taïwan est une tentative délibérée de déformer les concepts et d’embrouiller le public, ce qui constitue une ingérence dans les affaires intérieures de la Chine que nous n’accepterons jamais.

Le principe d’une seule Chine est une norme universellement reconnue dans les relations internationales et constitue le fondement politique et la prémisse fondamentale des relations de la Chine avec les autres pays. La violation du principe d’une seule Chine compromettra certainement le développement global des relations bilatérales. J’espère que l’Allemagne aura une compréhension objective et précise de la question de Taïwan, qu’elle s’abstiendra de danser avec les États-Unis, qu’elle respectera son engagement de la politique d’une seule Chine par des actions concrètes et qu’elle sera prudente dans ses paroles et ses actions sur les questions liées à Taïwan.

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