Page d'accueil > Propos du porte-parole du MAE
Conférence de presse du 4 août 2022 tenue par le porte-parole du ministre des Affaires étrangères Hua Chunying

2022-08-04 23:38


CCTV : Le 3 mars, les ministres des Affaires étrangères du G7 et la Haute Représentante de l’Union européenne ont publié une déclaration commune dans laquelle ils déclarent qu’ils sont préoccupés par les menaces d’actions annoncées par la Chine, qui pourraient conduire à une escalade non nécessaire, et qu’il n’y a aucune raison d’utiliser la visite de Nancy Pelosi à Taïwan comme prétexte pour une action militaire agressive ou à la coercition. La déclaration indique également qu’il est normal que les législateurs voyagent à l’étranger et que les politiques respectives d’une seule Chine (le cas échéant) et les positions fondamentales des membres du Groupe des sept (G7) à l’égard de Taïwan restent inchangées. Quelle est la réponse du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Hua Chunying : Cette déclaration donne aux gens un sentiment de confusion dans le temps et l’espace. Les ministres des Affaires étrangères de ces pays pensent manifestement qu’ils vivent encore à l’époque de l’Alliance des huit nations, il y a plus de 120 ans. Le monde d’aujourd’hui n’est plus un monde où les puissances impérialistes peuvent faire un grand étalage de puissance et faire ce qu’elles veulent sur le sol chinois, et la Chine d’aujourd’hui n’est pas non plus la vieille Chine qui a été brimée et massacrée par les autres il y a plus de 100 ans. Il est temps pour eux de se réveiller de leurs rêves de grande puissance.

Je voudrais souligner quelques points :

Premièrement, la Chine a le droit de défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale. La situation tendue actuelle dans le détroit de Taïwan est fondamentalement due au fait que la partie américaine, au mépris de la forte opposition et des représentations solennelles de la Chine, a permis au numéro trois du gouvernement de se rendre dans la région chinoise de Taïwan à bord d’un avion militaire. Il s’agit d’un événement majeur qui intensifie les relations fondamentales entre les États-Unis et Taïwan et porte gravement atteinte au principe d’une seule Chine et à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine. La Chine a affirmé à maintes reprises sa position solennelle d’opposition résolue, et a souligné qu’elle est fermement opposée aux forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan » et à l’ingérence de forces extérieures, et qu’elle ne laissera jamais de place à aucune forme de forces visant « l’indépendance de Taïwan ». Si les États-Unis s’obstinent à suivre leur propre voie, ils seront entièrement responsables de toutes les conséquences qui en découleront, et ne diront pas que ce n’est pas prévu. La provocation malveillante de la partie américaine est lancée en premier, et est suivie ensuite de la légitime défense de la Chine. Face aux provocations malveillantes qui portent atteinte de manière flagrante à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine, les contre-mesures de la Chine sont légitimes et nécessaires, et ne peuvent qu’être résolues et fortes. À cet égard, le monde l’a vu très clairement et des centaines de pays ont déjà émis des voix justes en premier lieu, soulignant qu’il faut adhérer au principe d’une seule Chine et soutenir la Chine dans la défense de sa souveraineté et de son intégrité territoriale. Si ces pays avaient été réellement préoccupés par la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan, ils auraient dû dissuader plus tôt les États-Unis de lancer des provocations dangereuses et irresponsables contre la Chine. Avant la visite de Pelosi à Taïwan, ils ont joué les sourds et muets et ont gardé le silence, mais maintenant ils sautent sur l’occasion et lancent des accusations contre la Chine pour avoir pris des mesures justes. Leur hypocrisie et leurs visages hideux sont totalement dévoilés.

Deuxièmement, le principe d’une seule Chine constitue une base politique importante pour que les sept pays établissent des relations diplomatiques avec la Chine. La Chine s’oppose toujours résolument à toute forme d’échanges officiels entre les pays ayant des relations diplomatiques avec la Chine et Taïwan. Les chefs des organes législatifs des sept gouvernements sont censés s’en tenir à la politique étrangère reconnue et engagée par leur gouvernement. Si les gouvernements des pays concernés ne font rien et laissent leurs parlements agir contre leurs politiques étrangères, cela ne fera que prouver leur incompétence politique, leur gouvernance inefficace et leur trahison de la confiance et de la justice au niveau international. Il ne sert à rien de jouer à des jeux de mots ou de tenter de substituer le vrai au faux sur cette question sérieuse, et cela n’aura non plus aucun effet.

Troisièmement, il n’y a qu’une seule version et une seule signification du principe d’une seule Chine, c’est-à-dire qu’il n’y a qu’une seule Chine dans le monde, que Taïwan fait partie de la Chine et que le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légitime représentant l’ensemble de la Chine. Ceci est clairement stipulé dans la résolution 2758, adoptée par la 26ème Assemblée générale des Nations Unies en 1971, et constitue la norme de base des relations internationales et la base politique pour que 181 pays, y compris le G7, établissent et développent des relations diplomatiques avec la Chine. Cela n’autorise aucune insertion privée d’un suffixe de présupposition ni aucune interprétation déformée.

Quatrièmement, d’un point de vue tant historique que réaliste, les membres du G7, menés par les États-Unis, sont le porte-parole de « l’agression » et de la « coercition ». Lorsqu’il s’agit « d’agression » ou de « coercition », il est préférable que les pays du G7 portent eux-mêmes ce chapeau.

Les sept pays ne doivent pas oublier qu’ils ne représentent pas la communauté internationale. Leurs opinions ne représentent qu’une infime minorité. Comme le soulignait l’autre jour l’universitaire singapourien Kishore Mahbubani, « le G7 est une dictature autoritaire sur la scène internationale ». Ceci est également pleinement reflété dans cette déclaration.

Je voudrais rappeler à nouveau aux ministres des Affaires étrangères de ces sept pays que nous sommes dans la troisième décennie du XXIème siècle et qu’il est problématique d’avoir un cerveau qui reste bloqué au même endroit qu’il y a plus de 100 ans.

Bloomberg : La Chine se plaint souvent que de nombreux Occidentaux souscrivent à la « théorie de la menace chinoise ». Que répondez-vous à ceux qui prétendent que les exercices militaires et les tirs de missiles réels effectués aujourd’hui par l’armée chinoise sont la preuve de la menace chinoise ?

Hua Chunying : Le point de vue de la question que vous avez soulevée est typique de la pensée des individus occidentaux. Il s’agit d’une question fondamentale du vrai et du faux et de principe, car elle concerne la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine.

La Chine a déclaré à plusieurs reprises qu’elle s’oppose fermement à visite de Nancy Pelosi à Taïwan et a souligné que si cette visite s’effectue, cela violerait gravement le principe d’une seule Chine et porterait gravement atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine. Il ne faut pas dire que ce ne soit pas prévu. 

Taïwan est une partie inséparable du territoire chinois, et les exercices militaires et les activités de formation menés par l’armée chinoise dans les eaux proches de l’île chinoise de Taïwan sont une mesure nécessaire et légitime pour préserver la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale, et pour contrecarrer les forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan » et l’ingérence de forces extérieures. Les services compétents chinois ont émis des rappels de sécurité et des avertissements de navigation à l’avance. La pratique de la Chine est conforme au droit et à la pratique internationaux. Si quelqu’un essaie d’utiliser cet incident pour prouver que la Chine représente une menace, cela ne fait que montrer qu’il a un cœur très sombre. En effet, leur vision sélective de la question ne tient pas compte du fait que la situation dans le détroit de Taïwan en est arrivée là parce que Pelosi s’est obstinée à suivre sa propre voie, au mépris des représentations répétées et solennelles de la Chine ainsi que des conseils répétés de toutes les parties.

Ce matin, conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi, a précisé la position de la Chine sur l’acte de provocation des États-Unis qui ont violé la souveraineté de la Chine au cours des réunions des ministres des Affaires étrangères sur la coopération en Asie de l’Est à Phnom Penh, au Cambodge.

Le conseiller d’État Wang Yi a déclaré que le show de Nancy Pelosi est une nouvelle faillite de la politique américaine, de la diplomatie américaine et de la crédibilité américaine, prouvant que les États-Unis sont le plus grand destructeur de la paix dans le détroit de Taïwan et le plus grand perturbateur de la stabilité régionale et que la « stratégie indo-pacifique » américaine est extrêmement conflictuelle et nuisible. Cela prouve aussi l’hypocrisie et deux poids deux mesures des États-Unis vis-à-vis des règles internationales. Si la Chine ne résiste pas fermement aux actions maniaques, irresponsables et irrationnelles des États-Unis, le principe du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale dans les relations internationales deviendra lettre morte, divers forces sécessionnistes et extrémistes s’intensifieront, nuisant gravement à la paix et à la stabilité durement acquises dans la région.

Le conseiller d’État Wang Yi a souligné que l’incident a été planifié et provoqué complètement par la partie américaine, et que les causes et les conséquences sont claires et que les droits et les torts sont également clairs. La Chine a déployé les plus grands efforts diplomatiques pour éviter cette crise imposée à la Chine, mais dans le même temps, nous ne permettrons jamais que les intérêts fondamentaux de la Chine et le processus de rajeunissement national soient mis en péril. Nous ne resterons pas les bras croisés en regardant les États-Unis jouer la « carte de Taïwan » pour servir les désirs égoïstes de la politique intérieure et des politiciens, et nous ne tolérerons pas la création de tensions, la provocation d’affrontements et l’incitation à la sécession dans la région. Les mesures globales actuelles et futures de la Chine sont des mesures défensives et des contre-mesures nécessaires et opportunes, soigneusement étudiées et évaluées, qui visent à préserver la souveraineté et la sécurité nationales, conformément aux lois internationales et nationales, et qui constituent un avertissement aux provocateurs et une protection de la stabilité régionale et de la paix dans le détroit de Taïwan. Toutes les parties doivent reconnaître la cause et la substance de la crise actuelle, travailler ensemble pour s’opposer aux aventures et aux provocations de la partie américaine, continuer à soutenir la position et les initiatives légitimes de la partie chinoise, et travailler ensemble pour maintenir la paix dans la région et dans le détroit de Taïwan.

CGTN : Selon les rapports, le 3 août, Nancy Pelosi aurait publié une déclaration disant que sa visite à Taïwan était une démonstration forte que les États-Unis se tiennent aux côtés de Taïwan. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Nous entendons souvent les politiciens américains dire qu’ils se tiennent avec qui ils veulent, mais l’histoire et les faits ont prouvé à maintes reprises que les politiciens américains apporteront le chaos et le désastre à qui ils prétendent se tenir. Regardez l’Irak, la Syrie, la Libye et l’Afghanistan, et regardez ce qui est arrivé aux « beaux paysages » et à ces séparatistes de « l’indépendance de Hong Kong » avec lesquels Pelosi a dit un jour qu’elle se tiendrait. Quel est le résultat ? 

Kyodo News : Je viens d’apprendre que la réunion prévue entre le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi et le ministre japonais des Affaires étrangères a été annulée aujourd’hui. La partie chinoise peut-elle confirmer cette nouvelle ? L’annulation a-t-elle été faite par la partie chinoise ou par la partie japonaise ? Si c’est la raison de la partie chinoise, est-elle liée à la déclaration du G7 à laquelle vous venez de répondre ?

Hua Chunying : Je vais répondre à vos trois questions ensemble. La Chine a clairement fait savoir qu’elle n’organiserait plus de réunion entre les ministres des Affaires étrangères chinois et japonais à Phnom Penh. Le Japon, ainsi que les pays du G7 et l’Union européenne, ont publié une déclaration commune qui accuse la Chine de manière déraisonnable, inversant le noir et le blanc et justifiant l’acte des États-Unis de violer la souveraineté de la Chine. Le peuple chinois est extrêmement mécontent et, pour cette raison, la Chine n’organisera plus de rencontre entre les ministres des Affaires étrangères chinois et japonais à Phnom Penh.

Le Japon est historiquement coupable de la question de Taïwan et n’est pas en mesure de dire quoi que ce soit sur les questions liées à Taïwan.

RIA Novosti : Dans une interview accordée au South China Morning Post, Volodymr Zelenskyy a déclaré qu’il souhaitait s’entretenir avec le président Xi Jinping et discuter du conflit en Ukraine. Pourriez-vous confirmer si la partie chinoise a conclu prévoit un programme à cet égard ?

Hua Chunying : La Chine a maintenu une communication étroite avec toutes les parties concernées, y compris l’Ukraine, sur la crise ukrainienne.

Phoenix TV : Le Sénat américain a adopté une résolution acceptant que la Finlande et la Suède rejoignent l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN). Si la Finlande et la Suède rejoignent finalement l’OTAN, il s’agira de la sixième expansion de l’OTAN, et de la plus importante depuis les années 1990. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Concernant la question de la sécurité européenne, la Chine espère toujours que toutes les parties s’en tiendront au principe d’indivisibilité de la sécurité et adhéreront au concept de sécurité commune, globale, coopérative et durable par le dialogue et la négociation sur la base du respect des préoccupations raisonnables de chacun en matière de sécurité en vue de la construction d’un cadre de sécurité équilibré, efficace et durable et de la paix régionale et de la stabilité à long terme. L’Initiative de sécurité mondiale de la Chine reflète également la position constante de la Chine sur les questions de sécurité régionale.

Toutes les parties réfléchissent beaucoup au rôle que l’OTAN joue dans le maintien de la paix et de la sécurité dans le monde. L’OTAN elle-même dit une chose, mais nous savons que de la Bosnie-Herzégovine au Kosovo, de l’Irak à l’Afghanistan et à la Libye, selon des statistiques incomplètes, 900 000 personnes, dont 400 000 civils, ont été tuées dans des guerres déclenchées ou impliquées par l’OTAN seulement après 2001, et des dizaines de millions de réfugiés ont également été déplacés. Quel rôle l’OTAN doit-elle jouer au XXIème siècle pour maintenir la paix et la sécurité dans le monde, comment le jouer, et quelle mentalité et philosophie à défendre, ce sont des questions qui méritent d’être sérieusement examinées par les pays de l’OTAN concernés.

AFP : Dans une déclaration faite aujourd’hui, les ministres des Affaires étrangères de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) ont exprimé leur inquiétude face aux actes de provocation dans le détroit de Taïwan, affirmant que la situation actuelle pourrait conduire à un jugement erroné et à une grave confrontation. La Chine craint-elle que les exercices militaires chinois de cette semaine ne conduisent à un jugement erroné ou à une confrontation ?

Hua Chunying : La cause profonde de la tension actuelle dans le détroit de Taïwan réside dans la collusion provocatrice entre les États-Unis et les forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan », qui viole gravement le principe d’une seule Chine et porte atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine. Face à ces provocations flagrantes, nous sommes obligés de prendre des contre-mesures légitimes et nécessaires pour préserver résolument la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale. Toutes nos mesures visent les forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan ». Si on est préoccupé par l’escalade des tensions dans la région, il faut demander aux États-Unis de respecter immédiatement et efficacement le principe d’une seule Chine, de cesser d’empiéter sur la souveraineté de la Chine et de prendre des mesures concrètes pour préserver la paix et la stabilité régionales. La question de savoir qui est l’auteur et qui est la partie prenant l’initiative de la provocation est une question claire et nette. La Chine est seulement obligée de contre-attaquer de manière défensive. J’espère que vous pouvez reconnaître ce fait.

Vous devriez savoir que l’ASEAN a déclaré qu’elle s’oppose aux actions provocatrices, et la visite de Pelosi est en soi une grave provocation. Les pays de l’ASEAN veulent voir la paix et la stabilité dans la région et s’opposent à toute provocation grave comme la visite de Pelosi à Taïwan, craignant qu’une telle action très imprudente et provocatrice ne mette en danger la paix et la stabilité régionales.

Comme je vous l’ai indiqué hier, un certain nombre de pays ont été les premiers à exprimer, par divers moyens, leur opposition à la visite de Pelosi à Taïwan qui est une provocation grave et dangereuse, et à réaffirmer leur adhésion au principe d’une seule Chine.

Le porte-parole du Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU) a déjà déclaré que l’ONU continuera à adhérer à la politique d’une seule Chine. Ensuite, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres a réaffirmé à nouveau que l’ONU continuerait à respecter la politique d’une seule Chine et la Résolution 2758 adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies. Hier, la Ligue arabe s’est déjà exprimée en faveur de la Chine, et l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) vient de publier une déclaration soulignant son adhésion au principe d’une seule Chine, sa ferme opposition à l’ingérence de toute force extérieure dans les affaires intérieures des États membres, son soutien aux États membres dans la défense de l’unité nationale et la défense de leur souveraineté et de leur intégrité territoriale, et sa promotion continue d’une plus grande coopération entre les États membres pour garantir la paix, la sécurité et la stabilité dans la région. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré à nouveau que rien ne justifiait que les États-Unis créent des tensions sans raison. Le ministère pakistanais des Affaires étrangères a publié une déclaration dans laquelle il réaffirme le principe d’une seule Chine et soutient fermement la Chine dans la défense de sa souveraineté et de son intégrité territoriale. Le ministère cubain des Affaires étrangères a publié une déclaration condamnant les actes d’ingérence dans les affaires intérieures de la Chine, s’opposant fermement aux actes qui portent atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine, et exprimant sa préoccupation face aux politiques offensives des États-Unis et de leurs alliés et à leur présence militaire dans le détroit de Taïwan qui ont créé des tensions dans cette région. Le ministre cubain des Affaires étrangères a déclaré via les médias sociaux qu’il s’oppose aux actes portant atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine et qu’il condamne les actes d’ingérence dans les affaires intérieures de la Chine. Le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que l’Iran soutient fermement le principe d’une seule Chine et que les actes provocateurs du gouvernement américain sont devenus une source de menace pour la paix et la stabilité mondiales et doivent être arrêtés par la communauté internationale. Le ministère des Affaires étrangères du Myanmar a publié une déclaration indiquant que la visite de Pelosi à Taïwan a conduit à une escalade de la situation dans le détroit de Taïwan et que le Myanmar s’oppose à tout acte de provocation qui déclenche l’instabilité régionale, à toute tentative d’ingérence dans les affaires intérieures des autres pays et soutient le principe d’une seule Chine. Le porte-parole du ministère indonésien des Affaires étrangères a déclaré que l’Indonésie continuera à adhérer à la politique d’une seule Chine, et la visite de Pelosi à Taïwan pourrait provoquer une intensification de la confrontation entre la Chine et les États-Unis, qui, si elle n’est pas maîtrisée, pourrait conduire à un conflit et menacer la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan. Le ministère thaïlandais des Affaires étrangères a déclaré que la Thaïlande adhère au principe d’une seule Chine et doit respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale. Le porte-parole du ministère vietnamien des Affaires étrangères a réaffirmé l’adhésion du pays à la politique d’une seule Chine. Le ministère éthiopien des Affaires étrangères a exprimé son soutien ferme au principe d’une seule Chine. Ce principe est également soutenu par les Nations Unies et l’Union africaine. Le ministre soudanais des Affaires étrangères a publié une déclaration affirmant que Taïwan est une partie inséparable du territoire chinois et que le Soudan soutient les efforts de la Chine pour défendre sa souveraineté nationale et son intégrité territoriale. Le ministre des Affaires étrangères de la République du Congo a déclaré que l’adhésion au principe d’une seule Chine est une politique constante de son pays, et qu’elle soutient fermement les mesures prises par la Chine pour défendre sa souveraineté nationale et l’intégrité territoriale. Le ministère des Affaires étrangères du Sud-Soudan a déclaré qu’il soutient le principe d’une seule Chine et s’oppose à toute ingérence dans les affaires intérieures de la Chine. Le président de l’Assemblée nationale sud-africaine a déclaré que les actes des États-Unis constituaient une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Chine, qui a ruiné des années d’efforts pour maintenir la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan et mettront inévitablement en danger la paix et la stabilité régionales. Le ministre grec des Affaires étrangères a déclaré que la Grèce continuera à poursuivre fermement la politique d’une seule Chine dans la défense de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale lors de sa rencontre avec le conseiller d’État Wang Yi au cours des réunions des ministres des Affaires étrangères de la Coopération d’Asie de l’Est. Lors d’une rencontre avec l’ambassadeur de Chine en Serbie, le Premier ministre serbe a réaffirmé que la Serbie soutient la politique d’une seule Chine et que Taïwan est une partie inséparable de la République populaire de Chine. Le vice-président du Nicaragua exprime publiquement son soutien à la défense de la souveraineté nationale par la Chine et condamne les actes d’ingérence impérialiste des États-Unis. Le ministre des affaires étrangères du Nicaragua a publié une déclaration condamnant fermement la visite de Pelosi à Taïwan, affirmant que le Nicaragua soutient pleinement la position de la Chine sur la question de Taïwan, soutient la Chine dans la défense de sa souveraineté nationale et de son intégrité territoriale. Le Nicaragua exige que les États-Unis cessent immédiatement leurs actions honteuses et provocatrices contre la Chine. Le ministère vénézuélien des Affaires étrangères a déclaré que la visite de Pelosi à Taïwan est une provocation directe et une menace grave pour l’indépendance et l’intégrité territoriale de la Chine, et que le Venezuela soutient fermement le principe d’une seule Chine et exhorte les États-Unis à respecter la souveraineté de la Chine.

Le secrétaire général du Parti de l’avant-garde du peuple du Costa Rica a exprimé son soutien ferme à la défense de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Chine. Le président du Parti communiste du Brésil et le secrétaire aux relations internationales ont publié conjointement une déclaration intitulée « Taïwan : l’impérialisme provoque la Chine et menace à nouveau la paix mondiale », condamnant la visite de Pelosi à Taïwan. Le Parti communiste argentin a publié une proclamation condamnant la violation flagrante par les États-Unis de la résolution 2758 de l’ONU et des engagements pris dans le communiqué de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et les États-Unis, soulignant que la visite de Pelosi à Taïwan est une grave provocation et un acte d’agression impériale, et appelant tous les gouvernements et les peuples à s’exprimer contre les actes des États-Unis.

En outre, les médias de la Russie, de la Thaïlande, de Cuba, de l’Afrique du Sud, du Zimbabwe, de l’Angola et d’autres pays ont publié des commentaires soulignant que Taïwan est une partie inséparable de la Chine et que la visite de Pelosi à Taïwan constitue une violation grave du principe d’une seule Chine et une grave provocation qui porte gravement atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine et nuit à la paix et la stabilité dans la région du détroit de Taïwan. Martin Jacques, un éminent universitaire britannique, a déclaré dans son article que le comportement provocateur de Pelosi sur la question de Taïwan a plongé les États-Unis et le monde dans le désordre et l’instabilité, et que la raison de la situation tendue à Taïwan est que les États-Unis continuent de « ronger » l’accord conclu avec la Chine.

Tout cela montre bien que le principe d’une seule Chine est le consensus universel de la communauté internationale. Une cause juste jouit de beaucoup de soutien alors qu’une cause injuste jouit de peu de soutien. Après en avoir présenté tellement, j’espère que vous avez une compréhension claire sur qui sont exactement les provocateurs et qui sont les coupables des tensions régionales dans la situation actuelle.

China Daily : Selon les rapports, un haut fonctionnaire du département d’État américain, dont l’identité n’a pas été révélée, a déclaré que la Chine ne devrait pas utiliser la visite de Pelosi à Taïwan comme une raison pour continuer à chercher à modifier le statu quo concernant Taïwan, et que s’il y avait une escalade ou une crise dans le détroit de Taïwan après cette visite, la responsabilité incomberait à la Chine. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Les remarques concernées de la partie américaine sont la façon typique des États-Unis de confondre le bien et le mal et d’agir comme un voleur qui crie « arrêtez le voleur », reflétant l’hégémonie et la brutalité constantes de la partie américaine. Je voudrais demander à la partie américaine de répondre à quatre questions :

Premièrement, quel est le statu quo sur la question de Taïwan ? Les faits sont clairs et sans ambiguïté. Autrement dit, les deux côtés du détroit de Taïwan appartiennent à la même Chine, et Taïwan fait partie du territoire chinois. Malgré la confrontation politique depuis longtemps entre les deux côtés du détroit de Taïwan, la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale de la Chine ne sont jamais divisées. Tel est le véritable statu quo sur la question du détroit de Taïwan.

Deuxièmement, qui est à l’origine de la crise dans le détroit de Taïwan ? Les États-Unis et les forces sécessionnistes visant « l’indépendance » de Taïwan s’entendent pour mener des provocations, ce qui constitue le facteur fondamental de la tension dans le détroit de Taïwan. Ces dernières années, les autorités du Parti démocratique progressiste ont abandonné le consensus de 1992, qui incarne le principe d’une seule Chine, et ont tenté de « compter sur les États-Unis pour obtenir l’indépendance ». Les États-Unis, dans le but stratégique d’interférer dans le processus de développement de la Chine et de le contenir, continue à déformer, dégonfler et évider le principe d’une seule Chine, tente de jouer la « carte de Taïwan », « de contenir la Chine en utilisant Taïwan », et augmente continuellement le niveau des contacts entre les États-Unis et Taïwan ainsi que les ventes d’armes à Taïwan. La visite de Pelosi à Taïwan, qui s’oppose aux idées du monde, a entraîné une grave escalade des relations de fond entre les États-Unis et Taïwan, une grave violation des engagements pris par le gouvernement des États-Unis envers le gouvernement chinois sur la question de Taïwan, une grave violation des normes fondamentales des relations internationales et une grave atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine.

Troisièmement, qui doit être responsable de l’évolution tendue dans le détroit de Taïwan ? La Chine a, à plusieurs reprises, clairement déclaré la gravité et le danger de la visite de Pelosi à Taïwan et a fait savoir que la partie américaine serait responsable de toutes les conséquences qui en découlent. Il ne faut pas dire que ce ne soit pas prévu. Mais le gouvernement américain et Pelosi jouent un double jeu et sont déterminés à faire ce qu’ils veulent. La provocation malveillante de la partie américaine vient en premier, d’où la légitime défense de la Chine. Le gouvernement chinois a le droit de prendre toutes les mesures nécessaires et légitimes pour défendre résolument la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale.

Quatrièmement, qui modifie le statu quo dans le détroit de Taïwan ? Les États-Unis justifient la visite de Pelosi à Taïwan en invoquant un précédent erroné il y a 25 ans. La Chine a signalé sérieusement depuis longtemps que les erreurs passées ne peuvent servir d’excuse aux États-Unis pour augmenter leurs erreurs. La Chine est un pays qui sait tirer les leçons de l’histoire et ne permettra jamais aux États-Unis de continuer à ronger, dégonfler et vider progressivement le principe d’une seule Chine à manière de « couper la saucisse ». La Chine ne permettra jamais aux États-Unis de chercher à modifier progressivement le statu quo dans le détroit de Taïwan pour quelque raison ou excuse que ce soit.

Je voudrais souligner à nouveau que toute tension dans la situation actuelle dans le détroit de Taïwan est causée par les États-Unis, et trouve son origine dans l’insistance de Pelosi à visiter Taïwan par intérêt égoïste, violant gravement le principe d’une seule Chine. Sans la visite de Pelosi à Taïwan, la situation n’aurait pas été aussi grave qu’elle l’est aujourd’hui. À cet égard, de nombreux pays et de nombreux médias ont une compréhension très claire, objective et correcte de la situation, et ont mis en garde la partie américaine de différentes manières. Si les États-Unis sont sincères dans leur volonté de maintenir la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan, le plus important et le plus crucial est d’être immédiatement cohérent dans la parole et dans l’acte, de respecter complètement le principe d’une seule Chine et de s’en tenir aux trois communiqués conjoints sino-américains.

Hubei Media Group : Selon les rapports, l’Agence spatiale australienne aurait confirmé que les débris spatiaux tombés dans l’État de New South Wales du pays provenaient d’un engin spatial construit par la société américaine Space X. Le directeur adjoint de l’Institut de recherche spatiale de l’Université nationale australienne, Cassandra Steer a déclaré que la partie américaine devrait être responsable des dommages causés par les débris. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : La question des débris spatiaux est l’un des défis auxquels l’humanité est confrontée dans l’exploration et l’utilisation durables de l’espace. La Chine mène activement le travail de réduction des débris spatiaux et participe à la coopération internationale. Elle espère que tous les pays, y compris les États-Unis, prendront des mesures concrètes, s’efforceront de réduire les risques liés à la sécurité des débris spatiaux et assumeront la responsabilité des dommages causés par les activités spatiales, conformément au droit international.

Bloomberg : Lorsque Pelosi s’est rendue en Corée du Sud, le président sud-coréen ne l’a pas rencontrée, bien qu’ils se soient entretenus par téléphone. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères sur la décision de la Corée du Sud de ne pas rencontrer Pelosi ?

Hua Chunying : Nous avons pris note des rapports concernés et la Chine sera très attentive à la situation concernant cette visite.

Dragon TV : Après une interruption de près de cinq mois, les négociations sur la reprise du respect de l’accord global sur le nucléaire iranien se reprendraient aujourd’hui à Vienne. Comment la Chine voit-elle les perspectives des négociations ?

Hua Chunying : La Chine s’engage toujours fermement à préserver l’accord global sur le nucléaire iranien et fait bon accueil à la reprise des négociations sur le respect de cet accord à Vienne. C’est le résultat des efforts conjoints de toutes les parties et cela est conforme aux attentes générales de la communauté internationale.

Avec la reprise des négociations sur le respect de cet accord, une nouvelle opportunité s’est ouverte pour une solution politique et diplomatique à la question nucléaire iranienne. La Chine espère que toutes les parties saisiront l’occasion, intensifieront leurs efforts diplomatiques, feront pleinement preuve de bonne volonté et de flexibilité et s’efforceront de résoudre les questions en suspens dans les meilleurs délais. Les États-Unis, qui sont à l’origine de la crise nucléaire iranienne, devraient rectifier leurs erreurs, répondre positivement aux préoccupations légitimes de la partie iranienne et favoriser l’obtention rapide de résultats dans les négociations.

La Chine maintient toujours une communication et une coordination étroites avec toutes les parties et joue un rôle actif pour faire avancer les négociations. La Chine continuera à participer de manière constructive aux négociations et à contribuer à remettre l’accord global sur la bonne voie. Dans le même temps, nous préserverons aussi fermement nos droits et intérêts légitimes.

Reuters : La tension croissante entre la Chine et les États-Unis au sujet de la question de Taïwan s’est-elle maintenant propagée aux autres pays membres du G7 ?

Hua Chunying : La Chine espère toujours développer des relations d’amitié et de coopération avec les autres pays, y compris les membres du G7, sur la base des principes de respect mutuel, d’égalité et de bénéfice mutuel, et de coopération gagnant-gagnant, ce qui, je crois, est l’attente commune de tous les peuples et dans l’intérêt commun de toutes les parties. Dans le même temps, la Chine n’a pas de place pour le compromis ou la concession sur les questions liées à sa souveraineté et à son intégrité territoriale. Tous les pays qui entretiennent et développent des relations diplomatiques avec la Chine devraient effectivement adhérer au principe d’une seule Chine.

Quant à la question de savoir comment les tensions entre la Chine et les États-Unis autour de la question de Taïwan affecteront les relations entre la Chine et les autres membres du G7, je pense que cela dépend de ce qu’ils pensent et font. S’ils suivent les États-Unis et admettent qu’ils n’ont aucune indépendance et autonomie dans leur politique étrangère et qu’ils ne se soucient pas des intérêts de leurs pays et peuples respectifs et qu’ils sont prêts à lier leurs pays aux États-Unis et à être des suiveurs volontaires des États-Unis, je pense que les peuples de leurs pays respectifs ne pourraient pas être d’accord.

S’ils disposent d’une indépendance et d’une autonomie, ils devraient agir dans l’intérêt fondamental de leur pays et de leur peuple et adhérer au principe d’une seule Chine. Il s’agit en effet de la prémisse politique la plus importante et du fondement des relations entre la Chine et tous les autres pays. Les pays concernés devraient le reconnaître, et les gouvernements responsables agiront de manière indépendante et autonome dans l’intérêt fondamental et à long terme de leur pays et des attentes de leur population, et feront le choix qui sert le mieux leurs intérêts.

Les ministres des Affaires étrangères du G7 ne gagneront aucun respect ni aucune dignité en publiant cette déclaration. Le G7 est une infime minorité, et même si toutes les populations des sept pays soutenaient la déclaration des ministres des Affaires étrangères, cela représenterait moins de 10 % de la population mondiale et ne serait pas représentatif de la communauté internationale. De plus, dans le seul cas des États-Unis, 85 % de la population désapprouve la politique américaine et estime que les États-Unis vont dans la mauvaise direction. Alors, combien de personnes la déclaration de ce ministre des Affaires étrangères représente-t-elle réellement ? Y a-t-il encore la signification ? 

Reuters : Vous avez dit précédemment que la Chine avait annulé une réunion avec le ministre japonais des Affaires étrangères en raison de la participation du Japon à la déclaration du G7. Cela signifie-t-il que la Chine ne souhaite plus rencontrer les ministres des Affaires étrangères des pays du G7 ? Quand cette situation va-t-elle changer ?

Hua Chunying : Je viens de dire très clairement que le peuple chinois est très mécontent parce que le Japon, ainsi que le G7 et l’Union européenne, ont publié une déclaration commune qui porte des accusations déraisonnables contre la Chine, inversant le noir et le blanc et justifiant les actes d’atteinte des États-Unis à la souveraineté de la Chine. Le Japon est historiquement coupable sur la question de Taïwan et n’est pas en mesure de dire quoi que ce soit sur les questions liées à Taïwan.

Quant aux autres membres du G7, s’ils ne changent pas leur mauvaise approche sur la question de Taïwan, nous devrions peut-être reconsidérer le sens de la rencontre et du dialogue. La rencontre et le dialogue sont censés promouvoir la confiance et la coopération.

Reuters : La Chine pense-t-elle que la tenue d’exercices militaires est favorable ou non à gagner la volonté et le cœur du peuple de Taïwan ? 

Hua Chunying : Avez-vous demandé aux autorités taïwanaises si elles ont demandé les souhaits et le cœur du peuple taïwanais lorsqu’elles ont insisté pour inviter Pelosi et organiser sa visite à Taïwan ? Après l’arrivée de Pelosi à Taïwan, de nombreux Taïwanais ont exprimé leur protestation. Les autorités taïwanaises ont-elles tenu compte des attentes et des intérêts de la population taïwanaise dans ce qu’elles ont fait ?

Je viens de préciser que les mesures concernées de la Chine sont justes, nécessaires et fermes, ce qui vise à protéger la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale de la Chine et constitue un avertissement aux provocateurs. Cela vise les forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan » et celles d’ingérence extérieures.

Bloomberg : Concernant la question du Japon, voulez-vous dire que cela cible uniquement le Japon, ou ce traitement s’étend-il également aux autres membres du G7 ?

Hua Chunying : Je me suis clairement exprimée. Le Japon, ainsi que le G7, a publié une soi-disant déclaration qui accuse la Chine de manière déraisonnable, fait passer le noir pour le blanc et ne fait pas de distinction entre le bien et le mal. De plus, le Japon porte une culpabilité historique sur la question de Taïwan, et le peuple chinois est bien sûr très mécontent. Dans ce contexte, nous n’organiserons plus de rencontre entre les ministres des Affaires étrangères chinois et japonais à Phnom Penh.

Dans le monde d’aujourd’hui, les défis mondiaux tels que l’épidémie du Covid-19, la crise en Ukraine, les crises économique, énergétique et alimentaire, ainsi que les points chauds régionaux, nécessitent tous une meilleure coopération entre les pays membres du G7 et la Chine. Si le G7 ne respecte pas, voire porte atteinte aux intérêts fondamentaux de la Chine sur la question de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Chine, une telle erreur ne peut manquer d’affecter les relations entre le G7 et la Chine ainsi que leur coopération sur des questions importantes.

Kyodo News : Premièrement, avec ces réunions internationales à Phnom Penh et l’ordre du jour de demain, y a-t-il encore une possibilité pour la Chine de rencontrer le ministre japonais des Affaires étrangères ? Quel genre d’ambiance devrait-il y avoir entre les deux pays pour qu’il y ait une chance de dialogue ? Deuxièmement, vous avez déclaré hier que la Chine et le Japon n’ont pas encore délimité la frontière dans les eaux concernées et que la Chine n’accepte pas la soi-disant « zone économique exclusive japonaise ». Pourriez-vous nous en dire plus sur votre position à ce sujet ?

Hua Chunying : En ce qui concerne la première question, la Chine n’organisera plus de rencontre entre les ministres des Affaires étrangères chinois et japonais à Phnom Penh pour des raisons très claires. Si nous voulons résoudre le problème, la solution la plus réaliste est que la partie japonaise reconnaisse cette grave erreur et la corrige par des actions concrètes. Le Japon est historiquement coupable sur la question de Taïwan et n’est pas en mesure de dire quoi que ce soit à ce sujet, et encore moins de suivre aveuglément les États-Unis et de violer la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine. Cela n’est pas non plus dans l’intérêt du peuple japonais. 

En ce qui concerne la deuxième question, la Chine et le Japon n’ont pas encore délimité la frontière dans la zone maritime concernée, de sorte qu’il n’est pas possible d’affirmer que l’opération militaire chinoise se situe dans la zone économique exclusive du Japon ou y est entrée. Les services compétents chinois ont publié une annonce indiquant que l’opération militaire relative est pleinement conforme au droit international et aux pratiques internationales.

Bloomberg : Le Commandement du Théâtre de l’Est vient d’annoncer que l’entraînement aux tirs réels est terminé et que le contrôle de l’espace maritime et aérien correspondant est levé. Ma question est la suivante : Est-ce que les exercices sont terminés et le contrôle est levé ? Ou est-ce qu’il y aura d’autres exercices après cela ? Les exercices chinois étaient initialement prévus pour durer jusqu’au 7 août. Je voudrais donc savoir si ces exercices sont terminés ?

Hua Chunying : Veuillez suivre des nouvelles publiées par l’armée chinoise.

Reuters : Vous venez de laisser entendre que les relations entre la Chine et les sept pays pourraient être affectées si ceux-ci ne respectent pas les intérêts fondamentaux de la Chine sur les questions liées à la souveraineté de la Chine. Comment les relations entre la Chine et les sept pays seront-elles affectées ? Combien de temps l’impact durera-t-il ?

Hua Chunying : Il est très avisé que le G7 dise et fasse des choses inappropriées sur les questions liées à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine. Il est très facile de rappeler au peuple chinois l’époque de l’Alliance des huit nations, il y a plus de 100 ans. Ce souvenir est une douleur dans le cœur de tous les Chinois.

Comme je l’ai dit précédemment, le monde n’est plus un monde où les puissances impérialistes peuvent faire un grand étalage de puissance et commettre des méfaits sur le sol chinois, et la Chine d’aujourd’hui n’est plus la vieille Chine qui a été brimée et massacrée par les autres pays comme il y a plus de 100 ans. Par conséquent, les pays qui ont envahi la Chine et commis des crimes de guerre contre la Chine dans l’histoire devraient être plus sensibles et plus conscients des questions concernant la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine, respecter davantage la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine et s’abstenir d’offenser plus de 1,4 milliard de Chinois sur cette question.

Ces pays peuvent réfléchir par eux-mêmes à la manière dont les États-Unis ont préservé à tout prix l’unité du pays pendant la Guerre de Sécession ? Le Royaume-Uni a la question écossaise, le Canada a la question québécoise, et certains États des États-Unis veulent également devenir indépendants. Par conséquent, lorsqu’il s’agit de questions de souveraineté et d’intégrité territoriale, j’espère que ces pays se feront une idée juste de soi et auront la conscience de faire attention à leurs mots et à leurs actions.

Quant à savoir comment leurs actions erronées sur Taïwan affecteront leurs relations avec la Chine et combien de temps il leur faudra pour s’en remettre, tout cela dépend de ce qu’ils feront et de leur volonté de reconnaître rapidement leur erreur et de prendre des mesures concrètes pour la corriger au plus vite.

PTI : Tout à l’heure, vous avez développé la question du statu quo sur Taïwan. Le Global Times publie aujourd’hui un long article qui affirme que la visite de Pelosi à Taïwan a modifié le statu quo dans le détroit de Taïwan. Pendant longtemps, le détroit de Taïwan est resté généralement pacifique et le statu quo de la situation dans le détroit de Taïwan peut peut-être être compris de cette manière. Les exercices militaires chinois vont-ils devenir la nouvelle normalité dans la région ?

Hua Chunying : En ce qui concerne le statu quo sur la question de Taïwan, je viens de le présenter de façon détaillée. Les deux côtés du détroit de Taïwan appartiennent à la même Chine, c’est le véritable statu quo sur la question de Taïwan, et la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine n’ont jamais été divisées. Depuis quelque temps, les États-Unis et les forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan » sont de connivence, améliorent sans cesse les relations de fond entre les États-Unis et Taïwan et augmentent les ventes d’armes à Taïwan, ce qui viole le principe d’une seule Chine et des engagements pris envers le gouvernement chinois. En particulier, Pelosi s’est obstinée à visiter Taïwan en s’opposant aux idées du monde, ce qui est une grave provocation visant à envenimer les relations de fond entre les États-Unis et Taïwan.

Nous avons déjà émis des avertissements à de nombreuses reprises. Sur la base des leçons tirées des expériences passées, nous ne pouvons plus permettre aux États-Unis de défier davantage les limites et les lignes rouges de la Chine à manière de « saucissonnage ». Par conséquent, en réponse aux actes de provocation qui mettent gravement en danger la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine, nous sommes obligés de prendre des mesures fermes pour démontrer notre détermination et notre capacité à défendre la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale.

La question de savoir si cela deviendra la nouvelle normalité dépend de ce que feront la partie américaine et les forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan ». Tant qu’ils ne cesseront pas leurs tentatives de diviser la Chine, celle-ci ne cessera de défendre résolument sa souveraineté et son intégrité territoriale, et ne cessera de démontrer sa détermination, sa volonté et sa capacité à le faire.

AFP : Hier, l’organisation non gouvernementale internationale « Human Rights Watch » a déclaré qu’il souhaite que le Conseil des droits de l’homme de l’ONU mette en place un panel d’experts indépendants pour faire une enquête sur les « violations des droits de l’homme » au Xinjiang. Quelle est la réponse de la Chine à cette situation ?

Hua Chunying : Nous savons tous ce que fait cette organisation intitulée « Human Rights Watch ». Le soi-disant rapport sur le Xinjiang est une farce planifiée et créée par les États-Unis et certains pays occidentaux.

En ce qui concerne les arguments tumultueux des forces anti-chinoises sur les questions liées aux frontières, la Chine a prouvé à maintes reprises, à l’aide d’innombrables faits, qu’il ne s’agit que de rumeurs et de mensonges fabriqués par la partie américaine pour contenir le développement de la Chine et saper sa stabilité, ce qui constitue le mensonge du siècle. Nous nous opposons fermement à la fabrication de fausses informations pour dénigrer et attaquer la Chine. Aujourd’hui, dans le magnifique Xinjiang, les gens de tous les groupes ethniques vivent et travaillent dans la paix et le bonheur. J’ai vu en ligne des photos de nombreuses personnes partant en voyage en voiture au Xinjiang cet été, et les plus belles routes du Xinjiang sont encombrées par la circulation. Les rumeurs et les mensonges concoctés contre le Xinjiang de la Chine ont été réduits en poussière devant les faits il y a longtemps. Toute tentative d’utiliser les questions liées au Xinjiang à des fins de manipulation politique, pour salir l’image de la Chine et pour contenir et réprimer la Chine ne réussira jamais.

Reuters : Le chef du département de l’information des autorités taïwanaises, Audrey Tang, a déclaré que les cyberattaques contre les autorités officielles de Taïwan ont dépassé 15 000 gigabits (Go) mardi, soit 23 fois plus que les précédents records quotidiens. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ? Le gouvernement chinois a-t-il lancé ces attaques ?

Hua Chunying : Je ne connais pas la situation dont vous parlez.

AFP : La visite de Pelosi à Taïwan est terminée. Selon la Chine, qu’est-ce que les autorités américaines et taïwanaises devraient faire pour se réhabiliter ?

Hua Chunying : Même si le spectacle solo de Pelosi prendra bientôt fin, les graves dommages et la mauvaise influence qu’il a causés se poursuivront. Elles devraient savoir très bien que la seule issue pour elles est de respecter complètement le principe d’une seule Chine tant dans leurs paroles que leurs actes, et de ne rien faire qui porte atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine.

Reuters : Les autorités taïwanaises disent avoir subi un grand nombre de cyberattaques ces derniers jours. Est-ce une préoccupation pour la Chine ? Que pense la Chine des allégations selon lesquelles elle serait à l’origine de ces cyberattaques ?

Hua Chunying : Il ne s’agit pas d’une question diplomatique.

[ Envoyer ce lien à un ami ]
  [ Imprimer ]