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Conférence de presse du 17 août 2022 tenue par le porte-parole du ministre des Affaires étrangères Wang Wenbin

2022-08-17 22:00

Comme convenu par la Chine et l’Ouzbékistan, Guo Shengkun, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), secrétaire de la Commission centrale des affaires politiques et juridiques du PCC et président chinois du Comité de coopération intergouvernementale Chine-Ouzbékistan, et Abdulla Aripov, Premier ministre de l’Ouzbékistan et président ouzbek du Comité, coprésideront par vidéo la sixième réunion de la Commission intergouvernementale sur la coopération entre la Chine et l’Ouzbékistan le 8 août.

À l’initiative conjointe de la Chine et du Sénégal, en tant que coprésidents du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), la réunion des coordinateurs sur la mise en œuvre des résultats de la 8ème conférence ministérielle du FOCAC se tiendra par vidéo le 18 août. Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi participera à la réunion et prononcera un discours. Des représentants de niveau ministériel des membres du Bureau de l’Assemblée de l’Union africaine (UA), dont le Sénégal, la République démocratique du Congo, la Libye et l’Angola, et des anciens coprésidents africains du FOCAC, dont l’Éthiopie, l’Égypte et l’Afrique du Sud, ainsi que des représentants de la Commission de l’UA participeront à la réunion. 

CCTV : Selon les médias japonais, la partie japonaise coordonne avec la partie chinoise la rencontre entre Yang Jiechi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois et directeur du Bureau de la Commission centrale des Affaires étrangères, et Akiba Takeo, secrétaire général du Secrétariat de la sécurité nationale du Japon. Pouvez-vous confirmer cette information ? 

Wang Wenbin : Entre la Chine et le Japon, il existe plusieurs canaux de dialogue et de communication, y compris le mécanisme de dialogue politique de haut niveau que vous avez mentionné entre le directeur Yang Jiechi et le secrétaire général du Secrétariat à la sécurité nationale du Japon. En ce qui concerne le nouveau cycle de dialogue, je n’ai pas plus d’informations à offrir pour le moment.

Agence de presse Yonhap : Selon les rapports, la Corée du Nord a tiré deux missiles de croisière depuis la province du Pyongan du Sud dans les eaux à l’ouest de la péninsule coréenne aux premières heures du 17 août. La Corée du Nord n’y a pas encore répondu. Quel est le commentaire de la partie chinoise à ce sujet ?

Wang Wenbin : La Chine a pris note des rapports concernés et a également noté que la Corée du Nord n’a pas publié de nouvelles à ce sujet.

Agence de Presse Xinhua : Le ministère des Affaires étrangères a annoncé aujourd’hui la tenue de la réunion des coordinateurs pour la mise en œuvre des résultats de la 8ème conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine. Pouvez-vous nous présenter les attentes de la Chine pour cette réunion ?

Wang Wenbin : En novembre 2021, la 8ème conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) s’est tenue avec succès à Dakar, au Sénégal, ce qui est devenu un nouveau jalon dans les relations sino-africaines. Les « neuf projets » de coopération pratique avec l’Afrique annoncés par le président Xi Jinping lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence se focalisaient sur le renforcement de la capacité de croissance endogène des pays africains et sur la promotion de la qualité et de la mise à niveau de la coopération sino-africaine, qui ont été chaleureusement accueillis par la partie africaine.

Depuis la fin de la réunion, la Chine et l’Afrique font progresser « l’esprit d’amitié et de coopération Chine-Afrique », s’efforcent de surmonter les difficultés et les défis, et promeuvent conjointement la mise en œuvre des résultats de la réunion du Forum, réalisant des progrès positifs et une importante récolte précoce. Face à la situation internationale complexe et changeante et à l’épidémie récurrente du Covid-19, les deux parties estiment qu’il est nécessaire de convoquer une réunion des coordinateurs pour renforcer la coordination et la planification scientifique, harmoniser les idées de coopération, préciser les orientations prioritaires et les projets clés pour la mise en œuvre des résultats, et faire des progrès constants et solides dans le travail de suivi afin que les résultats du Forum puissent mieux profiter aux peuples chinois et africains et démontrer à la communauté internationale la détermination de la Chine et de l’Afrique à renforcer la solidarité et la coopération, à défendre conjointement les normes fondamentales des relations internationales et à joindre les mains pour construire une communauté de destin sino-africaine dans la nouvelle ère.

La Chine s’en tiendra au concept de véracité et de sincérité, ainsi qu’au concept correct de droiture et de bénéfice, et travaillera avec la partie africaine pour donner un nouvel élan au développement du partenariat stratégique global Chine-Afrique.

Associated Press of Pakistan : Le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif a accordé une interview au Global Times sur un large éventail de sujets tels que les relations Chine-Pakistan, la situation régionale et internationale, le Corridor économique Chine-Pakistan et le 20ème Congrès national du PCC. Avez-vous un commentaire à faire à ce sujet ? 

Wang Wenbin : Le Premier ministre Shehbaz Sharif a fait l’éloge des relations Chine-Pakistan et du Corridor économique Chine-Pakistan (CPEC) à plusieurs reprises. Il se consacre profondément à la coopération pratique entre nos deux pays pour la faire progresser, ce que la Chine apprécie. Le CPEC est une initiative de coopération économique propice à la connectivité régionale, à la paix, à la stabilité et au développement. La Chine est prête à travailler avec le Pakistan pour mettre en œuvre le consensus atteint par les chefs d’État des deux pays et à se concentrer davantage sur la coopération dans des domaines tels que les industries, les moyens de subsistance, l’agriculture, la science et la technologie et les technologies de l’information sur la base de la mise en œuvre et de l’opération saine des projets existants, afin de faire du CPEC un programme de démonstration de la construction conjointe de haute qualité de « la Ceinture et la Route ». 

Sous la direction énergique du président Xi Jinping, la Chine a accompli des progrès remarquables en matière de développement. Nous sommes convaincus que le 20ème Congrès du Parti communiste dessinera un nouveau plan ambitieux pour le développement futur de la Chine, et qu’il favorisera aussi grandement l’amitié et la coopération entre la Chine et d’autres pays du monde, dont le Pakistan, et apportera une contribution importante au progrès de l’humanité.

Beijing Daily : Selon les médias japonais, lors du prochain dialogue, le Japon évoquerait la question de Taïwan et échangerait des points de vue avec la Chine sur la construction d’une relation Chine-Japon constructive et stable. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Comme je viens de le dire, il existe le mécanisme de dialogue politique de haut niveau établi entre la Chine et le Japon, et je n’ai pas d’autres informations à fournir pour le moment. Je tiens à souligner que Taïwan est le territoire de la Chine et que la question de Taïwan est une affaire intérieure de la Chine dans laquelle aucun pays étranger n’a le droit de s’immiscer. La partie japonaise devrait respecter les principes des quatre documents politiques sino-japonais, prendre des mesures pratiques pour refléter sa déclaration d’attachement aux relations sino-japonaises et faire des efforts constructifs pour améliorer et développer les relations entre les deux pays.

Phoenix TV : Le 16 août, le président russe Poutine a déclaré dans son discours à la 10ème Conférence de Moscou sur la sécurité internationale que « la visite de Pelosi à Taïwan n’est pas seulement l’acte d’un politicien irresponsable, mais une provocation minutieusement planifiée. Elle fait partie de la stratégie américaine délibérée visant à déstabiliser la situation et à semer les troubles dans la région et dans le monde. Il s’agit d’une démonstration effrontée de manque de respect pour les autres pays et leurs propres engagements internationaux. Poutine a ajouté que les États-Unis tentent de maintenir leur position d’hégémonie mondiale et que l’Occident veut rejeter la responsabilité de ses conflits et problèmes intérieurs sur la Russie et la Chine afin de détourner l’attention de ses propres citoyens. L’Occident s’efforce d’étendre les systèmes d’alliance militaire tels que l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) vers l’est, dans la région Asie-Pacifique, afin de créer une version Asie-Pacifique de l’OTAN. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : la Chine apprécie hautement la déclaration du président Poutine. Depuis la visite de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, à Taïwan, plus de 170 pays élèvent leur voix pour la justice, réaffirment leur adhésion au principe d’une seule Chine et soutiennent la Chine dans la sauvegarde de sa souveraineté nationale et de son intégrité territoriale. La dernière déclaration du président Poutine que vous avez mentionnée est le reflet de la collaboration stratégique de haut niveau entre la Chine et la Russie et aussi du soutien mutuel constant et ferme des deux pays sur les questions impliquant les intérêts fondamentaux de chacun. La Chine est prête à continuer à travailler avec la communauté internationale pour sauvegarder les objectifs et les principes de la Charte des Nations unies et pour maintenir conjointement la paix et la stabilité dans la région et dans le monde.

AFP : Un rapport d’experts du mécanisme spécial des Nations Unies indique que les minorités du Xinjiang ont été enrôlées dans le travail forcé dans des secteurs tels que l’agriculture et l’industrie. Avez-vous un commentaire à ce sujet ?

Wang Wenbin : Certains experts du mécanisme spécial ont écouté et cru les mensonges et les fausses informations sur le Xinjiang fabriqués par les États-Unis et d’autres pays occidentaux et les forces anti-chinoises, et ils ont abusé de leurs pouvoirs, violé de manière flagrante le code de conduite du mécanisme spécial, calomnié et diffamé la Chine de manière malveillante, et agi comme des outils politiques des forces anti-chinoises, ce que la Chine condamne fortement.

Le soi-disant « travail forcé » n’a jamais existé au Xinjiang. Le gouvernement chinois adhère toujours à l’idéologie du développement centré sur le peuple, attache une grande importance à la protection des droits et des intérêts des travailleurs, protège l’égalité des droits à l’emploi des travailleurs de tous les groupes ethniques conformément à la loi, et garantit les droits des travailleurs de tous les groupes ethniques à participer de manière égale à la vie économique et sociale et à profiter des fruits du développement économique et social. Certaines forces manipulent les questions liées au Xinjiang et concoctent de fausses informations sur le soi-disant « travail forcé », mais essentiellement, elles tentent de saper la prospérité et la stabilité de la région du Xinjiang et de freiner le développement et la revitalisation de la Chine sous couvert de droits de l’homme. Leurs tentatives ne réussiront jamais.

Nous demandons solennellement à certains experts du mécanisme spécial de changer immédiatement de cap, de respecter les faits fondamentaux, de se conformer au mandat du Conseil des droits de l’homme et au code de conduite du mécanisme spécial, de remplir leurs fonctions de manière impartiale et objective, de cesser d’utiliser des mensonges pour provoquer la confrontation et créer la division, de cesser de politiser et d’instrumentaliser les questions relatives aux droits de l’homme, et de cesser de servir les desseins politiques des pays concernés visant à réprimer et à contenir la Chine sous la bannière des Nations Unies.

CCTV : Il y a quelques jours, le coordinateur des affaires indo-pacifique au Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, Kurt Campbell, a accusé la Chine de réagir de manière excessive à la visite de Nancy Pelosi à Taïwan et d’essayer de modifier le statu quo dans le but de menacer et de contraindre Taïwan. Il a déclaré que les États-Unis apporteraient leur soutien à Taïwan conformément aux politiques établies de longue date, y compris les opérations de passage aérien et maritime normalisées dans le détroit de Taïwan, le soutien aux capacités d’autodéfense de Taïwan, le renforcement de la coopération économique et commerciale entre les États-Unis et Taïwan et le renforcement de leur propre présence militaire. Il a appelé la partie chinoise à rouvrir les canaux d’échange et de coopération concernés et à remplir ses obligations en tant que grande puissance responsable. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Ce qu’a dit le haut fonctionnaire américain est une pure déformation des faits et une distorsion des vérités. Cela dévoile pleinement que les États-Unis tentent de défendre l’indéfendable en appliquant une logique de gangster et en agissant comme une brute. Je tiens à profiter de cette occasion pour souligner les points suivants :

Premièrement, cet incident a été orchestré et provoqué par les États-Unis à eux seuls, et le contexte, la cause et le déroulement de l’incident sont parfaitement clairs. Les États-Unis ont d’abord fait une provocation flagrante, et la Chine a été contrainte d’y répondre pour défendre ses propres droits. Avec la connivence et les arrangements du gouvernement américain, Nancy Pelosi a effectué une visite flagrante dans la région chinoise de Taïwan. Cette démarche imprudente a gravement porté atteinte à la souveraineté de la Chine, s’est immiscée dans ses affaires intérieures et a mis en péril la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan. La partie chinoise devrait absolument donner une réponse ferme. La position de la Chine est justifiée, raisonnable et légale et nos mesures sont fermes, fortes et appropriées. Elles visent à donner un avertissement aux auteurs de cet incident et à punir les forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan ». Plus de 170 pays ont exprimé leur adhésion au principe d’une seule Chine et leur opposition à la provocation des États-Unis, y compris 20 chefs d’État, 7 chefs d’État adjoints, 9 chefs de gouvernement, environ 60 ministres des Affaires étrangères et plus de 10 organisations internationales telles que les Nations Unies, ce qui forme une majorité écrasante. Si la Chine ne résiste pas fermement à l’imprudence, à l’irresponsabilité et à l’extrême irrationalité des États-Unis, le principe du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale dans les relations internationales ne sera plus qu’un simple mot sur le papier, les diverses forces sécessionnistes et extrémistes deviendront de plus en plus audacieuses et la paix et la stabilité durement acquises dans cette région seront sérieusement compromises. 

Deuxièmement, ce sont les États-Unis, plutôt que la Chine, qui sapent la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan. Taïwan n’a jamais été un pays, il n’y a qu’une seule Chine et les deux côtés du détroit de Taïwan appartiennent au même pays. Cela est le statu quo à Taïwan depuis les temps anciens. Le Communiqué de 1978 sur l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et les États-Unis a clairement souligné que le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légitime représentant toute la Chine et que Taïwan fait partie de la Chine, et c’est le statu quo dans le détroit de Taïwan qui reste inchangé depuis des décennies. Mais ce statu quo a bel et bien été rompu. Les saboteurs ne sont pas la Chine, mais les États-Unis et les forces sécessionnistes de Taïwan. En 2000, les États-Unis ont fait passer la loi dite « loi sur les relations avec Taïwan », concoctée unilatéralement par les États-Unis, avant les trois Communiqués conjoints sino-américains. Il y a quelques années, les États-Unis ont ouvertement inséré les « six assurances » formulées secrètement dans leur caractérisation de la politique d’une seule Chine. Après avoir pris le pouvoir, les autorités du Parti démocratique progressiste (DPP) avancent sans cesse une « indépendance progressive » et déploient tous ses efforts pour supprimer l’identité chinoise de Taïwan, et essaient de créer la fausse impression de « deux Chines » et « une Chine, un Taïwan » à diverses occasions. Ce sont les actions des États-Unis qui modifient véritablement le statu quo. 

Troisièmement, la « loi sur les relations avec Taïwan » et les « six assurances à Taïwan » concoctées unilatéralement par les États-Unis vont à l’encontre des principes des trois Communiqués conjoints sino-américains et des normes fondamentales des relations internationales, et la Chine s’y est résolument opposée dès le début. Les États-Unis ne cessent de modifier le statu quo comme couper des saucisses, ils s’engageant de plus en plus sur la voie du dégonflement, de l’évidement et de la déformation du principe d’une seule Chine, en essayant de franchir la ligne rouge et la ligne de fond de la Chine. Mais la tentative de la partie américaine de « contenir la Chine en utilisant Taïwan » est un pur délire. Cette farce créée par Pelosi ne peut affecter la tendance historique du retour de Taïwan à la mère patrie, ni ébranler le consensus international en faveur d’une seule Chine, et encore moins arrêter le processus historique de la grande revitalisation de la nation chinoise. Le peuple chinois ne croit pas au mal, n’a pas peur des malveillants et défend inébranlablement ses intérêts fondamentaux. Nous avertissons solennellement la partie américaine de ne pas agir de manière irréfléchie ou de créer une crise plus importante. Ceux qui jouent avec le feu ne connaîtront jamais une bonne fin, et ceux qui offensent la Chine seront certainement punis.

Quatrièmement, la Chine a averti à plusieurs reprises les États-Unis que la visite de Nancy Pelosi à Taïwan créerait une crise et entraverait et saboterait sérieusement les échanges et la coopération bilatéraux. Les États-Unis ont toutefois fait la sourde oreille et se sont obstinés à suivre leur propre voie. La visite de Nancy Pelosi à Taïwan a gravement porté atteinte aux intérêts fondamentaux de la Chine, et la Chine a dû certainement y réagir résolument. Toutes les conséquences qui en découlent seront supportées par les États-Unis. Les États-Unis ne devraient pas être surpris que la Chine ait tenu parole et ait fait ce qu’elle avait dit.

La Chine a été obligée de suspendre les négociations bilatérales sur le changement climatique entre la Chine et les États-Unis en raison des graves conséquences de la visite de Nancy Pelosi à Taïwan. Les États-Unis ne représentent pas le monde entier. La Chine continuera à participer activement à la coopération internationale et multilatérale pour lutter contre le changement climatique, restera ferme dans la promotion de l’objectif de neutralité carbone, participera activement aux négociations sur les principaux canaux du changement climatique, fournira un soutien et une assistance aux pays en développement à la hauteur de ses capacités, et apportera sa propre contribution pour relever le défi mondial du changement climatique. Ce que les États-Unis devraient faire, ce n’est pas critiquer et dénigrer d’autres pays sans raison, mais remplir sérieusement leurs obligations et mettre en œuvre les engagements qu’ils ont pris il y a longtemps, et ne pas confondre le bien et le mal et détourner l’attention.

La Chine exhorte une fois de plus la partie américaine à se conformer aux normes fondamentales des relations internationales, à savoir le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des autres pays et la non-ingérence dans les affaires intérieures, à revenir sur la voie correcte définie par le principe d’une seule Chine et les trois Communiqués conjoints sino-américains, à mettre fin aux paroles et aux actions qui portent atteinte aux intérêts fondamentaux de la Chine et à créer les conditions nécessaires à la coopération sino-américaine.

China Daily : Aujourd’hui, c’est le 40ème anniversaire du Communiqué du 17 août entre la Chine et les États-Unis. À votre avis, comment cette histoire peut-elle inspirer les relations actuelles entre la Chine et les États-Unis ?

Wang Wenbin : Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde. Taïwan est une partie inséparable du territoire de la Chine. Le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légitime représentant l’ensemble de la Chine. Il y a 43 ans, les États-Unis et la Chine ont établi des relations diplomatiques sur la base du principe d’une seule Chine, et il y a 40 ans aujourd’hui, les États-Unis et la Chine ont publié conjointement le Communiqué du « 17 août ». Dans le Communiqué, les États-Unis ont clairement indiqué qu’ils s’engageaient à ne pas poursuivre une politique à long terme de ventes d’armes à Taïwan, que leurs ventes d’armes à Taïwan ne dépasseraient pas le niveau d’approvisionnement en termes de performance et de quantité qui a été disponible ces dernières années depuis l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et les États-Unis, et qu’ils étaient prêts à réduire progressivement leurs ventes d’armes à Taïwan au fil du temps pour aboutir à un règlement final.

Le Communiqué du 17 août, le Communiqué de Shanghai et le Communiqué conjoint sur l’établissement de relations diplomatiques entre la Chine et les États-Unis constituent le fondement politique des relations sino-américaines, dont le noyau est le principe d’une seule Chine. C’est précisément parce que les États-Unis reconnaissent le gouvernement de la République populaire de Chine comme le seul gouvernement légitime de la Chine, qu’ils admettent la position de la Chine selon laquelle il n’y a qu’une seule Chine et que Taïwan fait partie de la Chine, et qu’ils remplissent les trois conditions préalables de « rupture des relations diplomatiques, d’abrogation des traités et de retrait des troupes » proposées par la partie chinoise sur cette base que la Chine et les États-Unis, deux pays aux systèmes sociaux, aux idéologies et aux niveaux de développement très différents peuvent s’engager dans un dialogue et une coopération et obtenir des résultats importants qui profiteront aux deux parties et au monde entier.

Cependant, la partie américaine a adopté une série d’approches rétrogrades dans la mise en œuvre du principe d’une seule Chine, en assouplissant considérablement les contraintes sur les contacts officiels entre les États-Unis et Taïwan, avec des liens militaires plus fréquents entre les États-Unis et Taïwan et en augmentant l’ampleur et la performance des ventes d’armes américaines à Taïwan. Il n’y a pas longtemps, la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, s’est rendue dans la région chinoise de Taïwan au mépris de l’opposition de la Chine, violant ainsi de manière flagrante l’engagement des États-Unis à ne développer que des relations non officielles avec Taïwan. La partie américaine a également continué à dégonfler et à évider le principe d’une seule Chine.

Le principe d’une seule Chine constitue la base politique de la reprise des contacts et du développement des relations entre la Chine et les États-Unis. La partie américaine a renié son engagement et s’éloigne de plus en plus du principe d’une seule Chine, ce qui ne manquera pas de porter gravement atteinte à la confiance mutuelle entre les deux pays.

Le principe d’une seule Chine est également la cheville ouvrière du maintien de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan. Les États-Unis renient le principe d’une seule Chine, entrent en collusion avec les forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan », soutiennent et tolèrent les activités sécessionnistes et continuent à rompre le statu quo dans le détroit de Taïwan. Les États-Unis doivent assumer l’entière responsabilité de l’escalade des tensions dans le détroit de Taïwan.

Le principe d’une seule Chine a été confirmé par la résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations Unies, qui fait partie intégrante de l’ordre international après la Seconde Guerre mondiale et est devenu un consensus universel et une norme fondamentale reconnue des relations internationales au sein de la communauté internationale. En reniant le principe d’une seule Chine, les États-Unis remettent également en question l’ordre international après la Seconde Guerre mondiale et rencontreront forcément l’opposition universelle de la communauté internationale.

La pratique montre que si le principe d’une seule Chine est respecté, les relations sino-américaines se développeront harmonieusement et la paix dans le détroit de Taïwan sera fortement préservée. Si le principe d’une seule Chine est sapé, les relations sino-américaines vont rencontrer des difficultés et régresser, et la situation dans le détroit de Taïwan sera confrontée à de sérieux défis.

Les relations entre la Chine et les États-Unis se trouvent actuellement à un moment critique. Saper le principe d’une seule Chine serait risqué et irresponsable. Comme l’a souligné récemment le Docteur Kissinger, qui a participé à la rédaction des trois Communiqués conjoints sino-américains, « il est crucial d’adhérer au principe d’une seule Chine. Les États-Unis ne devraient pas recourir à des moyens trompeurs ou à des approches progressives pour promouvoir la proposition des deux Chines ». Nous espérons que les États-Unis feront le bilan de leur expérience et de leurs leçons historiques, qu’ils reviendront aux dispositions des trois Communiqués conjoints sino-américains, qu’ils mettront en pratique le principe d’une seule Chine sans compromis et qu’ils ne s’engageront pas de plus en plus sur la mauvaise voie de la déformation, de la falsification, du dégonflement et de l’évidement du principe d’une seule Chine.

AFP : Selon les rapports, la Chine envisagerait d’établir des avant-postes militaires au Pakistan et en Afghanistan pour protéger ses investissements stratégiques. La Chine peut-elle le confirmer ? Si c’est le cas, pouvez-vous fournir des informations spécifiques ?

Wang Wenbin : Je n’ai pas entendu les nouvelles concernées que vous avez mentionnées.

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